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Text File  |  2006-04-04  |  367KB  |  1,220 lines

  1. LA TERRE
  2.  
  3.  
  4. Formation et origine
  5.  
  6. A l'aube des temps, la terre n'Θtait pas telle qu'elle est aujourd'hui. Elle tournait beaucoup plus prΦs du soleil et en sens inverse. Dans son voisinage Θtait une autre planΦte, en quelque sorte sa jumelle. Les jours Θtaient plus courts, aussi les hommes avaient-ils l'impression de vivre plus longtemps, pendant des siΦcles. Le climat Θtait plus chaud, et la flore d'une luxuriance tropicale. La faune trΦs variΘe Θtait riche d'animaux aux formes gigantesques. La pesanteur Θtait plus faible que de nos jours en raison de la diffΘrente vitesse de rotation de la terre. La taille de l'homme atteignait le double de sa taille actuelle encore qu'il ne f√t qu'un pygmΘe comparΘ aux gens d'une autre race qui vivaient α ses c⌠tΘs, des super-intellectuels appartenant α une caste diffΘrente. Ces super-intellectuels gouvernaient la terre et ils apprirent beaucoup aux hommes, qui Θtaient alors comme des ΘlΦves soumis α l'autoritΘ d'un maεtre bienveillant. Il arrivait souvent α ces Θnormes gΘants de monter α bord d'engins de mΘtal
  7. brillant qui sillonnaient le ciel. L'homme, cette pauvre crΘature ignorante qui n'en Θtait encore qu'aux premiers balbutiements de la raison raisonnante, Θtait incapable de comprendre tout cela car son intelligence dΘpassait α peine celle des singes.
  8. ╗ Pendant des temps infinis, la vie sur la terre suivit un cours paisible. La paix et l'harmonie rΘgnaient entre tous. Les hommes communiquaient entre eux par tΘlΘpathie, sans avoir recours α la parole, qui n'Θtait utilisΘe que pour les dialectes locaux. Puis les super-intellectuels qui dominaient l'homme de leur haute taille, se prirent de querelle. Des factions se formΦrent, qui ne pouvaient se mettre d'accord sur certaines questions, exactement comme les nations d'aujourd'hui. Un de ces groupes gagna une autre partie du monde o∙ il essaya d'imposer sa domination. Une guerre Θclata. Les surhommes s'entre-tuΦrent en s'infligeant mutuellement de grosses pertes au cours de fΘroces batailles. L'homme qui br√lait du dΘsir de s'instruire, apprit l'art de la guerre, apprit α tuer. La terre, o∙ la paix avait rΘgnΘ jusqu'alors, devint un enfer. Pendant de longues annΘes les surhommes travaillΦrent en secret, les uns contre les autres. Un jour, une Θnorme explosion secoua la terre et la dΘplaτa de son orbite. Des flammes rougeoyantes traversΦrent le ciel et la terre fut entourΘe de fumΘe. Le tumulte cessa enfin mais pendant de longs mois d'Θtranges signes qui frappaient les peuples de terreur apparurent dans le ciel. Venant des espaces infinis, une planΦte s'approchait de la terre; chaque jour, elle paraissait plus grande. Bient⌠t, il fut Θvident que la collision Θtait inΘvitable. Des raz de marΘe dΘferlΦrent sur la terre, de grands vents s'ΘlevΦrent et les jours et les nuits furent remplis du hurlement des tempΩtes furieuses. La planΦte remplit alors tout le ciel, comme si elle allait bient⌠t tomber droit sur la terre. A mesure qu'elle s'approchait, de vastes Θtendues de terre ferme furent
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  11. submergΘes sous les raz de marΘe. Des tremblements de terre secouΦrent la surface du globe et, en un clin d'oeil, des continents entiers furent engloutis. Alors, la race des surhommes oublia ses querelles; tous coururent α leurs machines Θtincelantes et s'ΘlancΦrent dans le ciel pour fuir les cataclysmes ravageant le globe. Mais sur celui-ci, les tremblements continuaient; des montagnes jaillissaient du sol, entraεnant avec elles le fond des mers; des terres en s'effondrant furent immΘdiatement recouvertes par les eaux. Les peuples fuyaient de tous c⌠tΘs, Θperdus de terreur, croyant que la fin du monde Θtait arrivΘe. Pendant tout ce temps, les vents augmentaient de violence. Le tumulte devint de plus en plus intolΘrable, les nerfs des hommes cΘdΦrent et la peur s'installa sur toute la surface du globe.
  12. ╗ La planΦte ΘtrangΦre ne cessait de grandir et de se rapprocher, jusqu'au moment o∙ elle fut trΦs proche de la terre. Alors, elle s'Θcrasa dans un bruit fracassant en mΩme temps que jaillissait une Θtincelle Θlectrique aveuglante. Des explosions se succΘdaient dans les cieux embrasΘs et des nuages d'un noir de suie transformΦrent les jours en une interminable nuit d'ΘpouvantΘ.  Le soleil lui-mΩme parut se figer d'horreur devant la catastrophe car, d'aprΦs les anciens Θcrits, son disque rouge se maintint immobile, dit-on, pendant de longs jours, cependant que de longues flammes jaillissaient de son centre. Les nuages noirs recouvrirent la terre et plongΦrent le monde dans les tΘnΦbres. Les vent soufflaient tant⌠t glacials, tant⌠t br√lants et des milliers de gens moururent de ces Θcarts continuels de la tempΘrature. Du ciel tomba la Nourriture des Dieux, appelΘe parfois la Manne. Sans elle, les peuples ainsi que les animaux seraient morts de faim car les rΘcoltes avaient ΘtΘ dΘtruites, et ils n'avaient plus rien α manger.
  13. ╗ Hommes et femmes erraient en quΩte d'un abri qui leur permεt de reposer leur corps extΘnuΘ, meurtri
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  15. par les tempΩtes et les terribles cataclysmes. Ils imploraient le ciel de leur envoyer le calme, le suppliant de les sauver. Mais la terre continuait α Ωtre agitΘe de secousses sismiques, les pluies α tomber α torrents et les dΘflagrations d'ΘlectricitΘ α Θclater dans l'espace sidΘral. A mesure que le temps s'Θcoulait, et que les lourds nuages noirs s'Θloignaient en grondant, le soleil devenait de plus en plus petit, comme s'il allait disparaεtre au loin. Tous, pensant que le Dieu Soleil, le Dispensateur de la vie, les abandonnait, se mirent α hurler de peur. Mais phΘnomΦne plus Θtrange encore, le soleil se dΘplaτait dans le ciel de l'est α l'ouest, au lieu de suivre sa trajectoire habituelle d'ouest en est.
  16. ╗ L'homme n'avait plus aucune notion du temps dont le cours ne pouvait Ωtre mesurΘ par suite de l'obscurcissement du soleil; personne, mΩme les plus sages, n'aurait pu situer l'Θpoque o∙ tous ces ΘvΘnements prirent place. Le ciel fut encore le siΦge d'un Θtrange phΘnomΦne : un monde y apparut, un monde Θnorme et gibbeux, de couleur jaunΓtre, dont on put croire qu'il allait lui aussi s'Θcraser sur la terre. Ce qui maintenant est connu de tous sous le nom de ½ lune ╗ fit son apparition α cette Θpoque, l'un des rΘsultats de la collision entre les deux planΦtes. Plus tard, on devait dΘcouvrir en SibΘrie un vaste cratΦre α l'endroit o∙ vraisemblablement la surface du globe avait ΘtΘ dΘfoncΘe lors de la collision et d'o∙ peut-Ωtre la lune a ΘtΘ arrachΘe.
  17. ╗ Avant celle-ci, il existait des villes o∙ une grande partie du savoir de la Race supΘrieure Θtait conservΘe dans de grands bΓtiments. Quand ils s'effondrΦrent au cours du cataclysme, tous leurs secrets furent ensevelis sous des montagnes de dΘcombres. Les sages des tribus savaient que sous ces amas Θtaient cachΘes des boεtes contenant des piΦces uniques et des ouvrages gravΘs sur du mΘtal. Ils savaient que tout le savoir du monde reposait sous ces ruines; aussi entreprirent-ils des fouilles, de longues fouilles, pour tenter de sauver ce
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  19. qu'ils pouvaient des anciens Θcrits, et, en utilisant les connaissances de la Race supΘrieure, d'accroεtre ainsi leur puissance.
  20. ╗ Dans les annΘes qui suivirent, les jours devinrent de plus en plus longs, jusqu'α atteindre une durΘe deux fois supΘrieure α celle d'avant le cataclysme. Puis la terre, accompagnΘe de la lune, la lune que nous connaissons, cet astre nΘ d'une collision, se plaτa sur sa nouvelle orbite. Elle continuait cependant α Ωtre secouΘe par des sΘismes, qu'accompagnaient de sourds grondements; des montagnes s'Θlevaient et vomissaient des flammes et des rochers, semant ainsi la destruction. Un jour, de grandes coulΘes de lave dΘvalΦrent tout α coup le flanc des montagnes, ravageant tout sur leur passage et se refermant souvent sur les sources du savoir, or, le mΘtal sur lequel Θtait gravΘe la plus grande partie des documents Θtait suffisamment dur pour rΘsister α la chaleur de la lave de sorte que celle-ci les protΘgea en les entourant d'une gangue de pierre poreuse. Un jour, cette gangue devait s'effriter sous l'effet du temps et rΘvΘler les trΘsors qu'elle contenait pour le bΘnΘfice de ceux entre les mains desquels ils tomberaient. Mais ce jour ne devait arriver que beaucoup plus tard. Lorsque la terre s'affermit sur sa nouvelle orbite, le froid envahit graduellement la terre et les animaux moururent ou ΘmigrΦrent vers des climats plus chauds. Le mammouth et le brontosaure, incapables de s'adapter α de  nouvelles conditions d'existence disparurent. De la glace tomba du ciel et les vents devinrent plus mordants. Le ciel, autrefois d'une puretΘ presque parfaite, se remplit de nuages. Le monde avait changΘ du tout au tout : la mer fut soumise α des marΘes alors qu'auparavant elle ressemblait α un immense lac tranquille, dont la surface n'Θtait troublΘe que par le souffle du vent. DΘsormais, d'Θnormes vagues se lanτaient α l'assaut du ciel et pendant des annΘes de gigantesques marΘes menacΦrent d'engloutir les terres et les hommes. La vo√te
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  22. CΘleste n'Θtait plus la mΩme non plus. La nuit, d'Θtranges constellations remplaτaient les Θtoiles familiΦres et la lune Θtait trΦs proche. De nouvelles religions prirent naissance et les prΩtres de cette Θpoque voulurent, pour imposer leur autoritΘ, donner leur version des ΘvΘnements. PrΘoccupΘs seulement de leur importance et de leur influence, ils se souciΦrent fort peu de la Race supΘrieure. Faute de pouvoir expliquer la genΦse du cataclysme, ils l'attribuΦrent α la colΦre divine, en affirmant que tous les hommes Θtaient conτus dans le
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  24. ╗ Avec le temps, la terre s'installa sur sa nouvelle orbite, les ΘlΘments se calmΦrent et la stature des hommes diminua. Les siΦcles se succΘdΦrent et les continents se stabilisΦrent. De nombreuses races, sur-gies, pourrait-on dire, α titre expΘrimental, essayΦrent de survivre sans y rΘussir, et disparurent laissant la place α d'autres. Une souche humaine plus rΘsistante finit par se dΘvelopper et ce fut le dΘbut d'une nouvelle civilisation; celle-ci devait toujours garder au fond d'elle-mΩme dans une sorte de ½ mΘmoire raciale ╗, le souvenir d'une catastrophe Θpouvantable dont quelques cerveaux puissants essayΦrent de retracer l'histoire. Pour lors, la pluie et le vent avaient accompli leur £uvre. Les vieux documents commencΦrent α sortir des dΘbris de lave solidifiΘe, et, en les voyant, des habitants de la terre dΘcidΦrent de les rΘunir et de les soumettre aux plus sages d'entre eux, lesquels, au prix de longs efforts, rΘussirent α en dΘchiffrer une partie. DΦs qu'ils furent capables d'en lire et d'en comprendre quelques-uns, les savants de l'Θpoque s'acharnΦrent α en rechercher d'autres afin de combler leurs lacunes et d'arriver α une comprΘhension d'ensemble. De grandes fouilles donnΦrent de nombreux rΘsultats intΘressants. Alors, la nouvelle civilisation connut un rΘel dΘveloppement. Des villes et des citΘs s'ΘlevΦrent un peu partout... et la science commenτa sa course au dΘsastre. Elle se consacra α la destruction, en se mettant au
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  26. service de certaines factions. On oublia tout α fait que l'homme peut vivre en paix et que la guerre porte en elle les germes des catastrophes les plus terribles.
  27. ╗ Pendant de longs siΦcles, la science rΘgna en maεtresse. Les prΩtres posΦrent aux hommes de science et ΘliminΦrent tous les savants qui n'Θtaient pas prΩtres eux-mΩmes. Leur pouvoir s'accrut; ils adorΦrent la science et ne reculΦrent devant rien pour assurer leur domination, Θcraser l'homme moyea et l'empΩcher de rΘflΘchir. Bient⌠t, ils se firent passer pour des dieux; rien ne pouvait Ωtre fait sans leur autorisation. Ce qu'ils voulaient, ils s'en emparaient, sans que personne p√t s'y opposer. A force de s'exercer, leur pouvoir grandit jusqu'α devenir presque illimitΘ, tant ils avaient oubliΘ que le pouvoir absolu corrompt toujours ceux qui le dΘtiennent.
  28. ╗ De grands aΘronefs sans ailes glissaient dans les airs, sans le moindre bruit, ou planaient immobiles, comme n'auraient pu le faire des oiseaux. Les savants avaient dΘcouvert comment maεtriser la pesanteur, Pantipesanteur et utiliser ces forces α leur profit. Un seul homme, muni d'un minuscule appareil tenu dans le creux d'une main,  pouvait dΘplacer α son grΘ d'Θnormes blocs de pierre. Nul travail n'Θtait trop pΘnible puisque les machines de l'homme fonctionnaient sans qu'il lui en co√tΓt le moindre effort. De gigantesques engins sillonnaient la surface de la terre, mais rien ne bougeait sur la mer, il n'y avait, en effet, pour naviguer que ceux qui aimaient voyager lentement, tant leur plaisait le jeu du vent et des vagues. Tous les dΘplacements se faisaient par les airs, ou, s'ils Θtaient courts, par la voie terrestre. Des peuples Θmi-grΦrent dans certains coins de la terre et y Θtablirent des colonies. Mais α cette Θpoque, ils ne pouvaient plus communiquer par tΘlΘpathie α la suite de la collision catastrophique. Ils ne parlaient plus un mΩme langage; les dialectes se multipliΦrent, se diffΘrenciΦrent de plus en plus et finirent par donner naissance α
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  30. des langues incomprΘhensibles α ceux qui ne  les connaissaient pas.
  31. ╗ Par suite de leur incapacitΘ α communiquer et α se comprendre mutuellement, les peuples se prirent de querelles et des guerres ΘclatΦrent. Des armes effrayantes furent inventΘes et les batailles firent rage sur toute la surface du globe. Hommes et femmes furent blessΘs et les terribles radiations qui Θtaient utilisΘes provoquΦrent force mutations dans la race. Des annΘes passΦrent, et la lutte devint plus acharnΘe, le carnage plus effrayant. Partout des inventeurs, stimulΘs par leurs chefs, rivalisaient d'ardeur pour fabriquer des armes encore plus meurtriΦres. Les savants travaillaient avec acharnement pour mettre au point des engins d'une puissance offensive sans cesse plus redoutable. On cultiva des microbes infectieux que des avions volant α haute altitude lΓchaient sur l'ennemi. Des bombes endommagΦrent les canalisations d'Θgout, de sorte que la peste et des ΘpidΘmies de toutes sortes ravagΦrent la terre, frappant gens, animaux et plantes. La terre courait vers sa destruction.
  32. ╗ Dans une rΘgion lointaine, ΘpargnΘe par la guerre, un groupe de prΩtres clairvoyants, que la soif du pouvoir n'avait pas corrompus, gravΦrent sur de minces plaques d'or l'histoire de leur Θpoque, ainsi que la carte des cieux et de  la terre.  Ils y consignΦrent Θgalement les plus grands secrets de leur science et des avertissements solennels sur les dangers qu'encourraient ceux qui en feraient un mauvais usage. Il fallut de nombreuses annΘes  pour prΘparer ces plaques, aprΦs quoi, elles furent, avec des spΘcimens des armes, des outils, des livres et de tous les objets utilisΘs α l'Θpoque, cachΘes en certains endroits afin que l'humanitΘ p√t un jour connaεtre son passΘ et, espΘrait-on, en tirer profit. Car, bien Θvidemment, ces prΩtres connaissaient le cours que suivrait l'histoire; ils savaient ce qui se passerait et qui arriva, comme ils l'avaient prΘdit. Une arme nouvelle fut mise au point et expΘrimentΘe.
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  34. Un nuage fantastique s'Θleva de la terre en tourbillonnant dans la stratosphΦre; du coup, le globe fut brutalement secouΘ comme s'il allait basculer sur son axe. D'Θnormes murailles d'eau dΘferlΦrent sur la terre, en balayant sur leur passage de nombreuses races humaines. Une fois de plus, des montagnes s'affaissΦrent sous les eaux cependant que d'autres les remplaτaient. Un petit nombre d'hommes, de femmes et d'animaux, avertis α temps par les prΩtres, eurent la vie sauve grΓce α des bateaux construits α l'Θpreuve des gaz et des germes toxiques qui ravageaient la terre. D'autres, soulevΘs avec les rΘgions qu'ils habitaient, se retrouvΦrent trΦs haut dans les airs; d'autres moins chanceux, entraεnΘs dans les profondeurs, furent ensevelis sous les eaux, ou virent des montagnes se refermer sur leurs tΩtes.
  35. ╗ L'eau, le feu et les rayons de la mort firent des millions de victimes et il ne resta plus sur terre qu'un petit nombre d'humains, isolΘs les uns des autres selon les hasards du dΘsastre. Rendus α moitiΘ fous par la peur, ΘbranlΘs dans tout leur Ωtre par la terrible force de l'explosion, ils se cachΦrent longtemps dans des cavernes et au sein d'Θpaisses forΩts. Toute trace de culture avait disparu et ils revinrent α un Θtat sauvage, comme au temps de la prΘhistoire, se couvrant de peaux de bΩtes, s'enduisant le corps du jus des baies et s'armant de massues α la pointe de silex.
  36. ╗ De nouvelles tribus se rassemblΦrent et errΦrent sur cette nouvelle face du globe. Certaines s'Θtablirent dans ce qui est maintenant l'Egypte, d'autres en Chine; quant aux hommes qui avaient habitΘ les agrΘables abords du littoral, rΘgion o∙ se plaisait fort la Race supΘrieure, ils se retrouvΦrent soudainement α des milliers de mΦtres au-dessus du niveau de la mer, sur une terre entourΘe par des montagnes aux neiges Θternelles et qui se refroidissait rapidement. Il en mourut des milliers incapables de rΘsister α cet air rarΘfiΘ et au climat rigoureux. Ceux qui survΘcurent
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  38. K>nt les ancΩtres de la robuste race tibΘtaine moderne. C'est lα que les prΩtres clairvoyants avaient transportΘ leurs fines plaques d'or pour y graver tous leurs lecrets. Ces plaques, ainsi que des modΦles de leurs productions artistiques et artisanales avaient ΘtΘ enfouies dans de profondes cachettes creusΘes dans une caverne de montagne α l'intention des futures gΘnΘrations de prΩtres. D'autres furent cachΘes dans une grande ville situΘe sur les Hautes-Terres de Chang
  39. Tang.
  40. ╗ Bien que l'humanitΘ fut revenue α un Θtat sauvage, toute civilisation cependant ne disparut pas pendant ces AnnΘes noires. Sur certains points isolΘs α la surface du globe, de petits groupes d'hommes et de femmes, plongΘs dans les tΘnΦbres infernales de la sauvagerie, luttaient dΘsespΘrΘment pour ne pas laisser mourir la connaissance, pour ne pas laisser s'Θteindre la faible flamme de l'intelligence humaine. Au cours des siΦcles suivants, les religions ΘvoluΦrent beaucoup et de nombreuses recherches furent entreprises pour essayer de dΘcouvrir la vΘritΘ sur ce qui s'Θtait passΘ. Or, pendant tout ce temps, dans les cavernes profondes du Tibet, Θtait cachΘ le Savoir suprΩme, gravΘ sur des plaques d'or incorruptibles, immortelles, attendant ceux qui les dΘcouvriraient et qui pourraient les dΘchiffrer.
  41. ╗ L'homme, une fois de plus, Θvolua peu α peu; l'obscurantisme recula; la sauvagerie fit place α une demi-civilisation. Des progrΦs furent accomplis. De nouveau des citΘs s'ΘlevΦrent et des machines sillonnΦrent le ciel. Les montagnes cessΦrent une fois de plus d'Ωtre des obstacles et l'homme parcourut le monde sur terre et sur mer. Mais comme autrefois, les peuples, α mesure qu'augmentaient leur science et leur puissance, devinrent arrogants et se mirent α opprimer les plus faibles. Ce fut une Θpoque de troubles, de haines, de persΘcutions et de recherches secrΦtes. OpprimΘs par les nations plus puissantes, les peuples
  42. 23
  43. faibles inventΦrent des machines, et des guerres ΘclatΦrent, des guerres qui devaient durer des annΘes. De nouvelles armes encore plus terribles que les prΘcΘdentes Θtaient sans cesse mises au point. Chaque camp s'efforτait de dΘcouvrir l'arme absolue et pendant ce temps, dans les cavernes du Tibet, Θtait enfoui le Savoir! Et pendant tout ce temps, dans les Hautes Terres de Chang Tang, se dressait une grande citΘ dΘserte, sans dΘfense, qui gardait en ses flancs le plus prΘcieux savoir du monde, attendant la visite de ceux qui daigneraient y pΘnΘtrer pour dΘcouvrir, ΘtalΘ sous leurs yeux...
  44. Configuration.
  45. ½ La terre est creuse ╗.
  46. Origine des O.V.N.I.
  47. 24
  48. La. Terre a subi de considΘrables convulsions et les climats se sont maintes et maintes fois modifiΘs. En raison de ces bouleversements des tribus. ChassΘes des zones froides, ont ΘmigrΘ vers des zones plus chaudes et, lors d'une de ces migrations de populations ù cela se passait il y a quelque 25000 ans ù, une tribu a atteint ce que nous appellerions aujourd'hui le p⌠le nord. Cette peuplade a continuΘ sa marche et a fini par s'apercevoir que le soleil Θtait toujours devant et jamais derriΦre, que jamais il ne se levait ni ne se couchait. Au fil du temps, ces hommes ont finalement compris qu'ils Θtaient α l'intΘrieur de la Terre, que celle-ci Θtait creuse et ils se 'sont Θtablis lα. On pense Θgalement ù j'aurais d√ mettre des guillemets ! ù que les Tziganes viennent tous du centre de la Terre.
  49. J'ai entendu bien des gens discuter de la thΘorie de la terre creuse et les adversaires de cette thΦse rΘtorquent immanquablement : ½ Si la Terre est creuse, comment se
  50. 25
  51. fait-il que les avions de ligne qui survolent le p⌠le nord ne voient pas d'ouverture ? Aujourd'hui, ils le survolent et ils survolent peut-Ωtre aussi le p⌠le sud. S'il y avait une grande crevasse, il est Θvident que les pilotes la remarqueraient. ╗
  52. Eh bien, ce n'est pas vrai. Les avions de ligne ne survolent ni le p⌠le nord ni le p⌠le sud. Ils passent α bonne distance pour la simple raison que s'ils les survolaient α la verticale, cela affolerait les instruments de navigation. Aussi, les appareils civils font-ils un large crochet afin d'Θviter un p⌠le nord ou un p⌠le sud mythique qui dΘrΘglerait les compas.
  53. D'autres disent encore : ½ Et tous les explorateurs qui sont allΘs au p⌠le nord ou au p⌠le sud ? S'il y avait eu un trou dans l'Θcorce terrestre, ils l'auraient trouvΘ. ╗
  54. Lα encore, la rΘponse est non.  Ce n'est pas vrai. Personne n'est allΘ au p⌠le nord, personne n'est allΘ au p⌠le sud. Nous disposons de rapports rΘdigΘs par des gens qui sont parvenus α proximitΘ de l'un ou l'autre p⌠le et qui ont continuΘ d'avancer pendant des kilomΦtres et des kilomΦtres. En d'autres termes, ils se sont plus ou moins perdus. L'histoire ancienne, et l'histoire moderne aussi, nous apprend que les marins repΦrent souvent  des  dΘbris  flottants  qui  viennent des p⌠les (j'emploie le mot ½ p⌠le ╗ pour me conformer α l'usage et pour que la localisation soit prΘcise). Parfois, ce sont mΩme des animaux ou des oiseaux. Or, tout le monde sait qu'on ne trouve ni oiseaux ni insectes, pas plus au p⌠le nord qu'au p⌠le sud. Sans parler de feuilles vertes. Alors, d'o∙ viennent ces Θpaves ? De l'intΘrieur de la Terre, Θvidemment. Voici ce que je crois.
  55. Supposons que vous ayiez un vΘhicule et que vous puissiez aller d'ici ù par ½ici╗, j'entends l'endroit o∙ vous Ωtes actuellement ù au p⌠le nord. Vous avanceriez.
  56. 26
  57. VOUS avanceriez et vous atteindriez un point que vous IpnsidΘreriez comme Θtant le p⌠le. Vous continueriez llors et vous constateriez finalement que c'est un autre lOleil qui brille au-dessus de vous, le soleil Θtant un phΘnomΦne de nature atomique qui se produit naturellement, et pas seulement au centre de la Terre mais tout Aussi bien sur beaucoup d'autres mondes. Les astronomes ont parfois notΘ, par exemple, l'apparition d'Θtranges lueurs sur la Lune α l'emplacement des p⌠les.
  58. i Peut-Ωtre bien, rΘpondrez-vous, mais des hommes ont ΘtΘ sur la Lune. ╗
  59. Absolument, mais ils n'ont reconnu qu'un pΘrimΦtre trΦs rΘduit, un cercle de quelque huit kilomΦtres de fiyon. Oh non ! on n'a pas explorΘ la Lune. Et on n'a pas explorΘ la Terre. Il reste encore une bonne partie de cette derniΦre α dΘcouvrir.
  60. Si cela vous intΘresse, allez α la bibliothΦque publique. Je suis s√r que vous y trouverez quantitΘ d'ouvrages o∙ il fit question de la thΘorie de la Terre creuse, relatant des rΘcits de voyageurs ΘgarΘs qui ont abordΘ un pays Θtrange et ont fini par se retrouver au c£ur du monde IntΘrieur. Plut⌠t que de vous rendre α la bibliothΦque, achetez donc quelques livres dans une bonne librairie.
  61. On m'a demandΘ d'expliquer α quoi pourrait ressembler un tel monde, comment pourrait exister un monde IntΘrieurement creux. La meilleure explication que je puisse fournir est la suivante :
  62. Imaginez une noix de coco. L'extΘrieur de la noix de coco est la surface de la Terre. Et rappelez-vous que si vous avez les mains moites, l'humiditΘ que vous avez dΘposΘe sur l'Θcorce de votre noix de coco rien qu'en la touchant reprΘsente une profondeur proportionnelle α celle de la plus profonde des mers de la Terre en vraie grandeur. C'est lα une donnΘe qui mΘrite qu'on la garde prΘsente α l'esprit.
  63. 27
  64. Bref, vous avez votre noix de coco et vous examinez sa surface externe. Elle figure notre Terre conventionnelle. Maintenant, percez un trou dans ce que l'on appelle l'£il de la noix de coco et percez-en un autre diamΘtralement opposΘ. Nous dirons que ce sont respectivement le p⌠le nord et le p⌠le sud. Les trous doivent avoir deux centimΦtres environ. Videz le lait. Vous aurez α ce moment une Θcorce coriace qui est la cro√te terrestre et, α l'intΘrieur, une pulpe blanche : c'est la surface du monde intΘrieur. Arrangez-vous pour placer juste au milieu de la noix de coco une petite ampoule Θlectrique pour figurer le soleil interne qui brille sans relΓche.
  65. Poursuivons. L'enveloppe coriace qui est l'Θcorce terrestre et la surface interne, plus molle, qui permet aux habitants du monde intΘrieur de se tenir debout engendrent Θgalement la force de gravitΘ grΓce α laquelle les gens peuvent marcher verticalement sur l'une et l'autre surfaces accolΘes.  Rien  ne permet d'affirmer que le contenu de la terre soit fait de gaz en fusion, de fer en fusion, de roches en fusion ou de n'importe quoi d'autre en fusion. Ce n'est lα qu'une supposition des ½ savants ╗, ces savants qui ont fait tant de suppositions erronΘes ù quand ils disaient, par exemple, que si un homme voyageait α une vitesse supΘrieure α 50 kilomΦtres  α l'heure, la pression de l'air ferait Θclater ses poumons. Ou qu'un astronef ne pourrait jamais se poser sur la Lune car il s'enliserait aussit⌠t, englouti par la poussiΦre impalpable constituant le sol de notre satellite. Non, les savants ne sont que des devins dipl⌠mΘs de l'universitΘ. Et ils sont souvent pires que les devins qui n'ont pas fait d'Θtudes car on leur enseigne que si Pierre, Paul ou Jacques dit qu'une chose est impossible, c'est qu'elle est impossible de sorte qu'au lieu de leur apprendre α penser, on leur apprend seulement que tel ou tel
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  67. Auteur est infaillible et que s'il a dit que telle chose est ^possible, eh bien, elle est impossible, voilα tout.
  68. Je crois que les habitants de l'intΘrieur de la Terre K)nt un peuple trΦs, trΦs hautement dΘveloppΘ, qu'ils ne lont autres que les survivants de la LΘmurie, de Mu, de l'Atlantide et de beaucoup d'autres civilisations incore plus anciennes. La Terre a ΘtΘ ravagΘe par des Cataclysmes, des tempΩtes, des mΘtΘores et tout le reste, Ils habitants de la surface ont frΘquemment ΘtΘ dΘcimΘs. Mais, α l'intΘrieur, la vie se poursuit sereinement sans Ωtre perturbΘe par les ΘvΘnements du dehors et la Connaissance spirituelle et scientifique a par consΘquent
  69. progressΘ.
  70. Peut-Ωtre ignorez-vous que les Chiliens, qui s'intΘres-lent fort α la rΘgion du p⌠le sud, ont photographiΘ des O.V.N.I. qui y prenaient leur essor. Une Θquipe de gΘophysiciens chiliens a pris des photographies tout α fait passionnantes. Malheureusement, des pressions con-lidΘrables ont ΘtΘ exercΘes sur eux et ces documents ont ΘtΘ remis aux autoritΘs des Etats-Unis. Depuis, on n'en a plus jamais entendu parler.
  71. Il existe diffΘrents types d'O.V.N.I. L'un d'eux vient des entrailles de la Terre et si l'on voit aujourd'hui beaucoup d'objets volants non identifiΘs, c'est parce que le peuple de l'intΘrieur s'inquiΦte ΘnormΘment des explo-lions atomiques qui interviennent α l'extΘrieur. AprΦs tout, si la dΘflagration est assez puissante, l'Θcorce terrestre risque de se fracturer encore plus gravement que ce n'est actuellement le cas et la Terre tout entiΦre pourrait bien pΘrir. C'est pourquoi le peuple de l'intΘrieur se fait tant de souci, c'est pourquoi il essaye de contr⌠ler la recherche atomique dans le monde extΘrieur.
  72. Avez-vous vΘritablement ΘtudiΘ les voyages des explorateurs qui prΘtendent Ωtre allΘs au p⌠le nord ou au p⌠le
  73. 29
  74. sud? Tous sans exception signalent que plus ils remon taient vers le nord, plus la tempΘrature s'Θlevait, qu'ils trouvaient plus de mers libres qu'ils ne s'y attendaient ei qu'ils dΘcouvraient une foule de choses contredisant radicalement la thΘorie selon laquelle le froid augmente α mesure que l'on s'approche des p⌠les. En fait, les p⌠les n'existent pas sinon en tant que symboles mythiques suspendus en plein ciel, peut-Ωtre α la verticale de l'ouverture bΘant sur les profondeurs de la Te.rre.
  75. Les aurores borΘales pourraient fort bien n'Ωtre que le reflet du soleil interne que l'on observe dans certaines conditions favorables ou mΩme des radiations Θmanant de la vie nuclΘaire au centre du globe.
  76. Mais il y aura immanquablement quelqu'un qui dira que tout cela est impossible, qu'il n'y a, bien entendu, pas de trou conduisant α l'intΘrieur de la Terre, qu'une telle idΘe est absurde, ridicule... Si une gigantesque excavation s'ouvrait au p⌠le nord et une autre au p⌠le sud, il va de soi que des pilotes les auraient remarquΘes, les astronautes aussi et, d'ailleurs n'importe qui pourrait voir α travers l'Θpaisseur de la Terre, exactement comme on peut voir le jour α travers un £uf percΘ. Quelqu'un ne saurait manquer de dire que l'auteur de ces lignes a perdu les pΘdales... ou qu'il est devenu gΓteux.
  77. C'est lα une attitude entiΦrement erronΘe qui montre que l'on ignore les faits. Combien d'entre vous sont-ils allΘs au p⌠le nord ? Combien d'entre vous sont-ils allΘs au p⌠le sud ? Combien d'entre vous connaissent-ils les conditions climatiques qui rΘgnent dans ces rΘgions ? Les conditions d'ennuagement. par exemple ? Ou de visibilitΘ ? Non, lecteur α l'esprit critique, je n'ai pas perdu les pΘdales. C'est toi qui les a perdues si tu penses que tout cela est impossible. Et si tu penses que tout cela est impossible, tu n'as pas seulement perdu les pΘdales, tu prends des vessies pour des lanternes, ce qui est bigrement plus grave.
  78. 30
  79. Songe aux immenses grottes qui sont restΘes incon-pendant des centaines ou des milliers d'annΘes dans rΘgions fortement peuplΘes. A celle o∙ l'on a HtrouvΘ les manuscrits de la Mer Morte. On ne l'a dΘcouverte que par hasard.
  80. Regarde le Canada. De vastes zones du QuΘbec n'ont pas ΘtΘ explorΘes. Et supposons qu'un avion survole fljrtaines de ces zones que la glace recouvre presque toute l'annΘe. Les photos montreraient des reflets exac-tirnent semblables α la rΘflexion de la glace et de la neige. Ou peut-Ωtre des taches sombres exactement Wmblables aux taches sombres que peuvent prΘsenter la glace et la neige. Vous savez, la glace peut avoir de nombreuses teintes diffΘrentes, elle n'est pas toujours blanche et pailletΘe comme le givre dont on saupoudre lis arbres de Noδl. On trouve mΩme de la glace rouge dans certains endroits. Je le sais parce que j'en ai vu. Toutefois, l'essentiel est qu'une photo prise α la verticale et l'emplacement approximatif du p⌠le nord ou du p⌠le ftld pourrait rΘvΘler des ombres curieuses mais si l'on n'a pas de raisons d'Θtudier ces ombres de prΦs, personne n'ira enquΩter sur place, n'est-il pas vrai ? Il faut beaucoup d'argent pour monter une expΘdition qui se fendrait au mythique p⌠le nord ou au non moins mythique p⌠le sud. Il faut beaucoup d'argent, il faut des 'tlommes d'une espΦce particuliΦre, il faut ΘnormΘment de matΘriel et de vivres et il faut un solide compte en banque pour payer les assurances.
  81. J'en reviens au Canada. Une trΦs grande partie des territoires septentrionaux de ce pays n'a pas ΘtΘ explorΘe. Il y a des rΘgions o∙ l'homme n'a jamais posΘ le pied. Comment savoir quels trous il peut y avoir dans les territoires septentrionaux si l'on n'y est pas allΘ ? Il est Itupide de dire que ces choses-lα sont impossibles quand on ne connaεt pas toutes les donnΘes, quand on n'est pas
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  83. expert en photographie, quand on n'est pas un gΘologue patentΘ.
  84. Pensez aux astronautes ou aux cosmonautes, quel que soit le terme par lequel on les dΘsigne couramment. Quand ils dΘcollent et qu'ils sont suffisamment prΦs de la Terre, ils ont probablement autre chose α faire que chercher α  savoir s'il y a un  trou α l'emplacement thΘorique du p⌠le nord ou du p⌠le sud, d'autant que, dans les rΘgions polaires, la visibilitΘ est affreusement mΘdiocre du fait des brouillards, des tempΩtes de neige et de la rΘflexion de la neige, de la glace et de l'eau qui brouille tout. Il convient aussi de considΘrer que lorsque les astronautes sont en orbite, ils ont des tΓches prΘcises α accomplir  : jeter un coup d'oeil scrutateur sur les Russes et jeter un coup d'£il encore plus scrutateur sur les Chinois. Y a-t-il des ombres rΘvΘlatrices indiquant que l'on a construit des silos qui pourraient Ωtre des rampes de lancement de missiles balistiques intercontinentaux ? Et si tel est le cas, dans quelle direction sont-elles pointΘes ? C'est grΓce α des informations de ce genre que les AmΘricains sont α mΩme de dire si les seigneurs de guerre de PΘkin ont des fusΘes braquΘes sur New York, Los Angeles ou d'autres villes. Ils leur faut tenir compte de l'angle d'inclinaison et de la rotation de la Terre pour pouvoir dΘterminer α quelques kilomΦtres prΦs la cible assignΘe aux missiles intercontinentaux. Savoir ce que fabriquent les Russes, les Polonais, les Chinois et les TchΦques intΘresse beaucoup plus les AmΘricains que de chercher α savoir s'il y a un trou dans la Terre.
  85. On peut donc tenir pour Θtabli que, α moins de conditions et de circonstances trΦs particuliΦres, on ne photographiera jamais ces excavations. Quant α se figurer qu'en regardant par un bout on pourrait voir le trou opposΘ comme s'il s'agissait d'un tunnel rectiligne, c'est une idΘe complΦtement aberrante. On ne pourrait
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  87. Ml. Imaginez un tunnel ferroviaire rectiligne, droit flOmme un fil. Vous regardez α un bout. Si vous faites trΦs attention, mais vraiment trΦs attention, il est possible que vous voyiez un petit point de lumiΦre α l'autre WtrΘmitΘ. Et votre tunnel fait peut-Ωtre quinze cents mΦtres α peine. Mais si vous regardez α travers un trou l'ouvrant dans la Terre, le trou d'en face sera α une dlitance de quelque 12800 kilomΦtres. C'est-α-dire que Ce tunnel-lα serait si long que vous ne verriez pas la lumiΦre de l'autre c⌠tΘ. Et il n'y a pas que cela. MΩme si vous aviez une vue perτante au point de pouvoir distinguer un petit trou α l'autre bout, vous ne verriez quand mΩme que les tΘnΦbres pour la bonne raison qu'il n'y lurait pas de lumiΦre rΘflΘchie sauf si le soleil est juste In face de vous.
  88. Si vous niez la POSSIBILIT╔ que la Terre soit creuse. Vous ne valez pas mieux que ceux qui croient qu'elle est plate ! Entre parenthΦses, je me demande comment la i SociΘtΘ de la Terre Plate ╗, α Londres, explique certaines des photos ramenΘes par les astronautes. Pour autant que je le sache, il existe encore en Angleterre une issociation qui jure sur une pile de comics (1) (le mot Convient α merveille !) que la Terre est plate et que toutes les photographies sont truquΘes. J'ai lu quelque Chose α ce sujet (dommage que je ne me rappelle pas o∙) It j'ai bien ri. Toujours est-il que si vous n'Ωtes pas Certain de quelque chose, pourquoi ne pas garder l'esprit ouvert pour ne pas Ωtre pris de court le jour o∙ la preuve vous sera administrΘe ?
  89. Encore une chose qu'il convient de considΘrer : les gouvernements du monde ù ou, plut⌠t, les gouvernements des super-puissances ù font des efforts titanes-ques pour Θtouffer tout-ce qui a trait aux objets volants non identifiΘs. Pourquoi? Des millions de gens en ont vu. Pas plus tard qu'hier, je lisais dans un pΘriodique que les statistiques prouvent que 15 millions d'AmΘri-
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  91. cains en ont vu. Si 15 millions de personnes dans un seul pays ont vu des O.V.N.I., c'est forcΘment qu'il existe quelque chose comme des O.V.N.I. L'Argentine, le Chili et quelques autres pays sensΘs admettent l'existence des O.V.N.I. Cela ne signifie pas obligatoirement qu'ils savent ce que sont les O.V.N.I. ou pourquoi il y en a, mais ils reconnaissent que les O.V.N.I. existent, et c'est dΘjα un grand pas en avant. (1)
  92. Les gouvernements font le silence et dissimulent la vΘritΘ sur les O.V.N.I. Alors, supposons que le gouvernement amΘricain, par exemple, possΦde des photographies d'O.V.N.I. arrivant sur la Terre ou en repartant, supposons qu'il ait la preuve irrΘfutable que la Terre est creuse et qu'elle abrite une haute civilisation. Il ne fait pas l'ombre d'un doute que les gouvernements essaieraient de cacher la vΘritΘ, sinon ce serait l'affolement, les gens pilleraient, se suicideraient et feraient toutes les choses singuliΦres que font les humains sous l'empire de la panique. Rappelons-nous seulement que l'Θmission de tΘlΘvision d'Orson Welles, il y a quelques annΘes ùLa Guerre des Mondes ù a provoquΘ une panique chez les AmΘricains malgrΘ les exhortations des prΘsentateurs qui leur disaient que ce n'Θtait qu'une dramatique.
  93. Bon... Les gouvernements cachent la vΘritΘ parce qu'ils redoutent que la panique ne s'empare des populations. Mais peut-Ωtre seront-ils obligΘs dans un avenir assez proche de s'incliner devant elle, de reconnaεtre que la Terre est creuse, qu'elle abrite dans ses profondeurs une race supΘrieurement intelligente et qu'une certaine catΘgorie d'objets volants non identifiΘs vient de ses entrailles. Une catΘgorie d'O.V.N.I. vient de l'½ espace extΘrieur ╗, une autre de l'½ espace intΘrieur ╗, autrement dit de l'intΘrieur de la Terre.
  94. Mais peut-Ωtre allez-vous dire : ½Je maintiens que ce type est fou parce qu'il n'y aurait pas assez de place
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  96. α l'intΘrieur de la Terre pour qu'il y ait une civilisation. ╗
  97. Eh bien, mon cher monsieur ù ou ma chΦre madame, lΩlon le cas ù, cela signifie que vous Θtiez un cancre α l'Θcole. Examinons donc quelques chiffres. Je ne vais pas Citer les chiffres prΘcis sinon quelqu'un s'Θcriera sans aucun doute : ½ Oh ! Regardez ! Voilα la preuve que nous avons affaire α un imposteur. Le diamΦtre de la Terre a 15 centimΦtres de plus en rΘalitΘ!╗ Eh oui, bien-aimΘ lecteur, les gens disent et Θcrivent des choses dans ce genre et ils se croient trΦs malins. NΘanmoins, voyons quelques chiffres approximatifs.
  98. Le diamΦtre de la Terre est, en gros, de douze mille six Cent quatre-vingts kilomΦtres. Admettons (puisqu'il faut tout de mΩme donner des chiffres, n'est-ce pas ?) que l'Θpaisseur de l'Θcorce terrestre de ce c⌠tΘ de la Terre et Celle du ½ sol ╗ de la Terre intΘrieure fassent treize cents kilomΦtres. Multiplions par deux : nous obtenons mille lix cents kilomΦtres. Si nous retranchons ces mille six Cents kilomΦtres de douze mille six cent quatre-vingts, Cela nous donne onze mille quatre-vingts et nous pouvons considΘrer que c'est grossiΦrement le diamΦtre de la Terre α l'intΘrieur de la Terre.
  99. Autrement dit, le monde intΘrieur est (toujours de faτon approximative ) 2,9 fois plus grand que la Lune et li l'on pouvait fourrer la Lune dans la Terre, la malheureuse ballotterait comme le pois chiche dans le sifflet de l'arbitre. Rappelons-nous que le diamΦtre de la Lune est de l'ordre de trois mille quatre cent cinquante kilomΦtres et que nous avons ΘvaluΘ celui de la Terre intΘrieure α onze mille et quelque. Maintenant, α vous de faire un peu d'arithmΘtique pour changer.
  100. Ce n'est pas encore tout. Seul un huitiΦme de la surface du globe est de la terre ferme. Les sept-huitiΦmes sont de l'eau : mers, ocΘans, lacs et tutti quanti. Il
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  102. est donc tout α fait vraisemblable que le monde intΘrieur comporte davantage de terre ferme et, dans ce cas, il pourrait avoir une population plus nombreuse. A moins que ces gens-lα ne prennent rΘguliΦrement la pilule et recherchent la qualitΘ de l'espΦce de prΘfΘrence α la quantitΘ.
  103. Tout cela, j'y crois, j'y crois depuis des annΘes et j'ai ΘtudiΘ ce problΦme avec la plus grande attention. J'ai lu tout ce que j'ai pu trouver lα-dessus et si vous en faites autant, vous arriverez obligatoirement α la mΩme conclusion que moi, α savoir qu'il y a un autre monde α l'intΘrieur de notre Terre, qu'il a 2,9 fois la taille de la Lune et qu'il est habitΘ par une race trΦs intelligente.
  104. Encore une chose qui ne manque pas d'intΘrΩt. Pensez α tous les explorateurs qui sont allΘs ½ au p⌠le ╗ : pas un seul d'entre eux n'a apportΘ la PREUVE qu'il y Θtait allΘ. Songez α l'amiral Peary, songez α Wilkinson, α Amundsen, α Shackleton, α Scott, etc. Tous ces hommes qui. thΘoriquement, ont atteint cette rΘgion, y sont allΘs en bateau, α pied ou par la voie des airs et aucun n'a jamais vraiment prouvΘ et dΘmontrΘ qu'il Θtait parvenu au p⌠le proprement dit. Je crois que c'Θtait impossible parce que le ½p⌠le╗ est une zone situΘe quelque part dans l'espace au-dessus de la surface et il est acquis que son emplacement subit d'importantes variations.
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  106. Organisation ½ Les Manus ╗ du monde
  107. monde a un Manu qui en a la charge. Vous MUvez dire que le Manu est pareil α un des dieux de l'Olympe si parfaitement dΘcrit dans les lΘgendes grecques. OU bien, si vous dΘsirez Ωtre mieux α la page, vous pouvez tiin que le Manu est pareil au Directeur GΘnΘral d'une lUille d'une grande firme. Sous le Directeur GΘnΘral de cette Mille ù parce que ce monde-ci n'est qu'une filiale aprΦs MjUt ù il y a des directeurs de dΘpartements qui, dans notre lidgage d'aujourd'hui, seraient appelΘs Manus de diffΘ-rfnts continents et de diffΘrents pays. Ces sous-directeurs lOnt responsables de l'exΘcution, disons aux Etats-Unis, ou M Allemagne ou en Argentine, etc. Et de mΩme que les directeurs humains ont des tempΘraments diffΘrents, les Minus ont Θgalement des caractΦres diffΘrents et ainsi le piys en question a des caractΘristiques nationales diffΘren-III, Les Allemands, par exemple, sont tout diffΘrents des Hlliens, et les Italiens tout diffΘrents des Chinois. Cela provient du fait que le ½ Directeur ╗ de chacun de ces dΘparlements se trouve Ωtre diffΘrent.
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  109. Si glorieux qu'ils paraissent Ωtre, les Manus ne sont qi des marionnettes de la Grande EntitΘ ou Sur-moi qui cou plΦte ½ Dieu ╗. Ce grand Sur-moi emploie les Manus comm des marionnettes α peu prΦs de la mΩme maniΦre que I Sur-moi humain peut employer un tas d'humains dans le bu d'accroεtre son expΘrience.
  110. ½ Comment les Manus des nations dirigent-ils les affaiir de leur nation? AgissenMls par l'intermΘdiaire des reprΘst tations aux Nations unies, des chefs d'Etat, de leurs cabine et de leurs conseillers, ou bien comment? ╗
  111. Si les Nations unies avaient ΘtΘ ce qu'on avait espΘi c'e√t ΘtΘ le moyen d'agir mis α la disposition du Man mais il y a ici quelque chose qui peut vous sembler dΘpl, sant mΩme vous paraεtre absolument rΘvoltant, mais qi nΘanmoins, est un fait rΘel.
  112. Ce monde particulier n'est pas un monde trΦs ΘvoluΘ, c fait, c'est un monde de punition, un enfer, une dure Θcol ù appelez-le comme vous voudrez ù et beaucoup <1< Manus prΘposΘs α la garde de ce monde sont, eux-mΩnu1 en train d'apprendre! Lorsqu'ils acquiΦrent de l'expΘrieno et obtiennent des succΦs, alors, exactement comme pour do directeurs de dΘpartements, ils sont promus, et si le Dire teur GΘnΘral arrive α remporter des succΦs dans sa petil filiale, il pourrait bien Ωtre promu α une filiale beaucou plus importante.
  113. Il est rΘellement nΘcessaire de voir les choses avec ui esprit ouvert et de se souvenir que lorsqu'on est de l'Autr C⌠tΘ, dans l'astral, on ne se trouve pas installΘ sur un nuage pour jouer du banjo ou pincer les cordes d'une harpe: 01 doit travailler.
  114. Si vous Ωtes α l'Θcole, au jardin d'enfants, vous pourrie penser que les ½ grands ╗ de douze ans dans une classe supi1 rieure sont de vrais Dieux qui ne font rien sinon dire an professeur o∙ il faut aller; et ceux-ci ΓgΘs de douze ou d quatorze ans pourraient penser que ceux de la sixiΦme classi
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  116. de la treiziΦme ù appelez-les comme vous voulez |0nt vraiment les Dieux de la CrΘation. Mais ces Dieux || CrΘation ont encore des devoirs α faire α domicile, ils iVtnt encore assister α des classes, encore acquΘrir de ^HpΘrience. Tout va bien, des gens viennent sur Terre plUr accroεtre leur expΘrience, des Manus surveillent ce Wtnde (plus ou moins) afin, eux aussi, d'acquΘrir de l'expΘ-fjince, et, s'il y a quelques luttes entre les diffΘrents pays, fj| bien, cela instruit les humains et cela instruit les Manus
  117. Θplement.
  118. Dans des Θtats supΘrieurs, c'est-α-dire avec des mondes Iflucoup plus ΘvoluΘs, les Manus peuvent se rΘunir et dis-ftlllr amicalement de la situation, de sorte qu'il n'y ait pas || guerre et pas de crime particuliΦrement grave; mais il l'iflt lα de  politiques  beaucoup  trop  ΘvoluΘes  pour  les VfJfOus de la Terre.   Les gens de la Terre sont au monde ir apprendre par la maniΦre dure, vu qu'ils ne veulent , apprendre par la maniΦre douce, la maniΦre aimable. Un individu s'amΦne et vous frappe avec une massue ou n manifeste un dΘsir trΦs sΘrieux de vous assommer et Vous Θtendre sur le carreau, il est bien inutile de lui dire: |l vous en prie, mon cher camarade, renoncez gentiment tes intentions aussi dΘsagrΘables! ╗ Au lieu de parler ainsi, Vous Ωtes intelligent, vous lui flanquerez un coup de pied O┘ cela fait le plus mal et puis aprΦs, vous lancerez un ip de sirΦne pour appeler la police. Ainsi, les Manus de ce monde sont des apprentis.   Ils rennent des choses exactement comme vous, et quand Ont appris α mettre un peu d'ordre dans les affaires, ils rvll vont pour occuper une situation meilleure.  Mais, cou-H|e! Vous n'avez guΦre α sΘjourner ici qu'environ soixante-|U ans ou α peu prΦs, la durΘe d'une vie; tandis que le pau-Vfl Manu doit purger une peine de loin plus longue que la V⌠tre.
  119. 39
  120. Les mondes parallΦles ù La quatriΦme dimension
  121.  
  122. Les mondes parallΦles existent, parce que tout doit avoir sa contrepartie, inversΘe, de mΩme qu'on ne peut avoir une batterie qui soit uniquement positive ou uniquement nΘgative: elle doit comporter un positif et un nΘgatif. Mais nous examinerons cette question dans notre prochain chapitre.
  123. Malheureusement,   les  gens  de  science,   craignant  de perdre  la  face ou  de se noyer dans des questions  plus profondes   qu'eux,   ont   brouillΘ   les   cartes.   C'est   qu'ils refusent d'affronter l'idΘe  de  se  livrer  α   une  recherche vΘritable. Cependant, en Inde, les initiΘs, il y a trΦs longtemps,  parlaient dΘjα de leur Linga Sharina,  c'est-α-dire de la  partie du corps qui se trouve dans  une autre dimension, au-delα des trois dimensions que nous connaissons en ce monde, et qui. par consΘquent, ne peut Ωtre perτue  normalement  par  une  personne  existant  dans  le monde tridimensionnel.  N'oublions pas qu'en ce monde, nous sommes  rΘduits α  trois dimensions,  car. dans l'ensemble, notre monde est tridimensionnel et. pour quiconque n'a pas ΘtudiΘ la mΘtaphysique, la quatriΦme dimension relΦve de la farce ou de la science-fiction.
  124. 40
  125. Non seulement la quatriΦme dimension existe, mais uu-delα de la quatriΦme il y a une cinquiΦme, une sixiΦme, une septiΦme, une huitiΦme et jusqu'α une neuviΦme dimension. Dans la neuviΦme, par exemple, on parvient ∙ la conception nette et α la comprΘhension totale de la nature des choses. On est capable de comprendre l'origine de la vie, l'origine de l'Γme, comment tout a commencΘ et quel r⌠le joue l'humanitΘ dans l'Θvolution du Cosmos. C'est Θgalement dans la neuviΦme dimension que l'homme, bien qu'il soit encore une marionnette du Sur-╩tre, est capable de converser face α face avec son Sur-╩tre.
  126. L'une des plus grandes difficultΘs rΘside dans le fait que les gens de science ont Θtabli toutes sortes de lois arbitraires et que si l'on ose mettre en doute l'une de ces lois, on est immΘdiatement frappΘ d'ostracisme. La profession mΘdicale, par exemple, a ΘtΘ paralysΘe pendant des centaines d'annΘes par l'oeuvre d'Aristote. On considΘrait comme un crime d'opΘrer des investigations dans le corps humain parce qu'Aristote avait enseignΘ une fois pour toutes tout ce que l'on devait savoir. Donc, jusqu'α ce que la profession mΘdicale se f√t libΘrΘe de l'emprise d'Aristote. on ne pouvait se livrer ni α une dissection ni α une autopsie et aucune recherche n'Θtait possible.
  127. Certains astronomes connurent les mΩmes difficultΘs lorsqu'ils tentΦrent d'enseigner que la Terre n'Θtait pas le centre de la crΘation, pour la raison que les anciens avaient dit que le soleil tournait autour de la Terre et que tout avait ΘtΘ crΘΘ en fonction de l'homme!
  128. Maintenant, il faut nous contenter de nos trois dimensions. C'est α elles que nous avons affaire sur cette terre. Nous voyons quelque chose, nous touchons quelque chose et cette chose nous paraεt avoir une certaine consistance. Elle nous semble rΘelle. Supposons maintenant que nous ayons affaire α une dimension supplΘmentaire. Notre premiΦre rΘaction serait de nous poser des questions α son sujet. Peut-Ωtre ne la comprendrions-nous pas tout α fait. Qu'est-ce que c'est, une quatriΦme dimension? Et une cinquiΦme? etc.
  129. Pour mieux saisir, imaginons un magnΘtophone ordinaire. Nous le faisons marcher α une vitesse extrΩmement
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  131. rΘduite. A cette vitesse, un message peut durer, par exemple, une heure. Supposons maintenant que nous repassions le message enregistrΘ α une vitesse accΘlΘrΘe. Le message sera exactement le mΩme, les mots seront les mΩmes, mais il nous sera devenu absolument inintelligible. En fait, nous aurons transportΘ le message dans une autre dimension. Pour comprendre ce qui est enregistrΘ sur le ruban magnΘtique, nous devons le passer α la vitesse α laquelle il a ΘtΘ enregistrΘ.
  132. L'homme est aux neuf dixiΦmes subconscient et. pour un dixiΦme, conscient. Vous avez probablement lu beaucoup de choses lα-dessus, car toute l'Θtude de la psychologie est vouΘe aux aspects variΘs et aux diverses idiosyncrasies du subconscient humain. L'homme Θtant conscient pour une si petite part, n'Ωtes-vous pas frappΘ par ce fait choquant qu'un trΦs, trΦs puissant Super-╩tre, douΘ de toutes sortes de possibilitΘs et de talents, animΘ du pouvoir d'un monde plus vibrant, capable de vivre de tout autre faτon, vienne en ce monde accablΘ de difficultΘs et d'obstacles et ne soit appelΘ α fonctionner qu'au dixiΦme, tout au plus, de ses possibilitΘs?
  133. Supposez  que  vous  possΘdiez  une  voiture,   une   huit cylindres, par exemple, puisqu'il n'existe pas de dix cylindres, mais nous dΘcouvrons qu'elle ne marche que sur un seul   cylindre.  Sept cylindres   ne  contribuent  pas  α   faire tourner le moteur. En fait, ils en entravent encore la marche, α cause du phΘnomΦne d'inertie. Le rendement sera, bien entendu, dΘplorable. Maintenant, appliquez la comparaison α l'existence humaine: l'homme est une dix cylindres dont un seul fonctionne. Les neuf autres sont subconscients. Or, le Super-╩tre d'un homme, ou de toute autre crΘature, ne gΓche pas d'Θnergie; le Super-╩tre d'un homme a de nombreuses tΓches α accomplir. Supposons un Super-╩tre ΘvoluΘ, dΘsireux de progresser, d'aller plus haut, toujours plus haut jusqu'α d'autres niveaux d'existence. En ce cas, le Super-╩tre pourrait consacrer un dixiΦme de possibilitΘs α son corps terrestre et le reste α d'autres corps, sur d'autres planΦtes ou d'autres niveaux d'existence. Il pourrait mΩme  n'avoir la responsabilitΘ d'aucun corps-pantin sur ces autres plans d'existence, mais se mouvoir dans ce qu'on pourrait nommer le domaine du pur esprit. Mais si le Su-
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  135. per-╩tre n'est pas ΘvoluΘ α ce point ou qu'il Θvolue sur un plan d'opΘrations diffΘrent, il se comportera de faτon diffΘrente.
  136. Prenons maintenant un Super-╩tre plus ou moins dΘbutant. On pourrait le comparer α un ΘlΦve de l'Θcole secondaire. Cet ΘlΦve doit suivre un certain nombre de cours au lieu de se consacrer α un seul sujet, et cela veut dire qu'il aura α se dΘplacer d'une salle de classe α une autre, ce qui reprΘsente une perte de temps et d'Θnergie.
  137. Le Super-╩tre se trouve dans une situation plus satisfaisante. Il est le maεtre des marionnettes. En ce monde que nous appelons la Terre, la marionnette, c'est notre corps charnel qui fonctionne sur un dixiΦme de l'attention du Super-╩tre. Dans un monde parallΦle, sur une autre dimension, le Super-╩tre peut actionner un autre pantin, peut-Ωtre deux ou trois, ou plus, et il pourra leur distribuer des tΓches diverses, comme un Θtudiant qui resterait α l'Θcart, dans sa chambre, et enverrait ses reprΘsentants dans diffΘrentes salles de classe pour qu'ils recueillent α son profit toutes sortes de connaissances puisΘes α des sources diffΘrentes et qu'il reliera par la suite.
  138. Si le Super-╩tre, qu'on appelle aussi Adhyatma. est contraint de se hΓter pour rattraper le cycle de l'Θvolution, parce qu'il a ΘtΘ un peu lent, mettons, un peu paresseux, ou parce qu'il a ΘtΘ retardΘ par certaines difficultΘs, et s'il ne veut pas redoubler tandis que d'autres passeraient α un niveau supΘrieur, il devra mettre les bouchΘes doubles tout comme un Θtudiant prendra des cours de rattrapage.
  139. Le Super-╩tre, ou Adhyatma, peut actionner une personne qui vit en Australie, et une autre en Afrique, et une autre encore en AmΘrique du Sud, au Canada, en Angleterre, etc. Ces personnes peuvent ne jamais se rencontrer sur la Terre et cependant avoir beaucoup d'affinitΘs. Elles peuvent Ωtre en liaison tΘlΘpathique sans comprendre le moins du monde pourquoi, mais elles peuvent aussi se rencontrer dans l'astral, comme des commis voyageurs se trouvent rΘunis dans le bureau du directeur.
  140. Le malheureux Adhyatma qui a pris en charge sept, huit ou neuf marionnettes doit se donner beaucoup de mal pour les diriger sans en embrouiller les fils. Telle est l'explication de certains rΩves bizarres; il arrive en effet, frΘquemment, lorsque deux pantins du mΩme groupe sont
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  142. endormis, que leurs cordes d'argent viennent α se toucher, ce qui produit un effet comparable α des lignes tΘlΘphoniques mΩlΘes: on entend des bribes de la conversation des autres, mais avec quel regret on en perd le plus intΘressant.
  143. Mais, demanderez-vous, quel est le but de tout cela? La rΘponse est simple. Si l'Adhyatma possΦde un grand nombre de pantins, son expΘrience s'en Θtendra d'autant et il vivra jusqu'α dix vies α la fois dans le cours d'une seule vie.
  144. L'Adhyatma peut faire en mΩme temps l'apprentissage de la richesse et de la pauvretΘ et. par consΘquent, les peser sur la balance de l'expΘrience. L'un des pantins, dans un certain pays, sera un mendiant menant une existence misΘrable, presque inexistante. Un autre, au contraire, sera un prince qui apprend α mener les hommes et α dessiner la politique d'une nation. De telle sorte qu'une fois mΩlΘes. leurs deux expΘriences permettront α l'Adhyatma de connaεtre les ressorts de la vie et il saura qu'il existe, au moins, deux aspects d'une mΩme question.
  145. Dans le cours normal des ΘvΘnements, il arrivera peut-Ωtre que celui qui a d'abord ΘtΘ prince attende une autre vie pour y revenir mendiant. Et vice versa. Mais lorsque le temps manque, lorsqu'un cycle d'Θvolution touche α sa fin, comme α prΘsent, des mΘthodes hΘro∩ques doivent Ωtre adoptΘes afin que les retardataires puissent rejoindre le reste de la troupe.
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  147. Les diffΘrentes civilisations
  148. ien des gens ont l'idΘe erronΘe que ce monde n'est que depuis relativement peu de temps et que son histoire est complΦte. Or, c'est loin d'Ωtre exact.
  149. Au cours de milliers d'annΘes, il y a eu quantitΘ de civilisations sur la Terre. Cette Terre est semblable α une Θcole o∙ se succΦdent des classes diverses et, comme il en est des classes, l'une peut Ωtre exceptionnellement bonne et l'autre exceptionnellement mauvaise. On peut aussi comparer la Terre α un vignoble dont les recettes varient. Certaines sont particuliΦrement apprΘciΘes, d'autres non. La rΘcolte, en ce qui concerne notre globe, est composΘe d'Ωtres humains et elle s'Θtend sur des cycles bien dΘterminΘs. Par exemple, les Hindous pensent que chaque pΘriode de la Terre est divisΘe en quatre classes, ou stades, ou cycles, dont chacun s'Θtend sur 864 000 ans. Le premier cycle de 864 000 ans fut excellent: les hommes font de leur mieux, ils ont mutuellement confiance et confiance aussi en l'essentielle bontΘ du genre humain. Ils tentent de s'aider et il n'y a pas de guerres; pas mΩme de menaces de guerre. Mais un bonheur sans mΘlange n'est pas une bonne chose. Il mΦne α la mollesse. C'est ce qui s'est produit dans les
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  151. grandes civilisations de l'Inde, de la Chine et de l'Egypte. Ce furent lα de grandes civilisations, mais l'excΦs de puissance, le manque d'opposition et de compΘtition ont conduit ces civilisations α la dΘgΘnΘrescence. Ce fut aussi le cas de la Rome antique. Le second cycle est celui o∙ les hommes, ou plut⌠t les souverains de ce monde ont compris qu'il leur fallait introduire un serpent dans l'Eden. Il en rΘsulte que le second cycle est le thΘΓtre de certaines difficultΘs et de controverses, car il convient de savoir dans quelle mesure les gens sont capables de penser par eux-mΩmes et de triompher de ce qui leur rΘsiste.
  152. Il y a des chances pour qu'α la fin de ce second cycle les  notes  attribuΘes  α  ceux  qui  ont  fait  partie  de  cette classe soient trΦs satisfaisantes et, par consΘquent, la troisiΦme classe, ou pΘriode de 864 000 ans. est un peu plus sΘvΦre, II y a des guerres, et mΩme des guerres de conquΩte, mais quoi qu'il en soit ces guerres ne sont pas aussi barbares, pas aussi sadiques que celles que nous connaissons. Les hommes n'Θtaient pas perfides, dans le troisiΦme cycle. Ils se battaient, c'est certain, mais les guerres Θtaient comparables α ces jeux o∙ deux petits garτons essaient la force de leurs poingset se donnent des coups sans intention de tuer l'adversaire rien que pour lui faire mal. II n'en demeure pas moins que les guerres sont corruptrices et l'on s'aperτut du fait que quelques coups de poignard  dans  le dos et autres traεtrises permettaient de gagner une bataille avant qu'elle f√t vraiment commencΘe.
  153. Les choses, au cours du troisiΦme cycle, vont de mal en pis et. vΘritablement, dΘgΘnΦrent. C'est comme un incendie de forΩt qu'on n'a pas maεtrisΘ α temps.
  154. Si un imbΘcile laisse tomber une cigarette allumΘe et provoque un incendie, une personne attentive peut Θteindre le feu, mais si le feu n'a pas ΘtΘ dΘtectΘ α temps, il devient presque impossible de le contr⌠ler; alors il y a des morts et beaucoup de dΘgΓts avant qu'on en vienne α bout. La vie est ainsi faite. Lorsqu'on permet au mal de se dΘvelopper sans contrainte, il devient de plus en plus fort et. de mΩme que les mauvaises herbes Θtouffent une belle fleur cultivΘe, le mal Θtouffera ce faible instinct du bien qui est originellement dans l'homme.
  155. C'est ce qui se produit α la fin du troisiΦme cvcle. On peut dire que les ΘlΘments perturbateurs, dans ces salles
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  157. de classe qu'Θtaient les pays du monde.se dressΦrent contre les maεtres, les maltraitΦrent et dΘsobΘirent α leur autoritΘ, ("est α ce moment que le quatriΦme cycle commenτa, ce quatriΦme cycle que les Hindous ont nommΘ l'Age de Kali. L'┬ge de Kali est celui o∙ les gens souffrent. On peut se le reprΘsenter comme une Φre o∙ les hommes et les femmes subissent la torture par les flammes de la guerre et sont rΘduits en cendres pour Ωtre prΩts α une prochaine et meilleure vie. car la vie continue et les Ωtres s'amΘliorent dans le cours naturel de l'Θvolution. Ils acquiΦrent de l'expΘrience et, lorsqu'ils Θchouent α un stade quelconque de leur Θvolution, ils retournent α ce stade comme l'Θcoljer qui. n'ayant pas rΘussi α ses examens, est contraint de redoubler au lieu de passer dans la classe supΘrieure.
  158. Dans un de mes livres, je me suis rΘfΘrΘ aux Juifs. Je disais α ce sujet: ½ Le peuple juif est une race qui, dans une existence passΘe,n'a pas su faire de progrΦs. ╗ Cette remarque m'a valu une correspondance trΦs amicale avec des lecteurs juifs dans le monde entier. Quelques dames fort Θrudites de Tel-Aviv m'ont, en particulier, demandΘ plus de dΘtails sur les Juifs. Cette demande a ΘtΘ appuyΘe par d'autres Juifs d'Argentine, du Mexique et d'Allemagne.
  159. Abordons donc la question juive. Je dirai d'abord que bon nombre de mes amis sont juifs et que j'Θprouve beaucoup d'admiration α leur Θgard, car ils reprΘsentent une trΦs vieille race qui possΦde des connaissances que bien d'autres, moins douΘes, lui envient.
  160. Demandons-nous, pour commencer: ½ Que sont les Juifs? ╗ On s'en fait gΘnΘralement une idΘe fausse, car le mot juif est, sous sa forme actuelle, une impropriΘtΘ. En rΘalitΘ, le mot juif n'est en usage que depuis relativement peu de temps.
  161. Si vous demandez α quelqu'un qui Θtait le PΦre des Juifs, ce quelqu'un vous rΘpondra sans aucun doute: ½ Mais, Abraham, bien s√r! ╗ Cependant, comme l'Histoire le prouve, c'est tout bonnement inexact parce que, selon le vΘritable sens du mot. Abraham n'Θtait pas un Juif!
  162. Si vous Θtudiez l'histoire ancienne, soit en vous rendant dans une bibliothΦque publique, soit, plus commodΘment, en ayant recours aux Annales Akashiques. vous apprendrez qu'Abraham est en rΘalitΘ natif de la ville d'Un, en ChaldΘe. Beaucoup d'endroits possΦdent aujourd'hui deux noms.
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  164. Donc, pour plus de clartΘ. Un est aussi connu sous le nom d'Un Kasdim. qui se trouvait en Babylonie. Abraham, fait intΘressant, Θtait donc loin d'Ωtre un Juif. C'Θtait un Babylonien et son nom n'a pas d'Θquivalent en langue hΘbra∩que. Le nom originel d'Abraham Θtait Abram.
  165. Abraham a vΘcu 2 300 ans avant la naissance du Christ, en un temps o∙ le mot juif n'existait pas encore. D'ailleurs, environ 1 800 ans aprΦs qifAbraham s'en f√t allΘ vers sa juste rΘcompense, le mot juif ne s'appliquait encore qu'au peuple vivant dans le Royaume de JudΘe, c'est-α-dire dans le Sud de la Palestine.
  166. Ceux qui s'intΘressent α la question peuvent consulter la Bible, au Livre des Rois 11.16.6. Ils y trouveront des paroles Θcrites 600 ans avant le Christ et le mot juif, α cette Θpoque, Θtait Θcrit Jahudi.
  167. Revenons α notre Bible, cette fois au Livre d'Esther 11.5. Nous y trouverons le mot juif mentionnΘ pour la premiΦre fois. Encore faut-il se rappeler que le Livre d'Esther n'a ΘtΘ Θcrit que quelque 2 400 ans aprΦs la mort d'Abraham, c'est-α-dire au 1er siΦcle aprΦs J.-C.
  168. Dans chaque cycle, il y eut 12 Sauveurs, ou Messies, ou Guides du Monde. Donc, lorsque nous parlons de la Seconde Venue, nous sommes trΦs en deτα de la vΘritΘ. Nous pourrions parler d'Abraham. de Mo∩se, de Bouddha, du Christ et de maints autres, mais il convient de noter que, dans chacun des cycles de l'existence du monde, il faut qu'il y ait un Guide du Monde, pour chacun des signes du zodiaque. Il y a 12 signes du zodiaque et un Guide survient d'abord sous un de ces signes, puis sous tous les autres, jusqu'α ce que, sous tous ces signes, il y ait eu 12 Guides.
  169. Dans ce cycle de Kali o∙ nous sommes prΘsentement, nous approchons du onziΦme Guide. Il y en aura encore un avant que ce cycle se termine et que nous entrions vΘritablement dans l'┬ge d'Or.
  170. Naturellement, avec chacun des Guides du Monde, il faut que surgissent ceux qui rΘpandront sa parole, ses disciples, si vous voulez, ou ses assistants, ou ses ministres. Ils naissent tout spΘcialement pour rendre ce service au monde.
  171. En 1941. le premier des disciples actuels est nΘ. et d'autres sont nΘs depuis lors. Le Sauveur de notre temps
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  173. naεtra, lui. au dΘbut de  1985 et. dans l'intΘrim, les disciples prΘpareront le Chemin.
  174. Le Sauveur ou Guide, comme vous voudrez, aura reτu une Θducation, un apprentissage, trΦs spΘcial et. en l'an 2005. lorsqu'il aura atteint sa vingtiΦme annΘe, il confondra ceux qui ne croient ni aux Dieux ni aux Sauveurs.
  175. Et il y aura transmigration. Si ceux d'entre vous qui connaissent la Bible consentent α l'Θtudier d'un esprit ouvert, ils constateront que le corps de JΘsus a ΘtΘ investi par l'Esprit de Dieu-le-Christ. De la mΩme faτon le corps du nouveau Guide du Monde sera investi par un trΦs haut personnage, et. pendant les quelques annΘes qui suivront, il se produira des ΘvΘnements extraordinaires et le monde franchira des Θtapes essentielles qui le prΘpareront α l'avΦnement d'un nouveau cycle.
  176. Pendant quelque 2 000 ans, le monde progressera en suivant les prΘceptes de l'Eglise qui sera fondΘe par le nouveau Guide, mais, α la fin de ces 2 000 ans, un autre Guide surviendra, le 12e du cycle, accomplissant ainsi le destin du passage zodiacal. Les conditions de vie s'amΘlioreront et, peu α peu. les Ωtres humains parviendront sans heurt α une Φre nouvelle o∙ leurs possibilitΘs seront diffΘrentes de celles qui existent actuellement. Ils connaεtront alors les dons de seconde vue et de tΘlΘpathie qu'ils avaient possΘdΘs avant ce qu'on nomme, α tort, la Tour de Babel. └ cette Θpoque, en effet, parce qu'elle avait abusΘ de certains pouvoirs particuliers, l'humanitΘ a perdu provisoirement ces dons. La Bible nous apprend tout cela, mais sous une forme lΘgendaire. Or, il est exact que l'homme a pu. en un temps, communiquer tΘlΘpathi-quement avec son semblable et avec les animaux, mais qu'ayant trahi le monde animal, l'espΦce humaine a ΘtΘ privΘe de son pouvoir de communication tΘlΘpathique. Un profond dΘsordre en est rΘsultΘ et les hommes, qui s'Θtaient jusque-lα compris, ont tentΘ de s'exprimer en toutes sortes de dialectes locaux qui. finalement, sont devenus les langues humaines.
  177. Ce monde, on peut le comparer α un train qui a traversΘ diffΘrents paysages. D'abord rempli de voyageurs aimables, il parcourt des pays ensoleillΘs. Et c'est la premiΦre Θtape. Puis une deuxiΦme Θtape commence. La foule de voyageurs change. Ils ne sont plus aussi charmants
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  179. et le voyage est le moins agrΘable. Il y a des cahots. Les pays traversΘs sont tristes, l'air est polluΘ par des fumΘes d'usine et les voyageurs commencent α se disputer. Au cours de la troisiΦme Θtape, le train a accueilli une nouvelle multitude de passagers et des bandits y sont montΘs. Ils pillent. Ils assassinent. Le convoi passe maintenant dans des gorges sinistres et fr⌠le des ravins escarpΘs et dangereux. Les malheureux passagers se dΘfendent comme ils peuvent.
  180. Le train s'arrΩte une quatriΦme fois. D'autres voyageurs y montent. Les conditions du voyage sont encore plus mauvaises. Les nouveaux venus mettent les wagons en piΦces, ils se livrent mutuellement α la torture. Ils se comportent comme d'abominables criminels. Et, pendant ce temps, le pays traversΘ se sΦme d'emb√ches. Les rails sont descellΘs. La ligne est obstruΘe. Elle entre enfin dans un tunnel interminable. Il n'y a plus aucune lumiΦre dans les wagons. Le train est plongΘ dans une obscuritΘ totale dont on ne voit pas la fin. L'atmosphΦre devient irrespirable. Tout est si affreux que ce ne saurait Ωtre pire et, comme ce ne saurait Ωtre pire, il faut bien que les choses s'amΘliorent. Et c'est en effet ce qui se produit. Peu α peu la lumiΦre revient. La nouvelle Θtape approche. Le train va sortir de son tunnel. Les voyageurs vont apercevoir, au loin, un paysage charmant o∙ coulent des sources claires, o∙ des troupeaux paissent en toute sΘcuritΘ. Le soleil va briller et, au fur et α mesure que le train avancera, les voyageurs, perpΘtuellement renouvelΘs, se montreront plus doux. Ils respecteront mutuellement leurs droits. Plus de terrorisme, de sadisme ni de cruautΘ...
  181. Mais il reste α l'homme beaucoup α accomplir avant d'arriver α cet ┬ge d'Or et. avant qu'il ne survienne, il lui faudra encore passer par bien des souffrances en ce monde. Nous traiterons de cette prΘdiction dans un autre chapitre de ce livre, mais il est peut-Ωtre opportun d'en dire quelque chose dΦs α prΘsent.
  182. S'il faut en croire l'art trΦs ancien de l'astrologie, nombre d'ΘvΘnements assez dΘsastreux doivent se produire prochainement sur cette Terre. Vers l'an 1981. il y aura un rΘchauffement de l'atmosphΦre, brutal et considΘrable. Le rΘgime des pluies diminuera dans de fortes proportions. Les rΘcoltes sΘcheront sur pied. Cette grande
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  184. vague de chaleur pourrait bien Ωtre le rΘsultat d'une bombe atomique lancΘe par les Chinois Ces derniers s'efforcent actuellement de mettre au point une superbombe. Or. ils sont de nos jours comme des chiens enragΘs et ne se soucient pas du reste du monde. Pourquoi? Parce que le reste du monde les tient virtuellement α l'Θcart et qu'ils ignorent ce qui s'y passe. Et c'est un fait que la crainte naεt de ce que l'on, ne connaεt pas. Les Chinois, donc, Θtant donnΘ leur Θtat d'esprit xΘnophobe, sont prΩts α s'Θlancer sur ce qu'il ne leur a pas ΘtΘ donnΘ de comprendre.
  185. Lorsque les Etats-Unis seuls avaient la bombe atomique, ce n'Θtait dΘjα pas tellement dr⌠le, mais, α prΘsent que les Russes, les Franτais, les Chinois, d'autres encore, sans doute, la possΦdent, la situation est des plus prΘcaires.
  186. Avant l'avΦnement du Nouveau Guide, un travail important doit Ωtre fait. Il faut faire savoir α certains ce qui se passe et, d'autre part, le laisser ignorer α certains autres.
  187. Outre les disciples qui sont dΘjα nΘs et qui ne sont encore que des enfants, il existe des gens beaucoup plus ΓgΘs qui savent, et qui ont le devoir de rΘpandre ces rΘvΘlations en les Θcrivant. Ce faisant, ils prΘparent fa voie. Ces gens ΓgΘs ne seront Θvidemment plus sur la terre au moment de ce nouvel avΦnement. Mais comme ceux qui doivent naεtre plus tard, ces avant-coureurs auront accompli leur tΓche en assumant la haine et les soupτons qui entourent toujours l'innovateur.
  188. Les hommes ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas et si on leur dit qu'une personne a ΘchangΘ son corps avec une autre, cette personne sera immΘdiatement l'objet de persΘcutions. Il est cependant nΘcessaire que de tels incidents se produisent si l'on veut prΘparer les Ωtres humains α accepter la transmigration des Γmes et l'Θchange des corps, au moment o∙ le Nouveau Guide viendra. Ceux, donc, qui auront de nos jours encouru le mΘpris, le ridicule et mΩme la persΘcution active d'une Presse mal informΘe, connaεtront alors que leurs souffrances et leurs misΦres n'auront pas ΘtΘ inutiles.
  189. On entend dire souvent: ½ Mais puisque ces hommes sont douΘs de si grands pouvoirs, pourquoi vivent-ils
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  191. dans la pauvretΘ? S'ils Θtaient vraiment ce qu'ils prΘtendent Ωtre, ils auraient autant d'argent qu'ils le voudraient. ╗ Ce raisonnement est absurde pour la raison qu'un Ωtre qui arrive sur cette terre dans des conditions diffΘrentes est quelque chose comme une Θcharde dans le corps du monde. Si vous avez une Θcharde dans le pied, vous vous agitez, vous vous Θnervez jusqu'α ce que, finalement, vous arriviez α dΘloger l'Θcharde. et vous la dΘtestez, cette Θcharde! Or, ceux qui viennent en ce monde, Θchangent leurs corps et s'Θvertuent α prΘparer la Voie d'un Autre, sont semblables α des Θchardes. Les gens les trouvent Θtranges, ils se sentent mal α l'aise en leur prΘsence. Plut⌠t que de mettre en cause leur propre insuffisance, leur manque de dΘveloppement spirituel, ils rejettent le blΓme sur celui qui les inquiΦte...
  192. Et le vieux monde continue α tourner, plein de trouble. Mais l'heure la plus sombre prΘcΦde l'aurore et lorsque les choses vont au plus mal. on est en droit de penser, joyeusement, que tout changement ne peut Ωtre que dans le sens de l'amΘlioration. Ainsi, ce monde et les peuples qui l'habitent, aprΦs l'heure la plus sombre, entreront peu α peu dans la lumiΦre d'un cycle o∙ l'humanitΘ sera tolΘrante, o∙ le petit peuple du monde animal sera de nouveau compris au lieu d'Ωtre craint et persΘcutΘ comme il l'est α prΘsent.
  193. Et c'est en l'an 2 000 que commencera cette Φre heureuse, que poindra l'aube de l'┬ge d'Or.
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  196. ½ Ici-bas, c'est le monde de l'illusion ╗
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  198. ½ Ici-bas, c'est le Monde de l'Illusion ╗, continua mon Guide. ½ C'est pourquoi nous demandons aux Γmes de nous entendre, car elles seules se trouvent dans le Monde de la RΘalitΘ. Nous disons, comme tu le sais, Entendez les Voix de nos Ames, nous ne disons pas Entendez nos Voix Physiques. ╔coute-moi et ne m'interromps pas, car ceci est la base de notre Foi IntΘrieure. Comme je te l'expliquerai plus tard, les gens qui ne sont pas suffisamment ΘvoluΘs ont besoin d'avoir une foi qui les soutient, qui leur donne l'impression qu'un pΦre ou une mΦre bienveillants veillent sur eux. Il faut avoir atteint le stade appropriΘ pour accepter ce que je vais te dire maintenant. ╗
  199. Je contemplais mon Guide en songeant qu'il reprΘsentait pour moi le monde entier et en souhaitant que nous restions toujours ensemble.
  200. ½ Nous sommes des crΘatures de l'Esprit ╗, continua-t-il, ½ nous sommes comme des charges Θlectriques douΘes d'intelligence. Ce monde, cette vie sont l'Enfer, le lieu d'Θpreuves, o∙ notre Esprit se purifie en apprenant, par la souffrance, α dominer notre corps de chair grossiΦre. De mΩme qu'un pantin est man£uvrΘ par des ficelles que tient le manipula-
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  202. teur, de mΩme notre corps physique est-il sous la dΘpendance des courants Θlectriques Θmanant de notre Moi SupΘrieur, de notre Esprit. Un bon montreur de marionnettes peut donner l'illusion que les pantins de bois sont vivantss qu'ils sont mus par leur propre volontΘ. De mΩme, avant d'Ωtre initiΘs, nous estimons que la seule chose qui compte, c'est notre corps de chair. Dans l'atmosphΦre terrestre, si Θtouffante pour l'Esprit, nous oublions que l'Ame nous commande vΘritablement, nous croyons agir de notre plein grΘ et ne devoir des comptes qu'α notre ½ conscience ╗. Ainsi, Lobsang, notre premiΦre Illusion, c'est de croire que le pantin, le corps de chair, est primordial. ╗ II s'interrompit en voyant mon expression perplexe. ½ Eh bien? ╗ questionna-t-il, ½ qu'est-ce qui te tracasse ? ╗
  203. ½ Seigneur ╗, dis-je, ½ o∙ sont mes fils Θlectriques? Je ne vois rien qui me relie α mon Moi SupΘrieur! ╗
  204. II me rΘpondit en riant :
  205. ½ Peux-tu voir l'air, Lobsang? Pas tant que tu possΦdes ce corps charnel. ╗ II se pencha en avant, me saisit par ma robe et j'eus un frisson de crainte quand il plongea dans les miens ses yeux perτants. ½ Lobsang! ╗ dit-il d'une voix sΘvΦre. ½ Ton cerveau s'est-il ΘvaporΘ tout entier? Es-tu vraiment fait d'os depuis le cou jusqu'au sommet du crΓne ? As-tu oubliΘ la Corde d'Argent, ce faisceau de lignes de forces Θlectriques qui te relie ù ici-bas ù α ton Γme? Vraiment, Lobsang, tu es dans le Monde de l'Illusion! ╗
  206. Je me sentis rougir. Je savais Θvidemment ce qu'Θtait la Corde d'Argent, cette corde de lumiΦre bleuΓtre qui relie le corps physique au corps spirituel. TrΦs souvent, en voyageant dans l'astral, j'avais vu la corde vibrer, observΘ ses pulsations de vie et de lumiΦre. Elle Θtait semblable au cordon ombilical qui attache la mΦre α l'enfant nouveau-nΘ, mais l'enfant, en l'occurrence le corps physique, ne peut survivre un instant si la Corde d'Argent est coupΘe x.
  207. Je levai les yeux. Mon Guide Θtait sur le point de continuer, aprΦs mon interruption.
  208. ½ Quand nous vivons dans le monde physique, nous avons tendance α penser que lui seul compte. C'est l'une des mesures de s√retΘ prises par le Moi SupΘrieur; si nous nous rappelions le Monde Spirituel dans toute sa bΘatitude, nous ne
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  210. pourrions demeurer ici-bas que par un grand effort de volontΘ. Si nous nous souvenions de nos vies antΘrieures, o∙, peut-Ωtre, nous occupions une situation plus importante que dans notre prΘsente existence, l'humilitΘ nΘcessaire nous ferait dΘfaut.
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  212. ½ La vie est semblable α une Θcole ╗
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  214. ½ La vie est semblable α une Θcole. Lorsque nous sommes dans l'Au-Delα, dans le monde astral, avant de nous incarner dans le sein d'une femme, nous discutons avec d'autres esprits de ce que nous allons apprendre. Il y a quelque temps, je t'ai racontΘ l'histoire du vieux Seng, le Chinois. Je t'ai dit que nous prendrions un nom chinois, sinon, tel que je te connais, tu aurais associΘ un nom tibΘtain avec un TibΘtain de notre connaissance. Eh bien, le vieux Seng, une fois mort, revit tout son passΘ et dΘcida qu'il avait encore certaines choses α apprendre. Alors ses aides spirituels lui chercheraient des parents, ou plut⌠t de futurs parents, vivant dans des conditions susceptibles de permettre α l'Γme qui avait ΘtΘ le vieux Seng d'apprendre les leτons dΘsirΘes. ╗ Mon Guide me regarda et reprit : ½ II en est α peu prΦs de mΩme pour un garτon qui veut devenir moine; s'il veut Ωtre un moine-mΘdecin, il ira au Chakpori; s'il veut faire du travail domestique, il entrera au Potala, car on semble toujours y Ωtre α court de serviteurs! Nous choisissons notre Θcole selon ce que nous voulons apprendre. ╗
  215. J'inclinai la tΩte car tout cela me paraissait trΦs clair. Mes propres parents avaient pris les dispositions nΘcessaires pour
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  217. me faire entrer au Chakpori, pourvu que je fusse capable de supporter la premiΦre Θpreuve d'endurance.
  218. Mon Guide, le Lama Mingyar Dondup, poursuivit : ½ Quand un Ωtre est sur le point de venir au monde, tout a dΘjα ΘtΘ prΘvu : il va descendre sur terre, naεtre d'une certaine femme qui habite une certaine rΘgion et qui est mariΘe α un homme de telle ou telle classe. On a jugΘ qu'ainsi le bΘbΘ qui va naεtre aura l'occasion d'acquΘrir l'expΘrience et les connaissances antΘrieurement projetΘes. Quand le temps est venu, le bΘbΘ vient au monde. Il doit d'abord apprendre α se nourrir, α exercer un contr⌠le sur certaines parties de son corps physique, α parler et α Θcouter. Au dΘbut, tu ne l'ignores pas, il doit apprendre α voir. ╗ II me regarda en souriant et ajouta : ½ Aucun de nous n'aime l'Θcole, certains d'entre nous doivent y aller, d'autres n'y sont pas obligΘs. Nous projetons de venir α l'Θcole ù non pas α cause du Karmaùmais pour apprendre d'autres choses. L'enfant grandit, il va en classe o∙ il est souvent traitΘ durement par son maεtre, mais il n'y a pas de mal α cela, Lobsang. La discipline n'a jamais nui α personne. Elle transforme une foule en une armΘe. Un homme ne peut acquΘrir de culture que s'il est soumis α une certaine discipline. Tu penseras souvent que tu es maltraitΘ, que ton professeur est sΘvΦre et cruel mais ù quoi que tu puisses penser maintenant ù sache que tu as choisi de venir sur terre dans ces conditions. ╗ ½ Ma foi, Honorable Lama ╗, m'exclamai-je, ½ si c'est moi qui ai choisi de venir ici-bas, il me semble que je devrais me faire examiner par un psychiatre. Et, d'ailleurs, si c'est moi qui ai voulu τa, pourquoi n'en sais-je rien? ╗
  219. Mon Guide me regarda et se mit α rire de bon c£ur. ½ Je comprends ce que tu ressens aujourd'hui, Lobsang ╗, rΘpondit-il, ½ mais tu n'as aucune raison de t'inquiΘter. Tu es d'abord venu ici-bas pour apprendre certaines choses. Et les ayant apprises, tu partiras dans un monde encore plus grand, au-delα de nos frontiΦres, pour en savoir davantage. La voie ne sera pas facile; mais tu finiras par rΘussir et je ne veux pas que tu perdes courage. Chaque personne, quelle que soit sa situation dans la vie, est descendue des plans astraux sur cette terre afin d'apprendre et, par lα, de pouvoir Θvoluer. Tu sais, comme moi, Lobsang, que si tu veux progresser dans la Lamaserie, tu dois Θtudier et passer des
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  221. examens. Tu n'aurais pas haute opinion d'un garτon α qui l'on donnerait brusquement le pas sur toi et qui, par favoritisme, deviendrait un lama ou un abbΘ. Tant qu'il y a des examens en rΦgle, tu sais que tu n'es pas classΘ aprΦs les autres α cause du caprice ou de l'injustice d'un supΘrieur. ╗ Je pouvais comprendre cela aussi; quand on vous l'explique c'est trΦs simple.
  222. ½ Nous venons sur terre pour apprendre et, si dures et si amΦres que soient les leτons, nous avons dΘcidΘ avant de naεtre de les recevoir. En quittant ce monde, nous prenons, pendant un certain temps, du repos dans l'Au-Delα, puis, si nous voulons Θvoluer, nous continuons notre route. Nous pouvons retourner sur cette terre dans un milieu diffΘrent, ou bien nous pouvons connaεtre un genre d'existence complΦtement diffΘrent. Quand nous sommes en classe, il nous arrive de penser que la journΘe ne se terminera jamais, que le Professeur ne dΘsarmera jamais. La vie terrestre est ainsi; si tout allait trop bien pour nous, si nous obtenions tout ce que nous dΘsirons, nous n'apprendrions jamais rien, nous nous laisserions tout simplement entraεner par le fleuve de la vie. Et le fait est, malheureusement, que l'homme est un apprenti dont le seul maεtre est la douleur. ╗
  223. ½ En ce cas, Honorable Lama ╗, dis-je, ½ pourquoi certains garτons,et certains Lamas aussi,se la coulent-ils aussi douce? Il me semble que j'endure des Θpreuves, que l'on me prΘdit les plus grands malheurs, qu'un professeur irascible me roue de coups alors que je fais vraiment de mon mieux. ╗
  224. ½ Mais, Lobsang, ces gens qui apparemment sont trΦs satisfaits de leur sort, es-tu bien s√r qu'ils le soient? Es-tu s√r que la vie soit si facile pour eux, aprΦs tout? A moins de savoir ce qu'ils ont projetΘ de faire avant de descendre en ce monde, tu n'es pas α mΩme d'en juger. Chaque Ωtre vient ici-bas en sachant α l'avance ce qu'il veut apprendre, comment il veut agir, et ce qu'il aspire-α devenir en quittant cette planΦte aprΦs avoir sΘjournΘ dans son Θcole. Tu rae dis que tu t'es donnΘ beaucoup de mal aujourd'hui en classe. En es-tu certain? N'Θtais-tu pas plut⌠t content de toi, n'esti-mais-tu pas que tu savais dΘjα tout ce qu'il y avait α savon-sur la leτon? Par ton attitude condescendante, n'as-tu pas donnΘ α ton Professeur un sentiment d'infΘrioritΘ? ╗ II me regarda d'un £il quelque peu accusateur et je me
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  226. sentis rougir. Oui, il savait bien des choses. Et il avait le don dΘsastreux de toucher toujours au point sensible. Oui, j'avais ΘtΘ satisfait de moi, j'avais cru, cette fois, que le Professeur ne trouverait pas la plus petite faute α me reprocher. Et ma propre suffisance n'avait pas peu contribuΘ, bien entendu, α exaspΘrer ledit Professeur. Je hochai la tΩte. ½ Oui, Honorable Lama, je suis aussi coupable que tous les autres. ╗
  227. Mon Guide me sourit et inclina la tΩte d'un air approbateur.
  228. ½ Plus tard, Lobsang, tu iras α Tchoung-king, en Chine, comme tu le sais ╗, dit-il. J'inclinai la tΩte en silence, me refusant α envisager le moment o∙ je serais forcΘ de quitter le Tibet. Il continua : ½ Avant ton dΘpart, nous Θcrirons α divers collΦges et universitΘs afin qu'ils nous envoient leurs programmes dΘtaillΘs. Lorsque nous serons renseignΘs sur le genre d'Θducation qu'ils donnent, nous choisirons le collΦge ou l'universitΘ susceptible de t'offrir exactement le genre d'entraεnement dont tu auras besoin dans cette vie. De mΩme, avant qu'un homme, dans le monde astral, ne songe α se rΘincarner, il rΘflΘchit α ce qu'il se propose de faire, α ce qu'il veut apprendre, α ce qu'il veut finalement rΘaliser. Alors, comme je te l'ai dΘjα dit, on lui trouve les parents appropriΘs. Ce qui Θquivaut α chercher une Θcole adΘquate. ╗
  229. Plus je songeais α cette histoire d'Θcole, plus elle me dΘplaisait.
  230. ½ Honorable Lama! ╗ dis-je, ½pourquoicertaines gens sont-ils accablΘs par la maladie et le malheur; qu'est-ce que τa leur apprend? ╗
  231. ½ Tu ne dois pas oublier, Lobsang ╗, rΘpondit mon Guide, ½ qu'un Ωtre qui descend sur cette terre a beaucoup α apprendre et il ne s'agit pas simplement d'apprendre α sculpter, ou α parler une langue, ou α retenir des Textes SacrΘs. Il lui faut savoir des choses qui seront utiles dans le monde astral, aprΦs la mort. Comme je te l'ai dit, ce monde est celui de l'Illusion et il est parfaitement conτu pour nous enseigner la douleur et, en endurant la douleur, nous devrions Ωtre en mesure de comprendre les difficultΘs et les souffrances d'autrui. ╗
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  233. Nature de l'homme
  234.  
  235. Avant de chercher α comprendre la nature du ½ sur-moi ╗ ou d'aborder les questions occultes, nous devons avant tout Ωtre certains de bien comprendre la nature de l'Homme. Dans ce cours, nous emploierons le mot ½ homme ╗ pour dΘsigner aussi bien l'homme que la femme. Qu'il nous soit permis de faire observer ici, dΦs le dΘbut, que la femme est au moins l'Θgale de l'homme pour toutes choses concernant l'occultisme et les perceptions extra-sensorielles. La femme, en fait, possΦde souvent une aura plus brillante et sait mieux apprΘcier les diverses facettes de la mΘtaphysique.
  236. A dire vrai, tout ce qui existe est ½ la vie ╗. MΩme une crΘature considΘrΘe comme morte est ½ en vie ╗. La forme normale de la vie peut avoir disparu, dans ce que nous appelons la mort, mais avec la cessation de ½ la
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  238. vie ╗ une nouvelle forme de vie apparaεt. Le processus de dΘcomposition crΘe une forme de vie!
  239. Tout ce qui existe vibre. Tout ce qui est, est formΘ de molΘcules constamment en mouvement. Nous prΘfΘrons le terme ½ molΘcules ╗ α ceux d'atomes, de neutrons, de protons,  etc.,  parce que ceci  est  un  cours  de mΘtaphysique, et non de chimie ou de physique. Nous cherchons α prΘsenter une vue d'ensemble plut⌠t que de nous pencher sur des dΘtails microscopiques qui ne servent pas notre propos.
  240. L'homme est une masse de molΘcules gravitant   α   grande   vitesse.   L'homme   paraεt solide; il est impossible d'enfoncer le doigt entre la chair et l'os. Cependant, cette soliditΘ est une illusion.  Prenez une  crΘature infiniment petite qui se placerait α quelque distance d'un corps humain pour l'observer. Elle verrait des soleils tourbillonnants, des nΘbuleuses en spirale, des traεnΘes brillantes semblables α la Voie LactΘe. Dans les par-tics molles du corps, la chair, les molΘcules apparaεtraient dispersΘes alors que dans les substances dures, les os, elles seraient denses, donnant   l'impression   d'un   amas   compact d'Θtoiles.
  241. Imaginez que vous montiez au sommet d'une montagne, par une nuit claire. Vous Ωtes seul, loin des lumiΦres de la ville qui, se reflΘtant dans le ciel nocturne, provoquent une rΘfraction de l'humiditΘ en suspension et obscurcissent la vision. Au-dessus de vous, les Θtoiles scintillent. Des galaxies s'Θtendent sous vos yeux. Des constellations vous Θblouissent. La Voie LactΘe traverse le ciel comme
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  243. d'autres crΘatures, d'autres mondes, d'autres molΘcules indispensables α sa vie.
  244. Il ne faut pas oublier que les groupes molΘculaires sont de densitΘs diverses; ce sont, en fait, des groupes d'Θtoiles dans le ciel. Dans certaines  parties   de  l'univers   cosmique   il existe en quelque sorte des dΘserts o∙ les planΦtes, ou les mondes, sont rares, alors qu'ailleurs la densitΘ est Θnorme, comme dans la Voie LactΘe. De mΩme, le roc peut reprΘsenter une constellation ou galaxie fort dense. L'air est beaucoup moins peuplΘ de molΘcules. L'air nous imprΦgne, peut passer par les vaisseaux capillaires de nos poumons et de lα dans le sang. Au-delα de l'air, de l'atmosphΦre, il y a le cosmos, l'espace o∙ les groupes de molΘcules d'hydrogΦne sont dispersΘs. L'espace n'est pas un vide, comme on le pensait jadis, mais un amas de molΘcules d'hydrogΦne qui forment les Θtoiles et les planΦtes. Il est Θvident que chez un Ωtre dont la densitΘ molΘculaire est trΦs forte, une autre crΘature a bien du mal α s'insinuer entre ces groupes, mais un ½ fant⌠me ╗ dont les molΘcules sont extrΩmement espacΘes peut facilement traverser un mur de brique.  Car ce mur n'est pas autre chose qu'une collection de molΘcules, analogue α un nuage de poussiΦres en suspension dans l'atmosphΦre. Tout une traεnΘe lumineuse. Etoiles, mondes, planΦtes! Des molΘcules. Ainsi vous verrait la crΘature microscopique.
  245. Chaque homme est un univers o∙ les planΦtes, les molΘcules, gravitent autour d'un soleil central. Le moindre caillou, la moindre brindille, la goutte d'eau sont composΘs de molΘcules constamment en mouvement.
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  247. Ce mouvement engendre une forme d'ΘlectricitΘ qui, s'unissant avec l'½ ΘlectricitΘ ╗ produite par le sur-moi, suscite la Vie. Autour des p⌠les de la terre des orages magnΘtiques Θclatent, provoquant des aurores borΘales aux merveilleuses couleurs. Autour de toutes les planΦtes, de toutes les molΘcules, des radiations magnΘtiques s'entrecroisent avec celles qui Θmanent des autres mondes ou molΘcules. Ainsi, l'homme est un univers, mais il n'est pas un univers en soi. Aucun monde ne peut exister sans d'autres mondes. Chaque crΘature, chaque univers, chaque molΘcule dΘpend improbable que cela paraisse, il y a de la place entre chaque molΘcule, comme entre chaque Θtoile, et si une crΘature est suffisamment petite ou si ses molΘcules sont espacΘes, alors elle peut passer entre celles d'un mur de brique, par exemple, sans en toucher aucune.  Cela nous permet de  comprendre comment un ½ fant⌠me ╗ peut soudain apparaεtre dans une chambre close, et comment il peut traverser un mur apparemment massif et solide. Tout est relatif, et le mur Θpais ne l'est sans doute pas pour un fant⌠me ou une crΘature astrale.
  248.  
  249. Potentiel humain
  250. Conscient, inconscient, subconscient
  251. 66
  252. Si nous en revenons de nouveau aux principes, alors, nous devons dire que le subconscient n'est ni intelligent ni stupide parce qu'il n'a pas d'intelligence: il est quelque chose de tout diffΘrent. Le subconscient est simplement un dΘp⌠t de connaissance, de bonne science et de mauvaise science. C'est seulement un systΦme de classement, d'enregistrement. Il contient tout ce que vous avez jamais entendu dire, tout ce que vous avez jamais vu, tout ce que vous avez jamais prouvΘ. Il vous rappelle les rΘactions automatiques que vous avez quand vous inspirez et quand vous expirez. Il rappelle α telle partie de votre corps de vous agiter et de pousser des cris perτants si l'on vous chatouille etc. C'est seulement un mΘmento automatique.
  253. Diriez-vous qu'un bibliothΘcaire est intelligent? Bien, c'est une affaire d'opinion, naturellement. Je sais que j'ai essayΘ de traiter avec ces sots bibliothΘcaires dans une bibliothΦque cΘlΦbre de Londres, avec ces prΘposΘs qui notent des dΘtails et j'ai essayΘ de dire α ces gens que les
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  255. dΘtails qu'ils notaient α mon sujet Θtaient absolument et incontestablement inexacts. Mais c'est une telle besogne de convaincre certains d'entre eux, et j'ai gardΘ l'opinion ineffaτable que les bibliothΘcaires de la discothΦque α cette fameuse bibliothΦque, ne sont pas intelligents. Quoi qu'il en soit, c'est affaire d'opinion, mais posons-nous encore cette question uniquement pour rΘpondre α cette interrogation:
  256. Penseriez-vous qu'un bibliothΘcaire puisse Ωtre un gΘnie? Penseriez-vous   qu'un   bibliothΘcaire   pourrait   rΘpondre   α n'importe quelle question au sujet de n'importe quoi et dire ce que n'importe quelle personne a dit auparavant? Eh bien, naturellement, vous ne pourriez pas;  mΩme si vous Θtiez vous-mΩme un bibliothΘcaire, vous ne pourriez pas Θmettre de telles prΘtentions.  Au lieu de cela vous diriez, et avec raison, que non, qu'aucun homme conscient ne possΦde pareille  science,  mais  qu'un  bibliothΘcaire  sait  o∙   trouver certains renseignements.   Les meilleurs bibliothΘcaires sont ceux qui sont capables de trouver les renseignements le plus rapidement.
  257. Vous et moi pourrions aller dans une bibliothΦque et fouiller maladroitement dans certains classeurs α la recherche d'un titre de livre contenant la matiΦre du sujet qui nous intΘresse.   Alors, nous nous apercevrions que nous aurions d√ nous en rΘfΘrer α autre chose; puis, nous dΘcouvririons que le livre Θtait ΘpuisΘ ou retirΘ de la circulation ou en prΩt au dehors de la BibliothΦque.   Cette recherche nous ferait perdre une demi-journΘe ou davantage.   Pourtant, si nous avions demandΘ le  renseignement au  bibliothΘcaire, celui-ci aurait, pendant une seconde, ΘtΘ dΘconcertΘ et puis voilα, il y Θtait et il ou elle se serait mis(e) en mouvement et aurait fourni le livre avec le renseignement dΘsirΘ.
  258. Si ce ou cette bibliothΘcaire fait bien son travail, il ou elle recommande beaucoup d'autres livres.
  259. Tel est le subconscient. DΦs que le ½ nous ╗ pensant dΘsire connaεtre quelque chose, le subconscient essaie de fournir la rΘponse. Ce n'est pas de l'intelligence, c'est tout α                                                                          68
  260. fait automatique, et  si  c'est  automatique  cela  peut  Ωtre exercΘ.
  261. ExercΘ α quoi? Bien, la rΘponse est simple. Votre subconscient, c'est votre mΘmoire. Si vous avez une mΘmoire mΘdiocre, cela signifie que votre dixiΦme conscient n'obtient pas la communication avec vos neuf dixiΦmes subconscients. Si vous avez une faible mΘmoire, cela signifie que le subconscient n'arrive pas α vous fournir le renseignement que vous demandez.
  262. Supposons que vous dΘsirez savoir ce que Gladstone a rΘellement dit en l'annΘe dix-huit cent et quelques. Eh bien, vous l'avez probablement entendu dire, vous avez probablement lu α ce sujet, cela est donc dans votre mΘmoire, et si votre subconscient ne peut pas vous fournir le renseignement dΘsirΘ, c'est qu'il y a un dΘfaut quelque part dans vos relais.
  263. Certaines personnes peuvent dΘvider des masses terribles de choses au sujet des Θquipes de football ou de baseball et donner les noms de tous les gagnants ou tout ce qu'on leur demande au sujet de nombreuses annΘes passΘes. Mais, c'est parce qu'elles s'intΘressent α la question et les gens ne savent pas se souvenir des choses qui ne les intΘressent pas. Je n'ai jamais vu un match de football ni de base-bail et ne dΘsire pas en voir, je n'ai pas la moindre idΘe α ce sujet.
  264. Si vous dΘsirez entretenir une bonne mΘmoire, vous devez entretenir votre subconscient. Vous devez vous intΘresser α un sujet; aussi longtemps que vous ne vous y intΘressez pas, le subconscient ne peut pas l'ajouter α votre mΘmoire. Beaucoup de nos lectrices veulent tout savoir α propos des vedettes de cinΘma de sexe masculin, combien de fois tel ou tel a ΘtΘ mariΘ, combien de fois il a divorcΘ et combien de fois il a parcouru le monde α la recherche de sa bien-aimΘe du moment. C'est facile, cela; elles peuvent le faire; mais demandez-leur donc d'aller chercher dans une boutique de la localitΘ du fil standard, peut-Ωtre un fil
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  266. standard de cinq dixiΦmes et elles reviendront plus dΘconcertΘes que d'habitude.
  267. Pour exercer votre mΘmoire, c'est-α-dire exercer votre subconscient, vous devriez penser clairement au sujet des choses et vous y intΘresser. Si l'on envoie des hommes acheter des objets fΘminins, eh bien ils reviendront sans la moindre idΘe en tΩte; mais s'ils s'intΘressaient α ces choses, alors leur mΘmoire s'amΘliorerait. On peut prendre de l'intΘrΩt en se demandant pourquoi une femme dΘsire ceci ou cela ou autre chose et la femme peut se demander pourquoi un homme dΘsirerait par exemple, une bobine de fil fin de cinq dixiΦmes. Si elle peut vraiment s'intΘresser α quelque chose, alors il ou elle peut se le rappeler.
  268. Si  vous  essayez  de  vous  rappeler  quelque  chose  de particulier, comme un numΘro de tΘlΘphone, essayez d'imaginer  la  personne   α   laquelle   appartient   ce   numΘro   de tΘlΘphone. Ou bien, si vous ne connaissez pas la personne ou si vous ne pouvez pas vous  le ou la reprΘsenter, alors, regardez son numΘro de tΘlΘphone ù est-ce une suite de cercles ou une sΘrie de traits de plume? Par exemple, les 6, 9, 0 deviennent des cercles, comme les 3 et les 2.  Mais les traits de plume seraient les 1, les 7, etc. et naturellement les 4.   Ainsi si vous pouvez vous reprΘsenter un nombre par cercles ou par traits vous pouvez vous le rappeler.   Le meilleur moyen est d'employer notre vieux systΦme de trois. RΘpΘtez le numΘro de tΘlΘphone trois fois en gardant la ferme  conviction  que  vous  vous  rappellerez  toujours  ce nombre.   Vous le pouvez, sachez-le, c'est trΦs facile, rien de difficile lα-dedans.
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  270. Imagination
  271. n'allons pas Θvoquer les vieilles maεtresses, ni les vieux maεtres, mais cet exemple nous a paru bon parce que, dans cette leτon, nous allons parler justement d'un mot dont la signification a changΘ au fil des ans. Il s'agit de l'½ imagination ╗.
  272. Ce terme est singuliΦrement tombΘ en disgrΓce. Jadis, un homme imaginatif Θtait un Ωtre sensible, un crΘateur, un homme capable d'Θcrire, de composer des vers ou de la musique. En fait, il Θtait essentiel, pour l'honnΩte homme, d'Ωtre douΘ d'imagination. Aujourd'hui, il semble que ce mot s'applique plut⌠t α la malheureuse femme frustrΘe, qui se ½ fait des idΘes ╗ et qui est au bord de la dΘpression nerveuse. Les gens ont tendance α Θcarter des expΘriences ù qu'ils feraient mieux d'Θtudier! ù avec un haussement  d'Θpaules   et  une   exclamation:
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  274. ½ C'est de l'imagination! Ne sois pas stupide! ╗ L'imagination, donc, est un mot qui aujourd'hui n'a pas bonne rΘputation, mais l'imagination contr⌠lΘe est la clef capable d'ouvrir l'esprit, de faire comprendre bien des choses voilΘes de mystΦre. Il est bon de se rappeler de temps en temps que, dans une lutte entre l'imagination   et  la   volontΘ,   c'est   toujours l'imagination qui  remporte la victoire. Les gens se targuent de leur volontΘ, de leur courage indomptable,  du fait que rien ne les effraie. Ils accablent d'ennui leurs interlocuteurs, en leur rΘpΘtant sans cesse que leur volontΘ  leur permet  d'accomplir n'importe quoi. En rΘalitΘ, leur volontΘ est impuissante tant que leur imagination ne la soutient pas. Ceux-lα se sont laissΘ persuader par leur imagination  que  la  volontΘ  est  indispensable. Nous rΘpΘtons, et toute autoritΘ compΘtente sera d'accord avec nous, que la volontΘ n'est rien sans l'imagination. Il n'y a pas de force plus grande.
  275. Persistez-vous α croire malgrΘ tout que la force de votre volontΘ vous permettra de faire des choses que refuse votre imagination? Posons un problΦme hypothΘtique, puisque c'est la mode!
  276. Nous avons devant nous une rue dΘserte. Il n'y a pas de voitures, pas de badauds, la chaussΘe est α nous. Traτons α la peinture un chemin de un mΦtre de large d'un trottoir α un autre. Sans avoir α vous soucier des voitures ni des curieux, vous descendez tranquillement du trottoir et vous traversez la chaussΘe entre
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  278. les deux lignes peintes, vous n'avez pas un instant d'hΘsitation, votre c£ur ne bat pas plus
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  280. Vous pouvez traverser entre ces lignes sans crainte parce que vous savez que la terre ne va pas s'ouvrir sous vos pas, vous savez qu'aucune voiture ne va vous Θcraser, vous savez que vous ne risquez absolument rien et, si par hasard vous trΘbuchez, vous ne tomberez jamais que de votre hauteur.
  281. Changeons maintenant le dΘcor. La rue est la mΩme, nous la traversons et nous montons au vingtiΦme Θtage de l'immeuble d'en face, au toit en terrasse. De lα, nous regardons de l'autre c⌠tΘ de la rue et nous constatons que nous sommes α niveau d'une autre terrasse, situΘe juste en face. Si nous nous penchons au-dessus du parapet, nous pouvons voir sur la chaussΘe nos deux lignes peintes. Bien. Maintenant nous allons nous procurer une longue planche, large d'un mΦtre, de la largeur exacte du chemin que nous avons tracΘ par terre. Nous l'Θtendons en travers de la rue pour l'appuyer sur le parapet d'en face, α vingt Θtages du trottoir. Nous l'assujettirons aussi solidement que possible, nous nous assurerons qu'elle est bien lisse, qu'aucune bosse ne peut nous faire trΘbucher.
  282. Nous avons donc un chemin de la mΩme largeur que celui de la chaussΘe. Pouvez-vous marcher sur cette planche solidement fixΘe α 60 ou 70 mΦtres du sol et traverser sans encombre pour atteindre le toit d'en face ? Si votre imagination vous dit que vous le pouvez, alors
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  284. vous marcherez tranquillement sur cette planche et vous arriverez en face sans ennuis. Mais si votre imagination n'est pas aussi complaisante, votre c£ur battra follement α la seule pensΘe d'accomplir cet exploit, votre estomac se crispera, vous serez livide depeur.Maispour-quoi? Vous avez dΘjα traversΘ la rue, alors pourquoi ne pouvez-vous la franchir en marchant sur cette planche solidement arrimΘe? La rΘponse est simple; votre imagination fait des siennes, votre imagination vous crie qu'il y a du danger, que si jamais vous perdez l'Θquilibre, si vous glissez, vous tomberez et vous vous tuerez. On a beau tenter de vous rassurer, rien n'y fait car votre imagination est plus forte que votre volontΘ. Si vous tenez nΘanmoins α prouver la force de cette volontΘ, vos nerfs cΘderont, vous vous mettrez α trembler, vous pΓlirez et votre respiration deviendra dΘsordonnΘe.
  285. Nous possΘdons en nous certains mΘcanismes qui nous prΘviennent et nous protΦgent du danger, des systΦmes de sauvegarde automatiques qui retiennent l'Ωtre humain normal au moment o∙ il voudrait prendre un risque stu-pide. L'imagination fait qu'il est impossible pour une personne de marcher sur cette planche, et aucun raisonnement ne pourra la persuader qu'elle ne risque rien, qu'il suffit d'imaginer qu'on peut le faire. Tant que vous ne vous   ½ imaginerez ╗   pas   debout   sur   cette planche, marchant paisiblement et sans crainte vers l'autre toit, vous n'y parviendrez pas.
  286. Si l'on fait appel α sa volontΘ, si on se force α faire une chose que rΘprouve l'ima-
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  288. gination, on risque fort une dΘpression nerveuse, car, nous le rΘpΘtons, en cas de lutte entre l'imagination et la volontΘ, c'est toujours la premiΦre qui remporte la victoire. Si l'on se force α faire quelque chose alors que toutes les sonneries d'alarme retentissent en nous, nos nerfs n'y rΘsisteront pas, pas plus que notre santΘ.
  289. Certaines personnes sont terrifiΘes d'avoir α longer un cimetiΦre α minuit. Si elles y sont obligΘes, elles sentent leurs cheveux ½ se dresser sur leur tΩte ╗, elles ont les mains moites, toutes les perceptions sont aiguisΘes, chaque impression exagΘrΘe, et elles deviennent capables de faire un bond prodigieux dΘpassant leurs   possibilitΘs   normales   si   jamais   elles croient voir un fant⌠me.
  290. Les personnes qui n'aiment pas leur travail doivent se forcer, ce qui produit souvent un mΘcanisme d'Θvasion. Certains de ces phΘnomΦnes provoquent parfois d'Θtranges rΘsultats, mais c'est un mal pour un bien car ce sont des avertissements; si l'on n'en tient pas compte, la dΘpression nerveuse ou mΩme l'aliΘnation mentale   n'est  pas   loin.  Nous   allons   vous raconter une histoire vraie; nous avons personnellement connu les faits, nous connaissions l'homme et nous savons quels ont ΘtΘ les rΘsultats de ce cas.
  291. Cet homme Θtait comptable et travaillait debout toute la journΘe parce que son travail l'exigeait et ne pouvait se faire assis. C'Θtait un excellent comptable, il avait le don des chiffres mais il souffrait d'une phobie; il
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  293. vivait dans la terreur de faire un jour une erreur de calcul,  et peut-Ωtre mΩme d'Ωtre accusΘ d'avoir falsifiΘ les  comptes  afin de voler ses patrons. En rΘalitΘ, il Θtait d'une honnΩtetΘ scrupuleuse, c'Θtait un de ces individus de plus en plus rares qui n'emportent jamais  une  pochette  d'allumettes   dans  un h⌠tel, ni mΩme le journal oubliΘ par un voyageur sur une banquette. MalgrΘ tout, il avait peur que ses patrons ne reconnaissent pas son honnΩtetΘ. Son travail Θtait devenu pour lui une source d'inquiΘtude constante.
  294. Il se fit de plus en plus nerveux, de plus en plus prΘoccupΘ. Il essaya de faire comprendre α sa femme que son mΘtier lui pesait et envisagea d'en changer, mais elle refusa de l'Θcouter. Il garda donc son emploi. Mais, avec le temps, il devint la victime de son imagination. Il eut d'abord un ulcΦre de l'estomac. GrΓce α de bons soins et α un rΘgime sΘvΦre, l'ulcΦre fut guΘri et il reprit son travail, toujours debout α son pupitre. Un jour, il se dit que, s'il ne pouvait plus se tenir debout, il lui faudrait bien quitter cet emploi.
  295. Quelques semaines plus tard, un ulcΦre se dΘclara α son pied. Pendant quelques jours, il se rendit en boitant α son travail, et souffrit beaucoup, mais l'ulcΦre ne fit qu'empirer et il dut garder le lit. Loin de son bureau, bien tranquille chez lui, il guΘrit rapidement, et retourna de nouveau au travail. Mais son subconscient le harcelait sans cesse, le faisant raisonner,   sans  doute,  de  la  faτon  suivante: ½ J'ai ΘchappΘ α cet emploi horrible en ayant
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  297. mal au pied, ils m'ont guΘri trop vite, alors trouvons quelque chose de plus grave. ╗
  298. Quelques mois plus tard un nouvel ulcΦre apparut α la cheville. Il ne pouvait plus bouger le pied et on dut l'hospitaliser pour l'opΘrer. AprΦs des semaines de convalescence, il retourna encore une fois α son bureau.
  299. Maintenant, la haine de son travail le minait. Bient⌠t un autre ulcΦre se dΘclara, entre la cheville et le genou, si grave, cette fois, qu'il fallut l'amputer. Alors, α la grande joie de cet homme son patron refusa de le reprendre, disant qu'il n'avait pas besoin d'un infirme chez lui, d'un homme toujours malade! A l'h⌠pital, les mΘdecins avaient ΘtudiΘ et compris ce cas, aussi s'appliquΦrent-ils α trouver α cet homme un emploi diffΘrent, pour lequel il avait montrΘ beaucoup d'aptitude pendant son sΘjour; c'Θtait une forme d'artisanat. Ce travail plut α notre ami et il rΘussit parfaitement. Maintenant, il n'avait plus peur  de  se  retrouver  en prison  pour une erreur de calcul, ni d'Ωtre accusΘ de vol, aussi sa santΘ s'amΘliora-t-elle et, α notre connaissance, il prospΦre dans sa nouvelle situation et il est trΦs heureux.
  300. C'est un cas extrΩme, bien s√r, mais nous voyons tous les jours des hommes d'affaires harassΘs qui ont peur de la faillite, peur de leur patron, ou peur de ½perdre la face╗, qui, eux aussi, cherchent un moyen d'Θvasion et ont des ulcΦres d'estomac, la maladie des p.d.g.ε L'imagination peut faire s'Θcrouler un empire, mais aussi bΓtir des empires. Si vous cul-
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  302. tivez votre imagination, et si vous savez la contr⌠ler, vous pourrez avoir tout ce que vous voulez. Il est impossible de donner des ordres α son imagination, parce qu'elle a bien des points communs avec la mule; on peut diriger une mule mais elle ne se laisse pas conduire de force; de mΩme vous pouvez diriger votre imagination mais vous ne pouvez la conduire. Cela nΘcessite de la pratique, mais on y parvient.
  303. Alors, comment allez-vous vous y prendre pour contr⌠ler votre imagination? C'est avant tout une question de foi, d'entraεnement. Pensez α une situation quelconque qui fait naεtre en vous la peur ou le dΘgo√t, et puis surmontez ces sentiments par la foi, en persuadant votre imagination que vous pouvez faire une chose.  Persuadez-vous  que vous  Ωtes  quelqu'un de spΘcial, un Ωtre α part, si vous voulez; peu importe votre mΘthode si vous parvenez  α  faire  travailler votre  imagination pour vous. Revenons α notre exemple de la rue α traverser; dites-vous que vous pouvez facilement marcher sur une planche  large d'un mΦtre posΘe en travers de la chaussΘe. Alors, grΓce α la foi, en vous rΘpΘtant que vous n'Ωtes pas comme les autres, que vous possΘdez un don spΘcial, vous rΘussirez α persuader votre imagination que vous  pouvez aisΘment traverser la rue sur cette planche bien qu'elle soit posΘe α vingt Θtages du sol. Ou alors dites-vous que vous Ωtes un singe plus ou moins stupide qui ne connaεt pas le vertige et peut passer sur cette planche sans
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  306. la moindre crainte. Oui a plus de valeur? Vous ou le singe ? Si un animal ou un idiot peuvent passer sur cette planche, alors vous, qui valez dix fois mieux qu'eux, le pouvez aussi. C'est uniquement une question d'entraεnement, de foi. Pensez aux cΘlΦbres funambules, α Blondin qui a franchi sur un fil les chutes du Niagara. Blondin Θtait un homme comme vous qui avait foi en ses possibilitΘs, qui se croyait capable de faire ce qui Θtait impossible α d'autres. Il savait que la seule chose α craindre Θtait la peur d'avoir peur, il avait confiance en lui, il savait qu'il pouvait passer sur ce fil, mΩme les yeux bandΘs. Nous  avons  tous  vΘcu ce  genre  d'expΘrience.   Nous   pouvons   monter   au   sommet d'une longue  Θchelle  et tant que nous ne regardons pas en bas nous n'avons pas peur. Mais dΦs que nous baissons les yeux sur le sol, nous pensons α la mort horrible qui serait la n⌠tre si nous tombions. Notre imagination nous montre notre chute, nous nous sentons tomber, nous nous voyons en sang, ΘcrasΘ au sol; elle peut nous faire tenir les barreaux de l'Θchelle si fortement que nous ne pouvons plus  les   lΓcher.  Les   couvreurs  eux-mΩmes Θprouvent parfois de ces peurs!
  307. Si vous contr⌠lez votre imagination en ayant foi en vous, en vos possibilitΘs, alors vous pouvez faire n'importe quoi. Vous ne pourrez y parvenir en essayant de maεtriser votre imagination par la force; votre volontΘ ne pourra jamais vaincre votre imagination, elle provoquera au contraire des nΘvroses.
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  309. Rappelez-vous, une fois de plus, que vous devez guider votre imagination, la diriger et la contr⌠ler. Si vous cherchez α la conduire par la force, vous Θchouerez. Si vous savez la guider, vous ferez toutes ces choses que vous aviez crues impossibles. Alors, avant tout, persuadez-vous que rien n'est impossible. L'impossible n'existe pas!
  310.  
  311. Relations humaines
  312. Amour ù affection
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  314. Tout le monde a sans doute entendu parler des Γmes ifieurs. Cela existe, mais dans notre monde terrestre, la rencontre de l'Γme s£ur se produit fort rarement. Si l'on se place au niveau des principes fondamentaux et que l'on considΦre le monde de l'antimatiΦre, on comprendra qu'une batterie complΦte doit avoir un p⌠le positif t un p⌠le nΘgatif. Ainsi, pour qu'une Γme s£ur constitue ine entitΘ, il faut que vous trouviez quelqu'un dans notre systΦme astral, et quelqu'un d'autre dans le monde de l'anti-latiΦre et que ces deux Ωtres co∩ncident parfaitement.
  315. Ce qui peut se produire, en fait, c'est que dans le monde astral deux Super-╩tres ou Adhyatmas co∩ncident parfaitement et envoient chacun sur Terre une marionnette, |t que les deux marionnettes co∩ncident parfaitement. Si elles se rencontrent, elles auront immΘdiatement le sentiment qu'un lien les unit. Au point qu'elles diront: ½ Je suis s√re d'avoir dΘjα rencontrΘ cette personne ! ╗ Il est possible que ces deux Ωtres deviennent de vΘritables amis. mais,
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  317. comme nous l'avons dit. c'est une rencontre fort rare sur cette Terre. La plupart du temps, deux personnes qui s'accordent parfaitement se considΦrent comme Θtant des Γmes-s£urs, parce qu'elles se complΦtent l'une l'autre. Elle". peuvent connaεtre mutuellement leurs pensΘes et savoir , d'avance ce que l'autre va dire.
  318. C'est un peu ce qui se passe avec les jumeaux identiques (issus du mΩme £uf). Ils sont extrΩmement attachΘs, l'un α l'autre et sΘparΘs par des milliers de kilomΦtres, ils Θprouvent au mΩme moment les mΩmes sentiments. Il arrive qu'ils se marient en mΩme temps.
  319. Un homme et une femme peuvent Ωtre trΦs amoureux l'un de l'autre et penser qu'ils sont des Γmes s£urs, mais s'ils n'Θprouvent pas absolument le mΩme intΘrΩt pour les mΩmes choses, ils font erreur.
  320. Le mieux qu'on puisse espΘrer, c'est que deux personnes se rencontrent dans de nombreux domaines, vivent ensemble et se rapprochent l'une de l'autre, peu α peu, par simple communautΘ de pensΘe et d'action. Mais c'est un but rarement atteint, car il suppose un grand esprit de sacrifice et beaucoup d'oubli de soi-mΩme.
  321. Il est d'ailleurs inutile qu'un homme ou une femme abandonne tout au profit de l'Ωtre cher; il ne suffit pas de tout donner: il faut donner exactement ce dont l'autre a besoin, ni plus, ni moins, sinon, on s'Θloigne l'un de l'autre.
  322. Bien des gens pensent avoir rencontrΘ l'Γme s£ur parce qu'ils se trouvent en face de quelqu'un qui a les mΩmes caractΘristiques astrologiques qu'eux-mΩmes. Ils peuvent, en effet, trΦs bien s'accorder et vivre en harmonie, mais cette harmonie n'a rien α voir avec cette fusion complΦte en une seule entitΘ qui caractΘrise les Γmes s£urs et qui n'est, finalement, pas tellement souhaitable dans ce monde imparfait o∙ nous vivons, du fait mΩme de sa perfection. Mieux vaut essayer de vivre ensemble α force de patience,
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  324. de tolΘrance et d'oubli de soi.
  325. Il arrive souvent que des Ωtres soient amenΘs α se ren-ilrcr pour nouer des liens kharmiques, ce qui exige un lien Θtroit entre ces Ωtres. Lorsqu'un homme et une femme sont unis par des liens kharmiques et qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre, il peut en rΘsulter une union durable qui aura pour effet d'annuler les aspects kharmiques dΘfavorables, car c'est, en fin de compte, et quoi que nous puissions en penser, le bien qui prΘvaut.
  326. Mais si une personne en aime une autre et que cette autre la dΘteste, un lien kharmique se formera, mais il sera peu satisfaisant et ces deux personnes devront se rΘunir jusqu'α ce que la haine se transforme en amour. Seule une totale indiffΘrence peut empΩcher la formation de liens karmiques. La haine, comme l'amour, crΘe un lien kharmique. Toute sensibilitΘ α une personne nous fait entrer dans la chaεne du Kharma. Il peut se former un lien entre professeur et son ΘlΦve, par exemple. Ce lien peut Ωtre durable ou temporaire. Il arrive que cette attirance ait la durΘe d'un Θclair. C'est qu'elle correspond α la combustion soudaine d'un maillon de la chaεne kharmique.
  327. Il n'est rien de pire qu'un grand amour brisΘ par la mort. Une femme qui perd l'homme qu'elle aime ne pourra plus exprimer son amour; elle devra le conserver jusqu'α ce que, se retrouvant dans une incarnation future, ils puissent de nouveau s'aimer.
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  329. Mariage ù couple
  330. "Maεtre ╗, dis-je, ½ pourquoi les gens mariΘs sont-ils si dΘsagrΘables l'un envers l'autre? J'ai observΘ l'aura de ces deux Ragyab, hier soir, et j'ai eu l'impression qu'ils se ha∩ssent. S'il en est ainsi, pourquoi se sont-ils mariΘs ? ╗
  331. Le Lama garda quelques instants un silence attristΘ, puis il me dit : ½ Les gens oublient, Lobsang, qu'ils viennent sur cette terre pour apprendre certaines leτons. Avant la naissance d'un individu, pendant qu'il est encore de l'autre c⌠tΘ de la vie, on dΘcide du genre, du type de partenaire qu'il aura en mariage. Tu dois comprendre qu'un grand nombre de gens se marient dans ce qu'on pourrait appeler la chaleur de la passion. Quand la passion est ΘpuisΘe, la nouveautΘ, l'Θtran-getΘ perdent leur charme, et l'habitude engendre le mΘpris. ╗ ½ L'habitude engendre le mΘpris. ╗ Je rΘflΘchis longuement α ces mots. Alors, pourquoi les gens se marient-ils? Apparemment, ils se marient afin de perpΘtuer la race. Mais pourquoi les gens ne peuvent-ils pas s'accoupler comme les animaux? Je levai la tΩte et posai la question α mon Guide. Il me regarda et me dit : ½ Mais, Lobsang! tu me surprends, tu devrais savoir, toi aussi, que les Ωtres qualifiΘs d'animaux
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  333. s'unissent souvent pour la vie. C'est le cas de beaucoup de bΩtes et, en particulier, de beaucoup d'oiseaux, surtout en ce qui concerne les plus ΘvoluΘs.
  334. ½ Si les gens s'accouplaient simplement pour perpΘtuer la race, les enfants qui en rΘsulteraient seraient des Ωtres presque sans Γme, semblables, en fait, aux crΘatures nΘes par l'insΘmination artificielle. L'acte sexuel doit s'accomplir dans l'amour, les parents doivent s'aimer l'un l'autre pour crΘer un enfant de la meilleure espΦce, sinon ce dernier ressemblera α un objet fabriquΘ en sΘrie! ╗
  335. Le problΦme des relations conjugales m'intriguait vraiment. Je songeais α mes propres parents : ma mΦre avait ΘtΘ une femme autoritaire, et mon pΦre s'Θtait montrΘ dur avec nous, ses enfants. Je n'Θprouvais guΦre d'affection lorsque j'Θvoquais le souvenir de l'un ou de l'autre. Je dis α mon Guide : ½ Mais pourquoi les gens se marient-ils sous le coup de la passion? Pourquoi ne considΦrent-ils pas le.mariage comme une affaire? ╗
  336. ½ Lobsang ╗, rΘpondit mon Guide, ½ il arrive frΘquemment que les Chinois et les Japonais l'envisagent ainsi. Leurs unions sont souvent arrangΘes α l'avance et je dois reconnaεtre qu'elles donnent de bien meilleurs rΘsultats que les mariages du monde occidental. Les Chinois comparent la chose α une bouilloire. Ils ne se marient pas dans l'ardeur de la passion, car, disent-ils, celle-ci est semblable α une bouilloire o∙ l'eau, aprΦs avoir ΘtΘ portΘe α PΘbullition, se refroidit. Ils se marient calmement et permettent α la bouilloire mythique de parvenir lentement α l'Θbullition et, de la sorte, elle reste chaude plus
  337. longtemps! ╗
  338. Il me regarda pour voir si je le suivais bien, si ses explications Θtaient claires pour moi.
  339. ½ Mais je ne comprends pas, Seigneur, pourquoi les gens sont si malheureux ensemble. ╗
  340. ½ Lobsang, les gens viennent sur cette terre comme α l'Θcole, pour apprendre, et, si les Θpoux moyens Θtaient idΘalement heureux ensemble, ils n'apprendraient pas, car il n'y aurait rien α apprendre. Ils viennent ici-bas pour vivre ensemble en bonne intelligence ù cela fait partie de la leτon ù ils doivent apprendre α donner et α recevoir. Les gens prΘsentent des angles, des idiosyncrasies qui agacent leur partenaire, lui tapent sur les nerfs. L'un doit apprendre
  341. 85
  342. α se corriger de ce travers agaτant, l'autre doit apprendre α le tolΘrer. N'importe quel couple, ou presque, pourrait vivre dans l'entente si chacun apprenait α donner et α recevoir. ╗
  343. ½ Maεtre ╗, dis-je, ½ quel conseil donneriez-vous α des Θpoux pour les aider α vivre en bonne intelligence? ╗
  344. ½ Un mari et une femme, Lobsang, devraient attendre un òmoment favorable, puis exposer amicalement, courtoisement, calmement, les motifs de leur mΘsentente. Si un mari et une femme s'entretenaient ensemble de ce qui les oppose, leur union serait plus heureuse. ╗
  345. Je rΘflΘchis et me demandai ce qui se passerait si mon pΦre et ma mΦre engageaient une discussion sur un sujet quelconque. Ils me faisaient songer au feu et α l'eau dont l'incompatibilitΘ est absolue. Mon Guide devina sans doute mes pensΘes, car il poursuivit :
  346. ½ II faut que les Θpoux sachent donner et recevoir, car pour pouvoir apprendre quelque chose, ils doivent Ωtre capables de se rendre compte que quelque chose les oppose l'un α l'autre. ╗
  347. ½ Mais comment se fait-il ╗, demandai-je, ½ qu'une personne tombe amoureuse d'une autre ou se sente attirΘe vers une autre? Et si deux Ωtres s'attirent l'un l'autre α un moment donnΘ, pourquoi se dΘtachent-ils si vite l'un de l'autre? ╗ ½ Tu sais bien, Lobsang, que si l'on peut lire l'aura d'une personne, on peut en dire long sur son compte. Le commun des mortels ne voit pas l'aura, mais la plupart des gens Θprouvent un sentiment instinctif α l'Θgard d'autrui; ils peuvent dire qu'ils ont de la sympathie ou de l'antipathie pour telle personne. La plupart du temps, ils ignorent pourquoi, mais ils reconnaissent que quelqu'un leur plaεt ou leur dΘplaεt. ╗
  348. ½ Alors, Maεtre ╗, m'exclamai-je, ½ comment peut-on Θprouver brusquement de l'affection pour quelqu'un puis, tout aussi brusquement, de l'antipathie? ╗
  349. ½ Quand les gens en sont arrivΘs α un certain point, quand ils se sentent amoureux, leurs vibrations augmentent et il est possible que lorsque ces deux personnes, un homme et une femme, Θmettent des vibrations ΘlevΘes, leurs humeurs soient compatibles. Malheureusement, ces vibrations perdent souvent leur intensitΘ. La femme se laisse aller, elle refuse par-
  350. 86
  351. fois α son mari ce qui lui revient de droit. Alors ce dernier va chercher des consolations auprΦs d'une autre femme et peu α peu les Θpoux s'Θloignent l'un de l'autre. Graduellement, leurs vibrations ΘthΘriques deviennent incompatibles, de sorte que les Θpoux n'Θprouvent plus qu'antipathie l'un pour
  352. l'autre. ╗
  353. 87
  354. L'homme et ses ½ partenaires ╗ sur terre
  355. Les chats
  356. ^n des maεtres Θtait tout particuliΦrement intriguΘ par mon amour pour les chats et leur visible affection pour moi. Il savait parfaitement que les chats et moi conversions par tΘlΘpathie, Un jour, les cours terminΘs, il me vit, Θtendu sur le sol, avec quatre ou cinq des chats du temple assis sur moi. Ce spectacle l'amusa et il me pria de l'accompagner jusqu'α sa chambre, ce que je fis avec une certaine apprΘhension, car α cette Θpoque, Ωtre appelΘ dans les appartements d'un lama voulait gΘnΘralement dire qu'on allait Ωtre rΘprimandΘ, ou recevoir une tΓche supplΘmentaire. └ distance respectueuse, je le suivis donc et, une fois arrivΘs dans ses appartements, il me pria de m'asseoir, tandis qu'il me parlait de chats.
  357. ½ Les chats, me dit-il, sont α prΘsent de petites crΘatures qui ne peuvent parler avec les humains que par tΘlΘpathie. Il y a de cela trΦs, trΦs longtemps,
  358. 88
  359. avant ce cycle particulier d'existence, les chats peuplaient la terre. Ils Θtaient beaucoup plus gros, presque aussi gros que nos poneys ; ils parlaient entre eux et pouvaient faire des choses avec leurs pattes de devant, qu'on appelait alors des mains. Ils s'occupaient d'horticulture et Θtaient en majeure partie vΘgΘtariens. Ils vivaient dans les arbres et leurs maisons Θtaient situΘes dans les trΦs grands arbres. Certains de ceux-ci Θtaient alors trΦs diffΘrents de ceux que nous connaissons maintenant, ils avaient d'Θnormes anfractuositΘs dont les chats faisaient leurs maisons. Ils y Θtaient au chaud, protΘgΘs par l'entitΘ vivante de l'arbre, et ils formaient une communautΘ sympathique. Mais on ne peut obtenir la perfection avec aucune espΦce, car, α moins que n'existe la compΘtition, ou l'aiguillon d'un mΘcontentement, les crΘatures vivant dans une telle euphorie dΘgΘnΦrent gΘnΘralement. ╗
  360. Ayant souri aux chats qui m'avaient suivi et Θtaient maintenant assis autour de moi, il continua : ½ C'est ce qui s'est passΘ pour nos frΦres les chats. Ils Θtaie-nt trop heureux, ne dΘsiraient plus rien, et ne pensaient α rien, si ce n'est α leur contentement. Tout comme ces pauvres gens dΘpourvus de raison, que nous avons vus rΘcemment, leur bonheur consistait α s'Θtendre sous les arbres en laissant les choses s'arranger toutes seules. Ils Θtaient statiques, et Ωtre statique, c'est Ωtre un Θchec. Les jardiniers de la terre les dΘlogΦrent donc comme on fait des mauvaises herbes, et la terre eut le droit, pour un temps, d'Ωtre en jachΦre. Et la terre, entre-temps, ayant atteint α nouveau un stade de maturitΘ, pouvait Ωtre repeuplΘe avec un type diffΘrent d'entitΘ. Mais les chats, leur faute avait ΘtΘ de ne rien faire, ni en bien ni en mal ; ils n'avaient fait qu'exister. Ils furent donc
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  362. renvoyΘs sur la terre sous l'espΦce de petites crΘatures comme celles que nous avons ici ; ils furent renvoyΘs pour apprendre une leτon, renvoyΘs en sachant au fond d'eux qu'ILS avaient ΘtΘ l'espΦce dominante ù ce qui fit qu'ils devinrent trΦs rΘservΘs et prudents dans le don de leur affection. Ils furent envoyΘs avec une tΓche, celle d'observer les humains et de faire rapport de leurs progrΦs ou de leurs Θchecs, et de ce fait, α l'heure du prochain cycle, une information importante aura ΘtΘ fournie par les chats. Les chats peuvent aller partout, peuvent tout voir, tout entendre, et, incapables de dire un mensonge, ils rapportent les choses comme elles se produisent. ╗
  363. Je sais que j'Θtais pour le moment absolument effrayΘ ! Que les chats rapportaient-ils, me concernant ? Mais, soudain, un vieux matou, champion victorieux dans plus d'une bataille, bondit sur mes Θpaules pour blottir sa tΩte contre la mienne ; je me sentis tranquille, comprenant que les chats ne rapporteraient rien de mal sur moi.
  364. Le r⌠le des animaux auprΦs des humains
  365.  
  366. Vous aimez vos chattes, n'est-ce pas chef? ╗ demanda le Voisin Ami en souriant.
  367. ½ Les aimer? BontΘ divine, oui! Je les considΦre comme mes enfants et, ce qui plus est, des enfants remarquablement intelligents. Ces chattes font plus pour moi que des humains. ╗
  368. A ce moment Tadalinka Θtait ΘveillΘe, assise sur son sΘant et prΩte α gronder, prΩte α attaquer si nΘcessaire; car ces deux petites chattes peuvent Ωtre vraiment trΦs, trΦs sauvages pour dΘfendre ce qu'elles considΦrent comme leurs responsabilitΘs. Un homme avait tentΘ d'entrer un soir dans mon appartement. Les deux chattes avaient bondi α la porte et avaient presque terrorisΘ pour dix ans de sa vie le pauvre individu; en effet un chat siamois en furie est un spectacle absolument effrayant. Ces chats gonflent les joues, chaque poil de leur pelage se dresse α angle droit sur le corps, leur queue se hΘrisse, ils se tiennent sur la pointe des pattes et ils ont l'air de quelque apparition surgie de l'enfer. En fait, on ne devrait pas les appeler chats, car ils sont des chats diffΘrents des autres. Ils hurlent, ils grondent, bouillonnent de colΦre et nul danger n'arrΩte un chat siamois protΘgeant une personne ou un bien. Il y a bien des lΘgendes touchant α la
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  370. protection assurΘe par les chats siamois, beaucoup de lΘgendes nΘes en Orient et racontant comment tel ou tel chat siamois a protΘgΘ des personnages importants ou des gens malades. Mais en voilα assez. Nulle autre personne n'a essayΘ d'entrer dans notre appartement α notre insu, l'histoire des ½ chattes sauvages de Rampa ╗ s'Θtait rΘpandue et les gens ont plus peur, semble-t-il, des chats siamois sauvages que des chiens enragΘs.
  371. Il en est ainsi, ou du moins devrait-il en Ωtre ainsi maintenant que, le Vieil Homme Θtant si invalide, les deux petites chattes sont toujours en alerte pour bondir α sa dΘfense.
  372. Ah oui! parmi nos questions, il y en a une d'une dame qui s'informe α propos des animaux. O∙ est-elle maintenant? Ah! la voici! ½ Pouvez-vous nous dire ce qui arrive α nos animaux favoris quand ils quittent cette terre? Sont-ils complΦtement anΘantis ou bien se rΘincarnent-ils Θventuellement comme humains? La Bible nous dit que seuls les humains vont au Ciel. Qu'avez-vous α dire α ce propos? ╗
  373. Madame, j'ai beaucoup de choses α dire α ce propos. La Bible a ΘtΘ Θcrite longtemps aprΦs les ΘvΘnements qu'elle relate. La Bible n'est pas non plus l'Ecriture originale. C'est une traduction d'une traduction d'une traduction d'une autre traduction qui a ΘtΘ retraduite α la convenance d'un roi ou d'un pouvoir politique ou d'autre chose. Pensez α l'Edition du Roi Jacques, ou bien α telle ou telle Θdition. Beaucoup de choses rapportΘes dans la Bible sont des sottises. Il est certain qu'il y avait beaucoup de vΘritΘs dans l'Ecriture originale, mais beaucoup de choses dans la Bible d'aujourd'hui ne sont pas plus vraies que la vΘritΘ de la presse; or, tout le monde sait quel amas de bΩtises la presse publie.
  374. La Bible paraεt enseigner aux hommes qu'ils sont les Maεtres de la CrΘation, que l'univers entier a ΘtΘ crΘΘ pour l'Homme. Eh bien, l'Homme a fait un terrible gΓchis de ce monde, n'est-il pas vrai? O∙ n'y a-t-il pas de guerres ou de bruits de guerre, o∙ n'y a-t-il pas de sadisme, de terreur, de persΘcution? Il vous faudra vous Θloigner de ce monde si vous dΘsirez une rΘponse α ces questions. Mais, nous nous occupons des animaux et de ce qui leur arrive.
  375. Tout d'abord, il y a beaucoup d'espΦces diffΘrentes de crΘatures. Les hommes sont des animaux, que vous le vouliez ou non. Les hommes sont des animaux mΘchants, gros-
  376. 92
  377. siers, malveillants, plus sauvages que n'importe quel animal
  378. de la Nature.
  379. Comme les hommes ont un pouce et des doigts, ils ont ΘtΘ capables d'Θvoluer dans un certain sens, parce qu'ils peuvent employer leurs mains pour fabriquer des objets, chose que les animaux ne peuvent pas faire. L'homme vit dans un monde trΦs matΘriel et il ne croit qu'en ce qu'il peut saisir entre les doigts et le pouce. Les animaux n'ont pas de pouce et sont incapables de saisir un objet α deux mains; ils ont donc d√ Θvoluer spirituellement, et la plupart des animaux sont spirituels: ils ne tuent pas, sauf dans le cas d'absolue nΘcessitΘ, pour manger. Et si un chat ½ terrorise et torture ╗ une souris ù eh bien, c'est lα une erreur de l'homme ù la souris est absolument inconsciente de tout cela parce qu'elle est hypnotisΘe et ne ressent aucune douleur. Cela vous plaεt-il?
  380. Sous le coup d'une certaine tension, les sensations d'une personne sont anesthΘsiΘes. Ainsi, en temps de guerre par exemple, un homme peut avoir ΘtΘ atteint d'une balle et, α part une trΦs faible torpeur, il ne sent rien jusqu'α ce que la perte de sang l'affaiblisse. Ou bien le pilote d'un avion, par exemple, peut Ωtre atteint d'une balle α travers l'Θpaule, mais il continuera α piloter son appareil et il le fera atterrir en sΘcuritΘ; et ce n'est que lorsque la surexcitation aura cessΘ qu'il ressentira \a douleur de sa blessure. Dans le cas de la souris, α ce moment-lα elle ne ressent plus rien du tout.
  381. Les chevaux ne se rΘincarnent pas en narcisses, les ouistitis ne se rΘincarnent pas en asticots et vice versa. La Nature est peuplΘe de groupes divers dont chacun est isolΘ dans une ½ coquille ╗ sΘparΘe qui n'empiΦte pas sur l'existence spirituelle ou astrale des autres. Ce que cela signifie en rΘalitΘ, c'est qu'un singe ne se rΘincarne jamais comme homme, un homme jamais comme souris, bien que ù il faut l'admettre ù beaucoup d'hommes sont pareils α des souris par leur manque de courage ù ce qui est une faτon trΦs polie d'exprimer ... eh bien, vous savez quoi.
  382. C'est un fait affirmΘ catΘgoriquement: nul animal ne se rΘincarne comme homme. Je sais bien que les hommes sont aussi des animaux, mais j'emploie le terme reτu, le terme communΘment reτu. On fait mention des humains et, d'autre part, on fait mention d'animaux parce que les hommes aiment Ωtre un peu flattΘs. Et c'est ainsi que l'on prΘtend
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  384. que les hommes sont, non pas des animaux mais des crΘatures d'une espΦce spΘciale ù celle qu'a choisie Dieu ù, des humains. Ainsi, l'animal humain ne se rΘincarne jamais, jamais en un animal de race canine ou. fΘline ou Θquine. Et, une fois encore, vice versa pour notre vieil ami.
  385. L'animal humain subit une sorte d'Θvolution α laquelle il doit s'adapter. Il ù lequel vais-je dire? ù doit se soumettre α une forme d'Θvolution diffΘrente et pas nΘcessairement parallΦle. Ainsi, hommes et animaux ne sont pas des entitΘs interchangeables.
  386. Beaucoup d'Ecritures Bouddhiques mentionnent des humains qui reviennent sous la forme d'araignΘe ou de tigre. Mais naturellement, les Bouddistes instruits ne croient pas ces choses α l'origine desquelles un malentendu s'est produit, il y a de nombreux siΦcles, de la mΩme faτon qu'il y a malentendu α propos du PΦre Noδl ou α propos de fillettes en sucre et en Θpices et en toutes sortes de bonnes choses. Vous comme moi, nous savons que les petites filles ne sont pas toutes gentilles: certaines d'entre elles sont trΦs gentilles, d'autres sont de vΘritables pestes; mais naturellement vous et moi nous ne connaissons que les gentilles, n'est-ce pas?
  387. Quand un Ωtre humain meurt, il va dans le plan astral dont nous parlerons davantage plus tard. Et quand un animal meurt, lui aussi va dans un plan astral o∙ il rencontre ceux de son espΦce, o∙ il y a parfaitement comprΘhension et des relations parfaites entre eux. Comme c'est le cas pour les humains, les animaux ne peuvent pas Ωtre importunΘs par ceux avec lesquels ils sont en Θtat d'incompatibilitΘ. Maintenant, Θtudiez attentivement ceci: qu'une personne qui aime un animal meure et aille dans le monde astral, elle peut Ωtre en contact avec l'animal qu'elle aimait, ils peuvent Ωtre rΘunis s'il y a entre eux un amour absolu. De plus, si les humains Θtaient plus tΘlΘpathiques, s'ils Θtaient plus croyants, s'ils voulaient ouvrir leur esprit et apprendre, alors les animaux aimΘs qui sont morts pourraient rester en relation avec les humains, mΩme avant que ces derniers ne meurent.
  388. Laissez-moi vous dire quelque chose; j'ai nombre de petits Ωtres qui sont morts et je suis toujours trΦs exactement, trΦs assid√ment en contact avec eux. Il y a une petite chatte siamoise, Cindy, avec laquelle je suis chaque jour en contact, et Cindy m'a ΘnormΘment aidΘ. Sur Terre, elle a eu une existence vraiment trΦs pΘnible. Maintenant, elle
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  390. m'aide, m'aide, m'aide toujours. Elle fait absolument tout ce que n'importe qui de l'Autre C⌠tΘ peut faire pour quelqu'un qui est de ce C⌠tΘ-ci.
  391. Ceux qui aiment vraiment leurs animaux favoris peuvent Ωtre s√rs que lorsque cette vie aura cessΘ pour les uns et les autres, alors ils pourront se rΘunir α nouveau. Mais ce n'est pas la mΩme chose.
  392. Quand les Ωtres humains sont sur Terre, ils forment une engeance incroyable, cynique, rude, blasΘe et tout le reste. Quand ils arrivent de l'Autre C⌠tΘ, ils subissent une secousse ou deux qui les rendent capables de rΘaliser qu'ils ne sont pas les Seigneurs de la CrΘation qu'ils pensaient Ωtre, mais simplement une partie d'un Plan Divin. Quand ils sont de l'Autre C⌠tΘ, ils se rendent compte que les autres ont des droits comme eux. Quand ils sont de l'Autre C⌠tΘ, ils apprennent qu'ils peuvent parler en toute clartΘ avec des animaux qui sont aussi de l'Autre C⌠tΘ, et les animaux leur rΘpondront dans n'importe quelle langue qu'ils aimeront employer. Il y a une limitation pour les humains du fait que la plupart d'entre eux, quand ils sont sur Terre, ne se rendent pas compte du caractΦre, des aptitudes et des facultΘs des soi-disant ½ animaux ╗. Mais, quand ils meurent, tout s'Θclaire pour eux et les humains sont pareils α des personnes aveugles-nΘes qui, soudain, peuvent voir.
  393. Oui, les animaux vont au Ciel, non au Ciel chrΘtien, naturellement; mais la perte n'est pas grande. Les animaux ont un Ciel rΘel, non pas celui des anges avec des ailes en plumes d'oie, mais un Ciel rΘel, et ils ont un Manu ou Dieu qui veille sur eux. Tout ce que l'homme peut obtenir ou atteindre de l'Autre C⌠tΘ, un animal le peut aussi: la paix, le savoir, le progrΦs ù n'importe quoi et tout.
  394. Sur la Terre, l'homme est en mesure d'Ωtre l'espΦce dominatrice, dominatrice α cause des armes effrayantes qu'il possΦde. Sans armes, un homme ne serait pas de force α lutter contre un chien dΘcidΘ. ArmΘ de quelque maniΦre artificielle, comme d'un fusil, un homme peut maεtriser une meute entiΦre de chiens. Et c'est uniquement par suite de sa mΘchancetΘ que l'homme a perdu son pouvoir tΘlΘpa-thique de communication avec les animaux. Savez-vous que telle est d'ailleurs l'histoire vraie de la Tour de Babel? L'humanitΘ Θtait tΘlΘpathique en rΦgle gΘnΘrale et elle ne recourait au langage qu'en utilisant des dialectes locaux pour communiquer avec des membres de la famille lorsqu'il
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  396. n'Θtait pas souhaitable que la communautΘ dans son ensemble s√t ce qui avait ΘtΘ dit.
  397. Mais l'homme a tendu des piΦges aux animaux par tΘlΘpathie fallacieuse, par des promesses trompeuses. RΘsultat: l'humanitΘ a perdu le pouvoir tΘlΘpathique ù ce fut sa punition. Actuellement, un petit nombre de personnes seulement sur cette Terre sont tΘlΘpathiques, et pour ceux d'entre nous qui le sont, c'est comme quelqu'un qui voit dans le pays des aveugles.
  398. Eh bien, madame, pour rΘpondre briΦvement α la question posΘe par votre lettre, voici: non les humains ne se rΘincarnent pas comme animaux, et les animaux ne se rΘincarnent pas comme humains. Oui, les animaux vont au Ciel, et si vous aimez vraiment votre animal favori, vous pouvez vous retrouver aprΦs votre dΘcΦs SI votre amour est vraiment de l'amour et pas seulement le dΘsir Θgo∩ste, insensΘ, de dominer et de possΘder. Et pour revenir finalement α notre sujet: les animaux ne sont pas une espΦce infΘrieure. Sans doute, les humains peuvent faire un grand nombre de choses que les animaux ne peuvent pas faire; mais, les animaux peuvent faire beaucoup de choses que les humains ne peuvent pas faire. Humains et animaux diffΦrent les uns des autres et c'est tout ù les animaux sont diffΘrents, mais pas infΘrieurs.
  399. A ce moment, Mademoiselle ClΘo, qui se reposait si confortablement, tourna vers le Vieil Homme ses yeux d'un bleu limpide et lui adressa un message tΘlΘpathique: ½ Au travail, il nous faut travailler, sinon nous n'aurons rien α manger ╗. Ceci dit, la petite chatte se leva gracieusement et s'en alla le plus dΘlicatement du monde. Le Vieil Homme soupira et s'occupa d'une autre lettre et d'une autre question. ½ Y a-t-il des Mantras pour envoyer les animaux qui meurent dans les royaumes supΘrieurs et, si oui, que sont ces Mantras? ╗
  400. II ne faut pas de Mantras pour passer des hommes aux animaux; les humains ont leurs propres aides qui les attendent de l'Autre C⌠tΘ de la vie pour aider ceux qui meurent α renaεtre dans l'astral. Pareillement les animaux ont leurs propres auxiliaires. Ainsi donc, il ne faut pas de Mantras pour aider les animaux mourants α entrer dans le monde astral. En tout cas, soit par instinct, soit par prΘconnaissance, les animaux en savent beaucoup plus long au sujet de ces choses que les humains.
  401. On ne devrait pas attendre qu'un animal soit mourant avant de se disposer α l'aider. La meilleure faτon d'aider un animal, c'est de le faire pendant qu'il est bien vivant sur cette Terre. En effet, les animaux sont de belles crΘatures et il n'y a point d'animal mΘchant ou vicieux α moins qu'il n'ait ΘtΘ rendu mΘchant ou vicieux par les mauvais traitements, conscients ou non, que les hommes lui ont infligΘs. J'ai connu bien des chats et je n'en ai jamais connu aucun qui f√t naturellement vicieux ou grincheux. Quand un chat a ΘtΘ tourmentΘ par des humains, ou plus probablement par des enfants, alors, naturellement, il adopte effectivement une sauvagerie protectrice; mais bient⌠t, si on le traite avec un peu de bienveillance, tout cela s'arrange et l'on retrouve un animal gentil et dΘvouΘ.
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  403. Vous savez, nombre de gens sont effrayΘs, pΘtrifiΘs α propos des chats siamois: ils disent combien ils sont sauvages, destructeurs, mauvais en tout. Cela n'est pas vrai, il n'y a dans cette assertion pas un mot de vrai, pas un mot. Jamais, jamais, Mademoiselle ClΘopΓtre et Mademoiselle Tadalinka ne font quoi que ce soit qui nous incommode. Si quelque chose nous irrite, nous disons simplement: ½ Oh! ne fais pas cela ClΘo! ╗ et elle ne recommence plus. Nos chattes ne mettent pas en piΦces l'ameublement ou les draperies, parce que nous avons un accord avec elles. Nous mettons α leur disposition un poteau α griffer; en fait, il y en a deux. Ce sont des piquets solides montΘs sur une base carrΘe. Tous deux sont couverts d'une lourde carpette, non pas une vieille carpette mal fichue sur laquelle on a renversΘ la poubelle, mais une carpette neuve α l'Θpreuve des coupures. Eh bien, ce tapis a ΘtΘ solidement fixΘ au piquet et, au sommet de cet assemblage, il y a assez de place pour qu'un chat puisse s'y installer.
  404. TrΦs frΘquemment chaque jour, ClΘopΓtre et Tadalinka grimpent sur leur poteau α griffer et elles s'Θtendent si belles de tout leur long que cela fait du bien rien qu'α les regarder. Parfois, elles veulent grimper le long du poteau au lieu de sauter au sommet du dispositif, et c'est un excellent exercice pour leurs muscles et pour leurs griffes. Ainsi, nous fournissons les poteaux α griffer et elles nous donnent la tranquillitΘ car nous n'avons rien α craindre pour aucune piΦce d'ameublement ni pour aucune draperie.
  405. J'ai un jour pensΘ Θcrire un livre sur les lΘgendes α propos des chats et sur l'histoire vraie des chats. J'aimerais
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  407. beaucoup le faire, mais ma dΘcrΘpitude croissante rend bien improbable l'accomplissement de ce projet.   J'aimerais dire, par  exemple,  comment,  dans  un  autre  monde,  dans  un autre systΦme, trΦs ΘloignΘ du systΦme solaire, une haute civilisation des chats a existΘ.  En ce temps-lα les chats pouvaient employer leur ½ pouce ╗ comme les humains le font aujourd'hui.   Ces chats tombΦrent en disgrΓce et ils eurent le choix ou bien de recommencer un Circuit ou bien d'aller dans un autre systΦme afin d'y aider une race non encore nΘe. Les chats sont des crΘatures gentilles et comprΘhensives, et c'est ainsi que toute la race des chats et le Manu des chats dΘcidΦrent de venir sur la planΦte que nous appelons Terre.  Ils y vinrent pour veiller sur les humains et rendre compte aux autres sphΦres du comportement des humains; donc,   quelque   chose   comme   une   camΘra   de   tΘlΘvision veillant sans arrΩt. Mais, les chats veillent et rendent compte non pour nuire aux humains, mais pour les aider.  Dans des rΘgions plus bienveillantes, les gens signalent ce qui se passe, non pour causer du tort α autrui, mais pour que l'on puisse remΘdier α ce qui est dΘfectueux.
  408. Les chats devinrent naturellement indΘpendants afin de ne pas Ωtre dominΘs par l'affection. Ils arrivΦrent sous la forme de petites crΘatures afin que les humains puissent les traiter avec bienveillance ou avec duretΘ, selon leur caractΦre d'hommes.
  409. Les chats sont bienfaisants; ils exercent sur Terre une bonne influence. Les chats sont une extension directe du Grand Sur-moi de ce monde, une source d'information lα o∙ l'information est en grande partie dΘformΘe par la situation existant dans le monde.
  410. Soyez bienveillants pour les chats, traitez-les avec sympathie, ayez confiance en eux, sachant qu'aucun chat n'a jamais fait volontairement de mal α l'homme, mais que trΦs trΦs nombreux sont les chats qui ont trouvΘ la mort en aidant les humains.
  411. Eh bien, Mademoiselle Tadalinka vient prΘcisΘment d'entrer prΘcipitamment avec un message tΘlΘpathique: ½ Eh, Chef, tu devines? Il y a soixante-dix-huit lettres pour toi, aujourd'hui! ╗ Soixante-dix-huit! Il est presque temps que je me mette α rΘpondre α certaines lettres en attente.
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  413. Les plantes
  414. La science, toute cynique et sceptique qu'elle soit, a maintenant dΘcouvert que les plantes ont des sensations, les plantes poussent mieux quand elles sont entretenues par des personnes qui sympathisent avec elles. Les plantes rΘagissent α la musique. Il y a des instruments qui savent indiquer le degrΘ de douleur qu'une plante supporte. Vous ne pouvez entendre crier un chou quand vous lui arrachez les feuilles extΘrieures ù non, et cela parce que le chou n'a pas de cordes vocales. Et pourtant, il existe des instruments qui enregistrent ces cris de douleur comme un crΘpitement dans l'appareil.
  415. Ce que je viens de dire n'est pas matiΦre de conte de fΘe, c'est un fait rΘel qui a ΘtΘ ΘtudiΘ et dΘmontrΘ encore et encore. On a expΘrimentΘ la chose dans des laboratoires de recherche de Russie, d'Angleterre et des Etats-Unis.
  416. Quand vous cueillez quelques baies et que vous les fourrez en bouche, qu'en est-il des sensations de la plante? Vous n'allez pas arracher un morceau de viande α une vache pour le porter α votre bouche, n'est-ce pas? Si vous essayiez de le faire, la vache s'y opposerait certainement; mais, parce que la plante n'est pas capable de vous signaler sa souffrance, vous vous croyez fameusement humanitaire quand
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  418. vous mangez des plantes ou bien de la viande, laquelle ne peut pas ressentir la douleur d'Ωtre dΘvorΘe.
  419. TrΦs franchement, je crois que les vΘgΘtariens sont une collection de maniaques et de cinglΘs. S'ils voulaient seulement renoncer α leurs stupides habitudes et se rappeler que les Jardiniers de la Terre ont prΘparΘ leurs corps α certains aliments, ils seraient dans un meilleur Θtat de santΘ mentale.
  420. Si vous possΘdiez une automobile, vous ne vous mettriez pas α faire la vidange et α remplir d'eau le carter, n'est-ce pas? Et vous ne diriez pas que vous ne pouvez pas employer de l'huile parce que celle-ci pourrait provenir de quelque part sous Terre et que vous ne voudriez pas faire du mal α quelqu'un sous Terre.
  421. Si vous essayez d'entretenir votre corps avec des aliments qui ne lui conviennent pas, vous agissez exactement de la mΩme maniΦre qu'une personne qui ne veut pas utiliser l'huile pour le carter de sa voiture, mais emploie de l'eau salΘe au lieu d'huile.
  422. Si nous nous mettons α Ωtre logiques et α dire que le vΘgΘtarisme est une bonne chose, alors qu'en est-il de l'habitude d'orner sa chambre avec des fleurs coupΘes? Les plantes sont des entitΘs vivantes, et quand vous coupez des fleurs, vous amputez la plante de ses organes sexuels pour les piquer dans des vases. Or, les humains seraient effectivement trΦs malheureux si on leur coupait les organes sexuels pour les placer dans des boεtes pour faire plaisir α d'autres races.
  423. Permettez-moi une digression ici pour dire que lorsque j'Θtais α l'h⌠pital j'Θprouvai un jour une surprise trΦs agrΘable. Un groupe de trΦs aimables dames rΘsidant trΦs loin sur la c⌠te du Pacifique des Etats-Unis avait tΘlΘphonΘ α un fleuriste de la CitΘ de Saint-Jean pour le charger de me faire apporter quelques plantes. J'apprΘciai beaucoup cette gentillesse. Les dames n'avaient pas joint leur adresse α ce cadeau, mais je rΘussis α les localiser!
  424. En fait de choix, α titre personnel, je dirais que je n'aime pas couper des fleurs. Cela me paraεt bien dommage de les couper. Au lieu de cela, je prΘfΦre de beaucoup une plante complΦte qui est une chose vivante, et qui grandit ù et qui ne se borne pas α mourir. Je pense souvent aux gens qui envoient de grosses gerbes de fleurs coupΘes ù eh bien, pourquoi ne pas dΘcapiter des petits enfants et pi-
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  426. quer leur tΩte  sur des bΓtons qu'on  placerait  dans  une chambre!
  427. Avez-vous jamais pensΘ α l'Θtat dans lequel se trouve notre vieille Terre? Savez-vous que c'est un beau gΓchis! Comparez cela α un jardin. Si celui-ci est convenablement entretenu, il n'y a ni mauvaises herbes ni rien de ce genre, toutes les plantes nuisibles sont tenues en Θchec; il n'y a pas de rouille sur les arbres et les fruits sont sains et bien formΘs.
  428. Les plantes doivent Ωtre Θclaircies, celles qui sont maladives, arrachΘes. De temps en temps, il y a lieu d'Θmonder les arbres fruitiers, parfois de les greffer. Il y a lieu de surveiller attentivement le jardin et d'empΩcher la fΘcondation croisΘe entre des espΦces indΘsirables. Si le jardin est entretenu comme il devrait l'Ωtre, il devient une chose de beautΘ.
  429. Mais licencions les jardiniers, laissons le jardin ch⌠mer pendant une annΘe ou deux. Les mauvaises herbes croεtront, elles Θtoufferont et tueront les autres qui sont plus dΘlicates, des maladies non combattues se rΘpandront et la rouille apparaεtra sur les arbres. Les fruits ne seront plus ronds et fermes mais ratatinΘs, ridΘs avec toutes sortes de taches brunes. Un jardin tristement nΘgligΘ prΘsente un aspect tragique.
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  431. ConsidΘrations Θcologiques
  432. L'explosion dΘmographique fait peser une menace croissante sur les bΩtes sauvages et sur les rΘgions sauvages du globe ù ces animaux, ces endroits sauvages survivront-ils ou bien l'Homme dΘtruira-t-il pour toujours son environnement?
  433. Nombre d'animaux, d'oiseaux et de poissons mourront et leurs espΦces seront exterminΘes pour toujours. L'humanitΘ n'a aucune considΘration pour les populations des pays sauvages; les hommes n'ont qu'une prΘoccupation: empocher quelques gros billets supplΘmentaires. Ainsi qu'on l'a Θcrit, il y a un projet, ici dans la province de QuΘbec, en vue de dΘboiser des millions d'acres de terre afin de fournir la matiΦre premiΦre α l'industrie papetiΦre dont certains des produits serviront α faire des journaux, α fabriquer du cuir artificiel et nombre d'autres objets que, pour l'une ou l'autre raison, l'Homme estime aujourd'hui, indispensables α son existence.
  434. Les arbres abattus, il n'y aura plus dans la rΘgion en question, ni insectes ni oiseaux; plus d'endroits o∙ les oiseaux puissent faire leurs nids, plus de nourriture pour les oiseaux, aussi mourront-ils de faim. Les animaux manquant d'abris et de nourriture mourront aussi.
  435. L'homme se suicide et il dΘtruit rapidement ce monde. Les arbres disparus, il y aura modification des courants thermiques.
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  437. La tempΘrature des arbres faisait monter l'air et tomber la pluie; òans les arbres, il y aura changement de climat. Dans la rΘgion de QuΘbec o∙ l'on abat des millions d'arbres, c'est probablement un dΘsert qui naεtra.
  438. Les racines des arbres s'Θtendent dans le sol et le fixent en une masse solide. Une fois les arbres abattus et leurs racines arrachΘes, il n'y aura plus rien pour agglomΘrer le sol, si bien que les vents s'ΘlΦveront et emporteront dans l'air la lΘgΦre pous-sire du sol, transformant le pays en une zone dΘserte rappelant la rΘgion dΘsolΘe d'AmΘrique qu'on appelle la cuvette de poussiΦre (dust bowl).
  439. L'humanitΘ dΘtruit le monde α cause de sa cupiditΘ vraiment insatiable. Si les gens voulaient simplement adopter un genre de vie plus conforme α la nature, et s'ils renonτaient α tous ces produits de synthΦse, ils seraient bien plus heureux. Dans l'Θtat actuel des choses, par suite de tous les progrΦs de l'humanitΘ, l'air est de plus en plus polluΘ, et il en est de mΩme pour l'eau et pour le sol. Bient⌠t, on en arrivera au point de non-retour: la terre deviendra stΘrile et inhabitable. Nombre de personnes haut placΘes dans ce monde travaillent d'arrache-pied α influencer l'humanitΘ pour que s'arrΩte cette destruction insensΘe des rΘgions sauvages o∙ la vie peut encore s'Θpanouir, et pour que la Nature soit α mΩme de restaurer l'Θcologie et de la ramener α un point qui convienne mieux α la perpΘtuation et α l'Θvolution de l'espΦce humaine.
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  441. ProblΦmes mΘtaphysiques
  442. Existence de Dieu
  443. La Terre est l'Θcole
  444. des humains chancelants. C'est ainsi que notre condition terrestre est incertaine et la plupart des gens craignent la mort, craignent la souffrance, craignent le mystΦre, ils ont peur parce qu'ils ignorent ce qui va arriver. Ils redoutent d'avoir α affronter quelque Dieu courroucΘ qui va piquer une fourche α foin dans certaine partie de leur anatomie et les lancer tout droit au vieux Satan qui aura prΘparΘ pour eux ses fers br√lants.
  445. Mais tout cela c'est de la blague. Il n'existe pas de Dieu courroucΘ. Si nous devons aimer Dieu, il faut que nous aimions un Dieu aimable et comprΘhensif. Parler de craindre Dieu, c'est de la bΩtise, c'est criminel. Pourquoi craindrions-nous quelqu'un qui nous aime? Craignez-vous un pΦre qui est vraiment aimable et comprΘhensif? Craignez-vous une mΦre aimable et comprΘhensive? Pas du tout si vous Ωtes sain d'esprit. Alors pourquoi craindre Dieu? Il y a un Dieu, trΦs prΘcisΘment il y a un Dieu aimable.
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  447. NΘcessitΘ de la religion
  448. La religion, la vraie religion, est joyeuse. N'oublions pas que la joie est vertu cardinale. Elle nous promet la vie Θternelle, elle nous promet la rΘcompense de tous nos efforts, elle nous affirme que la mort n'existe pas, que nous n'avons pas α nous inquiΘter et que nous ne devons pas avoir peur. Tous les hommes ont une peur innΘe de la mort. Il le faut car si l'on songeait aux joies de l'au-delα on serait bien tentΘ de mettre fin α ses jours pour les connaεtre plus vite. On serait alors semblable α l'enfant qui ½ sΦche ╗ ses cours et fait l'Θcole buissonniΦre, ce qui ne peut le faire progresser!
  449. La religion, si l'on y croit vraiment, nous promet que, lorsque nous aurons quittΘ cette terre, nous ne verrons plus nos ennemis, nous ne rencontrerons plus ceux qui nous portent
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  451. sur les nerfs et qui aigrissent notre Γme. RΘjouissez-vous, vous qui croyez, car la religion est une joie, une occasion de se rΘjouir.
  452. HΘlas, nous devons reconnaεtre, bien tristement, que de nombreuses personnes qui Θtudient l'occultisme ou la mΘtaphysique sont parmi les plus affreux des pΘcheurs. Il existe une secte ù nous ne donnerons pas de noms ù dont les membres sont intimement persuadΘs qu'ils sont les seuls Θlus. Eux seuls seront sauvΘs pour peupler leur petit paradis. Tous les autres hommes ù malheureux pΘcheurs sans doute ù seront dΘtruits et anΘantis de faτons diverses, toutes fort dΘsagrΘables. Nous rΘprouvons cette thΘorie, nous sommes intimement persuadΘs, nous, que l'essentiel est de CROIRE. Peu importe que l'on croie α la religion ou α l'occultisme, encore une fois, l'essentiel est d'avoir la foi.
  453. L'occultisme n'est ni plus ni moins compliquΘ ou mystΘrieux que la table de multiplication ou un cours d'histoire. C'est simplement l'Θtude de choses diffΘrentes, l'Θtude de ce qui n'est pas physique. Nous ne sommes pas Θperdus d'admiration quand nous apprenons comment fonctionne un muscle ou comment nous pouvons remuer nos orteils, alors pourquoi s'Θmerveiller et croire aux esprits si nous savons que nous pouvons aisΘment transmettre l'Θnergie ΘthΘrique d'une personne α une autre? RΘjouissez-vous! Plus vous en saurez sur l'occultisme et la religion, plus vous serez imprΘgnΘs de la vΘritΘ de la plus grande vie qui nous attend au-delα de la tombe.
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  455. Nous quittons alors notre corps physique tout comme on jette un vieux costume qui sera ramassΘ par le chiffonnier dans la poubelle. La science mΘtaphysique n'a rien de terrifiant, pas plus que la religion ne doit susciter la crainte, car si vous observez la bonne religion, plus vous  l'Θtudierez plus vous  serez convaincu que c'est LA religion. Celles qui promettent   la   damnation   Θternelle   et   les flammes de l'enfer α ceux qui errent hors de la voie Θtroite ne rendent aucun service α leurs  adhΘrents.   Jadis,   alors  que  les  peuples Θtaient plus ou moins sauvages, il Θtait sans doute nΘcessaire de leur faire peur afin qu'ils renonτassent α des pratiques rΘprΘhen-sibles, mais les temps ont changΘ.
  456. Tous  les  parents  reconnaεtront  qu'il   est beaucoup plus facile de maεtriser les enfants avec de la bontΘ plut⌠t qu'avec des menaces constantes. Ceux qui crient sans cesse qu'ils vont appeler le croquemitaine ou la police, ou vendre l'enfant α des bohΘmiens, ne devront pas s'Θtonner si cet enfant souffre de nΘvroses et si toute sa descendance en est affectΘe. Mais ceux qui savent contr⌠ler leur rejeton avec bontΘ et fermetΘ le font vivre dans la joie et non dans la peur et ils peuvent Ωtre s√rs d'engendrer de bons citoyens. Nous sommes pour la bontΘ accompagnΘe de discipline, mais la discipline doit Ωtre toujours souple, jamais dure ni sadique. Encore une fois rΘjouissons-nous dans la religion, soyons les enfants des ½ parents ╗ qui nous enseignent l'amour, la compassion, et qui nous compren-
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  458. nent. Faisons table rase de tous les faux-semblants, de la terreur, du chΓtiment et de la damnation Θternelle. Cette damnation n'existe pas, nul n'est jamais repoussΘ, personne n'a ΘtΘ banni α jamais du monde de l'Esprit! Chacun peut Ωtre sauvΘ, quels qu'ai ent ΘtΘ ses pΘchΘs; personne ne sera repoussΘ. Le document Akashique, que nous Θtudierons plus loin, nous enseigne que, si une personne a ΘtΘ vraiment si mauvaise que l'on ne peut rien faire pour elle, son Θvolution est simplement retardΘe et elle se verra accorderune nouvelle chance, une ½nouvelle vie╗, comme un enfant qui n'a pas rΘussi α un examen redouble sa classe.
  459. Il ne viendra α l'idΘe de personne de dΘclarer qu'un enfant sera r⌠ti α petit feu et jetΘ α des dΘmons qui le mangeront parce qu'il a ΘchouΘ α un examen ou fait quelquefois l'Θcole buissonniΦre. Ses maεtres le grondent peut-Ωtre mais, α part ces sermons, il ne lui arrive aucun mal, et si jamais il est renvoyΘ d'une Θcole, on l'acceptera dans une autre. Il en est ainsi des humains sur la terre. Si vous Θchouez la premiΦre fois, ne vous affolez pas, vous aurez une autre chance.
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  461. La foi
  462. La foi est une chose dΘfinie qui peut et doit Ωtre cultivΘe, comme on cultive une habitude, ou une fleur rare dans une serre. La foi n'est pas une plante vivace mais une plante de serre. Elle doit Ωtre soignΘe, nourrie, surveillΘe. Pour conserver notre foi nous devons en rΘpΘter inlassablement l'affirmation afin que la certitude que nous en avons pΘnΦtre notre subconscient et s'y imprime. Le subconscient reprΘsente les neuf dixiΦmes de notre identitΘ, donc la plus grande partie de nous-mΩmes. Nous pouvons le comparer α un vieillard un peu paresseux qui ne veut pas Ωtre dΘrangΘ. Le vieux monsieur lit son journal, peut-Ωtre fume-t-il sa pipe, les pieds dans ses pantoufles. Il est las du bruit, de l'agitation; des annΘes d'expΘrience lui ont appris α se protΘger de toutes les interruptions et de toutes
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  464. les distractions superflues. Le subconscient, comme un vieillard un peu sourd, n'entend pas, la premiΦre fois qu'on l'appelle. La seconde fois, il fait la sourde oreille parce qu'il ne veut pas entendre, parce qu'il ne veut pas Ωtre dΘrangΘ. A la troisiΦme fois, il s'irrite parce que l'intrus le trouble alors qu'il a plut⌠t envie de lire le rΘsultat des courses et refuse tout effort. Insistez, rΘpΘtez votre foi et finalement le ½ vieillard ╗ sursautera et quand votre affirmation sera implantΘe dans votre subconscient, alors vous possΘderez la foi automatique.
  465. Il convient de prΘciser que la foi n'est pas une croyance. Vous dites ½ je crois que nous sommes lundi ╗ et cela signifie une chose particuliΦre. Il ne vous viendra pas α l'idΘe de dire ½ j'ai la foi que nous sommes aujourd'hui lundi ╗. La foi est gΘnΘralement une chose innΘe, atavique. Nous sommes chrΘtiens, bouddhistes ou juifs'parce que nos parents l'Θtaient. Nous avons foi en nos parents, nous sommes persuadΘs que ce α quoi nos parents croyaient Θtait bon, ainsi notre ½ foi ╗ devient la mΩme que la leur. Certaines choses qui, sur terre, ne peuvent Ωtre prouvΘes absolument exigent de la foi, mais on peut croire α d'autres, qui peuvent Ωtre prouvΘes ou non.^ Il y a une   nuance,   que   nous   ne   devons   jamais oublier.
  466. Avant tout, demandez-vous ce que vous voulez croire, ce qui exige votre foi. RΘflΘchissez α ce qui nΘcessite votre foi, examinez la question sous tous les angles. La foi est-
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  468. elle dans la religion, dans une facultΘ? Examinez-la sous toutes ses faces et puis, une fois certain d'y penser positivement, affirmez α vous-mΩme que vous pouvez faire ceci ou cela, ou que vous ferez ceci ou cela, ou que vous croyez fermement en ceci ou cela. Vous devez le rΘpΘter. Sinon, si vous ne rΘpΘtez pas cette affirmation, vous n'aurez jamais la foi. Toutes les grandes religions ont des fidΦles, qui vont α l'Θglise, α la chapelle, α la synagogue, au temple et qui, par des priΦres rΘpΘtΘes, non seulement pour leur salut mais pour celui des autres,   ont  imprΘgnΘ  leur  subconscient  de l'idΘe de foi. En Orient, il y a les mantras. Une personne rΘpΦte un certain texte, la man-tra, inlassablement. Il se peut que la personne ne comprenne mΩme pas de quoi il est question dans cette mantra! Peu importe, parce que les fondateurs de cette religion ont composΘ les textes de telle faτon que les vibrations provoquΘes par la rΘpΘtition de la mantra enfoncent dans le subconscient la chose dΘsirΘe.   Bient⌠t,   bien  que  la  personne  ne comprenne pas ce qu'elle rΘpΦte, la mantra devient partie intΘgrante de son subconscient et la foi devient purement automatique. De mΩme, si vous rΘpΘtez les priΦres, vous finissez par y croire. Il s'agit de forcer votre subconscient α comprendre et α coopΘrer, et, une fois que vous avez la foi, vous n'avez plus α vous inquiΘter parce que votre subconscient vous rappellera que vous avez cette foi, et que vous pouvez faire certaines choses.
  469. RΘpΘtez-vous  sans  vous  lasser que  vous
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  471. allez voir une aura, que vous allez devenir tΘlΘpathe, que vous allez pouvoir faire ceci ou cela, selon votre dΘsir. Avec le temps, vous le pourrez. Tous les grands  hommes,  tous ceux qui ont rΘussi, tous les grands inventeurs sont des hommes qui ont eu foi en eux-mΩmes, leur foi leur disait qu'ils Θtaient capables de faire ce qu'ils voulaient, parce qu'en croyant en eux, en leur pouvoir et en leurs possibilitΘs, ils engendraient une foi qui exauτait leurs v£ux. Si vous vous rΘpΘtez que vous allez rΘussir, vous rΘussirez, mais α la condition de continuer α affirmer votre foi en votre succΦs et en fermant la porte au doute (le nΘgatif de la foi). Essayez cette affirmation du succΦs, et les rΘsultats vous stupΘfieront.
  472. 112
  473. L'enfer
  474. " Y-a-t-il quelque chose de vrai dans l'histoire qui dit que les gens vraiment saints ont un fauteuil au paradis?╗ Le docteur Θclata de rire: ½ Oh! Dieu! tant de gens ont cette idΘe ridicule. Non, il n'y a rien de vrai lα-dedans. Les gens ne sont pas jugΘs en fonction de leur religion, mais du fonctionnement de leur esprit. Font-ils bien pour essayer de bien faire ou pour acquΘrir une sorte d'assurance pour le moment o∙ ils quitteront la terre? C'est une question α laquelle on se doit d'Ωtre en mesure de rΘpondre. Quand les gens passent de vie α trΘpas, ils voient ce qu'ils espΘraient voir. Si de fervents catholiques ont ΘtΘ ΘlevΘs avec l'idΘe d'anges, de musique cΘleste et de saints jouant de la harpe, alors c'est ce qu'ils auront quand ils passeront. Mais quand ils se rendent compte que tout ceci n'est qu'hallucination, ils voient alors la vraie rΘalitΘ, et c'est leur intΘrΩt de la voir le plus vite
  475. possible. ╗
  476. Il s'arrΩta, regarda trΦs sΘrieusement Molygruber et
  477. 113
  478. reprit: ½ Ce qu'il y a de bien en ce qui concerne des gens comme vous, c'est qu'ils n'ont aucune idΘe fausse ou prΘconτue quant α ce qu'ils vont voir. Ils gardent un esprit ouvert ù c'est-α-dire qu'ils ne sont ni croyants ni incroyants, ce qui vaut beaucoup mieux que de suivre en esclave n'importe quelle discipline. ╗
  479. Molygruber Θtait assis immobile, fronτant les sourcils, puis parla: ½ Quand j'Θtais gosse, j'avais une peur bleue car on me disait toujours que, si je n'obΘissais pas, j'irais en enfer, que lα un tas de diables me br√leraient avec des fers rouges, o∙ vous savez, ce qui me ferait atrocement mal. Comment, si Dieu est aussi grand qu'on le dit, s'il est notre PΦre misΘricordieux, peut-il vouloir nous torturer Θternellement? C'est ce que je ne peux pas arriver α comprendre! ╗
  480. Le docteur soupira α plusieurs reprises et dit: ½ Oui, 'c'est lα une de nos plus grandes difficultΘs. On a donnΘ aux gens de fausses valeurs... de fausses affirmations; on leur a dit qu'ils iraient en enfer et seraient damnΘs. Il n'y a, dans tout ceci, pas un brin de vΘritΘ. L'enfer, c'est la terre. Les entitΘs vont sur terre pour apprendre, α travers les Θpreuves, les diffΘrentes choses qu'elles doivent savoir. La terre est gΘnΘralement un lieu de souffrance. Si une personne est peu ΘvoluΘe elle n'a gΘnΘralement pas assez de ce que nous appelons karma pour avoir α souffrir afin d'apprendre. Ces personnes restent sur terre pour acquΘrir quelque expΘrience en observant les autres et, ensuite, reviennent plus tard pour leurs propres Θpreuves. Mais il n'existe pas d'enfer aprΦs la vie sur terre. C'est une illusion; c'est un faux enseignement. ╗
  481. ½ Alors, dit Molygruber, pourquoi y a-t-il tant de choses sur l'enfer dans le Livre saint? ╗
  482. ½ Parce que, rΘpondit le docteur, il y avait au temps du Christ un village appelΘ Enfer. Il Θtait situΘ en bordure d'une trΦs haute terre, et α l'extΘrieur de ce village se trouvait un marΘcage d'o∙ sortaient de la fumΘe et des vapeurs sulfureuses. Quand une personne Θtait accusΘe d'une quelconque chose, on l'amenait au village Enfer
  483. 114
  484. pour qu'elle y subisse l'Θpreuve qui consistait α passer α travers ces fumΘes ù selon la croyance qui voulait que si elle Θtait coupable elle ne supporterait pas la chaleur et serait br√lΘe. Mais si, par contre, elle Θtait innocente ou assez riche pour soudoyer les prΩtres du lieu ù qui lui recouvraient alors les pieds d'un enduit protecteur ù elle pouvait traverser le marais et Θmerger de l'autre c⌠tΘ, reconnue innocente. C'est α peu prΦs ce qui se passe maintenant avec la faτon dont est rendue la justice. L'innocent est souvent emprisonnΘ alors que le coupable reste en libertΘ. ╗
  485. 115
  486. Le purgatoire
  487. Les femmes, on l'a souvent constatΘ, semblent particuliΦrement douΘes pour le travail mΘdiumnique. Elles entrent assez facilement en rapport avec les disparus, mais n'oublions pas que ceux qui viennent de trΘpasser sont encore dans l'astral infΘrieur. Ils sont dans ce que nous pourrions appeler le purgatoire. Ils en sont au stade intermΘdiaire, dans la salle d'attente, attendant des ordres quant α ce qu'ils doivent faire et o∙ ils doivent aller.
  488. On peut assimiler ces nouveaux-morts aux malades d'un h⌠pital. C'est un fait que la plupart d'entre eux doivent subir une thΘrapeutique spirituelle pour surmonter les chocs de leur existence terrestre. Supposons que nous communiquons avec l'un d'eux ù comme avec un malade dans un h⌠pital. Le malade est au lit et la seule conscience qu'il ait de son environnement est limitΘe α son champ visuel. Il lui est impossible de se rendre compte de toute l'organisation de l'h⌠pital.
  489. Si, par le truchement d'un Guide ou d'un de ces esprits qui ont pour tΓche d'assister les mourants ou ceux qui viennent de trΘpasser, vous obtenez un rapport sur ce qui se passe dans ce purgatoire, ce rapport ressemblera assez α ce qu'une infirmiΦre novice ou une fille de salle pourrait
  490. 116
  491. vous fournir sur un h⌠pital, et vous ne pourrez vous rendre compte que trΦs imparfaitement de la faτon dont cet h⌠pital
  492. est organisΘ.
  493. En quittant ce monde que nous appelons Terre, on va dans l'astral infΘrieur que la Bible nomme Purgatoire et que l'on peut, comme nous venons de le voir, comparer α un h⌠pital pour les Γmes malades, o∙ on les guΘrit des nombreux chocs qu'elles ont subis au cours de leur vie
  494. terrestre.
  495. L'astral infΘrieur serait plut⌠t comparable α un h⌠pital psychiatrique, d'ailleurs. De mΩme que les psychiatres aident leurs malades α exprimer eux-mΩmes leurs souffrances et α en retrouver les causes au fil de leurs souvenirs, de mΩme, dans l'astral infΘrieur, l'Γme qui vient d'arriver peut revoir tous les faits de sa vie, comprendre les erreurs qu'elle a commises sur la Terre et juger personnellement de ce qui lui reste α faire pour les expier. Ensuite FamΘ se repose et rΘcupΦre pendant quelque temps. Elle peut se promener dans un parc agrΘable tout en suivant le traitement qui l'aidera α poursuivre la prochaine phase de son existence.
  496. 117
  497. Les anges-gardiens-guides...
  498.  
  499. Il y a un Dieu, un bon Dieu, un Dieu juste. Mais, Θvidemment, Dieu n'est pas pareil α un homme et il est inutile d'essayer de comprendre ce que Dieu EST rΘellement alors que la plupart des gens ne sont mΩme pas capables de comprendre leur propre Sur-moi. De mΩme qu'il vous est impossible de vous rendre compte de ce qu'est votre Sur-moi, vous ne pouvez pas non plus vous rendre compte de ce qu'est le Dieu de votre Sur-moi.
  500. Voici maintenant une question α laquelle j'ai dΘjα rΘpondu dans des livres prΘcΘdents; mais, on me la pose quand mΩme couramment; avec une rΘgularitΘ monotone, en fait.
  501. Les gens dΘsirent Ωtre renseignΘs sur leur Guide, leur Maεtre* leur Gardien, leur Ange Gardien, etc. Une personne m'Θcrit ceci: ½ Oh! j'ai comme Guide un vieil Indien Peau-Rouge. Je voudrais le voir. Je sais que c'est un Indien Peau-Rouge.parce qu'il est si sage. Comment puis-je le voir? ╗
  502. Maintenant, je vais le dire clairement une fois pour toutes; les gens n'ont pas comme Guides des Indiens Rouges, Noirs, Blancs ou TibΘtains vivants ou morts. En fait, il n'y aurait pas assez de TibΘtains par exemple, pour suffire α la tΓche. C'est comme si le premier venu disait: ½ Oh! j'Θtais ClΘopΓtre dans ma vie passΘe! ╗ II n'y a pas un mot de vrai dans tout cela. En rΘalitΘ, le prΘtendu Guide, c'est simplement le Sur-moi qui est effectivement notre Guide. C'est comme quand vous conduisez
  503. 118
  504. une voiture. VOUS Ωtes le Sur-moi de la voiture. Vous appuyez du pied sur une pΘdale; et si vous avez de la chance et si votre voiture n'est pas amΘricaine, elle se mettra en marche. Vous appuyez du pied sur une autre pΘdale et la voiture s'arrΩte. Et si vous tirez une certaine chose et si vous faites attention α ce que vous faites, vous n'irez pas vous jeter sur quoi que ce soit. Mais nul autre que vous ne conduit la voiture. De mΩme, vous vous dirigez vous-mΩme, vous et votre Sur-moi.
  505. Beaucoup de gens s'imaginent que ceux qui ont quittΘ cette Terre sont dΘbordants d'enthousiasme α l'idΘe de s'occuper de quelqu'un, de le guider chaque jour de sa vie, de l'empΩcher de tomber α c⌠tΘ de la route, de lui dire ce qu'il doit faire et tout le reste.  Mais, pensez α ce qui est votre cas: vous avez des voisins, peut-Ωtre vous entendez-vous bien avec eux, peut-Ωtre n'Ωtes-vous pas d'accord avec eux; mais, quoi qu'il en soit, le moment est venu, vous allez dΘmΘnager et vous installer de l'autre c⌠tΘ du monde.  Si vous Ωtes en Angleterre, vous allez vous fixer en Australie.  Si vous Ωtes en AmΘrique du Nord, vous allez dΘmΘnager pour aller vivre, disons en SibΘrie.  Bien, vous dΘmΘnagez, vous Ωtes occupΘ α votre dΘmΘnagement, vous Ωtes en train de vous installer α votre nouvelle adresse, vous Ωtes en plein travail dans votre nouvelle demeure, vous vous occupez de conclure de nouveaux contrats.  Est-ce que, vraiment, vous interrompez votre besogne pour tΘlΘphoner α Tom, α Dick, α Henry, et α Marie, α Marthe, α Mathilde,   je ne sais qui?  Non, il n'en est pas question, n'est-ce pas. Vous les avez complΦtement oubliΘs.  Eh bien, c'est ce que font les gens de l'Autre C⌠tΘ.
  506. Les gens qui ont quittΘ cette Terre ne sont pas du tout installΘs sur des nuages et occupΘs α jouer de la harpe ou α cueillir des plumes de leurs ailes, etc., etc. Ils ont une tΓche α accomplir. Ils quittent cette Terre, il y a pour eux une pΘriode de' rΘcupΘration, puis ils s'occupent d'autre chose. Bien franchement, ils n'ont pas le temps d'Ωtre des Esprits Guides et de s'acquitter de toutes les niaiseries dont les gens parlent.
  507. 119
  508. La priΦre
  509. ½ Toutes les religions croient au pouvoir de la priΦre, mais rares sont ceux qui comprennent le mΘcanisme du procΘdΘ, rares sont ceux qui comprennent pourquoi les priΦres sont exaucΘes pour certains alors qu'apparemment, elles ne le sont pas pour d'autres. La plupart des Occidentaux croient que les gens de l'Est prient devant une image taillΘe ou qu'ils ne prient pas du tout. C'est faux dans les deux cas et je vais vous dire maintenant comment vous pouvez soustraire la priΦre au domaine du mysticisme et de la superstition et vous en servir pour aider les autres, car c'est, en vΘritΘ, une force trΦs rΘelle, l'une des plus grandes de cette Terre lorsqu'elle est employΘe comme elle doit l'Ωtre.
  510. ½ La plupart des religions affirment que chaque Ωtre a son Ange Gardien ou quelqu'un qui veille sur lui. Cela est vrai, mais cet Ange Gardien n'est autre que soi-mΩme, l'autre soi-mΩme, celui qui se trouve de l'autre c⌠tΘ de la vie. Rares, trΦs rares sont ceux qui sur terre
  511. 120
  512. peuvent voir cet ange, ce Gardien, mais ceux qui le peuvent sont capables de le dΘcrire avec prΘcision.
  513. ½ Ce  Gardien  (nous  devons  lui   donner  un  nom, appelons-le donc ainsi) ne possΦde pas de corps matΘriel pareil au n⌠tre. Il a une apparence spectrale ; parfois un clairvoyant le verra comme une forme bleue, scintillante, plus grande que nature, reliΘe au corps de chair parce que l'on nomme la Corde d'Argent, cette Corde douΘe de vie qui palpite et brille en transmettant les messages d'un corps α l'autre. Quoique n'ayant pas de corps matΘriel, ce Gardien est cependant capable de faire certaines des choses que fait notre corps, et beaucoup d'autres dont ce dernier est incapable. Par exemple, le Gardien peut se rendre α la vitesse de l'Θclair dans n'importe quelle partie du monde. C'est lui qui voyage dans l'astral et transmet au corps, grΓce α la Corde d'Argent, ce dont il a besoin.
  514. ½ Lorsque vous priez, c'est α vous-mΩme que vous vous adressez, α votre autre moi, α votre Moi SupΘrieur. Si nous savions prier convenablement, nous enverrions ces priΦres par la Corde d'Argent, car la ligne tΘlΘphonique dont nous nous servons est un instrument trΦs mΘdiocre et nous devons nous rΘpΘter afin d'Ωtre s√rs que le message arrive α destination. Donc, quand vous priez, parlez comme vous parleriez au tΘlΘphone α un interlocuteur trΦs ΘloignΘ, parlez avec une clartΘ absolue, et pensez bien α ce que vous dites. La faute, je dois le dire, nous est imputable, elle est imputable au corps imparfait qui est le n⌠tre sur cette Terre, et non α notre Gardien. Employez un langage simple, faites en sorte que vos  requΩtes  soient toujours  positives et jamais
  515. nΘgatives.
  516. ½ AprΦs avoir formulΘ votre priΦre de faτon absolument positive et absolument claire, pour Θviter toute possibilitΘ d'erreur, rΘpΘtez cette priΦre trois fois,
  517. 121
  518. peut-Ωtre. Prenons un exemple  : supposons que vous connaissiez une personne malade et que vous vouliez faire quelque chose pour elle ; vous devriez prier pour que ses souffrances s'attΘnuent. Vous devriez faire trois fois exactement la mΩme priΦre. Vous devriez imaginer cette forme spectrale, immatΘrielle se rendant chez la personne en question, suivant la route que vous suivriez vous-mΩme, entrant dans la maison, posant les mains sur le malade et le guΘrissant. Je reviendrai dans un instant sur ce point en particulier, mais laissez-moi vous dire d'abord ceci : rΘpΘtez l'expΘrience autant de fois qu'il le faudra et, si vous y croyez sincΦrement, vous obtiendrez un rΘsultat.
  519. ½ Parlons de la guΘrison complΦte  : si un homme a ΘtΘ amputΘ d'une jambe, aucune priΦre ne lui rendra cette jambe. Mais s'il a un cancer ou quelque autre maladie grave, il pourra retrouver la santΘ. Il est Θvident que plus le mal est bΘnin, plus la guΘrison par la priΦre est facile. Tout le monde a entendu parler de guΘrisons miraculeuses survenues dans l'histoire de notre planΦte. Lourdes et de nombreux autres endroits sont rΘputΘs dans ce domaine ; ces rΘsultats sont obtenus par l'autre soi-mΩme, par le Gardien du malade, et aussi grΓce α la renommΘe du lieu. Lourdes, par exemple, est connu dans le monde entier comme une ville o∙ des miracles se produisent, et les gens s'y rendent avec la ferme conviction qu'ils vont guΘrir ; cette conviction est trΦs souvent transmise au Gardien de la personne, de sorte que la guΘrison s'effectue trΦs, trΦs facilement. Certains aiment α penser qu'elle est due α un saint, α un ange ou α quelque ancienne relique, mais en rΘalitΘ, chacun se guΘrit lui-mΩme et si un thaumaturge se met en rapport avec un malade avec la ferme intention de lui venir en aide, la guΘrison a lieu simplement par l'intermΘdiaire du Gardien de ce malade. Comme je vous l'ai dit, tout                                       122
  520. se ramΦne α vous-mΩme, α ce Moi rΘel que vous deviendrez lorsque vous quitterez cette vie brumeuse pour entrer dans la RΘalitΘ SupΘrieure. Pendant notre sΘjour sur Terre, nous nous imaginons que seule cette vie compte, mais la Terre... non, c'est le Monde des Illusions, un monde d'Θpreuves, o∙ nous venons apprendre les leτons qu'il est plus malaisΘ d'apprendre dans les mondes meilleurs, plus nobles, o∙ nous retournerons.
  521. ½ Vous pouvez avoir vous-mΩme  quelque infirmitΘ, vous pouvez Ωtre malade, ou Ωtre dΘpourvu du pouvoir ΘsotΘrique que vous dΘsireriez avoir. Il est possible de remΘdier α tout cela, si vous avez la foi et si vous le voulez vΘritablement. Supposons que vous Θprouviez le dΘsir ardent d'aider les autres ; que vous vouliez devenir guΘrisseur. Alors, priez dans le secret de votre chambre. Il faut que vous preniez la position o∙ vous vous sentirez le plus dΘtendu, les pieds joints, de prΘfΘrence, les doigts croisΘs, non point dans l'attitude habituelle de la priΦre., mais entrecroisΘs. De cette faτon, vous gardez et vous amplifiez le circuit magnΘtique du corps et l'aura se fortifie, la Corde d'Argent est capable de transmettre les messages avec plus de prΘcision. Puis, vous Θtant mis dans la position voulue et dans l'Θtat d'esprit voulu,
  522. vous prierez.
  523. ½ Vous pourrez, par exemple, dire : ½ Donne-moi le pouvoir de guΘrir, afin que je puisse guΘrir mon prochain. Donne-moi le pouvoir de guΘrir, afin que je puisse guΘrir mon prochain. Donne-moi le pouvoir de guΘrir, afin que je puisse guΘrir mon prochain. ╗ Puis, demeurez quelques instants dans cette attitude de dΘtente, et imaginez-vous dans les limites obscures de votre propre
  524. corps.
  525. ½ Ainsi que je vous l'ai dit prΘcΘdemment, vous devez Θvoquer mentalement la route que vous prendriez pour aller chez le malade, et faire parcourir en esprit α votre
  526. 123
  527. corps le trajet jusqu'au domicile de la personne que vous dΘsirez guΘrir. Imaginez votre Moi SupΘrieur arrivΘ dans cette maison, en prΘsence du malade que vous voulez aider. Imaginez que vous tendez le bras, la main, que vous touchez cette personne. Imaginez un flot d'Θnergie vivifiante passant dans votre bras, dans vos doigts et se transmettant au malade comme une intense lumiΦre bleue. Imaginez que ce dernier guΘrit, graduellement. Avec la foi et un peu de pratique, on parvient α ce rΘsultat, en ExtrΩme-Orient, on y arrive, chaque jour.
  528. ½ Il est bon de placer, en esprit, une main sur la nuque du malade et l'autre sur la partie malade ou au-dessus. Il vous faudra prier votre propre Moi un certain nombre de fois, chaque jour, par groupe de trois priΦres, jusqu'α ce que vous ayez obtenu le rΘsultat dΘsirΘ. Et si vous avez la foi, vous rΘussirez. Mais laissez-moi vous donner un grave, un trΦs grave avertissement : ce n'est pas de cette faτon que vous gagnerez de l'argent. Il existe une trΦs ancienne loi occulte qui interdit que l'on tire profit des priΦres intΘressΘes. Vous ne pourrez rien obtenir si vous ne cherchez pas α venir en aide aux autres et si vous n'Ωtes pas persuadΘs que vous viendrez en aide aux autres. Je connais le cas d'un homme qui jouissait d'une bonne aisance ; il se disait que s'il gagnait au Sweepstake irlandais, il en ferait profiter les autres ; qu'il deviendrait un bienfaiteur de l'humanitΘ.
  529. ½ Ayant quelques notions, insuffisantes toutefois, des sujets ΘsotΘriques, il Θtablit ses plans ; il commenτa par exΘcuter un programme de priΦres soigneusement Θtabli. Il pria pendant deux mois selon les principes ΘnoncΘs dans ce chapitre : il demanda de tomber sur le gagnant du Sweepstake irlandais. Pendant deux mois, il dit trois priΦres α la suite, trois fois par jour, soit neuf en tout, quotidiennement. Comme il s'y attendait, il gagna l'un des lots les plus importants du Sweepstake.                                                                                  124
  530. ½ Cet argent lui monta α la tΩte. Il oublia ses bonnes intentions, ses promesses. Il oublia tout, sauf qu'il possΘdait cette fortune et qu'il pouvait se permettre tout ce dont il avait envie. Et il la consacra α satisfaire ses propres dΘsirs. Pendant quelques mois, il s'amusa royalement, mais il s'endurcit de plus en plus, et la loi inexorable entra en action. Au lieu de garder cet argent, il le perdit entiΦrement et il perdit aussi tout ce qu'il possΘdait auparavant. Finalement il mourut et fut enterrΘ dans la fosse commune.
  531. ½ Je vous le dis, si vous utilisez convenablement le pouvoir de la priΦre, sans songer α votre propre intΘrΩt, sans ambition personnelle, vous aurez puisΘ α l'une des plus grandes sources d'Θnergie de l'univers, une force si grande que si une poignΘe de gens sincΦres se rΘunissaient et priaient pour la paix, la paix rΘgnerait, les guerres et les pensΘes de guerre disparaεtraient. ╗
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  533. La mΘditation
  534. Est-il si difficile de mΘditer, Maεtre? N'importe qui ne peut-il y parvenir? ╗ demande le plus jeune.
  535. ½ Non, mon fils. Certains ne mΘditent jamais, parce qu'ils n'en sont pas dignes. D'autres en sont dignes, mais ne mΘditent pas parce qu'ils ne savent comment s'y prendre. La mΘditation est un art qui doit Ωtre transmis. C'est un art qui ΘlΦve jusqu'α de sublimes hauteurs. ╗ II se tait un instant, pour rΘflΘchir, puis ajoute: ½ Aujourd'hui, tu iras seul chercher la nourriture. J'instruirai ton aεnΘ. Plus tard, si tu en es digne, ton heure viendra. ╗
  536. Beaucoup de gens disent qu'ils vont mΘditer, mais la plupart d'entre eux n'ont pas la moindre idΘe de ce qu'est une mΘditation vΘritable. Ils pensent que c'est une opΘration mystique alors qu'il s'agit, comme dans la plupart des actes mΘtaphysiques, de quelque chose de simple. C'est un moyen pour parvenir α une fin, une mΘthode grΓce α laquelle on obtient certains rΘsultats.
  537. La discipline de la mΘditation est essentielle pour celui qui veut faire des progrΦs sur la voie des rΘalisations spirituelles. De mΩme qu'une armΘe ne se conτoit pas sans discipline ni exercice, de mΩme la psychΘ de l'homme res-
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  539. semble α quelqu'un perdu dans la foule, sans la discipline et l'exercice de la mΘditation.
  540. Il est vain d'essayer de pratiquer la mΘditation en lisant un livre Θcrit par une personne qui ne sait pas elle-mΩme mΘditer. La plupart des livres d'occultisme ne sont que d'indigestes conglomΘrats de paraboles orientales mal comprises. Dans beaucoup de pays ù pays non chrΘtiens, veux-je dire ù les fidΦles d'un temple mΘditent avant de pΘnΘtrer dans le sanctuaire. Ils mΘditent pour que leur esprit soit clair et prΩt α recevoir ce qu'on appelle, dans le langage occidental, la divine Semence. Il est tout α fait inutile de prier, par exemple, si la priΦre ne consiste qu'α adresser α Dieu des demandes purement terrestres. Prier Dieu pour qu'il vous fasse gagner un concours de beautΘ ou le gros lot de la Loterie nationale  est tout α fait futile. Le processus de la priΦre doit toujours commencer par une pΘriode de mΘditation qui dΘbarrasse l'esprit des dΘtritus de la pensΘe et vous prΘpare α recevoir les instructions et les informations venues de trΦs haut. Autrement dit, trop de gens se jettent α genoux pour ordonner α leur Dieu de livrer la marchandise, et se plaignent ensuite de ce que leur priΦre n'est jamais exaucΘe.  Qu'ils  essaient d'abord la mΘditation. Celle-ci se compose de quatre parties.
  541. 1. La premiΦre partie consiste en exercices destinΘs α dΘvelopper la vraie personnalitΘ du mΘditateur. Le fait d'allier la mΘditation α la vΘritable connaissance de soi permet de rΘaliser sa vie dans les meilleures conditions de bonheur. On se sent plus heureux sur le plan personnel et on amΘliore les relations avec les autres, en particulier dans le travail. La mΘditation bien comprise augmente Θgalement la capacitΘ mentale.
  542. 2. Le second stade de la mΘditation dΘcoule tout naturellement du premier. Il met le corps physique en rapport avec le Super-╩tre, ou Adhyatma, et met le Super-╩tre en rapport avec le Manu de la nation α laquelle on appartient. Avant d'entreprendre la mΘditation α ce degrΘ, il est essentiel de mener une vie pure et libΘrΘe des dΘsirs vulgaires.
  543. 3. Au troisiΦme stade, le mΘditateur bΘnΘficie dΘjα de l'expΘrience des deux premiΦres Θtapes, mais il y ajoute la comprΘhension occulte. A ce niveau de mΘditation, on est
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  545. capable de comprΘhension et d'aperception. L'aperception, bien s√r, est diffΘrente de la perception. L'aperception, c'est la conscience d'Ωtre conscient. C'est la facultΘ, pour l'esprit, de se percevoir lui-mΩme. Ce qui permet au Super-╩tre d'amΘliorer sa propre condition spirituelle.
  546. 4. Enfin, il y a la mΘditation mystique, ainsi nommΘe parce qu'elle est tellement ΘloignΘe des concepts terrestres qu'elle Θchappe α la comprΘhension de ceux qui n'ont pas rΘussi α atteindre ce niveau. Le quatriΦme stade de mΘditation nous amΦne, par la Corde d'Argent, jusqu'α notre Super-
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  548. La condition humaine
  549. Le vieillissement
  550. ConsidΘrons d'abord le processus du vieillissement, et vous comprendrez ce que je veux dire. Un enfant naεt et suit un certain schΘma de dΘveloppement. └ un Γge qui varie avec chaque individu, le rΘel dΘveloppement est dΘclarΘ Ωtre stoppΘ ; dΦs cet instant commence   la   dΘgΘnΘrescence,   puis  la  vieillesse quand les os se tassent et que la taille d'un homme diminue. ╗ Promenant son regard autour de lui pour voir s'il Θtait compris, il vit que j'Θtais tout particuliΦrement intΘressΘ, et me sourit aimablement.
  551. Il poursuivit : ½ Une personne doit Ωtre reconstruite cellule par cellule, ce qui fait que si nous avons une coupure, au doigt par exemple, le cerveau doit se souvenir de ce qu'Θtait la chair avant la coupure afin de fournir des cellules identiques ou preque identiques pour rΘparer les accidentΘes. Chacun de nos mouvements crΘe une usure d'un certain nombre de cellules qui doivent Ωtre reconstruites, remplacΘes.
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  553. Sans une mΘmoire exacte, nous ne serions pas capables de reconstruire le corps comme il Θtait. ╗
  554. Il leva les yeux α nouveau, puis reprit : ½ Si le corps ou, plut⌠t, si le cerveau oublie le schΘma prΘcis, alors les cellules peuvent se dΘvelopper sauvagement, ne suivant aucun ordre Θtabli, et ces cellules sauvages sont appelΘes cancΘrigΦnes. Ainsi le cancer est provoquΘ par le dΘveloppement anarchique de certaines cellules qui ont ΘchappΘ au contr⌠le du cerveau. ╗
  555. Le confΘrencier prit une gorgΘe d'eau et poursuivit : ½ Tout comme la plupart d'entre nous, ce centre destinΘ au remplacement, et situΘ dans le cerveau, a lui aussi des dΘfaillances de mΘmoire. AprΦs avoir reproduit des cellules des milliers de fois, il oublie soudain le schΘma prΘcis, et ces diffΘrences se produisant α chaque production de cellules provoquent finalement le processus dit de " vieillissement ". Si nous pouvions programmer le cerveau de faτon constante avec la forme exacte et la taille de chaque cellule α remplacer, alors le corps aurait toujours la mΩme apparence et ne serait pas marquΘ par l'Γge. En somme, nous aurions l'immortalitΘ, exceptΘ dans le cas de destruction totale du corps ou dommage des cellules. ╗
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  557. La peur
  558. Voilα un problΦme intΘressant! La peur est l'unique obstacle. Examinons-la, voulez-vous? Asseyez-vous un moment, nous allons tenter de rΘsoudre ce problΦme de la peur.
  559. Nous avons chacun nos terreurs. Certaines personnes ont peur du noir, d'autres des araignΘes ou des serpents. Ainsi parfois nous connaissons nos craintes, c'est-α-dire que nous en avons conscience. Mais ù attention! ù notre conscient n'est qu'un dixiΦme de notre Ωtre et les neuf dixiΦmes sont formΘs de notre subconscient, alors que se passe-t-il si notre peur rΘside dans notre subconscient?
  560. Nous pouvons Ωtre poussΘs α faire certaines choses par une espΦce de compulsion mystΘrieuse et, de mΩme, en Ωtre empΩchΘ. Nous ne savons pas toujours pourquoi nous faisons ceci ou cela, et nous ignorons pourquoi nous
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  562. sommes incapables de faire cela ou ceci. Il n'y a rien α la surface de notre conscient, rien que nous puissions discerner. Nous agissons sans raison et, si nous consultons un psychologue ou un psychanalyste, nous passons des heures sur son  divan,  jusqu'α  ce  que l'homme  de l'art parvienne α extirper de notre subconscient la raison de notre comportement, une peur dont nous avons souffert alors que nous Θtions bΘbΘ. Cette peur reste cachΘe mais nous tourmente α partir de notre subconscient, comme des termites rongent un bΓtiment de bois. Apparemment, la maison est en bon Θtat, ses murs tiennent bon, et puisy tout α coup, elle s'effondre sous l'influence de ces termites. Il en est de mΩme pour la peur. Elle n'a pas besoin d'Ωtre consciente pour   Ωtre   active;   elle   l'est   d'autant   plus qu'elle demeure dissimulΘe dans notre subconscient et, comme nous ignorons son existence, nous ne pouvons nous en dΘfendre ni la combattre.
  563. Tout au long de notre vie, nous sommes soumis α certaines influences qui nous conditionnent. Une personne ΘlevΘe, par exemple, dans la religion chrΘtienne, aura appris que certaines   choses   ½ ne   se   font   pas ╗,   que d'autres sont strictement interdites.  Cependant,  d'autres personnes,  ΘlevΘes diffΘremment dans une autre religion, auront le droit de faire ces mΩmes choses. Donc, avant d'examiner la question de la peur, nous devons d'abord Θtudier  notre  Θducation  raciale et familiale.
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  565. Avez-vous peur des fant⌠mes? Pourquoi? Si  la  tante  Mathilde   Θtait   durant   sa  vie bonne et gΘnΘreuse, si elle vous aimait tendrement, il n'y a pas la moindre raison de supposer qu'elle vous aimera moins aprΦs sa mort, quand elle  aura ΘtΘ ΘlevΘe α un meilleur stade  de l'existence.  Alors  pourquoi   avoir peur du fant⌠me de la tante Mathilde? Nous craignons les fant⌠mes parce qu'ils nous sont Θtrangers, parce que notre religion nous a appris que cela n'existe pas, ou que seuls les saints peuvent voir les esprits, etc. Nous avons peur de ce qui Θchappe α notre entendement, et il serait bon de rΘflΘchir un instant pour se dire que s'il n'y avait pas de passeports, pas de barriΦre du langage, il y aurait peut-Ωtre moins de guerres. Nous avons peur des Russes, des Chinois ou des Papous parce que nous ne les comprenons pas, nous ne savons rien d'eux, ni de ce qu'ils peuvent faire contre nous.
  566. La peur est une chose horrible, c'est une maladie, une peste, un flΘau, c'est une souillure qui corrompt notre intellect. Si nous faisons quelques rΘserves sur un sujet, alors nous devons chercher pourquoi. Par exemple, pourquoi certaines religions enseignent-elles que la rΘincarnation n'existe pas? La raison en est simple; jadis, il y a bien longtemps, les prΩtres possΘdaient un pouvoir absolu et rΘgnaient sur le peuple par la terreur, en enseignant la damnation Θternelle. Chacun devait faire le bien parce qu'on ne lui en donnerait pas d'autre opportunitΘ. Ces prΩtres
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  568. pensaient que, si les gens croyaient α la rΘincarnation, ils auraient tendance α se laisser aller dans cette vie en remettant le paiement α la suivante. Par exemple il Θtait tout naturel dans la Chine d'autrefois de contracter une dette dans cette vie pour la rembourser dans une autre! Cela aboutit naturellement α des abus et la Chine est devenue dΘcadente parce que le peuple croyait tellement α la rΘincarnation qu'il ne cherchait guΦre α s'amΘliorer, la vie prΘsente n'Θtant en somme que des vacances! On verrait plus tard, on amΘliorerait sa condition dans une autre vie. Cela ne pouvait rΘussir, bien entendu, aussi toute la culture chinoise est-elle tombΘe dans la dΘcadence.
  569. Examinez-vous, Θtudiez votre intellect, votre imagination. Analysez-vous en profondeur et cherchez ce que vous cache votre subconscient, ce qui vous fait peur, ce qui vous Θnerve tant, ce qui vous inquiΦte sans que vous sachiez pourquoi. Lorsque vous aurez creusΘ et extirpΘ cela, vous vous apercevrez que vous n'avez plus de craintes. C'est la peur qui empΩche de voyager dans l'astral. Or, les voyages astraux, nous le savons pertinemment, sont remarquablement simples, n'exigent aucun effort; c'est aussi simple que de respirer et pourtant, la plupart des gens en ont peur.
  570. Le sommeil est presque une mort, le sommeil rappelle la mort et nous nous demandons ce qui nous arrivera quand la mort, et non le sommeil, s'emparera de nous. Nous
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  572. craignons que, pendant notre sommeil, quelqu'un vienne trancher notre corde d'argent et que nous nous Θgarions. Cela ne peut absolument pas arriver, le voyage astral ne prΘsente pas le moindre danger, le seul danger c'est la peur, la peur que vous connaissez et plus encore celle que vous ignorez. Nous vous conseillons, une fois encore, de rΘsoudre ce problΦme de la peur, de l'analyser α fond. Ce que vous connaissez et comprenez ne peut effrayer, alors efforcez-vous de connaεtre et de comprendre ce qui vous fait peur aujourd'hui.
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  574. La souffrance
  575. fautama avait beaucoup mΘditΘ pendant ses voyages. Il avait errΘ pendant six ans, α la recherche de la VΘritΘ et de la signification de la vie. Il souffrit de la faim, des privations, et sa premiΦre question Θtait : ½ Pourquoi suis-je malheureux? ╗
  576. ╗ Gautama cherchait inlassablement une rΘponse α cette question, et elle lui apparut quand les crΘatures de la Nature vinrent α son aide, les escargots rafraεchissant son crΓne, les oiseaux battant des ailes pour l'Θventer, toutes les autres bΩtes observant le plus parfait silence afin de ne pas troubler sa mΘditation. Il dΘcouvrit ainsi quatre grandes vΘritΘs, qu'il appela les Quatre VΘritΘs Nobles et qui sont la loi de l'homme sur la terre.
  577. ╗ La souffrance commence quand on vient au
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  579. monde, dit le Bouddha. Un enfant naεt et sa mΦre louffre le martyre. Tout est souffrance. Quand un homme vieillit, ses cellules meurent, le corps se dΘcompose  lentement;   les  organes  ne  fonctionnent plus comme ils le devraient. On ne peut vieillir sans souffrance. La maladie est une douleur, la mort met fin α la maladie. Mais la mort provoque la souffrance, non pas en soi mais parce que l'Θtat qui cause cette mort s'accompagne de douleurs. Par consΘquent, nous sommes malheureux.
  580. ╗ La souffrance peut Ωtre causΘe par la prΘsence d'objets que nous dΘtestons. Nous sommes tendus, frustrΘs, horripilΘs par la prΘsence de ceux que nous n'aimons pas. Nous sommes malheureux quand nous sommes sΘparΘs des objets de notre amour; quand un Ωtre cher nous est enlevΘ, nous souffrons, et nous sommes malheureux.
  581. ╗ DΘsirer, et ne pas obtenir ce que nous dΘsirons est une cause de souffrance, de perte du bonheur. La mort seule apporte la paix, et nous dΘlivre de nos souffrances. Il est donc Θvident qu'en se cramponnant α l'existence on se cramponne α ce qui fait notre malheur.
  582. Le Maεtre venu de l'Inde nous examina α tour
  583. de r⌠le et nous dΘclara :
  584. ù Le Bouddha, notre Gautama trois fois bΘni, n'Θtait   pas   pessimiste   mais   rΘaliste.   Gautama
  585. 137
  586. comprit que nous ne pourrions conquΘrir la souffrance si nous ne l'acceptions pas. Tant que l'on ne comprend pas pourquoi elle existe on ne peut progresser sur la Voie du Milieu.
  587. Je songeai que les Ecritures insistaient beaucoup sur la souffrance mais je me rappelai les paroles de mon Guide bien-aimΘ, le lama Mingyar Dondup. Il m'avait conseillΘ de rΘflΘchir α ce que Gautama avait vraiment dit. ½ II ne dit pas que tout cause la souffrance. Les Grands Maεtres diront ce qu'ils veulent mais α aucun moment Gautama n'a dΘclarΘ que tout n'Θtait que souffrance. Il a dit, en vΘritΘ, que tout PEUT causer de la souffrance. Ce n'est qu'une possibilitΘ. Jamais il n'a dit que la souffrance DOIT exister! ╗
  588. Gautama croyait fermement que la douleur n'Θtait pas seulement physique. Il affirma toujours que les souffrances de l'esprit Θtaient toujours plus terribles que celles du corps. Gautama disait : ½ Si je suis malheureux, c'est parce que je ne vis pas dans le bonheur, en harmonie avec la Nature. Et si je ne vis pas harmonieusement, c'est parce que je n'ai pas encore appris α accepter ce monde tel qu'il est, avec tous ses dΘsavantages et ses POSSIBILITES de souffrance. Je ne puis accΘder au bonheur qu'en comprenant ces causes de malheur et en m'efforτant de les Θviter. ╗
  589. La drogue
  590. 138
  591. w t ombre de gens m'Θcrivent pour me dire que je suis un vieux tatillon parce que je n'approuve pas l'usage de la drogue. Ces jeunes gens de seize, dix-sept ou dix-huit ans pensent qu'ils savent tout, que toutes les sources de connaissance leur sont accessibles; alors qu'ils devraient se rendre compte qu'ils ont α peine commencΘ α vivre et qu'ils devraient rΘaliser qu'ils sont α peine sortis de l'£uf.
  592. ]e suis fermement, absolument et irrΘvocablement opposΘ aux drogues de n'importe quelle sorte, α moins qu'elles ne soient prises sous la stricte surveillance d'un mΘdecin.
  593. Si quelqu'un flanque un flacon d'acide α la figure d'une autre personne, les consΘquences en sont apparentes: la chair s'Θcaille, les yeux sont br√lΘs, le menton est couturΘ de profondes cicatrices, et l'acide se rΘpand jusque sur la poitrine, produisant des effets gΘnΘralement horribles. Mais, c'est lα de la part de l'agresseur un acte tendre comparΘ α ce qui arrive quand les gens deviennent toxicomanes.
  594. Quand elles sont prises dans de mauvaises conditions
  595. ù et tel est le cas pour toutes celles qui ne sont pas prises
  596. sous  contr⌠le mΘdical ù les drogues peuvent flΘtrir le
  597. corps astral tout comme l'acide peut flΘtrir le corps physique.
  598. Un toxicomane qui meurt et passe dans le monde astral
  599. 139
  600. subit une Θpreuve vraiment horrible. Il doit entrer dans ce qui est, en fait, un h⌠pital mental astral parce que son corps astral est perverti et dΘformΘ. Alors il est possible qu'un temps trΦs trΦs long s'Θcoule avant que les soins les plus compΘtents qu'il peut recevoir ne rΘussissent α rΘtablir son corps astral dans quelque chose qui ressemble α un Θtat convenable.
  601. Des gens s'extasient α propos du LSD, cette drogue absolument pernicieuse. Pensez au nombre de suicides qui ont ΘtΘ commis, ceux qu'on a signalΘs et ceux qu'on n'a pas fait connaεtre; pensez au mal que cette drogue a causΘ sous la forme de folie et de violence. Le LSD, la marijuana, l'hΘro∩ne, toutes ces choses-lα sont diaboliquement mauvaises. Malheureusement, les jeunes gens ne paraissent pas capables d'accepter l'avis des personnes plus ΓgΘes, des gens qui ont de l'expΘrience.
  602. Il est vrai que sous l'effet du LSD par exemple, le corps astral se sΘpare du corps physique, mais malheureusement trop souvent, le corps astral descend dans un des enfers les plus bas, dans l'un de ces Θtranges plans astraux et, quand il revient, le subconscient lui-mΩme est marquΘ des horreurs qu'il a subies. Donc, jeunes gens qui pourriez lire ceci, abstenez-vous des drogues. Peu importe que vous pensiez vraiment que le produit X ou le produit Y est inoffensif quand on les prend sans surveillance mΘdicale. Vous en particulier, vous pouvez avoir quelque idiosyncrasie qui vous rendra spΘcialement sensibilisΘ α ces drogues et vous serez trΦs rapidement accoutumΘ sans espoir de guΘrison.
  603. Rappelez-vous: toutes ces drogues sont nocives. Et, si par quelque vague chance, cela n'apparaεt pas pour le moment dans votre physique, cela se marquera de faτon bien dΘterminΘe sur votre corps astral et votre aura. Soit dit en passant, les gens qui prennent des drogues et qui nuisent ainsi α leur corps astral rentrent dans la mΩme catΘgorie que ceux qui se suicident. Or, si quelqu'un se suicide, alors il ou elle doit revenir sur cette Terre pour purger sa peine ù ce qui est une faτon d'envisager les choses ù ou bien pour recevoir les leτons qu'il ou elle a manquΘes ù ce qui est une autre faτon de voir les choses. De quelque faτon que vous considΘriez cela, il n'y a personne qui se retire des Champs CΘlestes, personne non plus qui abandonne sa place sur cette Terre. Si vous esquivez vos £uvres cette fois-ci et si vous n'apprenez pas les choses que vous Ωtes venus
  604. 140
  605. apprendre, alors, vous reviendrez et reviendrez et reviendrez encore jusqu'α ce que vous appreniez rΘellement vos leτons. Ainsi donc, cette affaire de drogue est chose rΘellement trΦs sΘrieuse et le gouvernement ne pourrait pas prendre des mesures trop sΘvΦres pour rΘsoudre le problΦme de la drogue. La meilleure faτon de traiter ce problΦme, c'est de persuader chacun en particulier de ne pas prendre de drogues. Ue la sorte, nous ne commettons pas de suicide spirituel et nous n'aurons pas α revenir sur cette Terre dans des conditions qui empirent rΘguliΦrement.
  606. 141
  607. L'alcool
  608. Pour les gens de notre foi, il n'est rien de plus dangereux que les boissons alcoolisΘes, el rien de pire que les ivrognes. L'ivresse est pour nous le plus terrible des pΘchΘs, car,  lorsque le corps est imbibΘ d'alcool, le vΘhicule astral - qui est la partie la plus spirituelle de l'individu - est chassΘ du corps physique et devient ainsi une proie offerte aux entitΘs qui r⌠dent. La vie que nous connaissons n'est pas toute la vie; le corps physique n'en est qu'une manifestation particuliΦre, la plus basse; plus on boit et plus on nuit α son Ωtre dans les autres plans de l'existence. Il est bien connu que les ivrognes voient des ½ ΘlΘ-phants rosΘs ╗ et de nombreuses choses curieuses qui ne correspondent α rien de rΘel. Ces formes, croyons-nous, sont celles qu'empruntent les entitΘs malveillantes, pour pousser le corps physique α faire le mal. Tout le monde sait qu'un  homme saoul n'est pas ½ en possession de toutes ses facultΘs ╗. Aussi n'ai-je jamais bu de spiritueux, pas mΩme de l'eau-de-vie de grain ou du vin de riz.
  609. 142
  610. La dΘmence
  611. ½ Kenji Tekeuchi ╗, reprit mon Guide, ½ est... Θtait un homme trΦs versatile. Un grand voyageur. Pendant sa vie (il a maintenant plus de soixante-dix ans), il a parcouru le monde α la recherche de ce qu'il appelle la ½ VΘritΘ ╗. La VΘritΘ est en lui, mais il ne s'en doute pas. Il a errΘ indΘfiniment. Il a ΘtudiΘ sans cesse diffΘrentes croyances religieuses, il a lu des livres de nombreux pays pour parvenir α la VΘritΘ, son obsession. Finalement, on nous l'a envoyΘ. A force de lire tant de choses contradictoires, il a contaminΘ son aura. Il est fou, la plupart du temps. Il est comme une Θponge humaine, qui absorbe toute, la science et en digΦre fort peu, ╗ ½ Alors, Seigneur ╗, m'exclamai-je, ½ vous Ωtes opposΘ α l'Θtude livresque? ╗
  612. ½ Pas du tout, Lobsang ╗, rΘpondit le Lama. ½ Comme tous les gens qui rΘflΘchissent, je condamne ceux qui se plongent dans les brochures, les pamphlets et les ouvrages traitant de cultes Θtranges, d'un prΘtendu occultisme. Ces gens-lα s'empoisonnent l'Γme, ils rendent toute Θvolution impossible jusqu'α ce qu'ils se soient dΘbarrassΘs de tout ce faux savoir et redevenus semblables α des enfants. ╗ ½ Honorable Lama ╗, demandai-je, ½ comment devient-on
  613. 143
  614. fou? Comment de mauvaises lectures provoquent-elles parfois des troubles mentaux? ╗
  615. ½ C'est une fort longue histoire ╗, rΘpondit le Lama. ½ Occupons-nous d'abord de l'essentiel. Arme-toi de patience et Θcoute! Sur cette Terre, nous sommes des pantins, des pantins faits de molΘcules en vibration, entourΘes d'une charge Θlectrique. Notre Moi SupΘrieur vibre α un rythme beaucoup plus ΘlevΘ et sa charge Θlectrique est beaucoup plus forte. Il existe un rapport dΘfini entre notre rythme de vibrations et celui de notre Moi SupΘrieur. On peut comparer le processus de communication entre chacun de nous, sur cette Terre, et notre Moi SupΘrieur, loin de la Terre, α une invention rΘcente, grΓce α laquelle on envoie des ondes radio α travers les continents et les mers, ce qui permet α deux personnes habitant des pays diffΘrents de communiquer. Notre cerveau est semblable α un rΘcepteur radio, car il reτoit les messages en ½ haute frΘquence ╗, les ordres et les instructions du Moi SupΘrieur, et les transforme en impulsions α basses frΘquences qui contr⌠lent nos actions. Le cerveau est l'appareil Θlectro-mΘcano-chimique qui nous permet de nous rendre utiles sur cette Terre. Des rΘactions chimiques provoquent un mauvais fonctionnement du cerveau, peut-Ωtre en bloquant partiellement un message, car il est rare, ici-bas, que nous recevions le message exact, ½ radiodiffusΘ ╗ par le Moi SupΘrieur. L'Esprit n'est capable que d'une action limitΘe, s'il ne fait pas appel au Moi SupΘrieur. L'Esprit est capable d'accepter certaines responsabilitΘs, de former certaines opinions, et d'essayer de combler le fossΘ entre les conditions ½ idΘales ╗ du Moi SupΘrieur et les conditions pΘnibles de la vie terrestre. ╗
  616. ½ Mais les Occidentaux acceptent-ils la thΘorie de l'ΘlectricitΘ cΘrΘbrale? ╗ questionnai-je.
  617. ½ Oui ╗, rΘpondit mon Guide, ½ dans certains h⌠pitaux, on enregistre les ondes cΘrΘbrales d'un malade et on a dΘcouvert que certains dΘsordres mentaux Θmettaient des ondes cΘrΘbrales caractΘristiques. Ces ondes permettent donc de dΘterminer si une personne souffre, ou non, d'une maladie mentale. Il arrive souvent qu'une maladie du corps envoie certaines substances chimiques dans le cerveau, dΘtΘriore son systΦme d'ondes et provoque ainsi les sympt⌠mes de la dΘmence. ╗
  618. 144
  619. ½ Ne te bourre pas le cerveau avec tout ce que tu pourras trouver α lire sur l'occultisme, mon garτon! ╗ dit-il. ½ C'est une matiΦre indigeste qui freinerait ton Θvolution spirituelle. J'ai ΘtudiΘ toutes les religions. J'ai ΘtudiΘ tous les cultes mΘtaphysiques que j'ai pu trouver. Cela m'a empoisonnΘ, faussΘ mon jugement, conduit α croire que j'Θtais un ╔lu. A prΘsent, mon cerveau est dΘsΘquilibrΘ; parfois je perds la maεtrise de mes nerfs et j'Θchappe α l'action de mon Moi
  620. SupΘrieur. ╗
  621. ½ Mais, Seigneur ╗, m'Θcriai-je, ½ comment peut-on apprendre si l'on ne doit rien lire? Quel mal peut faire le mot Θcrit? ╗
  622. ½ Mon garτon, il est permis de lire, bien s√r ╗, rΘpondit le moine japonais, ½ mais choisis tes lectures avec soin, ne lis que ce que tu es s√r de bien comprendre. Le danger n'est pas dans le mot imprimΘ, il est dans les pensΘes qui peuvent dΘcouler de ces mots. On ne devrait pas avaler n'importe quoi, le comestible avec le non-comestible, on ne devrait pas lire des choses contradictoires, ni les ouvrages qui promettent des pouvoirs occultes. Il est aisΘ de crΘer une Forme-pensΘe que l'on ne peut pas dominer. C'est ce que j'ai fait et la Forme peut nous Ωtre malΘfique. ╗
  623. 145
  624. Le suicide
  625. Si quelqu'un a volontairement mis fin α sa vie sur Terre avant le jour qui lui avait ΘtΘ fixΘ, il doit retourner sur Terre aussi vite que possible afin d'accomplir le terme inachevΘ: exactement comme s'il Θtait un criminel ΘvadΘ et repris et qu'on lui aurait infligΘ une peine supplΘmentaire. Un suicidΘ arrive dans le monde astral. Il est accueilli comme une personne ordinaire, revenant lΘgalement.
  626. On lui accorde un dΘlai suffisant pour se ressaisir du choc qu'il a ΘprouvΘ en quittant son corps physique de faτon probablement violente et en entrant dans l'astral.
  627. Quand il s'est suffisamment remis, il doit aller dans la Salle des Souvenirs et lα, il voit tout ce qui lui est arrivΘ, il voit les dΘfauts qui l'ont effectivement amenΘ α commettre un suicide. Puis, on le laisse en proie au sentiment terrible ù α l'idΘe terrible serait un meilleur terme ù qu'il doit retourner sur Terre et y vivre le terme inachevΘ.
  628. Il est probable que le suicidΘ est une personne de faible envergure intellectuelle; peut-Ωtre lui manque-t-il le courage intime de retourner sur Terre et pense-t-il qu'il va tout bon-
  629. 146
  630. nement rester dans l'astral et que personne ne peut rien y faire.   Eh bien, il se trompe car il existe une loi en vertu de laquelle un suicidΘ doit retourner sur Terre et si l'intΘressΘ ne veut pas le faire de son plein grΘ, alors on l'y force. S'il consent α retourner, alors il assiste α une rΘunion avec des conseillers spΘciaux qui l'informent du nombre de jours ou d'annΘes qu'il lui reste α passer sur Terre en exΘcution  de  sa  ½ condamnation ╗.   Il  devra  vivre  tout  ce temps sur la Terre, il devra y vivre aussi un temps Θgal α celui qui s'est ΘcoulΘ depuis qu'il s'est suicidΘ et jusqu'au moment o∙ il retournera sur Terre.   Ainsi peut-Ωtre a-t-il fallu une annΘe pour le redresser et l'amener α se dΘcider de retourner sur Terre, eh bien donc il devra ajouter cette annΘe α sa vie sur Terre.
  631. Le suicidΘ trouve sur Terre des conditions du genre de celles qui l'ont poussΘ α s'⌠ter la vie auparavant. Alors, au moment fixΘ, il est mis en sommeil et il se rΘveille dans l'acte de la naissance.
  632. S'il se montre rΘcalcitrant et ne fait absolument rien pour retourner sur Terre, alors les conseillers dΘcident pour lui des conditions qui conviendraient α son cas. S'il ne veut pas aller sur Terre librement, les conditions sont quelque peu plus dures que s'il avait agi librement. Alors, de nouveau au moment fixΘ, il est mis en sommeil sans pouvoir choisir quoi que ce soit en la matiΦre, il est mis en sommeil et quand il se rΘveille il est de nouveau sur la
  633. Terre.
  634. Le cas est frΘquent de jeunes enfants qui meurent un ou deux mois aprΦs leur naissance; ces enfants sont la rΘincarnation de personnes qui se sont suicidΘes plut⌠t que de supporter peut-Ωtre deux ou trois mois d'agonie ù le cas de cancΘreux incurables, inopΘrables. Le malade peut dans ce cas s'Ωtre suicidΘ deux ou trois ou peut-Ωtre six mois ou un an avant ce qui e√t ΘtΘ le moment de sa mort naturelle. Mais ce suicidΘ doit quand mΩme revenir sur Terre et y accomplir tout le ternie qu'il a tentΘ d'esquiver.
  635. On pense parfois que la douleur est chose inutile, que la souffrance est inutile. On pense parfois qu'il est bon de tuer une personne qui est incurable; mais les gens qui prΘconisent cette ligne de conduite savent-ils rΘellement ce que le patient essaye d'apprendre? Sa souffrance, la vraie nature de sa maladie, peuvent parfois Ωtre quelque chose α propos de quoi le malade dΘsirait apprendre tel ou tel dΘtail.
  636. 147
  637. C'est donc vraiment mal de commettre un suicide. Ceux qui le font retardent tout simplement le jour o∙ ils pourront lΘgitimement se libΘrer de la Terre; ils doivent revenir tels des condamnΘs ΘvadΘs et qui ont ΘtΘ repris; ils ne font de tort α personne sauf α eux-mΩmes. Et c'est α soi-mΩme qu'on pense toujours, n'est-ce pas vrai? C'est lα une des choses qu'il faut surmonter Θgalement.
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  641. LE MESSAGE DE RAMPA
  642. Le troisiΦme £il
  643. Le jour mourut et ce fut la naissance du soir. Je me rendis dans la petite chambre d'o∙ je ne devais pas sortir. Des bottes de feutre souple glissΦrent doucement sur les dalles du corridor et trois lamas de haut rang entrΦrent dans la piΦce. Ils posΦrent une compresse d'herbes sur mon front, qu'ils maintinrent en place pat un bandage serrΘ. Ils ne devaient revenir que plus tard dans la soirΘe. Le Lama Mingyar Dondup Θtait l'un d'entre eux. La compresse fut enlevΘe et mon front nettoyΘ et essuyΘ. Un lama taillΘ en hercule s'assit derriΦre moi et me prit la tΩte entre ses genoux. Le deuxiΦme ouvrit une boεte d'o∙ il sortit un instrument d'acier brillant. Cet instrument ressemblait α une alΩne, si ce n'est que son Θvidement au lieu d'Ωtre rond Θtait en forme d'U et que sa pointe Θtait finement dentelΘe. AprΦs l'avoir examinΘ, le lama le stΘrilisa α la flamme d'une lampe.
  644. 153
  645. ù L'opΘration va Ωtre trΦs douloureuse, me dit mon Guide en me prenant les mains et il est indispensable que tu aies toute ta connaissance. Ce ne sera pas long. Efforce-toi par consΘquent de rester aussi calme que possible.
  646. J'avais sous les yeux un vΘritable assortiment d'instruments et une collection de lotions d'herbes. ½ Eh bien, Lobsang, mon garτon, pensai-je, ils vont te rΘgler ton compte, d'une faτon ou d'une autre... Tu n'y peux rien, si ce n'est de rester tranquille ╗.
  647. Le lama qui tenait l'alΩne jeta un coup d'oeil aux autres :
  648. ù PrΩts ? Allons-y, le soleil vient juste de se coucher.
  649. Il appliqua la pointe dentelΘe sur le milieu de mon front et fit tourner le manche. Une minute, j'eus l'impression d'Ωtre piquΘ par des Θpines. Le temps me parut s'arrΩter. La pointe perτa ma peau et pΘnΘtra dans ma chair sans me faire autrement souffrir, mais quand elle heurta l'os, il y eut une lΘgΦre secousse. Le moine accentua sa pression, tout en remuant lΘgΦrement l'instrument pour que les petites dents puissent ronger l'os frontal. La souffrance n'Θtait pas aiguδ : rien qu'une simple pression accompagnΘe d'une douleur sourde. Je ne fis pas un mouvement car le Lama Mingyar Dondup me regardait : j'aurais prΘfΘrΘ rendre l'Γme plut⌠t que de bouger ou de crier. Il avait confiance en moi comme j'avais confiance en lui, et je savais qu'il ne pouvait qu'avoir raison dans tout ce qu'il faisait ou disait. Il surveillait l'opΘration de trΦs prΦs ; de lΘgΦres contractions aux plis des lΦvres trahis-
  650. 154
  651. saient la tension de son esprit. Tout α coup, il y eut un craquement lΘger : la pointe avait pΘnΘtrΘ dans l'os. ImmΘdiatement le lama-chirurgien qui Θtait sur le qui-vive cessa d'appuyer. Il garda solidement en main la poignΘe tandis que mon Guide lui passait un Θclat de bois trΦs dur, d'une propretΘ parfaite, traitΘ au feu et aux herbes pour lui donner la duretΘ de l'acier. Il insΘra cet Θclat dans le U de l'alΩne et le fit glisser jusqu'α ce qu'il arrive en face du trou pratiquΘ dans mon front. Puis, il se poussa lΘgΦrement de c⌠tΘ pour que mon Guide puisse se placer en face de moi ; sur un signe de lui, il fit avancer, avec des prΘcautions infinies, le morceau de bois de plus en plus profondΘment dans ma tΩte. Soudain, j'eus la curieuse sensation qu'on me piquait,  qu'on me chatouillait   l'arΩte   du   nez. Cette sensation disparut et je devins conscient de certaines odeurs lΘgΦres que je ne pus identifier. Ces odeurs disparurent α leur tour, et j'eus l'impression de pousser un voile Θlastique ou d'Ωtre poussΘ contre lui. Brusquement, je fus aveuglΘ par un Θclair.
  652. ù ArrΩtez ! ordonna le Lama Mingyar Dondup. Un instant la douleur fut intense, elle me br√lait comme une flamme blanche. La flamme diminua d'intensitΘ, mourut et fut remplacΘe par des volutes colorΘes, et des globes de fumΘe incandescente. L'instrument   de  mΘtal   fut   dΘlicatement   retirΘ. L'Θclat de bois devait rester en place pendant deux ou trois semaines, que j'allais passer dans cette petite piΦce plongΘe dans une obscuritΘ presque totale. Personne ne serait admis α me voir, α l'excep-
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  654. sont invisibles. Il en va de mΩme pour les boules de cristal. Elles servent de foyer au TroisiΦme îil avec lequel il est possible de pΘnΘtrer dans le subconscient des Ωtres et de se souvenir des faits qu'on y glane. Tous les types de cristal ne conviennent pas α tout le monde. Certains obtiennent de meilleurs rΘsultats avec le cristal de roche, d'autres prΘfΦrent une boule de verre. D'autres encore utilisent un bol d'eau ou un simple disque noir. Mais quelle que soit la technique employΘe, le principe reste le mΩme.
  655. Pendant la premiΦre semaine qui suivit l'opΘration, la chambre fut maintenue dans une obscuritΘ presque complΦte. A partir du huitiΦme jour, on laissa entrer une trΦs faible lumiΦre, qui augmenta progressivement. Le dix-septiΦme jour, la lumiΦre Θtait normale et les trois lamas arrivΦrent pour enlever l'Θclat de bois. Ce fut trΦs simple. La veille, mon front avait ΘtΘ badigeonnΘ avec une lotion α base d'herbes. Comme le soir de l'opΘration, un lama me prit la tΩte entre ses jambes. Avec un de ses instruments, le lama qui m'avait opΘrΘ saisit l'extrΘmitΘ de l'Θclat. Une violente secousse et tout Θtait terminΘ, le bois Θtait retirΘ de ma tΩte. Le Lama Mingyar Dondup appliqua alors une compresse d'herbes sur le minuscule trou qui me restait au front et me montra l'Θclat qui Θtait devenu noir comme  de l'ΘbΦne.  Le lama-chirurgien  se tourna ensuite vers un petit brasero o∙ il le fit br√ler avec diffΘrentes sortes d'encens. La fumΘe du bois mΩlΘe α celle de l'encens monta vers le plafond : la premiΦre phase de mon initiation Θtait terminΘe. Cette nuit-lα, un tourbillon de pensΘes se
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  657. tion des trois lamas qui, jour aprΦs jour, continueraient α m'instruire. Tant que le bois n'aurait pas ΘtΘ enlevΘ, on ne me donnerait en fait de nourriture et de boisson que juste ce qu'il fallait pour me maintenir en vie.
  658. ù Tu es maintenant des n⌠tres, Lobsang, me dit mon Guide, au moment o∙ on m'entourait la tΩte d'un bandeau pour maintenir l'Θclat de bois. Jusqu'α la fin de ta vie, tu verras les gens tels qu'ils sont et non plus comme ils font semblant d'Ωtre. C'Θtait une expΘrience curieuse que de voir ces trois lamas baigner dans une flamme dorΘe. Plus tard seulement, je compris qu'ils devaient cette aura dorΘe α la puretΘ de leurs vies, et qu'il fallait s'attendre α ce que celle de la plupart des gens ait un tout autre aspect.
  659. Quand ce nouveau sens se fut dΘveloppΘ sous l'habile direction des lamas, je dΘcouvris l'existence d'autres Θmanations lumineuses qui ont leur source dans le centre de l'aura. Par la suite, je devins capable de diagnostiquer l'Θtat de santΘ de quelqu'un d'aprΦs la couleur et l'intensitΘ de son aura. De mΩme la faτon dont les couleurs s'altΘraient me permettait de savoir si l'on me disait la vΘritΘ ou si l'on me mentait. Mais ma clairvoyance n'eut pas le corps humain pour seul objet. On me donna un cristal que je possΦde encore et avec lequel je m'exerτais frΘquemment. Il n'y a rien de magique dans ces boules de cristal. Ce ne sont que des instruments. Un microscope ou un tΘlescope permettent, par le jeu de certaines lois naturelles, de voir des objets qui normalement
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  661. sont invisibles. Il en va de mΩme pour les boules de cristal. Elles servent de foyer au TroisiΦme îil avec lequel il est possible de pΘnΘtrer dans le subconscient des Ωtres et de se souvenir des faits qu'on y glane. Tous les types de cristal ne conviennent pas α tout le monde. Certains obtiennent de meilleurs rΘsultats avec le cristal de roche, d'autres prΘfΦrent une boule de verre. D'autres encore utilisent un bol d'eau ou un simple disque noir. Mais quelle que soit la technique employΘe, le principe reste le mΩme.
  662. Pendant la premiΦre semaine qui suivit l'opΘration, la chambre fut maintenue dans une obscuritΘ presque complΦte. A partir du huitiΦme jour, on laissa entrer une trΦs faible lumiΦre, qui augmenta progressivement. Le dix-septiΦme jour, la lumiΦre Θtait normale et les trois lamas arrivΦrent pour enlever l'Θclat de bois. Ce fut trΦs simple. La veille, mon front avait ΘtΘ badigeonnΘ avec une lotion α base d'herbes. Comme le soir de l'opΘration, un lama me prit la tΩte entre ses jambes. Avec un de ses instruments, le lama qui m'avait opΘrΘ saisit l'extrΘmitΘ de l'Θclat. Une violente secousse et tout Θtait terminΘ, le bois Θtait retirΘ de ma tΩte. Le Lama Mingyar Dondup appliqua alors une compresse d'herbes sur le minuscule trou qui me restait au front et me montra l'Θclat qui Θtait devenu noir  comme  de  l'ΘbΦne.  Le  lama-chirurgien  se tourna ensuite vers un petit brasero o∙ il le fit br√ler avec diffΘrentes sortes d'encens. La fumΘe du bois mΩlΘe α celle de l'encens monta vers le plafond : la premiΦre phase de mon initiation Θtait terminΘe. Cette nuit-lα, un tourbillon de pensΘes se
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  664. pressait dans ma tΩte quand je m'endormis : comment verrais-je Tzu maintenant que ma vision des Ωtres n'Θtait plus la mΩme ? Et mon pΦre, et ma mΦre, quelle serait leur apparence ? Autant de questions qui devaient provisoirement rester sans rΘponses.
  665. Les lamas revinrent le lendemain matin et procΘdΦrent α un examen trΦs approfondi de mon front. Ils dΘcidΦrent que je pouvais retourner auprΦs de mes camarades, mais que je passerais la moitiΘ de mon temps avec le Lama Mingyar Dondup qui allait intensifier mon instruction α l'aide de certaines mΘthodes.  L'autre  moitiΘ  serait  consacrΘe aux classes et aux offices, non pas tant pour leur valeur Θducative mais pour me donner une conception ΘquilibrΘe des choses. Un peu plus tard, l'hypnotisme  serait  Θgalement utilisΘ  pour  m'instruire. Mais sur le moment, je ne pensais qu'α manger ! J'avais ΘtΘ α la portion congrue pendant dix-huit jours et je comptais bien me rattraper. Je quittai donc les lamas en toute hΓte, avec cette seule pensΘe en tΩte. Mais dans le corridor, j'aperτus une   silhouette   enveloppΘe   d'une   fumΘe   bleue, parsemΘe de taches d'un rouge violent. Je poussai un hurlement de terreur et rentrai prΘcipitamment dans la chambre. Les lamas me regardΦrent avec Θtonnement ; j'Θtais plus mort que vif.
  666. ù Un homme est en train de br√ler dans le corridor, dis-je.
  667. Le Lama Mingyar Dondup sortit en trombe. Quand il revint, il souriait.
  668. ù Lobsang, me dit-il, ce n'est qu'un balayeur
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  670. qui s'est emportΘ. Son aura est comme une fumΘe bleue parce qu'il n'est pas ΘvoluΘ. Les taches rouges, ce sont ses pensΘes colΘreuses. Tu peux repartir sans crainte α la recherche de cette nourriture dont tu as tellement envie.
  671. Ce fut une expΘrience fascinante que de revoir les garτons que je croyais connaεtre si bien alors que je ne les connaissais pas du tout. Je n'avais qu'α les regarder pour lire leurs vΘritables pensΘes, l'affection authentique, la jalousie ou l'indiffΘrence que je leur inspirais.
  672. Il ne suffisait pas de voir les couleurs pour tout savoir ; il fallait aussi apprendre α les interprΘter.
  673. Pour cela, mon Guide et moi nous nous installions dans un endroit tranquille d'o∙ nous pouvions observer les gens qui entraient par les portes principales.
  674. ù Lobsang, me disait le Lama Mingyar Dondup, regarde l'homme qui arrive... Vois-tu le fil de couleur qui vibre au-dessus de son c£ur ? Cette couleur et cette vibration sont les signes d'une affection pulmonaire.
  675. Ou bien α propos d'un marchand :
  676. ù Regarde ces bandes qui bougent et ces taches qui clignotent... Notre FrΦre Homme-d'affaires est en train de penser qu'il peut rouler ces imbΘciles de moines, il se souvient qu'il y est dΘjα arrivΘ. Pour de l'argent, les hommes ne reculeraient devant aucune petitesse !
  677. Ou encore :
  678. ù Examine ce vieux moine, Lobsang. Voici un saint dans toute l'acception du terme, mais il prend tout ce que disent nos Ecritures au pied de
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  680. la lettre. As-tu remarquΘ combien le jaune de son aura est dΘcolorΘ ? C'est qu'il n'est pas suffisamment ΘvoluΘ pour raisonner par lui-mΩme.
  681. Et ainsi de suite, jour aprΦs jour. Mais c'est surtout dans nos rapports avec les malades, malades du corps ou malades de l'esprit, que le pouvoir donnΘ par le TroisiΦme îil nous Θtait utile.
  682. ù Plus tard, me dit un soir le Lama, nous t'apprendrons α fermer le TroisiΦme îil α volontΘ, car il serait intolΘrable d'avoir toujours devant les yeux le triste spectacle des imperfections humaines. Mais, pour le moment, sers-t'en constamment, comme tu te sers de tes yeux physiques. Nous te montrerons ensuite comment l'ouvrir et le fermer aussi facilement que les autres.
  683. Il y a bien longtemps, assurent nos lΘgendes, hommes et femmes pouvaient utiliser le TroisiΦme îil. C'Θtait l'Θpoque o∙ les dieux venaient sur la terre et se mΩlaient aux humains. Les hommes se voyant dΘjα leurs successeurs, essayΦrent de les tuer, sans penser que ce que l'homme pouvait voir, les dieux le voyaient encore mieux. En punition, le TroisiΦme îil fut fermΘ. Depuis, au cours des siΦcles, une minoritΘ a reτu α sa naissance le don de clairvoyance. Ceux qui l'avaient naturellement ont pu avoir son pouvoir multipliΘ par mille, grΓce  α un  traitement  appropriΘ,  comme celui qui m'avait ΘtΘ appliquΘ. Il va de soi qu'un talent aussi particulier doit Ωtre traitΘ avec prΘcaution et respect.
  684. Le PΦre AbbΘ me convoqua un joui. ù Mon fils, me dit-il, tu possΦdes maintenant un pouvoir qui est refusΘ au plus grand nombre.
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  686. Ne t'en sers que pour le bien, jamais α des fins Θgo∩stes. Quand tu seras dans les pays Θtrangers, des gens exigeront de toi que tu te conduises comme un illusionniste dans une foire ; ils te diront : Prouve-nous ceci, prouve-nous cela. Mais je te le dis, mon fils, il ne faudra pas leur obΘir. Ce talent t'est donnΘ pour aider ton prochain, et non pour t'enrichir. Il te sera beaucoup rΘvΘlΘ par la Clairvoyance mais quoi que tu puisses apprendre, tu ne devras en faire part α personne, si tes paroles peuvent provoquer la souffrance de ton prochain ou changer le Chemin de sa Vie. Car l'homme, mon fils, doit choisir son propre Chemin. Dis-lui ce que tu veux, il n'en suivra pas moins sa route. Aide ceux qui sont malades, et ceux qui sont malheureux, mais ne dis rien qui puisse changer le Chemin d'un homme.
  687. 162
  688. L'aura
  689. L'aura prΘsente les couleurs du sur-moi, elle indique si une personne est spirituelle ou charnelle, si elle est en bonne santΘ ou malade. Tout se reflΦte dans l'aura qui est le miroir du sur-moi, ou de l'Γme.
  690. Dans cette aura, nous pouvons voir la maladie, la santΘ, la faillite ou le succΦs, l'amour et la haine. Sans doute est-ce heureux que, de nos jours, peu de gens aient le pouvoir de distinguer les auras car, α notre Θpoque, il est hΘlas trop courant de chercher α tirer avantage des autres et l'aura trahit toutes les pensΘes, bonnes ou mauvaises, en reflΘtant les couleurs et les vibrations du sur-moi. 11 est de fait que, lorsqu'une personne est atteinte d'une maladie mortelle, son aura commence α se ternir et, dans certains cas, elle disparaεt avant mΩme que la personne meure. D'autre part, en cas de mort violente alors que la victime Θtait en bonne santΘ, l'aura s'attarde
  691. 163
  692. aprΦs la mort clinique.
  693. Il serait bon ici de faire quelques observations sur la mort, parce que cette suppression de la vie ne ressemble en rien α un acte brutal, comme une coupure de courant. La mort n'est jamais rapide. Quelle que soit sa cause, mΩme en cas de dΘcapitation, la mort ne survient pas immΘdiatement. Le cerveau, comme nous l'avons vu, est une pile qui engendre un courant Θlectrique. Le sang fournit les produits chimiques, l'humiditΘ et les traces mΘtalliques qui s'emmagasinent dans les tissus cervicaux. Ainsi, le cerveau peut continuer de fonctionner pendant trois α cinq minutes aprΦs la mort clinique!
  694. L'aura est une chose beaucoup plus subtile que l'ΘthΘrique relativement grossier. L'aura est en fait α l'ΘthΘrique ce que ce dernier est au corps matΘriel. L'ΘthΘrique suit le corps et le recouvre entiΦrement mais l'aura s'en Θcarte pour former une espΦce de coquille ovo∩de. Elle peut atteindre une hauteur de deux mΦtres cinquante et mΩme plus, et une largeur de plus d'un mΦtre au centre.
  695. Elle s'affine ensuite si bien que sa partie la plus Θtroite se trouve aux pieds. L'aura est formΘe par les radiations colorΘes partant des diverses parties du corps. L'adage chinois veut que ½ un dessin vaille plus de mille mots ╗, aussi, pour Θviter d'Θcrire ces mille mots, nous vous prΘsentons le croquis d'une personne, de proiil, autour de laquelle nous indiquons les lignes de force de l'aura et sa forme gΘnΘrale.
  696. Nous devons souligner encore une fois que l'aura existe vraiment, mΩme si vous ne pouvez la voir, pas plus que vous ne voyez l'air que vous respirez; de mΩme je doute fort 
  697. 164
  698. aprΦs la mort clinique.
  699. Il serait bon ici de faire quelques observations sur la mort, parce que cette suppression de la vie ne ressemble en rien α un acte brutal, comme une coupure de courant. La mort n'est jamais rapide. Quelle que soit sa cause, mΩme en cas de dΘcapitation, la mort ne survient pas immΘdiatement. Le cerveau, comme nous l'avons vu, est une pile qui engendre un courant Θlectrique. Le sang fournit les produits chimiques, l'humiditΘ et les traces mΘtalliques qui s'emmagasinent dans les tissus cervicaux. Ainsi, le cerveau peut continuer de fonctionner pendant trois  α  cinq minutes aprΦs la mort clinique!
  700. L'aura est une chose beaucoup plus subtile que l'ΘthΘrique relativement grossier. L'aura est en fait α l'ΘthΘrique ce que ce dernier est au corps matΘriel. L'ΘthΘrique suit le corps et le recouvre entiΦrement mais l'aura s'en Θcarte pour former une espΦce de coquille ovo∩de.    Elle peut atteindre une hauteur de deux mΦtres cinquante et mΩme plus, et une largeur de plus d'un mΦtre au centre. Elle s'affine ensuite si bien que sa partie la plus Θtroite se trouve aux pieds. L'aura est formΘe par les radiations colorΘes partant des diverses parties  du corps. L'adage  chinois veut que ½ un dessin vaille plus  de mille mots ╗, aussi, pour Θviter d'Θcrire ces mille mots, nous vous prΘsentons le croquis d'une personne, de profil, autour de laquelle nous indiquons les lignes de force de l'aura et sa
  701. forme gΘnΘrale.
  702. Nous devons souligner encore une fois que l'aura existe vraiment, mΩme si vous ne pouvez la voir, pas plus que vous ne voyez l'air que vous respirez; de mΩme je doute fort
  703. 165
  704. qu'un poisson puisse voir la mer dans laquelle il nage! L'aura est une force vitale rΘelle. Elle existe, bien que les profanes ne puissent la voir. Pour y parvenir, vous devez vous entraεner, travailler et, avec un peu de foi, si l'on vous aide, vous devriez pouvoir la distinguer. Le plus difficile est justement d'avoir cette foi.
  705. Comme nous l'avons dit, l'aura est multicolore mais nous devons faire observer que, lorsque nous parlons de ½ couleurs ╗, nous faisons simplement allusion α une certaine partie du spectre solaire. Autrement dit, au lieu d'employer le mot ½ couleur ╗ nous pourrions citer la frΘquence de cette radiation que nous appelons ½ bleu ╗ ou ½ rouge ╗. Le rouge est une des couleurs les plus faciles α voir. Le bleu est plus subtil. Il y a des personnes qui ne peuvent voir le bleu, d'autres α qui le rouge Θchappe. Si vous Ωtes en prΘsence d'une personne qui peut voir l'aura, gardez-vous bien de dire un mensonge car vous vous trahiriez! Normalement, chaque Ωtre possΦde un ½ halo ╗ bleuΓtre ou jaunΓtre. En cas de mensonge, des radiations vert-jaune traversent le halo. C'est une couleur assez difficile α dΘcrire mais, une fois qu'on l'a vue, on ne peut l'oublier. Ainsi, profΘrer un mensonge Θquivayt α se trahir aussit⌠t, par ces Θclats vert-jaune qui jaillissent au sommet de l'aura.
  706. L'aura monte jusqu'aux yeux et ensuite il y a ce que l'on appelle le halo proprement dit, ou nimbe, d'une vive couleur jaune ou bleue. Puis, tout au sommet, jaillit une espΦce de fontaine de lumiΦre que l'on appelle en Orient la Fleur de Lotus. C'est un vΘritable arc-en-ciel et, pour peu que l'on ait de l'imagination, on croit voir s'Θpanouir le lotus α sept pΘtales.
  707. 166
  708. Plus la spiritualitΘ d'un Ωtre est grande, plus le halo est jaune safran. Si une personne a de mauvaises pensΘes, cette partie de l'aura virera au brun terne et sera encadrΘe de cette couleur vert-jaune bilieuse rΘvΘlant le mensonge.
  709. Nous sommes persuadΘs que beaucoup de gens voient les auras sans le savoir. Il est courant de dire que telle couleur vous va, que vous ne pouvez pas porter telle autre; instinctivement, vous pensez que cette couleur-lα jure avec votre aura. Il vous est certainement arrivΘ de trouver une amie mal habillΘe, avec des couleurs qui vous choquent. Vous ne ½ voyez ╗ peut-Ωtre pas son aura mais vous sentez que les couleurs lui sont nΘfastes. Ainsi, de nombreuses personnes sentent l'aura, la devinent, mais comme, depuis leur enfance, on les a mises en garde contre le surnaturel, elles refusent de croire α cette vision. Il est Θgalement prouvΘ que l'on peut influer sur sa santΘ en portant des vΩtements de telle ou telle couleur. Si vous en portez une qui jure avec votre aura, vous serez mal α l'aise, de mauvaise humeur, jusqu'α ce que vous vous changiez. Il en est de mΩme pour le dΘcor de votre maison et nul n'ignore plus que le vert est apaisant, le rouge irritant. Les couleurs ne sont aprΦs tout que des vibrations. Tout comme la vibration que nous appelons ½ son ╗ peut devenir discordante ou harmonieuse, de mΩme les vibrations muettes que nous  appelons  couleurs peuvent provoquer une cacophonie spirituelle.
  710. Chaque note de musique est un mΘlange de vibrations harmoniques compatibles avec leurs voisines. Quand elles ne le sont pas, le son
  711. 167
  712. est ½ faux ╗, aigre et dΘsagrΘable α l'oreille.
  713. Les couleurs sont aussi des vibrations, sur un niveau lΘgΦrement diffΘrent du ½ spectre de perception humaine ╗. On peut possΘder des couleurs pures, plaisantes dont l'influence est ennoblissante, ou des couleurs qui se heurtent, qui agacent les nerfs. Dans l'aura humaine, il existe un nombre incalculable de couleurs et de combinaisons de couleurs. Certaines dΘpassent la portΘe de la vision de l'observateur non entraεnΘ; ainsi, nous n'avons pas de noms pour elles.
  714. Nous avons dΘjα parlΘ du sifflet α ultrasons qui rΘsonne sur une longueur d'ondes, ou de vibrations, imperceptibles pour l'oreille humaine, mais que le chien peut entendre. D'autre part, l'homme entend des sons graves qui sont inaudibles pour les chiens. Supposons que nous haussions la portΘe de perception de l'oreille humaine; nous entendrons alors les ultra-sons du sifflet, comme notre chien. De mΩme nous pouvons hausser notre perception visuelle pour voir l'aura. Mais si nous ne procΘdons pas avec la plus grande prudence, nous perdrons la facultΘ de voir le noir ou les couleurs trΦs sombres.
  715. Il est impossible de donner la liste de ces innombrables couleurs et nous nous attacherons seulement aux principales, aux plus fortes. Les couleurs fondamentales changent selon les progrΦs que fait la personne dont on contemple l'aura. Si sa spiritualitΘ s'amΘliore, les couleurs aussi. Si on a le malheur de rΘgresser, alors les couleurs s'altΦrent ou changent de ton. Les couleurs fondamentales, que nous allons Θtudier, indiquent le ½ fond ╗ de la personne. Les teintes pastel indiquent les pensΘes et les intentions, ainsi que le degrΘ
  716. 168
  717. de spiritualitΘ. L'aura tourbillonne et danse comme un arc-en-ciel particuliΦrement complexe. Les couleurs tournent autour du corps en spirales concentriques, et descendent aussi de la tΩte aux pieds. Mais ces couleurs sont beaucoup plus nombreuses que celles de l'arc-en-ciel qui n'est qu'une rΘfraction de cristaux, alors que l'aura est la vie mΩme.
  718. Voici quelques notes concernant certaines couleurs, peu nombreuses car il ne conviendrait pas d'aborder les autres tant que vous n'aurez pu voir les principales!
  719. Rouge
  720. Un bon rouge bien clair indique la puissance dirigΘe vers le bien. Les bons gΘnΘraux, les bons meneurs d'hommes ont beaucoup de rouge clair dans leur aura. On trouve une teinte rouge clair bordΘe de jaune clair chez les ½ croisΘs ╗, ceux qui s'efforcent toujours d'aider leur prochain. Ne confondez surtout pas cette personne avec celle qui se ½ mΩle de tout ╗, son aura sera d'un rouge virant au brun. Des bandes ou des radiations rouge clair Θmanant d'un organe indiquent que cet organe est en excellente santΘ. Certains grands hommes d'Etat ont du rouge clair dans leur aura, mais hΘlas, dans trop de cas, ce rouge est contaminΘ par des couleurs dΘbilitantes. Un vilain rouge, trop foncΘ, ou terne, indique le mauvais caractΦre, la mΘchancetΘ. Le sujet est irritable, fΘlon, cherche α profiter des autres. Les rouges ternes rΘvΦlent invariablement l'excitation nerveuse. Les assassins ont souvent ce rouge terne, dΘgradΘ, dans leur aura. Plus le rouge est pΓle (pΓle, non
  721. 169
  722. pas plus clair) plus la personne est nerveuse et instable, trop active, ne tenant pas en place. Les teintes rouges autour des organes indiquent leur Θtat. Un rouge sombre, tirant sur le brun, palpitant au-dessus d'un organe, indique la prΘsence d'un cancer et il est mΩme possible de ½ prΘ-voir ╗ un cancer sur le point de se dΘclarer! L'aura rΘvΦle les maladies qui affecteront le corps plus tard si des mesures curatives ne sont pas prises. Il est certain que, d'ici α quelques annΘes, on aura de plus en plus recours α la ½ thΘrapeutique de l'aura ╗.
  723. Un rouge marbrΘ et vibrant situΘ prΦs des joues indique un abcΦs ou une carie dentaire; accompagnΘ d'un brun palpitant rΘguliΦrement dans le nimbus, il rΘvΦle que la personne a peur d'aller chez le dentiste. L'Θcar-late est gΘnΘralement ½ portΘ ╗ par ceux qui sont trop s√rs d'eux-mΩmes, qui ne pensent qu'α eux. C'est la teinte du faux orgueil. Mais l'Θcarlate se distingue aussi trΦs nettement autour des hanches des dames de petite vertu, dont l'amour est le mΘtier. Ainsi, l'Θgocen-trique et la prostituΘe ont les mΩmes couleurs. A ce sujet, qu'il me soit permis une digression: il est curieux de constater que ces tournures de phrases communes, une ½ humeur noire ╗, ½ une peur bleue ╗, ½ se fΓcher tout rouge ╗, ½ jaunir de jalousie ╗, etc., indique fort prΘcisΘment l'aura de la personne souffrant de ces humeurs! Les peuples qui ont imaginΘ ces adages voyaient manifestement l'aura, consciemment ou non.
  724. Pour en revenir au groupe des ½ rouges ╗, le rosΘ (une teinte corail) indique l'immaturitΘ. Les adolescents ont une aura plus rosΘ que rouge. Chez l'adulte, cette couleur rΘvΦle l'infantilisme ou l'insΘcuritΘ.
  725. 170
  726. Toutes les personnes qui ont du rouge α l'extrΘmitΘ du sternum sont malades des nerfs. Elles devront apprendre α contr⌠ler leurs activitΘs et α se comporter plus calmement si elles veulent vivre jusqu'α un Γge avancΘ.
  727. OrangΘ
  728. L'orangΘ est une variante du rouge mais nous lui accorderons une classification particuliΦre car certaines religions d'Orient considΦrent que l'orangΘ est la couleur du soleil et lui rendent hommage, C'est une bonne couleur, et ceux qui ont une belle teinte orangΘe dans leur aura sont fondamentalement bons, ils s'efforcent toujours de venir en aide aux   plus   malheureux   qu'eux.   Le   jaune-orangΘ est excellent car il dΘnote la maεtrise de soi et bien d'autres vertus.
  729. L'orangΘ brun appartient α l'Ωtre paresseux qui se ½ moque de tout ╗. Cette teinte rΘvΦle Θgalement des reins malades. Si elle se situe au-dessus des reins et comporte des traces de gris, elle indique la prΘsence de calculs.
  730. Un orangΘ teintΘ de vert est signe de tempΘrament colΘreux, chicanier, et quand vous aurez progressΘ, au point de distinguer les teintes dans les teintes et toutes les nuances, alors vous aurez la sagesse d'Θviter de discuter avec ceux qui possΦdent du vert dans l'orangΘ parce  qu'ils  manquent  d'imagination, pour eux tout est noir ou blanc, ils manquent de subtilitΘ et ne savent distinguer les nuances d'opinion de savoir de couleur. La personne affligΘe d'un orangΘ verdΓtre discute interminablement pour le plaisir de dis-
  731. 171
  732. cuter, sans mΩme se soucier de la valeur de ses arguments,
  733. Jaune
  734. Un beau jaune dorΘ appartient aux Ωtres de trΦs haute spiritualitΘ. Tous les grands saints ont des halos dorΘs. Plus grande est la spiritualitΘ, plus Θclatant le jaune dorΘ. Une personne qui possΦde dans son aura un jaune vif est parfaitement honnΩte, parfaitement franche et on peut avoir confiance en elle. Mais un vilain jaune indique la couardise, Un jaune rougeΓtre n'est pas du tout favorable parce qu'il indique la timiditΘ physique et morale et la faiblesse de l'esprit. Ceux-lα ne savent ce qu'ils veulent, ils changeront de religion et d'opinion, cherchant toujours ailleurs. Ils n'ont aucune persΘvΘrance.
  735. La personne qui possΦde dans son aura une teinte jaune-rouge ou brun-rouge passera sa vie α courir aprΦs le sexe opposΘ... en vain! Il est curieux de constater que ceux qui ont du jaune-rouge dans leur aura et aussi les cheveux roux sont gΘnΘralement irritables et extrΩmement susceptibles.
  736. Quand le jaune est fortement teintΘ de rouge, la personne souffre d'un grand complexe d'infΘrioritΘ. Plus le rouge domine, plus la personne en souffre. Un jaune brunΓtre rΘvΦle des pensΘes trΦs impures et une regrettable faiblesse d'esprit. Les ivrognes, les clochards, les ratΘs possΦdent dans leur aura cette couleur rouge-brun-jaune et, s'ils sont particuliΦrement mauvais, elle est constellΘe d'une trΦs vilaine couleur verdΓtre. Ceux-lα peuvent rarement Ωtre sauvΘs de leur propre folie.
  737. 172
  738. Lorsque le jaune est striΘ de brun et que ce brun prΘdomine, c'est un signe de maladie mentale. La personne qui a une personnalitΘ double (au sens psychiatrique) a souvent la moitiΘ de son aura d'un jaune bleuΓtre et l'autre jaune brunΓtre ou verdΓtre. C'est un mΘlange de couleurs affreusement dΘplaisant.
  739. Il faut aspirer α obtenir le beau jaune dorΘ dont nous avons parlΘ plus haut. Il sera obtenu si l'on s'efforce de rester pur, en pensΘe et en intention. Chacun de nous doit passer par le jaune Θclatant avant d'espΘrer progresser sur le chemin de notre Θvolution.
  740. Vert
  741. Le vert est la couleur de la guΘrison, de l'enseignement, de la croissance physique. Les grands mΘdecins et chirurgiens ont beaucoup de vert dans leur aura mais aussi du rouge et, chose curieuse, ces couleurs se mΩlent harmonieusement, sans la moindre dissonance. Sur une Θtoffe, le rouge et le vert choquent l'£il mais, dans une aura, ils plaisent. Le vert, accompagnΘ d'un beau rouge, rΘvΦle l'excellent  chirurgien,  l'homme  compΘtent.  Le vert seul, sans trace de rouge, se trouve chez les mΘdecins, ou les infirmiΦres Θprises de leur mΘtier. Le vert accompagnΘ d'un beau bleu indique la rΘussite dans l'enseignement. Certains grands professeurs ont du vert dans leur aura avec des stries d'un bleu Θlectrique et l'on distingue souvent entre les rayures de fines lignes de jaune d'or, indiquant que le professeur est tout dΘvouΘ α ses ΘlΦves et possΦde la haute spiritualitΘ indispensable α sa vocation.
  742. 173
  743. Tous ceux qui s'occupent de la santΘ des hommes et des animaux ont beaucoup de vert dans leur aura. Ce ne sont pas toujours de grands patrons mais ils aiment leur profession et l'accomplissent toujours bien. Cependant, le vert n'est pas une couleur dominante et elle est toujours accompagnΘe d'une autre. C'est une bonne couleur et elle indique que celui qui a beaucoup de vert dans son aura est un Ωtre compatissant, fondamentalement bon. Mais si le vert tourne au jaune, alors on ne peut avoir confiance en cette personne et plus le jaune domine, plus il faut se mΘfier. Les escrocs ont une aura d'un vert jaune dΘplaisant. D'autre part, si le vert tourne au bleu, gΘnΘralement un joli bleu ciel ou un beau bleu Θlectrique, alors cette personne est parfaitement honnΩte.
  744. Bleu
  745. On considΦre souvent cette couleur comme1 celle du monde spirituel. Elle indique aussi les facultΘs intellectuelles mais naturellement, pour Ωtre favorable, elle doit Ωtre de la nuance voulue. L'ΘthΘrique est bleuΓtre, comme la fumΘe d'un feu de bois. Plus ce bleu est lumineux, plus la personne est vigoureuse. Le bleu pΓle appartient aux Ωtres timorΘs, indΘcis, vellΘitaires. Le bleu sombre est celui de la personne qui progresse, qui fait des efforts. Si le bleu devient plus sombre encore, cela rΘvΦle la personne qui prend ses devoirs α c£ur, et qui en tire satisfaction. Ces bleus sombres se constatent souvent chez les missionnaires qui ont la vocation. On peut toujours juger une personne par la clartΘ du jaune et l'obscuritΘ du bleu.
  746. 174
  747. Indigo et violet
  748. Il est difficile de distinguer ces deux couleurs l'une de l'autre, aussi ne leur consacrerons-nous qu'un seul et mΩme paragraphe. Les personnes qui ont de l'indigo dans leur aura ont de profondes convictions religieuses, parfaitement sincΦres. Certains feignent de professer la religion, d'autres ne font qu'en parler et, tant que l'on n'aura pas vu leur aura, on ne pourra juger de leur sincΘritΘ; l'indigo en apporte la preuve formelle. Si une teinte rosΘe se mΩle α l'indigo, la personne a mauvais caractΦre; ce rosΘ est dΘgradant et prive l'aura de sa puretΘ. Incidemment, les personnes dont l'aura possΦde de l'indigo ou du violet souffrent de maladies de c£ur et d'estomac. Elles ne devraient jamais manger de fritures ni de graisses.
  749. Gris
  750. Le gris est un modificateur des couleurs de l'aura. Il ne signifie rien en soi, α moins que la personne soit trΦs peu ΘvoluΘe. Le gris envahissant une couleur indique la faiblesse de caractΦre et de santΘ. S'il y a des bandes grises au-dessus d'un organe, cet organe va bient⌠t tomber malade, et il est urgent de consulter un mΘdecin. La personne qui souffre de migraines aura une espΦce de nuage gris dans le halo, et, quelle que soit la couleur de ce halo, des bandes grises le traverseront en vibrant au rythme des Θlancements du mal de tΩte.
  751. 175
  752. Lecture d'une aura
  753. ½ Eh bien, mon garτon ╗, commenτa-t-il d'une grosse voix profonde, semblable au grondement du tonnerre dans les montagnes lointaines, ½ j'ai beaucoup entendu parler de toi. Ton illustre Guide, le Lama Mingyar Dondup, affirme que tu es un prodige, que tes facultΘs paranormales sont formidables. C'est ce que nous allons voir. ╗
  754. J'Θtais assis devant lui et je tremblais.
  755. ½ Tu me vois? Et que vois-tu? ╗ demanda-t-il.
  756. Tremblant de plus en plus, je lui dis la premiΦre chose qui me traversait l'esprit :
  757. ½ Je vois un homme si grand et si fort, vΘnΘrable Lama-mΘdecin, qu'en arrivant ici je l'ai pris pour une montagne. ╗
  758. Son rire bruyant provoqua un tel dΘplacement d'air que je craignis que ma robe ne s'envolΓt.
  759. ½ Regarde-moi, mon garτon, regarde mon aura et dis-moi ce que tu vois! ╗ ordonna-t-il. ½ Et ce que tu en conclus. ╗
  760. Je le regardai, mais non pas fixement, car cela risque d'affaiblir l'aura d'une silhouette habillΘe. Je regardais plut⌠t dans sa direction.
  761. ½ Seigneur ╗, lui dis-je, ½ je vois d'abord le contour physique de votre corps, vaguement, tel qu'il serait sans vΩtements. Puis, tout prΦs de vous, je distingue une faible lumiΦre bleuΓtre, qui a la couleur de la fumΘe du bois vert. Elle
  762. 176
  763. m'apprend que vous avez travaillΘ trop dur, que vous connaissez de longues nuits d'insomnie, depuis quelque temps, et que votre Θnergie ΘthΘrique est basse, ╗
  764. Il me dΘvisagea avec des yeux ΘcarquillΘs et hocha la tΩte d'un air satisfait. ½ Continue! ╗
  765. ½ Seigneur, votre aura s'Θtend α environ trois mΦtres de vous, de chaque c⌠tΘ. Les couleurs se superposent α la fois verticalement et horizontalement. Je vois le jaune qui indique la haute spiritualitΘ. Pour l'instant, vous vous Θtonnez qu'un enfant de mon Γge puisse vous dire tant de choses et vous songez que mon Guide, le Lama Mingyar Dondup, n'est pas tout α fait ignorant, aprΦs tout. Vous pensez qu'il vous faudra vous excuser auprΦs de lui pour avoir exprimΘ des doutes sur mes capacitΘs. ╗ Un grand Θclat de rire m'interrompit. ½ Tu as raison, mon garτon, tu as raison! ╗ s'Θcria le Lama avec ravissement. ½ Continue! ╗
  766. ½ Seigneur! ╗ (Tout cela n'Θtait pour moi qu'un jeu d'enfant!) ½ Vous avez eu rΘcemment un accident et vous avez reτu un coup au foie. Cela vous fait mal quand vous riez trop fort et vous envisagez de prendre de l'herbe de tatura et de vous faire masser en profondeur quand vous serez sous son effet anesthΘsiant. Vous songez que c'est la volontΘ du Destin si, parmi plus de six mille espΦces de plantes, il y a justement pΘnurie de tatura. ╗
  767. Il avait cessΘ de rire et me regardait avec un respect non dΘguisΘ. J'ajoutai :
  768. ½ Votre aura indique de surcroεt, Seigneur, que vous serez bient⌠t le principal abbΘ-mΘdecin du Tibet. ╗ II me considΘra avec une certaine apprΘhension. ½ Mon garτon ╗, me dit-il, ½ tu jouis d'un grand pouvoir... tu iras loin. Mais n'en abuse jamais, jamais. ╟a peut Ωtre dangereux. A prΘsent, discutons en Θgaux de cette question de l'aura. Mais parlons-en tout en buvant du thΘ. ╗
  769. ½ Qu'est-ce qui provoque l'aura, Seigneur? ╗ demandai-je. ½ Ainsi que te l'a dit ton respectable Guide, le Lama Mingyar Dondup ╗, me rΘpondit le Lama, ½ le cerveau reτoit des messages du Moi SupΘrieur. Des courants Θlectriques prennent naissance dans le cerveau. Toute la Vie n'est qu'ΘlectricitΘ. L'aura est une de ses manifestations. Autour de la
  770. 177
  771. tΩte, se trouve, comme tu le sais fort bien, un halo, une aurΘole. Les peintures anciennes montrent toujours un Saint ou un Dieu avec ce ½ Bol d'Or ╗ derriΦre la nuque. ╗
  772. ½Pourquoi si peu de gens voient-ils l'aura et l'aurΘole, Seigneur? ╗
  773. ½ Certaines gens nient l'existence de l'aura parce qu'eux ne peuvent pas la voir. Ils oublient qu'ils ne peuvent pas non plus voir l'air, et pourtant, sans air, ils ne subsisteraient pas longtemps! Quelques personnes ù elles sont trΦs rares ù distinguent l'aura. D'autres pas. Certains individus peuvent entendre des frΘquences plus hautes ou plus basses qui Θchappent α d'autres. Cela n'a aucun rapport avec le degrΘ de spiritualitΘ de l'observateur, pas plus que savoir marcher sur des Θchasses ne dΘnote chez quelqu'un des qualitΘs morales. ╗ II me sourit et ajouta : ½ Autrefois, je marchais sur des Θchasses presque aussi bien que toi. A prΘsent, ma corpulence me l'interdit. ╗
  774. 178
  775. La corde d'argent
  776. Le cerveau  n'est pas autre chose qu'un rΘcepteur Θcoutant les messages du sur-moi, ainsi qu'un Θmetteur capable α son tour de transmettre  au  sur-moi  des  messages,  tels que des leτons apprises. Ces messages sont Θmis au moyen de la ½ corde d'argent ╗, une masse de molΘcules α haute frΘquence qui vibrent et gravitent α grande vΘlocitΘ pour mettre en contact le corps humain et le sur-moi.
  777. Le corps vivant sur terre est en quelque sorte un vΘhicule tΘlΘguidΘ. Le conducteur est le sur-moi. Nous sommes semblables α ces petites voitures qu'un enfant fait avancer, reculer et tourner en pressant sur un bouton, au bout d'un fil, car le sur-moi, qui ne peut pas descendre sur terre, y envoie son corps. Tout ce que nous vivons, tout ce que nous faisons ou pensons, tout ce que nous apprenons est envoyΘ lα-haut pour Ωtre emmaga-
  778. 179
  779. sine dans la mΘmoire du sur-moi.
  780. Les Ωtres trΦs intelligents qui sont ½ inspirΘs ╗ reτoivent souvent un message direct ù consciemment ù du sur-moi, au moyen de la corde d'argent. LΘonard de Vinci Θtait un de ceux qui restΦrent le plus constamment en contact avec le sur-moi, aussi fut-il un gΘnie, dans tout ce qu'il entreprit. Les grands artistes, les grands musiciens communiquent avec leur sur-moi et composent ensuite par ½ inspiration ╗ de la musique ou des tableaux qui leur ont ΘtΘ plus ou moins dictΘs par les Puissances qui nous gouvernent.
  781. Cette corde d'argent nous relie α notre sur-moi comme le cordon ombilical relie le bΘbΘ α sa mΦre. Ce cordon est extrΩmement complexe mais α c⌠tΘ de la corde d'argent, ce n'est qu'un bout de ficelle. Cette corde est une masse de molΘcules gravitant sur de trΦs hautes frΘquences fort variΘes; elle est intangible et ses molΘcules sont trop espacΘes pour que l'£il humain puisse les distinguer. Beaucoup d'animaux les voient, parce que les animaux sont sur une autre longueur d'ondes et entendent ce que l'homme ne peut percevoir. Chacun sait que le chien peut Ωtre rappelΘ grΓce α un sifflet α ultra-sons que son maεtre n'entend pas. De mΩme, les bΩtes peuvent voir la corde d'argent et l'aura, parce qu'elles vibrent sur une frΘquence perceptible α la vue des animaux. Avec de l'entraεnement, il serait facile pour un homme d'Θlargir sa bande de rΘceptivitΘ, tout comme un Ωtre faible peut, α force d'exercices, parvenir α soulever un poids dΘpassant ses capacitΘs physiques normales.
  782. La corde d'argent est une masse de molΘcules, de vibrations assez semblables au fais-
  783. 180
  784. ceau d'ondes qui, rebondissant sur la surface de notre satellite, a permis aux savants de mesurer la distance de la terre α la lune. Par cette mΩme mΘthode, le sur-moi communique avec le corps sur la terre.
  785. Rien de ce que nous faisons n'est ignorΘ du sur-moi. Les Ωtres s'efforcent de se spirituali-ser s'ils sont sur le ½ droit chemin ╗. Fondamentalement, en aspirant α la spiritualitΘ, ils cherchent α accroεtre leur propre taux de vibrations sur la terre et, au moyen de la corde d'argent, α accroεtre celles du sur-moi. Le sur-moi fait descendre une partie de lui-mΩme dans un corps humain afin de lui permettre  d'apprendre.   Chaque  bonne   action accroεt notre taux de vibrations astral et terrestre mais si nous faisons du tort α quelqu'un, nos vibrations spirituelles diminuent. Ainsi, chacune de nos mauvaises actions nous fait descendre d'un Θchelon dans notre Θvolution comme chaque bonne action nous fait progresser. Il est donc essentiel pour nous de nous conformer α l'ancienne rΦgle bouddhiste qui nous exhorte α ½ rendre le bien pour le mal et ne craindre aucun homme, car en rendant le bien pour le mal nous progressons et nous Θlevons ╗.
  786. Il est courant de parler de la ½ bassesse ╗ de quelqu'un. Nos connaissances mΘtaphysiques tombent dans le langage commun et, lorsque nous Θvoquons une ½ humeur noire ╗, ce n'est qu'une question de vibrations que le corps transmet au moyen de la corde d'argent au sur-moi, ou que le sur-moi Θmet vers le
  787. corps.
  788. Bien des gens ne peuvent comprendre pourquoi ils sont incapables de communiquer consciemment avec leur sur-moi. C'est extrΩ-
  789. 181
  790. mement difficile, si l'on n'a pas un long entraεnement. Supposez que vous vous trouviez en AmΘrique du Sud et que vous vouliez tΘlΘphoner α quelqu'un en Russie, en SibΘrie, mΩme. Il faudra d'abord vous assurer que cette personne a le tΘlΘphone, et puis vous devrez considΘrer la diffΘrence de fuseau horaire. Ensuite, il faudra dΘterminer si cette personne est chez elle, peut parler votre langue et enfin si les autoritΘs permettent cette communication. A ce stade de l'Θvolution, mieux vaut ne pas trop chercher α communiquer consciemment avec son sur-moi parce que, aucun cours, aucune leτon ne veut vous donner en quelques pages ce qui nΘcessite des annΘes de pratique. La plupart des gens espΦrent trop; ils s'imaginent qu'ils peuvent lire un cours et faire immΘdiatement ce que font les Maεtres, qui ont probablement ΘtudiΘ pendant une vie entiΦre, et pendant de nombreuses vies antΘrieures! Lisez ce cours, Θtudiez-le, rΘflΘchissez et peut-Ωtre, si vous voulez bien ouvrir votre esprit, vous recevrez la lumiΦre. Nous avons eu connaissance de bien des cas (concernant souvent des femmes) o∙ des gens ont reτu certaine information et ont ensuite pu voir l'aura ou la corde d'argent. Ces expΘriences nous permettent d'affirmer que vous le pourrez aussi... α condition de croire!
  791. 182
  792. Le voyage astral
  793. JLiorsque nous dormons, notre corps astral se sΘpare de notre corps physique et s'ΘlΦve lentement au-dessus de lui. Et l'esprit se dΘtache aussi. Dans le corps physique, demeure tout le mΘcanisme et il se produit alors la mΩme chose que dans une station de radio quand le meneur de jeu ou le commentateur s'en va et qu'il ne reste personne pour diffuser les messages. Le corps astral, flottant α prΘsent au-dessus du corps physique endormi, hΘsite un moment, et se demande ce qu'il va faire. DΦs que la dΘcision sera prise, le corps astral basculera et ses pieds toucheront terre, au pied du lit. Puis, comme un oiseau quittant sa branche, il s'envolera brusquement, au bout de sa corde d'argent.
  794. La plupart des gens, particuliΦrement en Occident, n'ont pas conscience des ΘvΘnements qui surviennent au cours de leur voyage astral, mais, α leur retour, ils peuvent Θprouver un
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  796. singulier bien-Ωtre, ou bien dire: ½ J'ai rΩvΘ de Un Tel cette nuit, il paraissait trΦs heureux. ╗ Selon toutes probabilitΘs, la personne a rΘellement rendu visite α ½ Un Tel ╗, parce que ce mode de voyage est le plus simple et le plus frΘquent; pour une raison mystΘrieuse, nous semblons graviter toujours autour des lieux connus ou aimΘs, nous aimons retrouver ceux que nous avons dΘjα visitΘs, de mΩme que, selon la police, le criminel retourne toujours sur le lieu de son crime!
  797. Cela n'a rien d'extraordinaire, que nous allions voir des amis parce que, quand nous quittons notre corps physique pour voyager dans l'astral, il faut bien avoir un but de ½ promenade ╗. Tant que nous ne nous serons pas entraεnΘs, nous ne nous hasarderons pas dans les lointaines rΘgions astrales mais nous prΘfΘrerons demeurer dans les lieux qui nous sont connus, sur la surface de la Terre. Les personnes qui ignorent tout du voyage astral peuvent aller rendre visite α des amis au-delα des mers, ou si elles ont un grand dΘsir de voir un endroit particulier ou un magasin, elles iront les voir; seulement, α leur retour dans l'enveloppe charnelle, elles penseront ù si elles sont capables de penser! ù qu'elles ont rΩvΘ.
  798. Savez-vous pourquoi vous rΩvez? Dans la vie rΘelle, nous avons tous plus ou moins voyagΘ, fait des excursions ici ou lα. Nos ½ rΩves ╗ sont aussi rΘels qu'un voyage par avion ou bateau d'Europe en AmΘrique, ou d'Aden α Acre par les mΩmes moyens, mais nous nous entΩtons α appeler cela un rΩve. Avant d'aller plus avant, nous aimerions vous rappeler que, depuis le concile de Constanti-nople, en 381, quand les chefs de l'Eglise chrΘ-
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  800. tienne dΘcidΦrent des dogmes de la chrΘtientΘ, la  plupart  des  enseignements  des  Grands Maεtres ont ΘtΘ dΘformΘs ou supprimΘs. Nous pourrions ajouter quelques commentaires α tout cela grΓce aux renseignements que nous avons pu dΘcouvrir dans le Document Akashi-que, mais notre propos, en prΘparant ce cours, est d'aider ceux qui se connaissent et non de piΘtiner les plates-bandes de qui que ce soit, quelque fallacieuses que soient ces ½ plates-bandes ╗ de croyances! Contentons-nous donc de dΘclarer que, depuis plusieurs siΦcles, les peuples d'Occident ignorent tout du voyage astral pour la simple raison que ce genre de dΘplacement ne figure dans aucun dogme religieux.
  801. De   mΩme,   les   peuples   occidentaux   ne croient pas aux fΘes ni aux Esprits de la Nature, et les enfants qui voient les fΘes ou les esprits et qui, sans aucun doute, jouent avec ces entitΘs, sont grondΘs par des adultes qui se moquent d'eux, bien α tort car l'enfant est trΦs souvent plus intelligent et plus ΘveillΘ que l'adulte. La Bible ne dit-elle pas que ½ si l'on ne devient pas comme un petit enfant on ne peut pΘnΘtrer dans le royaume des cieux ╗? Partant de ce principe nous prΘfΘrons dire: ½ Si vous avez la foi d'un enfant qui n'a pas ΘtΘ contaminΘ par le scepticisme des adultes, vous pourrez aller n'importe o∙, n'importe
  802. quand.
  803. Les enfants dont on se moque apprennent vite α dissimuler ce qu'ils voient. Malheureusement, ils perdent rapidement la facultΘ de voir les autres entitΘs α cause de ce besoin de cacher leurs possibilitΘs rΘelles. Il en est de mΩme dans le cas des rΩves. Tout le monde vit des aventures pendant le sommeil du corps
  804. 185
  805. physique, car bien entendu le corps astral ne dort jamais et, quand il revient, il peut y avoir un conflit entre les corps astral et physique; l'astral connaεt la vΘritΘ mais le physique est contaminΘ et son esprit obstruΘ par des idΘes prΘconτues qui lui ont ΘtΘ inculquΘes dΦs le berceau. Par la faute de ce conditionnement, les adultes refusent d'affronter la vΘritΘ, et c'est ainsi que naεt le conflit; le corps astral a voyagΘ, a fait mille choses, a vu mille choses mais le corps physique refuse d'y croire parce que tout l'enseignement occidental le pousse α douter de tout ce qui ne peut Ωtre tenu entre les mains et mis en piΦces pour voir comment τa marche. Les Occidentaux rΘclament des preuves, encore des preuves, tout en s'efforτant de prouver que la preuve est fausse! Nous avons donc ce conflit entre l'astral et le physique, et cela aboutit α un besoin de rationalisation. Dans ce cas les rΩves, ou plut⌠t, ce qu'on appelle ½ rΩve ╗, sont rationalisΘs du mieux que l'on peut, souvent avec des rΘsultats Θtranges!
  806. Pendant notre voyage astral, il nous arrive mille aventures. Notre corps astral aimerait que nous puissions nous rΘveiller avec le souvenir trΦs net de toutes ces expΘriences, mais, encore une fois, et tant pis si nous nous rΘpΘtons, le corps physique ne peut le permettre, et le conflit naεt entre les deux corps ce qui fait que des images horriblement dΘformΘes affleurent α notre mΘmoire, auxquelles nous ne pouvons croire parce que ces choses ne peuvent arriver. Chaque fois qu'il se produit dans l'astral une chose contraire aux lois physiques de la terre il y a conflit, et ainsi l'imagination se met de la partie et nous avons des cauchemars.
  807. Dans l'astral, on peut s'Θlever, planer dans
  808. 186
  809. les cieux, et visiter n'importe quel pays du monde. Dans le physique, il est impossible de franchir les mers en un clin d'oeil, ni mΩme de s'Θlever au-dessus de sa maison. C'est ce conflit entre les corps physique et astral qui provoque les souvenirs atrocement dΘformΘs de nos  aventures  astrales,  qui  annule  tout le bien que nous pourrions tirer de ces voyages. Ces prΘtendus rΩves qui n'ont pas de sens pour nous, que nous estimons stupides parce que nous avons rΩvΘ des choses invraisemblables, sont des rΘalitΘs o∙ les dites choses invraisemblables, se passant dans l'astral, sont tout α fait normales.
  810. Une personne peut rΩver qu'elle est atrocement gΩnΘe parce qu'elle se promΦne toute nue dans la rue. Cela a d√ arriver α tout le monde. Mais il ne s'agit pas d'un rΩve, naturellement! Car lorsqu'on s'envole dans l'astral, on n'Θprouve pas le besoin de se vΩtir, on oublie de porter des vΩtements astraux! Si l'on n'½ imagine ╗ pas la nΘcessitΘ de s'habiller, alors on voyage dans l'astral complΦtement nu. Souvent, une personne quittera son corps physique et s'ΘlΦvera prΘcipitamment, dans la joie exaltante de s'Ωtre libΘrΘe de la chair trop matΘrielle. Sortir du corps Θtait son seul but, et elle n'a pas le temps de penser α autre chose.
  811. Le corps naturel, nous vous le rappelons, est un corps sans vΩtements, car les vΩtements ont ΘtΘ inventΘs par l'homme et ne doivent avoir d'autre nΘcessitΘ que de nous protΘger des intempΘries. Le corps n'a pas ΘtΘ crΘΘ pour Ωtre cachΘ.
  812. Quand on voyage dans l'astral, on ½ imagine ╗ gΘnΘralement le genre de vΩtements que l'on porterait normalement dans la Jour-
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  814. nΘe. Si on oublie d'½ imaginer ╗, un clairvoyant recevant un visiteur astral peut le voir tout nu. Nous avons reτu nous-mΩme des visiteurs astraux, et ils ne portaient rien, sinon peut-Ωtre une veste de pyjama, ou alors une tenue invraisemblable qui dΘfie toute description et que l'on ne pourrait trouver dans aucune boutique de lingerie. Il arrive parfois que des personnes qui se soucient exagΘrΘment de leur ΘlΘgance s'imaginent ù se rΩvent ù vΩtues d'une mode qu'elles n'auraient jamais l'idΘe d'arborer sur leur corps physique. Mais tout cela n'a pas d'importance car, encore une fois, les vΩtements ne sont qu'une convention humaine et il est fort peu probable que, lorsque nous irons au ciel, nous portions costume et manteau.
  815. Par consΘquent, les rΩves sont une rationalisation d'ΘvΘnements vΘcus dans le monde astral et, comme nous l'avons dΘjα fait observer, lorsque nous sommes dans l'astral, nous voyons une gamme de couleurs beaucoup plus Θtendue, avec une nettetΘ inimaginable. Tout est plus vif, plus Θclatant, tout est ½ plus grand que nature ╗, on peut distinguer les moindres dΘtails, les couleurs dΘpassent l'entendement. Nous allons vous donner un exemple.
  816. Sous notre forme astrale, nous avons voyagΘ trΦs, trΦs loin, au-delα des mers, dans un pays inconnu. Le ciel Θtait d'un bleu pur, au-dessous de nous les vagues Θtaient couronnΘes d'Θcume blanche. Nous avons atterri sur une plage de sable dorΘ et nous nous sommes attardΘs, pour ; mieux l'examiner. Chaque grain de sable scintillait comme des pierres prΘcieuses au soleil. Nous avons planΘ lentement au-dessus des algues mouvantes, ΘmerveillΘ par la dΘlicatesse des teintes brunes et
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  818. vertes, et par les globules d'air qui paraissaient rosΘs et dorΘs. A notre droite, il y avait un rocher verdΓtre qui, par moment, ressemblait au jade le plus pur. Nous pouvions voir sous la surface les veines et les stries et aussi de minuscules fossiles prisonniers de la roche depuis des millions d'annΘes. Tout en planant, nous regardions autour de nous avec des yeux neufs, des yeux qui n'avaient jamais vu aussi nettement.  Nous  distinguions  dans l'atmosphΦre des espΦces de globes transparents de toutes les couleurs, qui Θtaient en fait les forces vives de l'air. Les couleurs Θtaient fantastiques, intenses, variΘes, et notre acuitΘ de vision Θtait telle que nous pouvions voir la courbe de l'Θcorce terrestre sans qu'un seul dΘtail soit oubliΘ.
  819. Sur notre malheureuse Terre, prisonniers de notre enveloppe charnelle, nous sommes relativement aveugles, notre gamme de couleurs est trΦs limitΘe et nous distinguons mal les nuances. Nous souffrons de myopie, d'as-tygmatisme, d'autres affections qui nous empΩchent de voir les choses telles qu'elles sont. Ici-bas, nous sommes pratiquement privΘs de sens et de perceptions, nous sommes de pauvres infirmes enfermΘs dans notre gangue d'argile,   accablΘs  de  dΘsirs  et  d'inimitiΘs, alourdis par une mauvaise nourriture; mais dΦs que nous surgissons dans le monde libre de l'astral nous pouvons voir avec la plus grande nettetΘ des couleurs qui nous sont inconnues, que nous n'avons jamais vues sur la terre.
  820. Si jamais vous faites un ½ rΩve ╗ dans lequel vous voyez avec une nettetΘ stupΘfiante une merveilleuse gamme de couleurs qui vous ravissent, alors vous saurez que vous n'avez pas simplement rΩvΘ mais que vous rationa-
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  822. lisez ce que vous avez rΘellement vu au cours d'un voyage dans l'astral.
  823. Il y a encore autre chose, qui empΩche beaucoup de personnes de se rappeler les joies qu'elles ont vΘcues dans l'astral. Lorsqu'on voyage dans l'astral, on vibre α une cadence incroyablement plus rapide que celle du corps. Cette diffΘrence de vibrations n'a aucune importance lorsqu'on ½ sort ╗ et les obstacles surgissent quand on retourne dans son corps; si nous connaissons ces obstacles, nous pouvons consciemment les surmonter avant le dΘpart pour aider les corps astral et physique α parvenir α une sorte d'arrangement.
  824. Imaginons que nous sommes dans l'astral. Notre corps physique est au-dessous de nous. Il vibre α une certaine vitesse alors que le corps astral frΘmit de vitalitΘ, car dans l'astral la souffrance et la maladie n'existent pas. L'explication sera peut-Ωtre plus facile si nous nous exprimons en choses de la terre. Imaginons le problΦme comme s'il s'agissait d'un homme dans un autobus; le vΘhicule roule α quinze ou vingt kilomΦtres α l'heure, mettons, et le passager doit absolument en descendre; mais on ne peut arrΩter l'autobus. Alors le problΦme α rΘsoudre, c'est de pouvoir sauter α terre de maniΦre α ne pas tomber. Si le passager est imprudent et ne sait sauter en marche, il risque de se blesser griΦvement mais avec de l'expΘrience on peut le faire aisΘment. Nous devons donc apprendre α sauter de l'autobus en marche comme nous devons apprendre α rentrer dans le corps alors que les vitesses des deux vΘhicules sont diffΘrentes.
  825. Quand nous revenons de notre voyage astral, notre problΦme est de rentrer dans le corps. Comme au dΘpart, les vibrations sont
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  827. plus ΘlevΘes dans l'astral que dans le physique et comme nous ne pouvons pas ralentir les unes ni accΘlΘrer les autres, nous devons attendre jusqu'α ce que nous puissions ½ synchroniser l'harmonie ╗ entre les deux. Avecdelapra-tique, on y parvient, on arrive α ralentir lΘgΦrement les vibrations astrales et α accΘlΘrer tant soit peu les vibrations physiques, si bien que, malgrΘ la trΦs nette diffΘrence, il se produit une harmonie fondamentale, une compatibilitΘ de vibrations, qui nous permet d'½ atterrir ╗ sans danger. C'est une question d'entraεnement, d'instinct,  de mΘmoire raciale, et, quand nous serons suffisamment experts, nous garderons nos souvenirs intacts.
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  829. Le karma
  830. Si vous semez de mauvaises actions, vous rΘcolterez un mauvais avenir, dans cette vie ou dans la prochaine, ou dans la suivante, ou dans une autre encore. Si, au cours de votre vie, vous semez le bien, si vous faites preuve de bontΘ et de compassion envers les malheureux,   alors,   quand  votre   tour  viendra d'Ωtre dans le malheur, quelqu'un, quelque part, aura pour vous de la bontΘ et de la compassion.
  831. Dites-vous bien ceci: si une personne a des malheurs, ce n'est pas parce qu'elle est punie, parce qu'elle est mauvaise, mais peut-Ωtre pour la mettre α l'Θpreuve, pour voir comment cette personne rΘagit au malheur, α la souffrance; c'est peut-Ωtre un procΘdΘ de ½ raffinage ╗ destinΘ α chasser par la souffrance certaines des impuretΘs et des Θgo∩s-mes de l'humanitΘ. Tout le monde, prince ou mendiant, voyage le long de ce que nous appe-
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  833. Ions la Roue de la Vie, le cercle de l'existence Θternelle. Un homme peut Ωtre roi dans une vie mais dans la suivante il sera peut-Ωtre un mendiant, un vagabond errant de ville en ville pour chercher sa pitance, cherchant du travail et n'en trouvant pas ou simplement poussΘ comme une feuille morte par le vent.
  834. Il y a des gens qui sont exempts des lois du karma, aussi ne devons-nous pas penser: ½ Oh! comme la vie de cette personne a ΘtΘ terrible, elle a d√ gravement pΘcher dans une vie antΘrieure. ╗ Les plus hautes entitΘs (que nous appelons  ½ Avatars ╗)  descendent sur terre afin d'accomplir certaines missions. Les Hindous, par exemple, croient que le, dieu Vichnou descend pΘriodiquement sur terre afin de rappeler α l'humanitΘ les vΘritΘs de la religion que les hommes ont fΓcheusement tendance  α  oublier.   Cet  Avatar,   ou   Etre AvancΘ, viendra souvent vivre ici-bas pour donner un exemple de pauvretΘ, pour montrer comment on doit Ωtre compatissant, malgrΘ une  apparente   immunitΘ   α  la  souffrance. Rien ne saurait Ωtre plus faux que cette immunitΘ car l'Avatar, Θtant d'une essence plus pure, souffre d'autant plus intensΘment.
  835. L'Avatar n'est pas nΘ parce qu'il doit Ωtre, il ne vient pas au monde de faτon α vivre son karma. Non, il vient sur terre comme une Γme incarnΘe, sa naissance est le fait d'un libre choix; parfois mΩme il ne naεt pas, mais adopte le corps de quelqu'un d'autre.
  836. Tout ce que nous faisons est le rΘsultat d'une action. La pensΘe est une force trΦs rΘelle. Tel vous pensez, tel vous Ωtes. Ainsi, si vos pensΘes sont pures vous devenez pur, si vous avez des pensΘes concupiscentes vous
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  838. devenez luxurieux et contaminΘ et vous devrez revenir sur terre α plusieurs reprises, jusqu'α ce que le dΘsir meure en vous sous les assauts de la puretΘ et des bonnes pensΘes.
  839. Nulle personne n'est dΘtruite, nul n'est jamais si mauvais qu'il soit condamnΘ au chΓtiment Θternel. Ce chΓtiment Θternel est une invention des prΩtres de jadis qui avaient besoin de discipliner des brebis souvent bien rebelles. Le Christ n'a jamais enseignΘ la souffrance, la damnation Θternelles. Le Christ rΘpΘtait que si une personne se repentait et faisait des efforts, alors cette personne serait sauvΘe de sa propre folie, et elle aurait une nouvelle chance de se racheter, et encore une autre.
  840. Le karma, donc, est le processus par lequel nous contractons des dettes et nous les remboursons. Si vous allez dans un magasin et que vous passez une commande de certaines marchandises, alors vous contractez certaines dettes qui doivent Ωtre payΘes en bel et bon argent. Jusqu'α ce que vous ayez rΘglΘ la facture, vous Ωtes dΘbiteur, et, si vous ne payez pas la marchandise, vous risquez dans certains pays d'aller en prison. L'homme, la femme, l'enfant doivent tout payer sur terre; seul l'Avatar est exempt des lois du karma. Par consΘquent, ceux qui ne sont pas des Avatars feraient bien de se surveiller et de mener une vie bonne afin d'Θcourter leur sΘjour sur cette terre car il y a des possibilitΘs de vie bien meilleures sur d'autres planΦtes et sur d'autres niveaux d'existence.
  841. Nous devons pardonner α ceux qui nous font du tort, et nous devons chercher le pardon de ceux α qui nous avons fait du mal. Nous devons toujours nous rΘpΘter que le
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  843. moyen le plus s√r d'atteindre un bon karma est de faire aux autres ce que l'on voudrait qu'ils nous fissent.
  844. Bien peu d'entre nous Θchappent au karma. Nous contractons une dette, nous devons la payer, nous faisons du bien aux autres, ils doivent nous rendre ce bien. Il vaut beaucoup mieux recevoir du bien, alors efforτons-nous d'avoir de la compassion et de la bontΘ pour toutes les crΘatures, quelle que soit leur espΦce, en nous rappelant que, aux yeux de Dieu, tous les hommes sont Θgaux, et aux yeux du Grand Dieu toutes les crΘatures sont Θgales, qu'elles soient chats, chiens ou chevaux... ou hommes!
  845. Les voies du Seigneur, dit-on, sont impΘnΘtrables. Il ne nous appartient pas de mettre en question les voies de Dieu, mais de rΘsoudre les problΦmes qui nous sont soumis, car c'est seulement en essayant sincΦrement de les rΘsoudre de faτon satisfaisante pour tous que nous pourrons rembourser le karma. Certaines personnes doivent s'occuper d'un parent malade, vivre chez lui peut-Ωtre, et elles pensent: ½ C'est trop injuste! Pourquoi ne meurt-il pas, il ne souffrirait plus! ╗ Elles ne se doutent pas que l'une et l'autre vivent leur cycle de vie. La personne qui soigne le malade est peut-Ωtre venue sur terre pour cela.
  846. Nous devrions α tout moment faire preuve de compassion et de comprΘhension envers les malades ou les affligΘs, car il se peut que ce soit justement lα notre mission sur cette terre. Il est trop facile d'Θcarter d'un geste impatient une personne ennuyeuse ou irritante, mais les malades sont gΘnΘralement hypersensibles, ils souffrent de leurs faiblesses, ils sentent trΦs bien qu'ils gΩnent. Nous voudrions vous rap-
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  848. peler encore une fois que, dans l'Θtat actuel des choses sur terre, toute personne rΘellement occulte, toute personne versΘe dans les grands arts occultes, souffre d'une infirmitΘ quelconque. Ainsi, en mΘprisant grossiΦrement un malade, en faisant la sourde oreille α ses appels au secours, nous risquons de faire grand tort α une personne bien plus douΘe que nous ne l'imaginons.
  849. Personnellement, nous ne nous intΘressons pas au football, ni α aucun sport violent, mais nous aimerions vous poser une question. Avez-vous jamais entendu dire d'un sportif musclΘ qu'il Θtait clairvoyant? Ou mΩme qu'il connaissait ce mot? Une certaine infirmitΘ physique sert bien souvent de procΘdΘ de raffinage du corps humain grossier pour lui permettre de recevoir des vibrations de plus hautes frΘquences que n'en captent le commun des mortels. Alors, ayons de la considΘration pour les malades. Ne nous impatientons pas, car ce malade a bien des problΦmes que vous ignorez sans doute. Et puis soyons un peu Θgo∩stes aussi! Le malade peut Ωtre beaucoup plus ΘvoluΘ que vous qui Ωtes en excellente santΘ, et, en aidant ce malade, vous pouvez vous aider considΘrablement!
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  851. Les documents akashiques
  852. Al nous est arrivΘ de faire plusieurs fois allusion au Document Akashique et il est temps d'aborder ce sujet fascinant, car ce document concerne toute personne, toute crΘature qui ait jamais vΘcu. GrΓce au Document Akashique, nous pouvons remonter le cours de l'his-toirτ, voir tout ce qui s'est passΘ non seulement dans ce monde mais dans bien d'autres, car les savants commencent α se douter de ce que les occultistes ont toujours su, c'est-α-dire que d'autres mondes existent, habitΘs par d'autres personnes  qui  ne  sont  pas   nΘcessairement humaines mais nΘanmoins douΘes de sensations.
  853. Le Document Akashique, ce sont les vibrations indestructibles composant la somme totale des connaissances humaines Θmanant du monde tout comme les ondes Θmanent d'un Θmetteur de radio, mais qui ne se taisent
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  855. jamais. Tout ce qui s'est passΘ sur la Terre existe encore sous forme de vibrations. Quand nous quittons notre corps, nous n'avons besoin d'aucun appareil rΘcepteur pour comprendre ces ondes; nous n'employons rien pour les ralentir car, au contraire, nos propres ½ rΘcepteurs ╗ s'accΘlΦrent quand nous abandonnons notre corps si bien que, avec de la pratique, avec de l'entraεnement, nous pouvons recevoir ce que nous appelons le Document Akashique.
  856. Revenons-en au problΦme du surpassement de la lumiΦre. Ce sera plus facile, cependant, si nous parlons du son, parce que les ondes sonores sont moins rapides et nous n'aurons pas α couvrir de telles distances pour obtenir des rΘsultats. Supposez que vous Ωtes au milieu d'un champ, par exemple, et soudain vous entendez un avion α rΘaction ultra-rapide. Vous entendez le bruit mais il est inutile de lever les yeux pour regarder dans la direction d'o∙ semble provenir le son, car l'avion vole plus vite et par consΘquent il l'a dΘjα dΘpassΘ quand vous levez les yeux. De mΩme lors des bombardements, pendant la guerre, les malheureux tassΘs dans des caves poussaient un soupir de soulagement quand ils entendaient siffler une bombe car ils savaient que celle-lα n'Θtait pas pour eux, elle Θtait dΘjα loin.
  857. Le son voyage beaucoup plus lentement que la lumiΦre. Par exemple, nous pouvons nous placer au sommet d'une colline et voir tir^v un rnnon sur l'Θminence d'en face. Nous voyons l'Θclair et nous n'entendons la dΘtonation qu'une seconde ou deux plus tard; pendant un orage, l'Θclair prΘcΦde le coup de tonnerre que nous entendons; il est certaine-
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  859. ment arrivΘ α tout le monde de calculer la distance α laquelle la foudre est tombΘe en comptant le nombre de secondes qui s'Θcoulent entre l'Θclair fulgurant et le bruit du tonnerre, chaque seconde reprΘsentant approxi-mativement un kilomΦtre.
  860. Le Document Akashique contient tout ce qui s'est passΘ dans le monde. D'autres mondes ont chacun leur Document Akashique, un peu comme chaque pays a ses propres programmes de radio. Ceux qui savent comment s'y prendre peuvent se brancher sur la longueur d'onde akashique de n'importe quel monde et voir alors les ΘvΘnements historiques qui se sont dΘroulΘs, voir comment les livres d'histoire sont falsifiΘs. Mais ce document, cet ½ enregistrement ╗ Akashique ne sert pas seulement α satisfaire la curiositΘ, il permet de voir votre propre vie. Lorsque nous mourons pour passer sur un autre niveau de l'existence, nous devons tous contempler ce que nous avons fait, ou nΘgligΘ de faire, durant notre vie, nous voyons tout notre passΘ avec la rapiditΘ de la pensΘe, pas seulement depuis le jour de notre naissance, mais jusqu'α celui o∙ nous avons dΘcidΘ o∙ et comment nous aimerions naεtre. Alors, ayant pris connaissance de nos erreurs, nous travaillons encore, nous rectifions  nos  plans,  tout  comme un enfant qui a compris les fautes qu'il a faites dans un examen, repasse cet examen et rΘussit.
  861. Naturellement, il faut s'entraεner longtemps avant d'Ωtre capable de voir le Document Akashique, mais avec de la pratique, avec du travail et de la foi, nous pouvons y parvenir.
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  863. Les Formes-PensΘes
  864. ½ Les prΩtres de l'Egypte possΘdaient une science que le monde actuel a perdue, le pouvoir de crΘer des Formes-PensΘes pour accomplir des tΓches au-delα des capacitΘs du corps humain. Mais cette science aurait fort bien pu ne pas s'Θteindre, car n'importe qui, avec un peu de pratique et de persΘvΘrance, peut crΘer une Forme-PensΘe qui agira pour le bien ou pour le mal.
  865. ½ Quel est le poΦte qui a Θcrit : ½ Je suis le capitaine de mon Γme ╗ ? Cet homme a dit lα une vΘritΘ profonde, plus profonde qu'il ne le croyait, peut-Ωtre, car l'Ωtre humain est, en fait, le capitaine de son Γme. Les Occidentaux s'intΘressent aux choses matΘrielles, aux choses mΘcaniques, α tout ce qui touche au monde terrestre. Ils ont essayΘ d'explorer l'Espace, mais ils n'ont pas rΘussi α explorer le plus profond de tous les mystΦres : le subconscient de l'Homme, car l'homme est, pour les neuf dixiΦmes, subconscient, ce qui revient α dire qu'il n'est que pour un dixiΦme dirigΘ par le conscient. Un
  866. 200
  867. dixiΦme seulement du potentiel de l'Ωtre humain est soumis aux commandements de sa volontΘ. Si le conscient absorbe un dixiΦme et demi de sa personnalitΘ, alors l'homme est un gΘnie, mais, sur cette Terre, les gΘnies ne sont tels qu'en un seul domaine. Ils sont souvent trΦs dΘficients dans les autres.
  868. ½ Les Egyptiens qui vivaient aux temps des Pharaons connaissaient bien le pouvoir du subconscient. Ils enterraient leurs rois dans des tombes profondes et grΓce α leurs arts, α leur connaissance de l'humanitΘ, ils forgeaient des sortilΦges. Ils crΘaient des Formes-PensΘes qui gardaient les sΘpulcres des Pharaons dΘfunts et empΩchaient les intrus d'y entrer, sous peine de graves
  869. maladies.
  870. ½ Vous pouvez crΘer des Formes-PensΘes qui feront le bien, mais faites en sorte qu'elles soient vraiment bΘnΘfiques, car une Forme-PensΘe ne peut distinguer le Bien du Mal. Elle servira l'un comme l'autre mais, en fin de compte, la Forme-PensΘe malΘfique attirera la vengeance sur son crΘateur.
  871. ½ Le conte d'Aladin n'est autre que l'histoire d'une Forme-PensΘe qui a pu Ωtre ΘvoquΘe. Elle est fondΘe sur une des vieilles lΘgendes chinoises, qui sont littΘralement vraies.
  872. ½ L'imagination est la plus grande force de la Terre. Malheureusement ce terme est mal compris. Quand on parle d'imagination, on pense aussit⌠t α un Ωtre frustrΘ, en proie α des nΘvroses, alors que rien n'est plus ΘloignΘ de la vΘritΘ. Tous les grands artistes, tous les grands peintres, tous les grands Θcrivains doivent possΘder une imagination brillante, maεtrisΘe, sinon ils seraient incapables de se reprΘsenter sous sa forme dΘfinitive la chose qu'ils s'efforcent de crΘer.
  873. ½ Si, dans la vie quotidienne, nous savions utiliser l'imagination, nous accomplirions ce que nous considΘ-
  874. 201
  875. rons α prΘsent comme des miracles. Il peut arriver, par exemple, qu'un Ωtre qui nous est cher souffre d'une maladie α laquelle la mΘdecine n'a pas encore trouvΘ remΦde. Cette personne est susceptible de guΘrir, si l'on crΘe une Forme-PensΘe qui entrera en contact avec le Moi SupΘrieur du malade et qui aidera ce Moi SupΘrieur α se matΘrialiser pour crΘer de nouvelles parties d'organes. C'est ainsi qu'un diabΘtique pourrait, avec l'aide adΘquate, recrΘer les parties endommagΘes du pancrΘas qui ont causΘ le mal.
  876. ½ Comment pouvons-nous crΘer une Forme-PensΘe ? Eh bien, c'est facile. Nous allons en parler maintenant. Il faut d'abord dΘcider ce que l'on veut obtenir, et Ωtre certain que cela est pour le bien. Puis il faut faire entrer l'imagination en jeu, Θvoquer avec exactitude le rΘsultat cherchΘ. Supposons qu'une personne ait un- organe attaquΘ par la maladie. Si nous voulons crΘer une Forme-PensΘe qui lui vienne en aide, nous devrons Θvoquer avec exactitude l'image de cette personne. Nous devrons essayer de voir en esprit l'organe affectΘ. Cela fait, nous devrons l'imaginer en voie de guΘrison et transmettre une affirmation positive. Nous crΘerons donc cette Forme-PensΘe en Θvoquant la personne malade, en imaginant la Forme-PensΘe debout prΦs d'elle, et dotΘe d'un pouvoir supra-normal qui pΘnΦtre α l'intΘrieur du corps et y fait disparaεtre le mal par son contact vivifiant.
  877. ½ Nous devons toujours parler d'une voix ferme et positive α la Forme-PensΘe Θmise par nous. Nous ne devons jamais donner l'impression que nous sommes indΘcis, nΘgatifs. Nous devons employer le langage le plus simple possible, et de la maniΦre la plus directe possible. Nous devons parler comme si nous nous adressions α un enfant trΦs retardΘ, car cette Forme-PensΘe est dΘpourvue de raison et ne peut accepter qu'un simple commandement ou une simple affirmation.
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  879. ½ S'il y a une plaie sur un organe, nous devons dire α la Forme-PensΘe : ½ A prΘsent, tu vas guΘrir tel ou tel organe, le tissu est en train de se reconstituer. ╗ II faut rΘpΘter ces mots plusieurs fois par jour et si vous imaginez votre Forme-PensΘe en train d'agir, alors elle agira. Elle le faisait chez les Egyptiens, elle peut le faire α l'Θpoque actuelle.
  880. ½ On connaεt de nombreux cas authentiques o∙ les tombes ont ΘtΘ hantΘes par une silhouette spectrale. Cela s'explique par le fait que les morts, ou d'autres gens, ont pensΘ avec une force telle qu'ils ont vΘritablement crΘΘ un ectoplasme. Aux temps des Pharaons, les Egyptiens enterraient le corps embaumΘ des monarques, mais ils eurent recours α des mesures extrΩmes afin que, mΩme   aprΦs   des   millΘnaires,   leurs   Formes-PensΘes gardent leur pouvoir. Ils infligeaient α des esclaves une mort lente et cruelle, leur affirmant qu'ils cesseraient de souffrir dans l'autre monde si, en mourant, ils fournissaient la substance nΘcessaire α la crΘation d'une Forme-PensΘe   solide.   Les   documents   archΘologiques font Θtat de cas de hantises et de malΘdictions dont les profanateurs de tombes ont ΘtΘ victimes. Ces phΘnomΦnes ne sont que le rΘsultat de lois absolument naturelles, absolument normales.
  881. ½ N'importe qui, avec un peu de pratique, est en mesure d'Θmettre des Formes-PensΘes, mais c'est le Bien qu'il faut vouloir, car si vous cherchez α faire le Mal, la Forme-PensΘe se retournera contre vous et vous causera le plus grand tort, sur les plans physique, mental ou astral. ╗
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  883. L'hypnotisme
  884. Lα esprit subconscient n'a aucun pouvoir de discrimination, aucun pouvoir de raisonnement ni de logique, mais si nous parvenons α faire passer de force une suggestion par l'Θcran qui existe normalement entre le conscient et le subconscient, nous pouvons contraindre ce dernier α se comporter comme nous le dΘsirons. Si nous concentrons notre attention consciente sur une seule pensΘe, nous accroissons le pouvoir de suggestion. Si nous communiquons α une personne la pensΘe qu'elle va Ωtre hypnotisΘe, elle croira qu'elle le sera, parce que, α ce moment, l'Θcran sera ΘcartΘ. Beaucoup de gens affirment avec fiertΘ qu'on ne peut pas les hypnotiser mais ils s'en vantent trop. En niant leur prΘdisposition α l'hypnotisme, ils ne font que l'augmenter et la renforcer parce que, encore une fois, dans une lutte entre la volontΘ et l'imagination, c'est toujours cette derniΦre qui remporte la vic-
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  886. toire. Certains feront un effort de volontΘ, pour ne pas se laisser hypnotiser. Alors ∩l se produit ceci: l'imagination s'irrite et dit en somme: ½ Tu vas un peu voir si tu ne te laisseras pas hypnotiser! ╗ Sur quoi le sujet succombe avant de savoir ce qui lui arrive.
  887. Vous savez naturellement comment on est hypnotisΘ mais cela ne vous fera pas de mal de rappeler les faits. Avant tout, il faut avoir un moyen de retenir l'attention d'une personne afin que l'esprit conscient, qui ne peut aborder qu'une question α la fois, soit captivΘ; alors les suggestions peuvent s'insinuer dans le subconscient.
  888. En gΘnΘral, l'hypnotiseur a un bouton brillant, un morceau de cristal ou tout autre objet, et il demande α son sujet de concentrer son attention, consciemment, sur cet objet brillant. Il s'agit, nous le rΘpΘtons, d'absorber l'esprit conscient afin qu'il ne s'aperτoive pas qu'il se passe des choses derriΦre son dos!
  889. L'hypnotiseur tient cet objet α la hauteur du front de son sujet, qui doit alors lever les yeux, ce qui provoque une certaine tension. Les muscles oculaires et les paupiΦres se crispent pour garder cette position anormale; or ces muscles sont les plus faibles du corps humain, et se fatiguent beaucoup plus vite que les autres.
  890. Au bout de quelques secondes, l'£il se fatigue et commence α larmoyer. C'est alors tout simple, pour l'hypnotiseur, de dΘclarer que les yeux sont fatiguΘs et que la personne a sommeil. Il est Θvident que le su jet ne demande qu'α fermer les yeux parce que l'hypnotiseur a pris soin de fatiguer les muscles oculaires. La monotonie de la voix qui rΘpΦte que les yeux sont fatiguΘs finit par assommer le sujet et lui fait abaisser sa garde subconsciente. Il commence
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  892. α en avoir assez de toute cette histoire qui le fait bΓiller et l'ennuie et il serait enchantΘ de pouvoir dormir pour Θchapper α cet ennui.
  893. Quand cet exercice aura ΘtΘ rΘpΘtΘ plusieurs fois, la facultΘ de suggestion du sujet aura augmentΘ, c'est-α-dire qu'il aura pris l'habitude de se laisser influencer par l'hypnotisme. Alors quand l'hypnotiseur lui dit que ses yeux sont fatiguΘs et qu'il a sommeil, le sujet accepte cela sans hΘsitation parce que les prΘcΘdentes expΘriences lui ont prouvΘ que, en effet, ses yeux se fatiguaient dans ces conditions. Ainsi, le sujet croit de plus en plus aux dΘclarations de l'hypnotiseur.
  894. L'esprit subconscient est totalement dΘpourvu de sens critique, il ne peut discriminer, alors si l'esprit conscient accepte le fait que ses yeux sont fatiguΘs parce que l'hypnotiseur le lui dit, le subconscient n'ΘlΦve aucune objection, pas plus qu'il n'en ΘlΦvera quand l'hypnotiseur lui affirmera qu'il ne ressent aucune douleur. Dans ce cas, l'hypnotiseur, qui connaεt son mΘtier, peut provoquer chez une femme un accouchement parfaitement indolore, et mΩme persuader un homme qu'on peut lui arracher une dent sans qu'il Θprouve la moindre sensation. C'est fort simple, il suffit de s'entraεner, il suffit d'un peu de pratique.
  895. Pour nous rΘsumer, le sujet α hypnotiser a ΘtΘ amenΘ α croire sur parole tout ce que lui dit l'hypnotiseur. Il apprend que ses yeux sont fatiguΘs. Sa propre expΘrience lui prouve que ses yeux sont fatiguΘs. L'hypnotiseur lui a dit qu'il se sentirait beaucoup mieux s'il fermait les yeux, et, quand il les a fermΘs, il s'est aperτu, qu'en effet, il se sentait plus α l'aise.
  896. L'hypnotiseur doit toujours s'assurer que ses dΘclarations sont parfaitement acceptΘes
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  898. par son sujet, qu'il est cru sur parole. Il est totalement inutile de dire α une personne qu'elle est debout alors qu'elle est manifestement couchΘe. La plupart des hypnotiseurs dΘclarent une chose aprΦs qu'elle ait ΘtΘ prouvΘe.
  899. Par exemple, il peut dire α son sujet d'Θtendre le bras. Il rΘpΘtera cet ordre plusieurs fois d'une voix monotone, et puis, dΦs qu'il verra que le bras a tendance α s'abaisser, il dira: ½ Votre bras est fatiguΘ, votre bras vous semble lourd, votre bras est fatiguΘ. ╗ Le sujet le croira immΘdiatement, parce que son bras lui paraεt effectivement lourd, mais, dans son Θtat de transe, il est incapable de rΘpliquer α l'hypnotiseur: ½ EspΦce d'imbΘcile, bien s√r que mon bras se fatigue, puisque je le tiens en l'air! ╗ II croit simplement α un pouvoir quelconque de l'hypnotiseur, un pouvoir qui le contraint α faire ce qu'on lui ordonne.
  900. Il est certain que, dans un avenir pas tellement lointain, les mΘdecins et les chirurgiens auront de plus en plus recours aux mΘthodes hypnotiques, parce qu'elles ne produisent pas de rΘactions pΘnibles. L'hypnotisme est naturel et presque tout le monde peut se soumettre α ses ordres. Et plus une personne affirme qu'elle ne peut Ωtre hypnotisΘe, plus il est facile de le faire.
  901. Nous ne chercherons pas, cependant, α hypnotiser d'autres personnes parce que cela peut Ωtre extrΩmement dangereux et malΘfique. Nous avons abordΘ ce sujet pour vous aider α vous hypnotiser vous-mΩme, parce que si vous y parvenez, vous pouvez vous dΘbarrasser ainsi de mauvaises habitudes, vous pouvez guΘrir vos faiblesses, vous pouvez Θlever votre
  902. 207
  903. tempΘrature par temps froid et faire beaucoup de choses utiles.
  904. Nous n'allons pas vous apprendre comment hypnotiser les autres parce que nous estimons que c'est un procΘdΘ dangereux pour qui n'a pas des annΘes d'expΘrience. Mais nous allons tout de mΩme mentionner certains facteurs et, dans la leτon suivante, nous aborderons plus explicitement l'auto-hypnotisme.
  905. Les Occidentaux s'imaginent que personne ne peut Ωtre instantanΘment hypnotisΘ. C'est faux. Toute personne peut Ωtre instantanΘment hypnotisΘe par quelqu'un qui a appris les mΘthodes orientales. Heureusement, peu d'Occidentaux les connaissent.
  906. On croit aussi qu'aucune personne ne peut Ωtre hypnotisΘe et contrainte ainsi α commettre une action formellement opposΘe α son propre code moral. Encore une fois, c'est une erreur, c'est absolument faux.
  907. Il est Θvident que l'on ne peut hypnotiser un homme honnΩte, parfaitement droit, en lui disant: ½ Allez commettre un hold-up dans une banque. ╗ Le sujet se rΘvoltera, et se rΘveillera aussit⌠t. Mais un hypnotiseur adroit peut fort bien formuler ses ordres d'une certaine faτon, et faire croire au sujet qu'il s'agit d'un jeu, par exemple, ou d'une plaisanterie.
  908. Il est possible pour un hypnotiseur de faire le plus grand tort α une personne. Il lui suffit, grΓce α des mots et des suggestions bien choisis, de persuader le sujet qu'il se trouve en compagnie d'un Ωtre aimΘ, en qui il a confiance, ou encore qu'il s'agit d'un jeu. Mais nous n'allons pas nous Θtendre davantage sur cet aspect particulier de l'hypnotisme parce que, entre des mains profanes ou sans scru-
  909. 208
  910. mile   c'est une expΘrience trop dangereuse. vous conseillons de ne pas vous laisser
  911. expΘrimentΘe.
  912. 209
  913. La psychomΘtrie
  914. psychomΘtrie est l'art de ½ voir avec ses doigts ╗. Tout le monde a fait des expΘriences de ce genre, vous prenez par exemple un tas de piΦces de monnaie, et vous demandez α une autre personne d'en choisir une et de la garder entre ses mains pendant quelques secondes. Quand elle la remettra parmi le tas, vous trouverez tout de suite la piΦce parce qu'elle sera plus chaude que les autres. Mais ce n'est lα qu'une expΘrience amusante qui n'a sa place que sur une scΦne.
  915. Ce que nous appelons psychomΘtrie, c'est la facultΘ de prendre un objet et de connaεtre son origine, ce qui lui est arrivΘ, entre les mains de qui il est passΘ et quel Θtait l'Θtat d'esprit de cette personne. Vous pouvez pratiquer la psychomΘtrie en demandant α un ami de vous aider. Voici comment vous devez vous y prendre.
  916. Avant tout, vous devez prier votre ami de se laver soigneusement les mains. Puis vous pre-
  917. 210
  918. nez un caillou et vous lui demandez de le laver aussi, avec du savon, de bien le rincer. Quand votre ami se sera essuyΘ les mains, qu'il aura bien essuyΘ le caillou, il devra le tenir serrΘ dans sa main gauche et penser fortement, pendant une minute environ, α ce qui lui plaεt, α une couleur, α un objet, α la bonne ou la mauvaise humeur, n'importe quoi. Peu importe le sujet, il doit y penser fortement pendant une minute. Puis il enveloppera le caillou dans un mouchoir propre et vous le donnera. Vous ne devez pas ⌠ter le mouchoir mais attendre d'Ωtre seul dans votre ½ chambre de contemplation ╗. Mais permettez-nous encore une
  919. digression...
  920. Nous avons dit ½ dans la main gauche ╗ et il faut expliquer pourquoi. Selon les rΦgles Θso-tΘriques, la main droite est la main ½ pratique ╗, la main consacrΘe aux choses de ce monde. La main gauche est la spirituelle, consacrΘe aux choses mΘtaphysiques. Si vous Ωtes normalement droitier, alors vous obtiendrez de meilleurs rΘsultats en utilisant pour la psychomΘtrie votre main gauche ½ ΘsotΘ-rique ╗. Si vous Ωtes gaucher, alors vous emploierez votre main droite dans le sens mΘtaphysique.   Il   convient   d'observer   que   l'on obtient souvent avec la main gauche des rΘsultats impossibles α obtenir si l'on se sert de la
  921. main droite.
  922. Lorsque vous serez dans votre chambre de contemplation, vous vous laverez trΦs soigneusement les mains, vous les rincerez et vous les essuierez afin de ne conserver aucune impression sur vos mains. Couchez-vous, allongez-vous confortablement; pour cette expΘrience, la lumiΦre n'a aucune importance, vous pouvez Ωtre dans le noir ou laisser toutes les lam-
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  924. pes allumΘes, peu importe.
  925. DΘnouez alors le mouchoir et prenez le caillou dans votre main gauche, placez-le au centre de la paume. N'y pensez pas, ne vous en occupez pas, essayez simplement de chasser toutes vos pensΘes, de faire le vide dans votre esprit. Vous sentirez bient⌠t un trΦs lΘger picotement au creux de votre main gauche et puis vous recevrez une impression, probablement celle que votre ami a voulu vous communiquer. Vous recevrez peut-Ωtre aussi l'impression qu'il pense que vous Ωtes complΦtement cinglΘ!
  926. Si vous pratiquez cette expΘrience, vous dΘcouvrirez que, α condition d'Ωtre parfaitement calme et serein, vous pouvez capter les impressions les plus intΘressantes qui soient. Quand votre ami en aura assez de vos expΘriences, vous pourrez les pratiquer seul; sortez, allez dans la campagne, ramassez un caillou qu'aucun homme n'a touchΘ, α votre connaissance. C'est plus facile au bord de la mer, sinon vous pouvez creuser la terre. En vous entraεnant, vous arriverez α des rΘsultats vraiment remarquables; vous pourrez par exemple ramasser un galet et savoir d'o∙ il vient, α quelle montagne il appartenait avant d'en Ωtre dΘtachΘ et emportΘ par une riviΦre et un fleuve jusqu'α la mer. Vous serez stupΘfait de tout ce que vous pourrez apprendre grΓce α la psychomΘtrie, mais, encore une fois, il faut s'entraεner longtemps et, par-dessus tout, avoir l'esprit serein.
  927. Il est possible de prendre une enveloppe et de deviner le contenu de la lettre avant de la lire. Il est Θgalement possible de prendre une lettre Θcrite dans une langue ΘtrangΦre et, en passant lΘgΦrement le bout des doigts de la main gauche sur le texte, de comprendre de
  928. 212
  929. quoi il est question, sans connaεtre la signification des mots. Avec de l'entraεnement c'est trΦs facile, α la condition expresse de ne pas vouloir uniquement prouver qu'on le peut, pour se faire valoir aux yeux des autres.
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  931. La tΘlΘpathie
  932. Quand nous sommes calmes et sereins, nous pouvons capter toutes sortes d'impressions. Ce sont les ondes de radio des autres gens qui sont absorbΘes par le rΘcepteur de notre cerveau. Vous conviendrez aisΘment que certaines personnes ont des ½ intuitions ╗. Presque tout le monde, α un moment ou un autre, a eu l'Θtrange impression qu'il allait se passer quelque chose, ou que l'on devait agir d'une certaine faτon. Les profanes appellent cela une ½ intuition ╗. En rΘalitΘ, c'est tout simplement de la tΘlΘpathie inconsciente ou subconsciente; c'est-α-dire que la personne qui a une ½ intuition ╗ capte un message tΘlΘpathique diffusΘ, consciemment ou inconsciemment, par une autre personne.
  933. On dit, α juste titre, que les femmes sont plus intuitives que les hommes. Les femmes pourraient Ωtre tΘlΘpathes, bien plus que
  934. 214
  935. l'homme moyen, si seulement elles ne parlaient pas tant! On dit aussi que le cerveau de la femme est plus petit que celui  de l'homme, mais naturellement cela n'a pas la moindre importance. Beaucoup de sottises ont ΘtΘ Θcrites sur le rapport entre le volume du cerveau et l'intelligence. Si l'on partait de ce principe, un ΘlΘphant serait un gΘnie! Le cerveau fΘminin peut ½ rΘsonner ╗ en harmonie avec les messages reτus et, pour parler encore une fois en termes de radio, il est semblable α un poste α transistors qui peut Ωtre, plus facilement  que  le  cerveau  masculin,  branchΘ sur une station. Vous rappelez-vous l'antique poste de radio, la ½ T.S.F. ╗ de votre grand-pΦre? Il y avait des manettes, des boutons, des cadrans partout et c'Θtait un vΘritable exploit que de capter un programme, mΩme local, II fallait attendre que les lampes chauffent, on avait besoin d'un ½ cadre ╗, il fallait rΘgler le   voltage,   le   volume.   Votre   grand-pΦre pourra sans doute vous expliquer comment marchaient  les   premiers   postes   de   radio. Aujourd'hui, on a un transistor de poche, on appuie sur un bouton et on entend les Θmissions diffusΘes α l'autre bout du monde. Le cerveau fΘminin est ainsi, plus facile α rΘgler que celui de l'homme.
  936. Pensez maintenant α deux jumeaux. Il est avΘrΘ que deux jumeaux rΘels sont constamment en contact, quelle que soit la distance physique qui les sΘpare. Imaginez qu'un de ces jumeaux soit en Europe et l'autre en AmΘrique, ils auront les mΩmes pensΘes, chacun saura ce que l'autre fait. C'est parce qu'ils proviennent tous deux d'une mΩme cellule, d'un mΩme £uf, et leurs cerveaux sont en somme deux Θmetteurs-rΘcepteurs constam-
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  938. ment branchΘs sur la mΩme longueur d'ondes.
  939. Vous voulez savoir maintenant comment vous pouvez communiquer par tΘlΘpathie. Vous pouvez le faire si vous avez la foi, si vous travaillez, mais avant tout vous devez avoir la paix intΘrieure, notre vieille amie bien connue. Voici comment vous devez vous y prendre.
  940. RΘpΘtez-vous pendant un jour ou deux que tel jour, α telle heure, vous allez rendre votre cerveau rΘceptif afin qu'il puisse capter d'abord des impressions et puis des messages tΘlΘpathiques dΘfinis. Dites-le-vous sans vous lasser, persΘvΘrez dans ces affirmations, dites-vous que vous allez rΘussir.
  941. Au jour dit, α l'heure choisie, de prΘfΘrence le soir, retirez-vous dans votre chambre. Eteignez les lumiΦres trop fortes, assurez-vous que la tempΘrature est α votre convenance. Puis allongez-vous dans la position que vous trouvez la plus confortable. Vous avez dans vos mains la photographie de la personne α laquelle vous Ωtes le plus attachΘ. La source de lumiΦre devra se trouver derriΦre vous, de faτon α Θclairer la photo. Respirez profondΘment pendant quelques minutes, dΘbarrassez votre esprit des pensΘes intruses, pensez α la personne dont vous tenez la photographie, regardez cette photo, imaginez que la personne est devant vous. Que vous dirait-elle? Que rΘpondriez-vous? Formulez vos pensΘes. Si vous voulez, vous pouvez dire: ½ Parle-moi, parle-moi. ╗ Puis vous attendez la rΘponse. Si vous Ωtes calme, si vous avez la foi, vous sentirez quelque chose s'agiter dans votre cerveau. Vous aurez tendance tout d'abord α croire α une illusion, α de l'imagination, mais ce n'est pas une illusion, c'est la rΘalitΘ. Si vous refusez de croire, vous refusez
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  943. de croire α la tΘlΘpathie.
  944. Le plus facile, pour acquΘrir des facultΘs tΘlΘpathiques, c'est de travailler avec une personne que vous connaissez trΦs bien, avec qui vous Ωtes trΦs intime. Vous devrez d'abord parler de ce que vous voulez tenter, vous devrez convenir du jour et de l'heure auxquels vous tenterez de communiquer par tΘlΘpathie. Chacun de vous devra se retirer dans sa chambre. La distance qui vous sΘpare n'entre pas en ligne de compte, vous pouvez Ωtre dans des continents diffΘrents, mais vous devez tout de mΩme tenir compte de la diffΘrence des fuseaux horaire. Par exemple, s'il est 6 heures α Paris il est midi α New York. Vous devez y songer, sinon votre expΘrience Θchouera. Vous devrez aussi dΘterminer α l'avance de celui qui Θmettra et de celui qui recevra.
  945. Imaginons que vous ayez dΘcidΘ d'Θmettre; au bout de dix minutes, ni plus ni moins, votre ami vous rΘpondra. Vous ne rΘussirez peut-Ωtre pas α la premiΦre tentative, mais si vous persΘvΘrez, vous y parviendrez. N'oubliez pas qu'un bΘbΘ ne peut marcher α sa premiΦre tentative, il doit s'entraεner, tomber et recommencer. Vous ne rΘussirez sans doute pas α communiquer tΘlΘpathiquement la premiΦre fois mais, avec de l'entraεnement, tout deviendra facile.
  946. Quand vous pourrez envoyer un message tΘlΘpathique α un ami, ou en recevoir un, vous serez capable de capter les pensΘes des autres, mais vous ne le pourrez que si vos intentions
  947. sont bonnes!
  948. On ne peut jamais, jamais employer la tΘlΘpathie ou la clairvoyance ou la psychomΘtrie pour faire du mal α une personne, pas plus
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  950. qu'une autre personne ne peut vous en faire par ces moyens. On a prΘtendu que si une personne mauvaise Θtait clairvoyante ou tΘlΘpathe, elle risquerait de se servir de ses dons pour faire chanter des personnes qui auraient commis quelque faute. C'est absolument impossible, nous l'affirmons. On ne peut avoir en mΩme temps dans un mΩme endroit la lumiΦre et les tΘnΦbres, et l'on ne peut user de la tΘlΘpathie pour faire le mal, c'est une loi inexorable de la mΘtaphysique. Alors ne vous alarmez pas, les gens ne peuvent lire vos. pensΘes dans un but mauvais. Certains le voudraient bien, sans doute, mais ils ne le peuvent pas, ils ne le pourront jamais. Nous insistons sur ce point parce que beaucoup de gens ont peur que, au moyen de la tΘlΘpathie, on ne devine leurs pensΘes les plus intimes, leurs craintes et leurs phobies. Il est certain qu'un Ωtre pur peut lire vos pensΘes, voir votre aura et deviner vos faiblesses, mais, si cet Ωtre est pur, il refusera de le faire, et, s'il est impur, il en sera incapable.
  951. Nous vous avons conseillΘ de pratiquer la tΘlΘpathie avec un ami, mais, si vous ne le pouvez pas, dΘtendez-vous, allongez-vous comme nous vous l'avons dit, et laissez venir les pensΘes α vous. Vous dΘcouvrirez d'abord que votre esprit bourdonne d'idΘes contradictoires, vous aurez l'impression d'Ωtre dans une foule o∙ tout le monde parle en mΩme temps α tue-tΩte. Mais si vous le voulez, si vous essayez, vous pouvez distinguer une voix prΘcise. Il en est de mΩme pour la tΘlΘpathie. Entraεnez-vous, travaillez et ayez la foi, et alors, α condition que vous gardiez votre calme et que vous n'ayez nulle intention de faire du tort α une autre personne, vous pourrez devenir tΘlΘpathe.
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  953. La clairvoyance
  954. Si vous voulez ½ voir ╗, il vous faut un cristal ou tout autre objet scintillant. Si vous avez une bague ornΘe d'un solitaire, cela vaut bien une boule de cristal  et c'est certainement moins fatigant α tenir! Lα encore, vous devrez vous allonger confortablement, vous assurer que votre source de lumiΦre est tamisΘe au possible. Mais supposons que vous ayez fait les frais d'une boule de cristal...
  955. Vous Ωtes Θtendu sur votre lit, le soir, dans votre chambre fermΘe. Vos rideaux sont tirΘs. La piΦce est si obscure que vous distinguez α peine le contour de votre boule de cristal. Si sombre que vous ne pouvez certainement voir aucun reflet dans ce cristal. Vous ne distinguez pratiquement rien, vous savez que vous tenez la boule, qu'il y a lα ½ quelque chose ╗. Regardez dans la boule sans essayer de voir quoi que ce soit. Regardez comme si vous regardiez quelque chose de trΦs lointain. Ce cristal
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  957. est α quelques centimΦtres de vos yeux mais vous devez regarder α des kilomΦtres. Alors vous verrez la boule s'embuer petit α petit, vous verrez des nuages blancs se former et le cristal, au lieu d'Ωtre transparent, semblera plein de lait. C'est le moment critique, ne sursautez pas, ne bougez pas, ne vous alarmez surtout pas comme le font bien des gens, parce que le stade suivant...
  958. La blancheur laiteuse se dissipe, comme des rideaux s'Θcartent pour rΘvΘler une scΦne. Votre boule de cristal a disparu, elle s'est envolΘe et α sa place vous voyez le monde. Vous le contemplez comme un dieu de l'Olympe pouvait le contempler, vous voyez peut-Ωtre des nuages avec un continent au-dessous, vous avez l'impression de tomber, vous risquez mΩme de vous pencher machinalement. Maεtrisez-vous, parce que, si vous bougez, vous ne verrez plus rien et vous serez obligΘ de recommencer une autre fois. Mais supposons que vous ne sursautiez pas; vous aurez alors l'impression de descendre en piquΘ, vous verrez les continents se dΘrouler au-dessous de vous et puis vous vous arrΩterez soudain au-dessus d'un lieu prΘcis. Vous verrez peut-Ωtre un ΘvΘnement historique, vous semblerez peut-Ωtre atterrir sur terre au milieu d'une bataille et voir un char d'assaut foncer sur vous. Vous ne devez pas avoir peur parce que ce char ne peut vous faire de mal, il vous traversera et vous ne sentirez rien. Vous vous apercevrez peut-Ωtre que vous voyez par les yeux d'une autre personne, vous ne voyez pas son visage mais vous voyez tout ce qu'elle voit. Encore une fois, ne vous alarmez pas, ne sursautez pas, vous verrez trΦs nettement, trΦs clairement et bien que vous n'entendiez pas un son,
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  960. vous saurez tout ce qui se dit. C'est ainsi que nous pouvons voir. Voilα la clairvoyance. C'est une chose trΦs facile α condition, encore une fois, d'avoir la foi.
  961. Certaines personnes ne voient pas vraiment une scΦne, elles en ont toutes les impressions, sans rΘellement VOIR. Cela arrive gΘnΘralement chez ceux qui sont dans les affaires. Cette personne peut Ωtre trΦs clairvoyante, mais si elle est commerτante, par exemple, elle est inconsciemment un peu sceptique, ce qui brouille les images; cette personne pense subconsciem-ment qu'une telle chose ne peut se produire, aussi, sans supprimer complΦtement sa vision, elle ne reτoit que des impressions vagues, aussi rΘelles nΘanmoins que des images.
  962. Avec de l'entraεnement, de la pratique, vous deviendrez clairvoyant. Avec de la pratique, vous pourrez vous transporter dans n'importe quelle pΘriode de l'Histoire, et voir ce qu'Θtait en rΘalitΘ cette Histoire. Vous serez amusΘ et stupΘfait de constater bien souvent la faussetΘ des livres d'histoire, car ils reflΦtent la politique de leur temps.
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  964. Les ½ voyants ╗
  965. Beaucoup de gens s'imaginent que les ½ voyants ╗ contemplent continuellement l'aura des autres, et lisent constamment leurs pensΘes. Comme ils se trompent! Une personne douΘe de tΘlΘpathie ou de clairvoyance ne passe pas son temps α regarder l'aura de ses amis et de ses ennemis, ni α lire leurs pensΘes! Alors ne craignez pas les voyants, les occultistes, les mΘtaphysiciens, car s'ils sont d'une bonne moralitΘ, ils se dΘfendront de surprendre vos pensΘes intimes sans votre permission. Et s'ils ont une mauvaise moralitΘ, ils ne peuvent rien voir.
  966. Vous devez vous persuader que la ½ voyante ╗ qui vous prΘdit l'avenir contre de l'argent n'a pas de pouvoir rΘel. C'est gΘnΘralement une pauvre femme qui ne peut gagner sa vie autrement. Sans doute, α un certain moment, elle a ΘtΘ clairvoyante, mais on ne peut ½ voir ╗ si l'on en fait un commerce, on
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  968. ne  peut  prΘdire  l'avenir   α  une  personne contre de l'argent parce que le seul fait de cette transaction brouille les facultΘs tΘlΘpa-thiques. La ½ voyante ╗, donc, ne voit rien si elle accepte de l'argent, mais elle doit bien vous dire quelque chose. Comme elle est en gΘnΘral bonne psychologue, elle vous laissera parler, et puis elle vous rΘpΘtera ce que vous lui  avez dit, ce qui vous Θmerveillera car vous ne comprendrez pas comment elle a pu ½ lire ╗ aussi exactement le fond de votre pensΘe et deviner ce que vous vouliez savoir! Ne craignez pas que les voyants se mΩlent de vos affaires. Vous plairait-il, lorsque vous Θcrivez une lettre ou que vous  faites vos comptes, qu'une personne vienne regarder par-dessus votre Θpaule? Aimeriez-vous que cette personne fouille dans vos tiroirs, lise ceci ou cela, sache tout de vous, de vos biens et de vos pensΘes? Seriez-vous ravi d'Ωtre branchΘ sur une table d'Θcoute, et que l'on entende toutes vos conversations tΘlΘphoniques?  Non,  naturellement!  Alors  rΘpΘtons encore une fois qu'une personne de bonne moralitΘ ne se permettra jamais de lire vos pensΘes α tout moment et que celle qui est capable de cette indiscrΘtion n'est pas capable de les lire. Absolument pas! C'est une loi de l'occulte: la personne de mauvaise moralitΘ n'est pas clairvoyante. Vous entendrez souvent raconter des histoires d'une personne qui voit ceci et cela et encore autre chose. N'en
  969. croyez rien!
  970. Un clairvoyant attendra toujours que vous lui disiez de quoi vous voulez qu'il parle. Il ne s'introduira pas par effraction dans l'intimitΘ de votre pensΘe ou de votre aura, pas mΩme si vous l'en priez. Il y a certaines lois
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  972. de l'occultisme auxquelles on doit obΘir trΦs strictement, car, si on les transgresse, on risque d'Ωtre puni comme on est chΓtiΘ lorsqu'on viole les lois terrestres. Dites au clairvoyant ce que vous voulez lui dire, et il saura si vous lui dites la vΘritΘ. Cela, nous voulons bien l'admettre. Dites-lui ce que vous voulez, .mais assurez-vous que c'est bien la vΘritΘ, autrement vous ne tromperez que vous, jamais le clairvoyant.
  973. Une derniΦre fois, nous rΘpΘtons: un bon ½ voyant ╗ ne voudra pas lire vos pensΘes, et un mauvais NE LE PEUT PAS.
  974.  
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  976. La voie mΘdiane et ses lois
  977.  
  978. Cette voie mΘdiane est un mode de vie de l'Orient. Cela signifie que vous ne devez pas Ωtre trop mauvais, ni trop bon non plus. Vous devez garder un juste milieu. Si vous Ωtes trop mauvais, la police vous arrΩtera, si vous Ωtes trop bon, alors vous deviendrez pΘdant ou bien vous ne pourrez plus demeurer sur cette terre parce qu'il est avΘrΘ que les plus grandes entitΘs qui descendent dans notre vallΘe de larmes doivent se plier α certaines rΦgles, adopter des dΘfauts afin de ne pas Ωtre parfaits sur la terre, car rien ne peut Ωtre parfait dans notre monde imparfait.
  979. Une fois encore, nous vous rΘpΘtons de ne pas exagΘrer, de ne pas faire trop d'efforts; restez naturel, raisonnable, n'excΘdez pas vos capacitΘs. Vous ne devez pas vous incliner servilement devant les opinions des autres. Usez de bon sens, adaptez une rΦgle ou une instruction α vos propres facultΘs. Il se peut que nous
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  981. disions ½ voici une Θtoffe rouge ╗, mais vous la verrez peut-Ωtre diffΘremment; pour vous, elle peut Ωtre orangΘe ou violacΘe, tout dΘpend des conditions dans lesquelles vous voyez cette Θtoffe; votre Θclairage peut Ωtre diffΘrent du n⌠tre, votre vue tout autre. Alors ne faites pas trop d'efforts, ne vous soumettez pas trop docilement α ce que l'on vous enseigne. Faites appel α votre bon sens, suivez la voie mΘdiane, le juste milieu est extrΩmement utile!
  982. Essayez de suivre cette voie, c'est celle de la tolΘrance, le chemin du respect des droits des autres, le meilleur moyen de faire respecter vos propres droits. En Orient, les prΩtres et leurs clercs Θtudient le judo et d'autres formes de lutte, non pas parce que ces prΩtres sont belliqueux mais parce que, en apprenant le judo et les autres formes de lutte similaires, on apprend α se maεtriser, α se contr⌠ler et, par-dessus tout, on apprend α cΘder afin que le meilleur gagne. Prenons le judo; dans cette discipline, on ne se sert pas de sa propre force pour remporter la victoire mais de celle de l'adversaire, afin de le vaincre. Une faible femme connaissant bien le judo peut facilement jeter α terre une grande brute musclΘe qui ignore cette forme de lutte. Plus l'homme est fort et plus il attaque farouchement, plus il est facile de l'abattre parce que sa propre force le fait tomber plus lourdement.
  983. Employons donc les principes du judo, la force de l'opposition, afin de surmonter nos problΦmes. Ne vous fatiguez pas, ne vous Θpuisez pas, pensez α votre problΦme, en essayant de le rΘsoudre, et ne cherchez pas α Θluder la question comme le font tant de gens. En gΘnΘral, on a peur d'affronter un problΦme grave, on en fait le tour, vaguement,
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  985. sans trouver la solution, la clef. Quel que soit le dΘsagrΘment que vous cause le sujet, quelle que soit la culpabilitΘ que vous Θprouvez, n'hΘsitez pas et allez directement α la racine du mal, dΘcouvrez ce qui vous trouble ou vous effraie. Et puis, lorsque vous aurez discutΘ avec vous-mΩme de tous les aspects du problΦme, DORMEZ DESSUS! Le vieil adage est bien vrai, qui dit que ½ la nuit porte conseil ╗. Si vous dormez sur un problΦme, il sera repassΘ α votre sur-moi qui est beaucoup plus comprΘhensif que vous, car le sur-moi est une immense entitΘ, α c⌠tΘ du corps humain. Si votre sur-moi, ou mΩme simplement votre subconscient, a la possibilitΘ d'Θtudier le problΦme et trouve une solution, elle sera transmise α votre conscient, enregistrΘe par votre mΘmoire, si bien que, α votre rΘveil, vous serez stupΘfait et ravi de tenir la clef du problΦme, la solution α ce qui vous troublait.
  986. Aimez-vous notre grenier? Alors allons examiner un autre petit ½ trΘsor ╗ recouvert de poussiΦre. Il est temps de l'Θtudier, de le tirer de son coin obscur pour le contempler α la lumiΦre du jour. Qu'y a-t-il dans ce coffret? Ouvrons-le vite!
  987. Trop de gens, de nos jours, s'imaginent que, pour Ωtre vraiment pur, il faut Ωtre rΘellement pauvre et malheureux.  Ils  croient, bien α tort, que l'on doit avoir la mine sombre et sΘvΦre si l'on est ½ religieux ╗. Ceux-lα ont peur de sourire, non pas tant parce que cela risque d'altΘrer leurs traits, mais parce que cette manifestation de gaietΘ pourrait bien, ce qui est pire, faire craquer le mince vernis de leur dΘvotion apparente!
  988. 227
  989. Notre instruction religieuse Θtait trΦs poussΘe. Nous devions tous les matins rΘciter les Lois et Etapes de la Voie du Milieu. Voici ces lois :
  990. 1. Aie foi en les chefs de la lamaserie et du pays.
  991. 2. Accomplis tes devoirs religieux, et Θtudie de toutes tes forces.
  992. 3. Honore tes parents.
  993. 4. Respecte les vertueux.
  994. 5. Honore tes aεnΘs ainsi que les personnes de naissance noble.
  995. 6. Sers ton pays.
  996. 7. Sois honnΩte et vΘridique en toutes choses.
  997. 8. Prends soin de tes amis et de tes parents.
  998. 9. Fais un bon usage de la nourriture et de la richesse.
  999. 10. Suis l'exemple des gens de bien.
  1000. 11. Sois reconnaissant et paie la bontΘ de retour.
  1001. 12. Reste  mesurΘ  en  toutes  choses.
  1002. 13. Garde-toi de toute jalousie et de toute envie.
  1003. 14. Abstiens-toi de tout scandale.
  1004. 15. Sois doux dans tes paroles et dans tes actes, et ne fais de mal α personne.
  1005. 16. Supporte la souffrance et l'affliction avec patience et rΘsignation,
  1006. On nous rΘpΘtait sans cesse que si tout le monde obΘissait α ces lois, il n'y aurait ni diffΘrends ni dΘsaccords.
  1007. 228
  1008. La mort
  1009. La mort est une naissance. Mourir, c'est simplement naεtre α une autre vie. L'homme, ou l'esprit de l'homme, est Θtemel. Le corps n'est qu'un vΩtement qui habille temporairement l'esprit ; la tΓche α accomplir sur terre dΘtermine son choix. L'apparence extΘrieure ne compte pas. Seule a d'importance l'Γme qui vit α l'intΘrieur. Un grand prophΦte peut naεtre sous les dehors d'un misΘrable ù comment pourrait-on mieux connaεtre la charitΘ que l'homme inspire α son semblable ? Et un misΘrable qui a vΘcu dans le pΘchΘ peut dans une nouvelle vie Ωtre comblΘ de richesses ; commettra-t-il les mΩmes erreurs alors qu'il n'y est plus poussΘ par la pauvretΘ ? La a Roue de la Vie ╗ est le nom que nous donnons   au   cycle   naissance-vie-mort-retour   α   la condition spirituelle et ù au bout d'un certain
  1010. 229
  1011. temps ù renaissance dans des circonstances et des conditions diffΘrentes. Un homme peut Ωtre accablΘ d'Θpreuves sans que cela implique nΘcessairement qu'il ait fait le mal au cours d'une existence antΘrieure. Cette souffrance est peut-Ωtre le moyen le plus s√r et le plus rapide de lui faire comprendre certaines choses. L'expΘrience n'est-elle pas le meilleur des maεtres ? Tel qui s'est suicidΘ peut Ωtre renvoyΘ sur terre pour vivre les annΘes perdues par sa faute mais il ne s'ensuit pas que tous ceux qui meurent jeunes, les bΘbΘs par exemple, soient des suicidΘs. La Roue de la Vie est la mΩme pour tous, mendiants et rois, hommes et femmes, gens de couleur ou visages pΓles. Elle n'est Θvidemment qu'un symbole, mais un symbole qui suffit α Θclairer ceux qui n'ont pas le temps d'Θtudier sΘrieusement ces problΦmes. H est impossible d'exposer nos croyances en un paragraphe ou deux ; le Kan-gyurt notre Bible, comprend plus d'une centaine d'ouvrages et ils sont loin d'Θpuiser le sujet. Enfin, de nombreux livres qui ne sont communiquΘs qu'aux initiΘs sont cachΘs dans des lamaseries isolΘes du monde.
  1012. 230
  1013. Voyons d'abord ce qui se passe lorsque nous apprenons qu'un Ωtre aimΘ est passΘ α ce stade que les peuples de la Terre appellent la
  1014. ½ mort ╗.
  1015. Vous alliez et veniez, vous vaquiez α vos occupations, vous n'aviez aucun souci. Et puis soudain vous apprenez que cette personne tendrement aimΘe n'est plus parmi nous. Aussit⌠t, vous sentez votre c£ur battre, vous sentez vos glandes lacrymales s'apprΩter α verser des larmes qui dΘlivrent des tensions internes. Vous dΘcouvrez que vous ne voyez plus les couleurs   Θclatantes,   que   tout   est   sombre comme si le ciel ensoleillΘ de l'ΘtΘ avait ΘtΘ subitement couvert de nuages de neige.
  1016. Nous allons retrouver alors nos vieux amis les Θlectrons, car lorsque nous sommes subitement accablΘs de chagrin, le voltage engendrΘ par notre cerveau se modifie, il peut mΩme changer la direction du courant si bien
  1017. 231
  1018. que si, avant, nous pensions voir la ½ vie en rosΘ ╗, la triste nouvelle nous montre tout en noir. Sur le plan terrestre, c'est simplement une fonction physiologique normale, mais sur le plan astral nous sommes dΘprimΘs aussi α cause de l'horrible entrave provoquΘe par notre corps physique lorsque nous essayons d'accueillir celui qui vient de s'Θlever dans ce qui est, aprΦs tout, la Grande Vie, la vie la plus heureuse.
  1019. Il est bien triste, en effet, de voir un ami cher partir vers un pays lointain, mais sur la Terre nous nous consolons en nous disant que nous pouvons Θcrire, tΘlΘgraphier et mΩme tΘlΘphoner. Mais ce qu'on appelle la ½ mort ╗ ne permet plus aucune communication. Vous pensez sans doute, vous, que les ½ morts ╗ sont hors de notre atteinte? Comme vous vous trompez! Nous sommes en mesure de vous rΘvΘler qu'il y a actuellement des savants, dans divers centres scientifiques du monde, qui travaillent α mettre au point un instrument qui nous permettra de communiquer avec ce que nous appellerons, faute de mieux, des ½ esprits dΘsincarnΘs ╗, Ce n'est pas un rΩve, ce n'est pas une fable, c'est une information qui a commencΘ α s'Θbruiter il y a bon nombre d'annΘes dΘjα et, selon les rapports scientifiques les plus rΘcents, il est permis d'espΘrer que la nouvelle sera bient⌠t rendue publique, et l'instrument mis α la disposition de tous. Mais avant de pouvoir entrer en contact avec ceux qui sont passΘs dans l'au-delα, hors de notre atteinte, nous pouvons les aider de notre mieux.
  1020. Quand une personne meurt, les fonctions physiologiques, c'est-α-dire celles qui prΘsident au fonctionnement du corps physique, se
  1021. 232
  1022. ralentissent et finissent par s'arrΩter. Nous avons vu, dans les premiΦres leτons de ce cours, que le cerveau humain peut vivre quelques minutes α peine aprΦs avoir ΘtΘ privΘ d'oxygΦne. Le cerveau est donc une des premiΦres parties du corps α ½ mourir ╗. Manifestement, lorsque le cerveau cesse de fonctionner, la mort suit α brΦve ΘchΘance, elle est inΘvitable. AprΦs la mort du cerveau, les autres organes privΘs des commandes et des directives-du cerveau cessent α leur tour de fonctionner, ils deviennent semblables α une voiture abandonnΘe par son conducteur. Il a garΘ son vΘhicule et coupΘ le contact. Le moteur tourne peut-Ωtre une fraction de seconde sur son Θlan mais aussit⌠t il refroidit. En refroidissant, il Θmettra de petits grincements, des cliquetis provoquΘs par le mΘtal qui se contracte. Il en est de mΩme pour le corps humain; tandis qu'un organe aprΦs l'autre passe au stade que nous appelons dissolution, il se produit des grognements, des grincements, de petits sursauts des muscles. Au bout de trois jours environ, le corps astral aura enfin dΘfinitivement quittΘ le corps physique. La corde d'argent qui ancre en quelque sorte l'astral dans le physique se flΘtrit, se dessΦche tout comme le cordon ombilical d'un bΘbΘ aprΦs qu'on l'ait coupΘ pour sΘparer l'enfant de la mΦre. Pendant trois jours, le corps astral reste plus ou moins en contact avec le corps physique qui se dΘcompose dΘjα.
  1023. Voici probablement ce qu'ΘprouvΘ la personne qui vient de mourir:
  1024. D'abord la personne est dans son lit, entourΘe probablement de parents et d'amis affligΘs. Soudain elle tressaille, il y a un rΓle,
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  1026. le dernier soupir est exhalΘ entre les dents. Le c£ur bat un instant, ralentit, s'arrΩte, repart et finalement cesse dΘfinitivement de battre.
  1027. Divers frΘmissements parcourent le corps, puis il se refroidit, mais α l'instant mΩme de la mort un clairvoyant peut voir une ombre Θmerger du vΘhicule physique et flotter comme une brume argentΘe pour venir s'allonger juste au-dessus du mort. Durant les trois jours qui suivent, la corde d'argent reliant les deux corps s'assombrit, puis elle devient noire α l'endroit o∙ elle pΘnΦtre dans le corps physique. On a alors l'impression de voir une poussiΦre noire autour de cette partie de la corde. Enfin, elle se dΘtache et la forme astrale est libre de s'Θlever pour naεtre α sa vie dans l'astral. Mais avant tout, elle doit contempler ce corps qu'elle habitait. Souvent, la forme astrale accompagne le corbillard au cimetiΦre et assiste α l'enterrement. Elle n'Θprouvera aucune peine, elle ne sera pas bouleversΘe parce que l'astral, dans le cas d'une personne qui n'y serait pas prΘparΘe et ignorerait ce qu'enseigne ce cours, est un Θtat de choc. Le corps astral suivra donc le cercueil un peu comme le cerf-volant suit le petit garτon qui tient la ficelle. Mais bient⌠t la ficelle casse, la corde d'argent ù qui n'est plus argentΘe ù retombe et le corps astral est enfin libre de monter, de s'Θlever et de se prΘparer α sa seconde mort. Cette seconde mort est sans douleur, absolument sans douleur.
  1028. Avant la seconde mort, la personne doit se rendre α la Salle de MΘmoire et voir tout ce qui lui est arrivΘ dans la vie. On n'est jugΘ que par soi-mΩme, et il n'y a pas de juge plus sΘvΦre. Lorsqu'on se voit dΘpouillΘ de toutes
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  1030. les petites vanitΘs mesquines, de toutes les fausses valeurs qui nous Θtaient chΦres sur la Terre, on s'aperτoit souvent que, en dΘpit de tout l'argent que l'on a laissΘ derriΦre soi, en dΘpit des titres et des hautes situations, on n'est pas si grand que cela, aprΦs tout. TrΦs, trΦs souvent, le plus humble, le plus pauvre d'argent se juge beaucoup plus favorablement.
  1031. AprΦs vous Ωtre vu dans la Salle de MΘmoire, vous passez dans cette partie de l'½ autre monde ╗ qui semble le mieux vous convenir. Vous n'allez pas en enfer, croyez-nous quand nous vous disons que l'enfer est sur terre, que c'est notre Θcole!
  1032. Vous savez sans doute que, en Orient, les grands mystiques, les grands maεtres dissimulent leur  vΘritable  nom,  parce que  les noms ont un grand pouvoir, et si n'importe qui pouvait Θmettre les vibrations exactes de ce nom, l'Ωtre serait irrΘsistiblement attirΘ, et contraint de regarder sur la Terre. Dans certaines rΘgions d'Orient, et mΩme en Occident, Dieu est appelΘ ½ Celui dont le nom ne doit pas Ωtre prononcΘ ╗, parce que si  tout le monde se mettait α appeler Dieu, le Seigneur de ce monde ne saurait vraiment plus o∙ donner de la tΩte!
  1033. Bien des maεtres adoptent un pseudonyme, un nom dont la prononciation diffΦre radicalement de celle de leur vΘritable nom, car les noms, les mots, ne l'oubliez pas, sont formΘs de vibrations, d'harmonies et si l'on est appelΘ par sa propre combinaison harmonique de vibrations, alors on est distrait du travail que l'on peut faire α ce moment.
  1034. Si l'on pleure trop ceux qui sont passΘs dans l'au-delα, on leur cause des souffrances,
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  1036. car ils se sentent attirΘs de force vers la Terre. Ils sont comme un homme qui tombe α l'eau tout habillΘ et qui se sent entraεnΘ au fond par ses vΩtements alourdis et ses chaussures.
  1037. ConsidΘrons encore cette question des vibrations, car elles sont l'essence de la vie sur terre, et en fait sur n'importe quel autre monde. Nous connaissons tous un exemple trΦs simple du pouvoir des vibrations. Des soldats qui marchent au pas rompent la cadence quand ils doivent franchir un pont. Le pont est peut-Ωtre capable de supporter les plus lourds convois motorisΘs, une caravane' de chars d'assaut et mΩme peut-Ωtre des trains. Mais si un rΘgiment passe au pas cadencΘ il dΘclenchera une sΘrie de vibrations et le pont frΘmira, s'Θcroulera peut-Ωtre.
  1038. Le violoniste nous fournit un autre exemple; il peut, en jouant la mΩme note pendant quelques secondes, provoquer dans un verre de cristal des vibrations qui le feront exploser.
  1039. ConsidΘrons maintenant l'Om. Si nous pouvons prononcer les mots ½ Om Mani Padmi Um ╗ d'une certaine faτon et les rΘpΘter pendant quelques minutes, nous pourrons dΘclencher une vibration d'une force fantastique. Alors rappelez-vous que les noms possΦdent une grande puissance, et ceux qui sont passΘs dans l'au-delα ne doivent pas Ωtre appelΘs α tort et α travers, leur nom ne doit pas Ωtre prononcΘ dans la douleur, car de quel droit les ferions-nous souffrir par notre chagrin? Ils ont dΘjα suffisamment souffert!
  1040. Nous pouvons nous demander pourquoi nous venons sur cette terre si c'est pour y mourir, mais la raison est simple; la mort nous ΘlΦve, la souffrance nous ΘlΦve α condition qu'elle ne soit pas trop vive, et il est bon de se
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  1042. rappeler que, dans la majoritΘ des cas (car il y a certaines exceptions, naturellement), aucun Ωtre n'a jamais α subir une plus grande souffrance que n'en exige son amΘlioration spirituelle. Vous le comprendrez mieux si vous pensez α une femme qui s'Θvanouit de douleur. La syncope est simplement une soupape de s√retΘ qui l'empΩche d'Ωtre trop accablΘe par son chagrin.
  1043. Il arrive souvent qu'un grand chagrin engourdisse les sens. Lα encore, cet engourdissement est un bienfait, tant pour celui qui reste que pour celui qui est parti. Cet engourdissement permet cependant d'avoir conscience de la perte tragique et de s'Θlever mais non d'Ωtre torturΘ par le chagrin.
  1044. La personne qui est passΘe dans l'au-delα est protΘgΘe par l'engourdissement de celui qui reste car sans cela les cris et les lamentations de celui qui est en pleine possession de ses facultΘs causeraient d'intolΘrables souffrances α l'Γme envolΘe.
  1045. Avec le temps, il se peut que nous parvenions α communiquer avec ceux qui nous ont quittΘs tout comme on peut tΘlΘphoner α des amis lointains.
  1046. En Θtudiant consciencieusement ce cours, en ayant confiance en soi, en ayant la foi dans les Grands Pouvoirs de cette vie et de l'autre, nous devrions pouvoir entrer en contact avec ceux qui sont partis. Il est possible de communiquer par tΘlΘpathie, par la clairvoyance, par ce que l'on appelle l'½ Θcriture automatique ╗. Dans ce dernier cas, cependant, on doit se mΘfier de son imagination, on doit la contr⌠ler afin que le message Θcrit subcons-ciemment n'Θmane pas de notre conscient ni de   notre   propre   subconscient,   mais   bien
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  1048. directement de la personne qui est partie dans l'au-delα et qui nous voit, bien que pour le moment elle nous reste invisible.
  1049. RΘjouissez-vous, ayez la foi, car par la foi vous pourrez accomplir des miracles. N'est-il pas Θcrit que la foi peut transporter des montagnes? C'est parfaitement exact!
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  1051. Les diffΘrents niveaux de l'astral
  1052.  
  1053. -½ Quand une personne qui n'a vΘcu que quelques existences sur terre ù c'est-α-dire sur le plan α trois dimensions ù quitte la terre, ou ½ meurt ╗ comme on dit improprement, le corps astral ou l'Γme est reτu dans un monde astral infΘrieur qui est en accord avec le savoir de cette personne rΘcemment arrivΘe. Un garτon ou un homme peu cultivΘ devra, s'il veut s'Θlever dans la sociΘtΘ, suivre les cours du soir, afin d'y acquΘrir les connaissances indispensables. Il en est de mΩme avec l'astral. Il y existe une multitude de mondes, dont chacun convient α un type donnΘ d'individu. Ici, dans ce monde ù qui est dans l'astral infΘrieur α quatre dimensions ù il vous faudra vous instruire en mΘtaphysique; vous devrez apprendre comment penser afin d'obtenir vΩtements, nourriture et tout ce dont vous avez besoin. Vous avez encore α aller au hall des souvenirs, o∙ vous verrez tout ce que vous avez fait dans votre vie passΘe, et o∙ vous vous jugerez. Et je peux affirmer qu'il n'est pas de juge aussi sΘvΦre que son propre surmoi. Le surmoi peut Ωtre comparΘ α l'Γme. Je vous dirai briΦvement qu'il
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  1055. existe environ neuf ½ dimensions ╗ disponibles dans cette sphΦre particuliΦre d'activitΘ. Quand on a finalement atteint l'incarnation dans le neuviΦme corps ou surmoi, on est alors prΩt α monter dans les sphΦres plus ΘlevΘes et α apprendre des choses supΘrieures. Les gens et les entitΘs s'efforcent toujours de grimper, tout comme les plantes luttent pour aller vers la lumiΦre.
  1056. ½ Ceci est un monde astral infΘrieur o∙ pour apprendre vous devrez avoir plusieurs leτons; il vous faudra aller α l'Θcole pour y Ωtre instruit de beaucoup de choses concernant la vie sur terre, et la vie dans l'astral. Puis, plus tard, vous dΘciderez du type de leτons que vous avez α apprendre. Quand tout ceci aura ΘtΘ dΘcidΘ, vous serez en mesure de retourner sur la terre auprΦs des parents choisis o∙, on l'espΦre, vous aurez cette fois davantage d'opportunitΘs de vous Θlever et d'avoir ainsi sur terre une position meilleure. On espΦre que dans une prochaine vie, vous apprendrez beaucoup ù ce qui vous permettra, lorsque vous quitterez α nouveau le corps terrestre, de ne pas revenir α ce bas niveau, mais α deux ou trois plans au-dessus de celui-ci.
  1057. ½ Plus vous montez dans les sphΦres astrales, plus vos expΘriences sont intΘressantes, et moins vous endurez de souffrances; mais il vous faut approcher ces choses avec soin, gentiment et lentement. Si vous Θtiez, par exemple, placΘ soudainement sur un monde astral deux ou trois stades au-dessus de celui-ci, vous seriez aveuglΘ par l'intensitΘ des Θmanations provenant des gardiens de ce monde-lα; aussi-, plus vous apprendrez rapidement ce que vous avez α apprendre, plus vite vous pourrez retourner sur terre et vous prΘparer pour un stade plus ΘlevΘ.
  1058. ½ Disons qu'un homme vraiment trΦs bien quitte la terre, la terre α trois dimensions, celle de laquelle vous Ωtes arrivΘ rΘcemment. S'il est franchement spirituel, il pourrait franchir deux ou trois stades, et le traitement qu'il y trouverait serait moins dur que celui que vous avez sur ce plan-ci; il n'aurait pas α imaginer, comme
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  1060. vous, sa nourriture. L'essence de son corps absorberait, de l'environnement, toute l'Θnergie dont il a besoin. Vous pourriez faire aussi bien, mais vous n'Ωtes pas instruit en de telles choses, vous n'Ωtes pas capable d'une grande comprΘhension en matiΦre de spiritualitΘ pour Ωtre tΘmoin du fait que, jusqu'α prΘsent, vous n'avez pas cru α la vie aprΦs la mort. Sur ce plan-ci, celui o∙ vous rΘsidez α prΘsent, il y a nombre de gens qui ne croient pas α la vie aprΦs la mort; ils sont ici pour apprendre qu'elle existe! ½ Dans des incarnations α venir, vous lutterez pour monter, ce qui fait que, mourant au monde terrestre, vous renaεtrez α un monde astral; vous vous ΘlΦverez α un plan supΘrieur et aurez de plus en plus de temps entre les incarnations. Dans votre cas, par exemple, en supposant lue vous ayez ΘtΘ renvoyΘ de votre emploi sur terre, c'est an job o∙ vous auriez pu retrouver un emploi le lendemain; mais pour un professeur, le problΦme serait plus difficile et l'emploi plus long α trouver. De mΩme sur le plan o∙ vous Ωtes maintenant, vous pourriez Ωtre renvoyΘ sur terre dans un mois ou deux; mais quand on atteint α des plans plus ΘlevΘs, on doit attendre plus longtemps afin de se remettre des chocs psychiques endurΘs sur la terre. ╗
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  1062. La rΘincarnation
  1063. Seng Θtait un vieux mandarin , reprit-il. ½ II avait menΘ une vie heureuse et, au soir de cette vie, il Θprouvait une satisfaction profonde. Il avait une nombreuse famille, beaucoup d'esclaves et de concubines. L'empereur de Chine lui-mΩme l'avait comblΘ de faveurs. Ses yeux fatiguΘs et myopes regardaient par la fenΩtre de sa chambre et apercevaient vaguement les beaux jardins o∙ se pavanaient des paons. A ses oreilles dΘfaillantes parvenait en sourdine le chant des oiseaux qui retournaient dans les arbres α la tombΘe du jour. Seng s'adossa α ses oreillers. Il Θtait trΦs paisible. Il sentait en lui les doigts bruissants de la Mort dΘnouer les liens qui le rattachaient α la vie. Lentement le soleil d'un rouge sang disparaissait derriΦre l'ancienne pagode. Seng se rejeta sur ses oreillers. Un rΓle s'Θchappait en sifflant de ses lΦvres. La lumiΦre du soleil s'Θvanouit, les serviteurs allumΦrent les petites lampes de la chambre, mais le vieux Seng Θtait parti, parti avec les derniers rayons du soleil. ╗
  1064. Mon Guide s'assura que je l'Θcoutais avec attention, puis il reprit :
  1065. ½ Le vieux Seng gisait, inerte, sur ses coussins et les bruits de son corps, les craquements, les sifflements, s'Θtaient
  1066. 242
  1067. tus. Le sang ne courait plus le long des artΦres et des veines,
  1068. les liquides de l'organisme avaient cessΘ d'y bouillonner. Le
  1069. corps du vieux Seng Θtait mort, il ne servirait plus α rien.
  1070. Mais si un clairvoyant avait ΘtΘ lα, il aurait vu une lΘgΦre
  1071. brume bleuΓtre se condenser autour du cadavre, puis s'Θlever,
  1072. en flottant horizontalement au-dessus de lui, attachΘe par la
  1073. Corde d'Argent qui allait en s'amenuisant et, peu α peu,
  1074. disparut. L'Ame qui avait ΘtΘ celle du vieux Seng flotta,
  1075. dΘriva comme un nuage de fumΘe d'encens, et disparut sans
  1076. effort α travers les murs. ╗
  1077. Le Lama se versa du thΘ, vit que j'en avais encore dans mon bol, et poursuivit :
  1078. ½ L'Ame erra α travers des royaumes et dans des dimensions que l'esprit matΘrialiste ne saurait concevoir. Elle atteignit enfin un parc magnifique, parsemΘ d'immenses Θdifices. L'Ame du vieux Seng s'arrΩta devant l'un d'eux, y entra et s'avanτa sur un sol Θtincelant. Une Γme qui se trouve dans son propre milieu, Lobsang, est aussi solide que tu l'es toi-mΩme sur cette terre. Elle peut Ωtre arrΩtΘe par des murs et marcher sur un plancher. Lα-bas, elle possΦde des facultΘs et des talents diffΘrents de ceux que nous connaissons ici. L'Ame de Seng continua son chemin et entra enfin dans une petite cabine. Elle s'assit et regarda le mur devant elle. Tout α coup, ce mur disparut et elle vit α la place des scΦnes de son existence passΘe. Elle vit ce que nous appelons les Annales Akashiques, o∙ sont consignΘs tous les ΘvΘnements du passΘ, et que peuvent lire aisΘment ceux qui ont subi un entraεnement adΘquat. Tous ceux qui passent de cette vie dans l'autre peuvent Θgalement les lire, car l'Homme voit l'"enregistrement" de ses succΦs et de ses Θchecs. Il revoit son passΘ et se juge lui-mΩme! Il n'est pas de juge plus sΘvΦre que l'Homme lui-mΩme. Nous ne comparaissons pas en tremblant devant un Dieu; nous revoyons tout ce que nous avons fait et tout ce que nous avions l'intention de faire. ╗
  1079. Je demeurais silencieux. Je trouvais tout cela fort intΘressant et j'aurais pu Θcouter pendant des heures. Cela valait mieux que les mornes leτons habituelles.
  1080. ½ L'Ame qui avait ΘtΘ le vieux Seng, le mandarin chinois, s'assit et revit donc l'existence que, sur Terre, il avait jugΘe si bien remplie ╗, continua mon Guide. ½ Il comprit et dΘplora les nombreuses fautes qu'il avait commises, puis il se leva,
  1081. 243
  1082. quitta la cabine et se dirigea rapidement vers une piΦce plus vaste o∙ l'attendaient des hommes et des femmes du Monde des Ames. Silencieusement, souriant avec compassion et sympathie, ils attendaient qu'il approchΓt et demandΓt leur aide. Assis en leur compagnie, il leur parla de ses fautes, des choses qu'il avait essayΘ de faire, qu'il avait eu l'intention de faire, sans y parvenir. ╗
  1083. ½ Mais vous avez dit qu'on ne le jugeait pas, qu'il se jugeait lui-mΩme ╗, interrompis-je.
  1084. ½ C'est exact, Lobsang ╗, rΘpondit mon Guide. ½ Ayant vu son passΘ et ses erreurs, il se rendait α prΘsent auprΦs de ces Conseillers afin d'entendre leurs suggestions. Mais ne m'interromps pas, Θcoute-moi et garde tes questions pour plus tard. Comme je te le disais, l'Ame demeura parmi les Conseillers, leur parla de ses Θchecs, et des qualitΘs qu'elle devait faire ½ croεtre ╗ en elle avant de pouvoir Θvoluer davantage. Il lui faudrait d'abord retourner voir son corps, puis elle jouirait d'une pΘriode de repos ù des annΘes ou des siΦcles ù aprΦs quoi on l'aiderait α trouver les conditions essentielles α son Θvolution. L'Ame du vieux Seng retourna sur Terre pour revoir une derniΦre fois sa dΘpouille mortelle, prΘparΘe pour l'inhumation. Puis, ayant cessΘ d'Ωtre l'Ame du vieux Seng, pour devenir une Ame prΩte au repos, elle retourna dans l'Au-delα. Pendant un temps indΘterminΘ, elle se reposa, reprit des forces, Θtudia les leτons des vies antΘrieures et se prΘpara pour sa prochaine existence. Lα, dans cette vie au-delα de la mort, objets et substances Θtaient aussi solides au toucher que sur la Terre. L'Ame se reposa jusqu'α ce que l'heure et les circonstances de son retour sur terre aient ΘtΘ fixΘes. ╗
  1085. ½ Voilα qui me plaεt! ╗ m'exclamai-je, ½ je trouve tout cela trΦs intΘressant. ╗
  1086. Mon Guide me sourit avant de continuer :
  1087. ½ A un moment prΘdΘterminΘ, l'Ame en attente fut appelΘe et conduite dans le Monde des Hommes par l'un de ceux α qui incombe cette tΓche. Ils s'arrΩtΦrent, invisibles aux yeux de chair, observant les futurs parents, examinant la maison, pour s'assurer qu'elle offrirait α l'Ame les possibilitΘs d'apprendre les leτons qui devaient Ωtre apprises cette fois. Satisfaits ils se retirΦrent. Quelques mois plus tard, la future mΦre sentit en elle le brusque mouvement du f£tus, lorsque l'Ame
  1088. 244
  1089. y entra et l'anima. En temps voulu, le bΘbΘ naquit dans le Monde de l'Homme. L'Ame qui avait autrefois habitΘ le corps du vieux Seng reprenait maintenant la lutte avec les nerfs et le cerveau rΘcalcitrants de l'enfant Wong, nΘ dans une humble famille d'un village de pΩcheurs, en Chine. Une fois encore, les hautes vibrations de l'Ame descendirent α l'octave infΘrieure, celle des vibrations d'un corps charnel. ╗
  1090. Je rΘflΘchis. Je rΘflΘchis longuement. Et je finis par dire : ½ Honorable Lama, puisqu'il en est ainsi, pourquoi les gens ont-ils peur de la mort, qui n'est que la dΘlivrance des peines de cette Terre? ╗
  1091. ½ C'est lα une question raisonnable, Lobsang ╗, rΘpondit mon Guide. ½ Si nous pouvions nous rappeler les joies de l'Autre Monde, beaucoup d'entre nous seraient incapables de supporter les vicissitudes de celui-ci, et c'est pourquoi la peur de la mort nous a ΘtΘ inculquΘe. ╗ Me jetant un regard de biais, empreint d'ironie, il fit observer : ½ Certains d'entre nous n'aiment pas l'Θcole, n'aiment pas la discipline qui y τst indispensable. Pourtant, lorsqu'on grandit et qu'on devient adulte, on comprend les avantages de l'Θcole. Ce serait une erreur de la quitter trop t⌠t et d'espΘrer nΘanmoins parfaire son instruction; de mΩme est-ce une faute que de mettre fin α sa vie avant l'heure fixΘe par le destin. ╗
  1092. Je mΘditai sur ces paroles, car, quelques jours plus t⌠t, un vieux moine illettrΘ et malade s'Θtait jetΘ du haut d'un ermitage. Il avait eu un caractΦre atrabilaire, et refusait toutes les offres d'assistance. Oui, le vieux Jigme Θtait plus heureux mort que vivant, me dis-je. C'Θtait une dΘlivrance pour lui. Et pour les autres. ½ Seigneur ╗, demandai-je, ½ alors le moine Jigme a eu tort
  1093. de se suicider! ╗
  1094. ½ Oui, Lobsang, il a eu grandement tort ╗, rΘpondit mon Guide. ½ Un homme, ou une femme, doit passer un certain laps de temps sur cette Terre. Si on met fin α sa vie prΘmaturΘment, on doit retourner presque aussit⌠t sur Terre. C'est pourquoi certains bΘbΘs meurent au bout de quelques mois. Ce sont les Γmes des suicidΘs qui se rΘincarnent pour complΘter le temps qu'ils auraient d√ vivre auparavant. Le suicide ne se justifie jamais; c'est une grave offense contre soi-mΩme, contre son Moi SupΘrieur. ╗
  1095. ½ Mais, Seigneur ╗, dis-je, ½ et ces Japonais de haut rang
  1096. 245
  1097. qui se suicident en grande pompe afin de laver l'honneur familial? Il faut certainement beaucoup de courage pour accomplir un acte semblable. ╗
  1098. ½ Non, Lobsang ! ╗ dit mon Guide avec force. ½ Non ! Le vrai courage, ce n'est pas de mourir, mais de vivre malgrΘ les Θpreuves, malgrΘ les souffrances. Mourir est facile, vivre... voilα qui est courageux! Les manifestations thΘΓtrales de dΘfi qui accompagnent le ½ Suicide CΘrΘmoniel ╗ ne doivent pas nous faire oublier que c'est lα un acte rΘprΘhensible. Nous sommes ici-bas pour apprendre et nous ne pouvons apprendre qu'en vivant le laps de temps qui nous est allouΘ. Le suicide ne se justifie jamais! ╗
  1099. La rΘincarnation ù Une nouvelle naissance
  1100. 246
  1101. Quittant le hall, ils regagnΦrent la salle du conseil.
  1102. Lα, le prΘsident dit α Algernon. ù Vous avez vu les ΘvΘnements de votre vie. Vous avez vu que sang bleu ou sang rouge, vous avez commis une suite de crimes dont le couronnement a ΘtΘ votre suicide. Vous devez maintenant dΘcider, ou nous laisser vous aider α dΘcider de la vocation qui vous permettra d'expier le mal que vous avez fait et d'expier votre suicide. Avez-vous une idΘe de ce que pourrait Ωtre cette vocation?
  1103. Algernon se sentait troublΘ. Tout ce qu'il avait ΘprouvΘ dans sa vie n'Θtait rien α c⌠tΘ de ce qu'il ressentait α cet instant. La tΩte dans ses mains, il appuya ses coudes sur la table. Un silence absolu rΘgnait dans la piΦce. Longtemps il resta ainsi α penser, rΘflΘchissant α ce qu'il pourrait Ωtre. PrΩtre, peut-Ωtre, ou ΘvΩque et, avec quelques influences, archevΩque. Mais arrivΘ α ce point, il Θprouva un tel sentiment de nΘgativitΘ qu'il modifia tout de suite sa ligne de pensΘe.
  1104. 247
  1105. Un vΘtΘrinaire, pensa-t-il. Mais il n'aimait pas assez les animaux pour cela, et la profession n'impli quait pas un rang social trΦs ΘlevΘ. Etre vΘtΘrinaire constituait un tel dΘclassement pour quelqu'un de sa caste.
  1106. Il eut l'impression d'entendre rire de faτon moqueuse ù et ce rire indiquait que lα encore il Θtait dans la mauvaise voie. Il pensa alors α devenir docteur, un docteur α la mode, dont la clientΦle se recruterait parmi la noblesse; et s'il lui Θtait donnΘ-dΘ sauver soixante-dix vies ou plus, il aurait alors le ½ linge blanc des pΘnitents ╗ avec lequel commencer une autre vie α la fin de ceci.
  1107. Un des hommes parla pour la premiΦre fois.
  1108. ù Nous avons, bien s√r, suivi vos pensΘes dans ce globe.
  1109. Il fit un geste en direction d'un globe posΘ sur la table et qu'Algernon n'avait pas vu car il Θtait recouvert d'un tissu; mais maintenant il rougeoyait et rΘvΘlait les pensΘes d'Algernon.
  1110. Le vieil homme parla.
  1111. ù Oui, je crois que je peux vous recommander de devenir docteur, mais pas un docteur mondain. C'est le plan de vie que je conseillerai dans votre cas. (Il fouilla dans ses papiers et reprit :) Vous avez mis fin α votre vie et en avez mutilΘ d'autres.
  1112. ù Non, cria Algernon en se dressant, je n'ai pas mutilΘ...
  1113. L'autre l'interrompit :
  1114. ù Vous l'avez fait; d'autres, sur vos ordres, ont ΘtΘ tuΘs et mutilΘs et vous en portez le blΓme au mΩme titre que les exΘcutants. Mais je vous prie de m'Θcouter attentivement, car je ne rΘpΘterai pas ce que je vous dis. Vous deviendrez un mΘdecin, mais dans un district pauvre, o∙ vous travaillerez parmi les misΘreux. Vous recommencerez votre existence dans les conditions les plus humbles ù non plus comme un membre de l'aristocratie, mais comme quelqu'un qui s'ΘlΦvera grΓce α son courage. A votre
  1115. 248
  1116. trentiΦme annΘe de vie, celle-ci sera terminΘe et vous reviendrez ici, si vous rΘpΘtez votre suicide; sinon, vous irez α un niveau plus ΘlevΘ de l'astral o∙ vous serez prΘparΘ, en fonction de la faτon dont vous aurez agi dans la vie que vous Ωtes sur le point d'entreprendre.
  1117. Les discussions durΦrent pendant trΦs longtemps, puis le prΘsident, aprΦs un coup de marteau sur la
  1118. table, reprit la parole :
  1119. ù Nous nous rencontrerons α nouveau pour dΘcider des parents que vous aurez, de la rΘgion o∙ vous naεtrez et aussi de la date. Jusqu'α ce moment, vous pouvez regagner la Maison du Repos. La rΘunion est
  1120. terminΘe.
  1121. L'air sombre, Algernon et le docteur refirent le chemin en silence. Le docteur l'installa dans la chambre qui convenait, en lui disant :
  1122. ù Je reviendrai plus tard quand on me dira de le
  1123. faire.
  1124. Avec un salut trΦs bref, il s'Θloigna, et Algernon
  1125. s'assit, la tΩte dans les mains. L'image mΩme de l'extrΩme misΦre, pensant α tout ce qu'il avait vu, α tout ce qu'il avait fait et se disant en lui-mΩme : ½ Eh bien, si ceci est le Purgatoire, alors c'est que l'Enfer
  1126. n'existe pas! ╗
  1127. Vous  devez retourner sur terre comme un enfant  de  gens pauvres,  de parents  sans  statut social, parce que le r⌠le que vous avez ΘtΘ appelΘ α jouer dans votre prΘcΘdente existence semble avoir considΘrablement faussΘ votre comprΘhension  et vos perceptions, et vous vous placez dans une classe α laquelle vous n'avez pas droit. Nous suggΘrons ù et c'est votre droit de refuser ù que vous naissiez α Londres dans le secteur de Tower Hamlets. Il y a, prΦs  de Wapping  Street,  de  futurs  parents  trΦs convenables. Vous aurez l'avantage de naεtre tout prΦs de la Tour de Londres et prΦs des cΘlΦbres docks, zone de pauvretΘ et de souffrance. Lα, si vous Ωtes d'accord, et si vous avez la force mentale et
  1128. 249
  1129. morale, vous pourrez commencer α travailler au dΘveloppement qui fera de vous un mΘdecin ou un chirurgien; et en sauvant les vies autour de vous, vous pouvez expier vos fautes : les morts dont vous Ωtes responsable. Mais vous devrez vous dΘcider rapidement car ces femmes que nous avons choisies comme mΦres futures sont dΘjα enceintes, ce qui veut dire que nous n'avons pas de temps α perdre. Je vais vous montrer, dit-il, la zone o∙ vous pourrez naεtre.
  1130. Se tournant, il fit un geste de la main vers le mur que Cinquante-trois avait cru Ωtre en verre dΘpoli. Aussit⌠t la couleur apparut et il prit vie; Cinquante-trois vit la Tamise, Southwark Bridge, London Bridge, et Tower Bridge qui apparaissaient sur l'Θcran. La Tour de Londres elle-mΩme Θtait visible. CharmΘ, il regardait ces images parfaitement claires, et observait la circulation. Les voitures sans chevaux l'intriguaient tout particuliΦrement. Il en fit la remarque au conseiller qui lui rΘpondit :
  1131. ù Oh oui, ce mode de transport a presque disparu; de grands changements se sont produits depuis que vous Ωtes ici, et vous savez que vous y avez passΘ pas mal de temps. Vous avez ΘtΘ inconscient pendant environ trois ans. Tout maintenant est motorisΘ ù bus, voitures, etc. Les choses sont censΘes s'Ωtre amΘliorΘes, mais je regrette quant α moi de ne plus voir des chevaux passer dans les rues.
  1132. Cinquante-trois se concentra de nouveau sur les images de Londres, et fut interrompu par le conseiller qui lui disait :
  1133. ù Nous avons cinq femmes enceintes. Je veux que vous choisissiez parmi toutes les zones qu'on vous a montrΘes, celle que vous prΘfΘrez. Parmi ces cinq femmes, l'une est l'Θpouse d'un aubergiste, la seconde est l'Θpouse d'un fruitier. La troisiΦme, l'Θpouse d'un quincaillier. Quant α la quatriΦme, son Θpoux est conducteur d'autobus, et la cinquiΦme est
  1134. 250
  1135. concierge d'h⌠tel meublΘ. Vous Ωtes libre maintenant de faire votre choix et personne ne vous influencera. Je peux vous en soumettre la liste et vous aurez vingt-quatre heures pour rΘflΘchir. Et si vous avez besoin d'un conseil, il vous suffira de le
  1136. demander.
  1137. Cinquante-trois retourna aux tableaux vivants, montrant les gens qui se dΘplaτaient; il s'Θtonnait de la faτon Θtrange dont les femmes Θtaient vΩtues, admirait les voitures sans chevaux et s'Θmerveillait aussi en voyant dΘfiler la masse de somptueux bΓtiments. Il se tourna alors vers le conseiller en
  1138. disant :
  1139. ù J'aimerais vous demander de me permettre de voir les cinq pΦres et les cinq mΦres parmi lesquels je dois sΘlectionner mes parents. J'aimerais les voir, voir leurs conditions de vie.
  1140. ù Ah, mon ami, rΘpondit le conseiller d'un ton de regret et secouant la tΩte tristement, c'est une requΩte que je dois vous refuser, car nous ne faisons iamais ce genre de choses.
  1141. ù Vous avez un esprit de caste trΦs excessif, et je conviens,  avec  vous,  que  la  respectable  activitΘ qu'est  celle  d'un  aubergiste  ou  d'un  quincaillier serait plus que n'en peut accepter votre subconscient. Toutefois je pourrais vous recommander fortement cette auberge cΘlΦbre de CΓble Street; mais pour quelqu'un de snob comme vous, je suggΘrerais au contraire la famille de l'Θpicier. L'homme se nomme Martin Bond et sa femme, Mary. Elle est sur le point d'accoucher et si vous devez occuper son corps en tant qu'enfant α naεtre, vous n'avez pas une minute α perdre, il vous faut reprendre vos esprits et dΘcider, car vous seul pouvez le faire.
  1142. ½ Un Θpicier, pensa Cinquante-trois. Pommes de terre moisies, oignons puants, tomates trop m√res. Pouah! ╗ Se grattant la tΩte, il se tortillait misΘrablement sur sa chaise. Autour de lui, les autres faisaient silence, conscients de ce qu'il y avait de dΘsespΘrant dans le fait de devoir prendre une telle dΘci-
  1143. 251
  1144. sion. Levant la tΩte, Cinquante-trois dit enfin sur un ton de dΘfi :
  1145. ù C'est bien, je choisis l'Θpicier. Peut-Ωtre dΘcouvriront-ils que je suis l'homme ½ le mieux ╗ qu'ils aient jamais eu dans leur famille!
  1146. ù Installez-vous sur cette table, dit alors la femme.
  1147. Cinquante-trois hΘsita un instant, puis en haussant les ΘpaulΘs il grimpa sur la table, Θcartant avec brusquerie la main du docteur qui, aimablement, cherchait α l'aider. Etendu sur la table, une Θtrange sensation s'empara de lui; la table semblait se mouler α son corps. Sensation exquise de confort qu'il n'avait jamais encore ΘprouvΘe. La table Θtait chaude. Levant les yeux, il dΘcouvrit que sa vue s'Θtait troublΘe. Les formes devant lui devenaient imprΘcises. Promenant son regard sur le mur qui lui faisait face, il crut pouvoir distinguer une forme humaine du sexe fΘminin. Il lui sembla qu'elle Θtait dans un lit; l'observant avec des yeux brillants, il eut l'impression que quelqu'un rejetait les draps en arriΦre.
  1148. Une voix dΘformΘe lui parvint :
  1149. ù Tout semble aller bien. Il est compatible.
  1150. C'Θtait vraiment trΦs, trΦs Θtrange. Il ressentait comme une impression d'Ωtre ½ anesthΘsiΘ ╗. Il ne se dΘfendait pas, il n'avait pas d'apprΘhension, nulle luciditΘ. Au lieu de cela, il reposait sur cette table qui Θpousait sa forme, regardant, sans comprendre, les gens qu'il avait connus antΘrieurement ù le docteur, le conseiller et la femme.
  1151. Il eut le vague sentiment qu'on parlait : ½ FrΘquence de base compatible. ╗ ½ Inversion de tempΘrature. ╗ ½ Une pΘriode de synchronisation et de stabilisation. ╗ II eut un sourire nonchalant; le monde du Purgatoire s'Θvanouit et il ne sut plus rien de ce monde.
  1152. Algernon s'agita violemment dans son sommeil. Algernon? Cinquante-trois? Peu importe que ce
  1153. 252
  1154. f√t l'un ou l'autre. Ce n'Θtait pas dans le sommeil qu'il Θtait plongΘ, mais bien dans le cauchemar le plus affreux qu'il ait jamais vΘcu. Il songea au tremblement de terre de Messine, o∙ les Θdifices s'Θtaient ΘcroulΘs et o∙ la terre s'Θtait ouverte en engloutissant les gens, puis s'Θtait refermΘe sur
  1155. eux.
  1156. Une effroyable catastrophe. Mais ce qu'il Θprouvait Θtait la pire chose jamais imaginΘe. Il lui semblait qu'on le broyait et qu'un boa constricteur essayait de le dΘglutir et de le faire passer au travers
  1157. de sa gorge.
  1158. Le monde entier lui paraissait Ωtre bouleversΘ. Tout tremblait. Il ne souffrait pas, mais il se sentait
  1159. terrifiΘ.
  1160. De loin, un cri ΘtouffΘ lui parvint, comme un cri entendu α travers une masse d'eau. Vaguement conscient, il perτut : ½ Martin! Martin, demande vite un taxi. Le travail a commencΘ. ╗
  1161. ½ Martin? Martin? ╗ II avait le sentiment vague, trΦs vague, d'avoir dΘjα entendu ce nom quelque part, mais il ne parvenait pas α rassembler ses souvenirs.
  1162. Il Θtait incapable de voir, mais de l'environnement chaud dans lequel il avait ΘtΘ, on le prΘcipitait maintenant sur quelque chose de froid et de rugueux. Le froid lui sembla pΘnΘtrer ses os et il frissonna. Il dΘcouvrit, ΘtonnΘ, qu'il Θtait tout trempΘ, et ½ quelque chose ╗ alors le saisit par les chevilles et le souleva, tΩte en bas.
  1163. Deux claques sΘvΦres sur son derriΦre, et il ouvrit la bouche pour protester contre l'indignitΘ, contre l'outrage infligΘ au corps d'un officier et d'un gentleman. Et avec ce premier cri de rage, tout souvenir du passΘ le quitta, comme s'Θvanouit le rΩve α l'aube du jour nouveau. Un bΘbΘ Θtait nΘ.
  1164. Tous les bΘbΘs, bien s√r, ne connaissent pas de telles expΘriences, vu qu'un bΘbΘ n'est normalement qu'une masse inconsciente de protoplasme jusqu'α
  1165. 253
  1166. l'instant de la naissance. La conscience ne lui vient que plus tard. Mais, dans le cas d'Algernon, ou de Cinquante-trois ù comme il vous plaira de l'appeler ù le problΦme Θtait assez diffΘrent, car il avait ΘtΘ un suicidΘ et, en vΘritΘ, un ½ cas ╗ trΦs difficile, et α cela s'ajoutait un autre facteur : cette crΘature ù cette entitΘ ù devait revenir sur terre avec, dans l'esprit, un objectif particulier; il lui fallait se destiner α une profession spΘciale, et la connaissance de ce qu'Θtait cette vocation devait Ωtre transmise α partir du monde astral par l'intermΘdiaire du bΘbΘ α naεtre et de lα directement au moule mental du nouveau-nΘ.
  1167. Pour un temps, le bΘbΘ resta Θtendu. Le cordon fut coupΘ, mais il Θtait indiffΘrent α tout ce qui se passait. Algernon s'en Θtait allΘ. Il y avait lα, maintenant, un bΘbΘ sans nom. AprΦs quelques jours passΘs α l'h⌠pital, des formes vagues allaient et venaient devant la vision indΘcise du bΘbΘ.
  1168. ù Tiens, dit une voix, assez fruste, petit diable d'avorton, hein? Comment vas-tu l'appeler, Mary?
  1169. La mΦre, regardant tendrement son premier bΘbΘ, leva les yeux et sourit au visiteur.
  1170. ù Je pense que nous l'appellerons Alan. Tu te souviens, nous avions dΘcidΘ que si c'Θtait une fille elle s'appellerait Alice, et si c'Θtait un garτon, ce serait Alan.
  1171. 254
  1172. PrΘdictions de Rampa
  1173. Il existe une thΘorie trΦs subtile selon laquelle tout ce que nous vivons est dΘjα arrivΘ et que nous sommes dans un continuum de temps  diffΘrent. Nous ne nous proposerons pas d'examiner α fond cette thΘorie; mais qu'il nous soit permis de dΘclarer que les anciens prophΦtes pouvaient voir dans l'avenir et que les prophΦtes d'aujourd'hui le peuvent Θgalement. Je vais illustrer ce que j'avance lα par quelque chose qui m'est arrivΘ personnellement. Je suis entrΘ en transe et voici ce que j'ai vu.
  1174. D'abord, qu'une guerre allait commencer. Avec le recul du temps, je sais maintenant qu'il s'agissait de la guerre qui a dΘbutΘ au ViΩt-nam aprΦs le dΘpart des Franτais, aprΦs la dissolution de la LΘgion ΘtrangΦre. L'exactitude de cette vision a, hΘlas! ΘtΘ prouvΘe.
  1175. J'ai vu aussi que l'Italie allait Ωtre conquise par le communisme. La religion chrΘtienne est condamnΘe et le Vatican devra fermer ses portes. Les cardinaux et les ΘvΩques seront tuΘs. Le communisme envahira l'Europe. Ce ne sera pas le communisme que nous connaissons. Il sera quelque peu modifiΘ. L'Angleterre et les Etats-Unis fusionneront par mesure de protection et l'Angleterre sera sous la direction des Etats-Unis. En fait, elle aura un AmΘricain
  1176. 255
  1177. pour gouverneur, ce qui est assez amusant si l'on songe que ce sont des Anglais qui fondΦrent l'AmΘrique!
  1178. Il est Θgalement probable que la surface de la Terre craquera. Si vous avez lu les rapports de l'AnnΘe gΘodΘ-sique internationale, vous savez qu'il existe au-dessous de l'ocΘan de vastes secteurs en pleine activitΘ, en pleine transformation. DΘjα, certains fonds marins s'ΘlΦvent. Des continents perdus, qui sont actuellement tout au fond des mers, vont rΘapparaεtre et former de nouveaux pays. En revanche, des pays vont s'enfoncer et le monde sera pour un temps en Θtat de panique. New York s'Θboulera et, peut-Ωtre, s'enfoncera dans l'Atlantique. Los Angeles et San Francisco, Seattle et Vancouver, sur la c⌠te du Pacifique, ne s'ΘlΦveront plus au-dessus du sol et, par la suite, s'engouffreront dans le Pacifique qui, lui, montera. La plus grande partie de la c⌠te sera inondΘe et tout l'aspect du pays changera. Par-dessus l'Alaska, des rockets soviΘtiques pleuvront, et les Etats-Unis comme le Canada seront le thΘΓtre de grandes dΘvastations, mais sur le continent nord-amΘricain, quelques survivants rΘfugiΘs au sommet des montagnes Rocheuses repeupleront, finalement, ce coin du monde.
  1179. Au Canada, les Grands Lacs, qui sont actuellement des Θtendues d'eau douce, changeront d'orientation* et couleront en sens inverse, de telle sorte que, de QuΘbec α MontrΘal, de MontrΘal α Buffalo, de Buffalo α DΘtroit, l'eau finira par s'accumuler α Chicago, qu'elle inondera ainsi que tout le pays qui l'entoure, pour, enfin, se jeter dans le Mississippi. Les eaux, rassemblΘes en un torrent dΘvastateur du fait du renversement de l'axe de la Terre, causeront une telle Θrosion des terres qu'une εle nouvelle se formera. Tout ce qui est sΘparΘ par l'eau et fait face α l'ocΘan deviendra une terre nouvelle.
  1180. En Europe, le lit de la MΘditerranΘe s'ΘlΦvera. De hautes terres en sortiront, qui rΘvΘleront des tombes ayant fait partie de l'ancienne Egypte et qui avaient ΘtΘ jadis englouties.
  1181. L'ensemble du continent sud-amΘricain sera secouΘ de tremblements de terre. Les εles Falkland seront rΘunies α la rΘgion infΘrieure de l'Argentine. Lα, une grande fissure se formera, qui fera communiquer l'Atlantique et le Pacifique, par un isthme qui ne sera pas plus grand que le dΘtroit de Gibraltar. Du fait de son nouvel Θquilibre, la Terre
  1182. 256
  1183. s'inclinera plus encore et les saisons changeront. La glace des P⌠les fondra et un vaste territoire deviendra utilisable. Il offrira beaucoup de ressources miniΦres et autres.
  1184. Le Japon et la CorΘe ainsi qu'une partie de la c⌠te chinoise s'enfonceront sous les eaux, mais d'autres terres Θmergeront. Les Russes auront envoyΘ dans l'espace de trΦs grands satellites. Bient⌠t les Chinois iront, eux aussi, dans l'espace,  car ils  auront accueilli des  savants   amΘricains chassΘs par les inondations et la destruction. L'an   2000 verra se dΘrouler dans l'espace de grands ΘvΘnements qui ne seront pas toujours pacifiques, car il existera une sΘrieuse rivalitΘ entre les branches du communisme, la russe et la chinoise.  En l'an 2004,  il y aura mΩme une guerre spatiale terrible entre la Chine et la Russie. Sur terre,   les hommes se terreront dans des abris profonds et beaucoup d'entre eux seront sauvΘs.
  1185. Une partie de cette prophΘtie m'a laissΘ rΩveur au point que je me suis longtemps demandΘ si j'avais ou non le droit d'en faire Θtat. Je me suis finalement rΘsolu α la rΘvΘler au public, α qui j'estime devoir la vΘritΘ. Voici donc. En l'an 2008 environ, les Russes et les Chinois cesseront de se faire la guerre devant une menace beaucoup plus considΘrable. De trΦs loin dans l'espace,  au-delα de notre systΦme solaire, viendront des Ωtres humains qui voudront s'Θtablir sur la Terre. Ses actuels habitants commenceront par envisager cette intrusion d'un fort mauvais    £il. Au dΘbut il en rΘsultera une commotion considΘrable. Cependant, le bon sens et la raison prΘvaudront. Ces Ωtres venus de l'espace lointain manifesteront des intentions pacifiques, qui font si dΘsastreusement dΘfaut α notre planΦte. Ils s'Θtabliront donc, se marieront avec les habitants de cette Terre, de telle sorte qu'il n'y aura bient⌠t plus qu'une seule race d'hommes, qui s'appellera la Race HΓlΘe, parce que les diverses couleurs de peau, la blanche, la noire, la jaune et la rouge donneront naissance α une teinte uniforme, une sorte de haie assez agrΘable α regarder.
  1186. └ ce stade de son Θvolution, la Terre connaεtra l'┬ge d'Or, une Φre de paix, de tranquillitΘ et de haute connaissance occulte. Ce sera l'Φre o∙ les hommes, terrestres et extra-terrestres, vivront dans l'harmonie.
  1187. Et aprΦs? Eh bien!  aprΦs, les choses sont Θgalement
  1188. 257
  1189. fort claires, mais contentons-nous de ce premier Θpisode pour le moment.
  1190. Ricanez-vous, Ωtes-vous sceptique, cynique? Vous avez le droit d'avoir votre opinion comme j'ai droit α ma certitude, α mon savoir. Si vous aviez mon savoir, vous ne seriez pas en train de m'Θcouter. Vous n'en auriez pas besoin. Et vous ne ricaneriez pas.
  1191. Tant de choses ont ΘtΘ jugΘes impossibles qui n'en existent pas moins et font maintenant partie de notre vie de tous les jours que je ne vois pas pourquoi vous n'accepteriez pas ma prophΘtie, ni au nom de quoi vous la repousseriez.
  1192. Il est bien dommage qu'on ait toujours tendance α condamner ce que l'on ne comprend pas. Il est bien dommage que l'on qualifie toujours d'impossible ce qui, simplement, n'a pas encore ΘtΘ fait. Or, celui α qui il a ΘtΘ donnΘ de consulter les Archives Akashiques o∙ sont consignΘes toutes les choses passΘes, peut aussi avoir accΦs aux Archives des ProbabilitΘs o∙ sont rΘvΘlΘes toutes les choses α venir. N'importe lequel d'entre nous a dΘjα ΘtΘ tΘmoin de faits que l'imagination la plus hardie n'e√t pas osΘ rΩver il y a quelques annΘes seulement. Il en est, cependant, que l'on peut prΘvoir dΦs maintenant. Je viens de tracer les grandes lignes d'ΘvΘnements considΘrables qui vont affecter notre planΦte, mais certaines indications, encore modestes, ne nous permettent-elles pas de comprendre, d'ores et dΘjα, ce qui va se passer dans les annΘes qui viennent?
  1193. Je vous ai prΘdit, par exemple, que l'Angleterre fera, un de ces jours, partie des Etats-Unis, au mΩme titre qu'Hawaii et l'Alaska. Je vous prΘdis aussi que le Canada va devenir l'une des nations maεtresses. Ainsi que le BrΘsil. La France et la Russie s'uniront bient⌠t pour Θcraser l'Allemagne. Elles se sentent menacΘes par l'Allemagne et s'allieront pour Θchapper α cette menace. La race allemande s'Θparpillera alors, parmi les autres nations, comme la race juive est actuellement dispersΘe un peu partout.
  1194. Les Etats-Unis et la Russie se rΘuniront pour vaincre la Chine, cette Chine nouvelle qui pose des problΦmes au reste du monde. Ainsi l'Ours et l'Aigle s'allieront-ils contre le Dragon et, jusqu'α ce que le Dragon soit vaincu, il n'y aura pas de paix durable.
  1195. Ceux d'entre vous qui s'intΘressent α l'astrologie se sou-
  1196. 258
  1197. viendront que le 5 fΘvrier 1962, 16 degrΘs ont couvert le Soleil, la Lune, Mercure, VΘnus, Mars, Jupiter et Saturne au cours d'une Θclipse. Cela se reproduira le 5 mai  2000, et, un peu auparavant, la comΦte de Halley reparaεtra, en avril  1986. Toutes ces configurations amΦneront des ΘvΘnements considΘrables dans le monde entier. Ce sera l'ouverture d'une Φre nouvelle, o∙ l'espoir renaεtra, comme renaεt la Nature au printemps. C'est aprΦs l'an  2000  que l'Homme connaεtra la renaissance de ses aspirations spirituelles et de ses espΘrances.
  1198. Disons aussi quelque chose des transformations du climat dans le monde. C'est lα un sujet intΘressant de prΘdiction.
  1199. Dans les annΘes qui viennent, il se produira beaucoup de sΘismes. Des terres s'ΘlΦveront, d'autres s'enfonceront et de nombreuses terres seront remplacΘes par les eaux. Dans le Pacifique, une grande crevasse s'Θtend sur des milliers de kilomΦtres. C'est une fissure dans la cro√te terrestre, et, si les nations continuent α lancer des bombes atomiques ou de plus fortes encore, cette fissure va s'ouvrir et il se produira toute une sΘrie de tremblements de terre et d'inondations.
  1200. Pendant des siΦcles il a ΘtΘ possible de prΘdire le temps, plus ou moins prΘcisΘment. En consultant les cartes des bureaux mΘtΘorologiques, on constate que la tempΘrature, disons, du Canada tombe gΘnΘralement de tant de degrΘs α tel moment, tandis qu'α Buenos Aires les abaissements de tempΘrature sont gΘnΘralement d'un autre ordre. Il est, par consΘquent, possible de prΘdire le temps qu'il fera au Canada, α  Buenos  Aires,  α Tombouctou, α  Moscou  en consultant des relevΘs s'Θchelonnant sur un trΦs grand nombre d'annΘes. Toutes ces observations nous ont permis d'Θtablir des probabilitΘs. Cependant, depuis quelque temps, on a notΘ des changements. Et mΩme des changements rapides, dus α toutes sortes de causes, dont la plupart sont sans doute l'£uvre de l'homme.
  1201. Avez-vous remarquΘ que, rΘcemment, on a notΘ, de plus en plus souvent, des anomalies qui se produisent un peu partout? Aux Etats-Unis, il y a eu des hivers exceptionnellement froids. En GΘorgie la tempΘrature est descendue α plusieurs degrΘs au-dessous de zΘro. De mΩme en Arizona. J'ai reτu des lettres du Canada o∙ l'on faisait
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  1203. mention de tempΘratures jamais vues, exceptionnellement basses, suivies la semaine suivante d'une vague de chaleur. On signalait aux chutes du Niagara et α DΘtroit le phΘnomΦne contraire. Dans le parc national du Montana, il existe plusieurs glaciers dont les uns ont complΦtement fondu et les autres sΘrieusement diminuΘ. Sans parler du nombre des tornades, particuliΦrement violentes, qui a augmentΘ dans des proportions plus qu'inquiΘtantes.
  1204. En Angleterre, ordinairement tempΘrΘe, on subit depuis quelque temps des conditions climatΘriques toutes nouvelles. On a vu le bΘtail mourir de froid et de faim.
  1205. Plus Θtrange encore, en Sicile, le pays du soleil, des vagues de froid ont ΘprouvΘ la population, qui n'Θtait pas habituΘe α voir son sol recouvert d'une couche de neige Θpaisse d'un mΦtre. A Rome, le Tibre a gelΘ. On a patinΘ sur la glace!
  1206. En revanche, le climat de la Russie semble s'Ωtre adouci. La SibΘrie devient un pays tempΘrΘ. Il est bien possible que toutes les bombes atomiques qui ont ΘtΘ et sont continuellement lancΘes aient altΘrΘ le systΦme des radiations solaires et, par consΘquent, transformΘ les zones de tempΘrature dans le monde entier. Ainsi, comme il avait ΘtΘ prΘdit, dans un avenir assez proche bien des choses vont changer sur notre planΦte.
  1207. Avez-vous songΘ que. si la glace des P⌠les fondait, le niveau des eaux s'ΘlΦverait un peu partout d'au moins 600 pieds? Si une partie seulement des rΘgions glaciaires qui font partie de la c⌠te de Russie se mettaient α fondre, des villes comme New York ou Montevideo pourraient Ωtre submergΘes; en fait, il suffirait de quelques pieds d'eau pour inonder complΦtement l'Uruguay. J'en reviens α cette fissure qui menace de sΘparer une partie de l'Argentine du reste du continent. Comme je l'ai dit, il en rΘsultera une εle et un passage vers l'ocΘan Pacifique. La chose, en se produisant, aura des consΘquences assez extraordinaires pour Ωtre signalΘes. En effet, le Pacifique est plus salΘ que l'Atlantique. L'eau du Pacifique deviendra donc α la fois plus chaude et plus lourde et s'enfoncera dans les eaux plus froides de l'Atlantique parce que celles-ci, Θtant moins salΘes, sont plus lΘgΦres!
  1208. Les Russes s'emploient α transformer les conditions climatΘriques α leur avantage en tripotant le Gulf Stream,
  1209. 260
  1210. ce qui fait que le courant chaud qui devrait normalement se diriger vers l'Europe coule le long de la SibΘrie, laquelle SibΘrie dΘgΦle et deviendra vΘritablement une terre russe, cependant que l'Angleterre revivra peut-Ωtre une nouvelle Φre glaciaire, qui s'Θtendra sur une bonne partie
  1211. de l'Europe.
  1212. Normalement la Terre est entourΘe de couches d'air, dont certaines se dΘplacent comme des courants. Normalement la quantitΘ de rayons cosmiques qui viennent frapper la Terre est α peu prΦs constante, mais depuis que les fusΘes et les bombes traversent l'atmosphΦre, les jet-streams des couches extΘrieures sont troublΘs et dΘviΘs. D'o∙ des inversions de tempΘrature qui empΩchent l'air chaud de s'Θlever et provoquent le dessΦchement de vastes rΘgions. Ces changements dans les tempΘratures de la planΦte sont gΘnΘralement dΘfavorables et l'humanitΘ connaεtra de durs moments si elle ne se rΘvolte pas contre ceux qui dΘsirent la guerre. De toute faτon, nous sommes actuellement dans l'Age de Kali, qui ne porte en lui que malheur, souffrance et dΘsespoir. Mais cet Γge touche α sa fin et bient⌠t se lΦvera l'aube o∙ l'Homme renaεtra α l'espoir, o∙ il saura qu'il va vers un bonheur plus grand, une plus haute spiritualitΘ et une foi plus ardente en l'HumanitΘ tout entiΦre.
  1213. 261
  1214.  
  1215. RΘsumΘ d'arriΦre de couverture.
  1216.  
  1217. Les pages qui suivent reprΘsentent la quintessence de l'enseignement de Lobsang T. Rampa. Elles rΘunissent les Θcrits les plus significatifs puisΘs dans son immense £uvre et constituent en quelque sorte son TESTAMENT. Le legs qu'il a voulu faire α ses nombreux amis α travers le monde.
  1218. Voici quelques-uns des sujets qui y sont abordΘs : FORMATION ET ORIGINE DE LA TERRE ò ORIGINE DES O.V.N.I. ò LES MONDES PARALL╚LES ò LA QUATRI╚ME DIMENSION ò LES DIFF╔RENTES CIVILISATIONS ò CONSCIENT, INCONSCIENT, SUBCONSCIENT ò AMOUR ò AFFECTION ò MARIAGE ò COUPLES ò LES CHATS ò LES PLANTES ò L'EXISTENCE DE DIEU ò LA FOI ò LA M╔DITATION ò LE VIEILLISSEMENT ò LA PEUR ò LA SOUFFRANCE ò LA DROGUE ò L'ALCOOL ò LE SUICIDE ò LE TROISI╚ME îIL ò L'AURA ò LE VOYAGE ASTRAL ò LE KARMA ò L'HYPNOTISME ò LA PSYCHOM╔TRIE ò LA T╔L╔PATHIE ò LA CLAIRVOYANCE ò LA MORT ò LES DIFF╔RENTS NIVEAUX DE L'ASTRAL ò LA R╔INCARNATION ò LES PR╔DICTIONS DE RAMPA ò etc.
  1219.  
  1220.